Madame Sh est une psychothérapeute que je qualifierai d'atypique :
Ne travaille que les émotions ( l'essence, selon elle, ce que nous sommes et régit notre entité ). Américaine fraîchement installée dans un coin perdu des Pyrénées ( Lol Loïs ! )
Peu d'échanges verbaux et du tactile.
Très agréable car quasi pas d'introspection.
« Raconte-moi un peu » ( Ah ben quand même ! )
Je laisse de côté mon passé / ça c'est réglé !
Et entame un petit compte rendu de ces 9 derniers mois,
Le traitement, mon indifférence, et ces pénibles défaillances émotionnelles que j' « endure » maintenant.
« On dirait que le baclofène régule TROP mon ressenti éventuel ».
Elle écoute.
« Tu veux être guérie de l'alcool donc, mais retrouver tes émotions, comme avant ! »
Oui, elle a compris, c'est simple, et tant pis pour la dysphorie.
Nous sommes construits sur et par nos émotions. Il y en a 5. Avec une facette positive, une autre négative,
l'intérêt étant, pour vivre dans le bien-être, d'évacuer la 2onde.
Elle les énumère, et je ne retiens que la dernière : l'absence d'émotions / c'en est une...
L'intervention se fera donc par le toucher ( suivi ensuite de commentaires ) :
je lève un bras sur lequel elle effectuera des pressions du doigt :lorsque celui-ci résiste,
je suis dans la stabilité, s'il faiblit et tangue, il y a un souci, à creuser.
Elle tient également mon autre poignet ( une histoire de méridien... Avis aux spécialistes )
Un peu l'impression d'être chez un rebouteux, mais bon...
Elle commence par interroger mon corps donc , par repérer les émotions qui posent problème.
A l' »absence d'émotions » il y a confirmation : je suis « déconnectée », à ses dires.
« A cause du baclofène ? » Le bras résiste !!!
Je n'y comprends plus rien, réagis en accéléré. Pas le baclo ? Mais QUOI ? Pourquoi ?
Cette indifférence est liée au traitement !
Je lui signale que sa pression peut changer, il peut y avoir erreur.
On reprend le même cheminement pour parvenir au même résultat...
«- Tu peux toi-même te protéger de tes émotions, tu peux en avoir peur...
-Mais j'ai toujours vécu mes émotions sans réserves , ce sont elles qui m'ont construites,
je n'en ai pas peur !»
Silence...
On reprend, et arrivées à la culpabilité, bingo, le bras lâche. ( je bondis intérieurement ).
Mon existence EST culpabilité ( jusqu'à il y a peu...)
Mais elle continue...
« Culpabilité à tel âge, tel autre âge...( mais ma culpabilité n'a pas d'âge ! ),
entre 6 et 10ans et paf ! Le bras lâche
Je sais aussitôt, immédiatement, sans réflexion, de quoi il s'agit, au 1er mouvement du bras,
C'est une pensée, rien qu'une pensée que j'ai eu si jeune et qui m'a terrifiée, pour toujours...
Une pensée monstrueuse qui m'avait traversé l'esprit : tuer mon père...
« C'est lui qui devait être terrible, me dit-elle, tu te rends compte, pour qu'une petite fille en arrive là ? »
J'acquiesce, je développe un peu, pas longtemps.
Message édité 3 fois, dernière édition par BB, 25 Mai 2014, 23:39
- TOUT EST POSSIBLE -
Guérie à 340mg le 12/09/2013---19/07/14: 0 baclo...13/10/14 arrêt du tabac par hypnose.
Surpoids après guérison. Rechute début octobre / guérison à 120mg le 28 octobre 2017. Arrêt du tabac de nouveau le 12/02/ 2018.