Bon je ne vais pas dire ça sur un Forum d'alcoolique (que je vais mal parceque je suis vraiment alcoolique depuis un mois):. ce n'est pas pour ça que je vais très mal.
Hier, j'avais rendez-vous avec mon prescripteur de baclofène (qui ne me prescrit plus rien depuis le 20 mars). Heureusement que j'ai des stocks.
Depuis quelques temps il me fait faire de la méditation pleine conscience (ceux qui font des TCC doivent connaître). OK, c'est pas mal, mais je me suis farci deux ans de TCC, deux fois par semaine (ça m'a couté la peu des fesses car le psy faisait des dépassements d'honoraires que ma mutuelle ne prend pas en charge).
Et pour les addictions? Niet, nada, peau de balle.
Et voilà que mon prescripteur part dans un délire, que quand on a une addiction, c'est un choix.
On peut faire le choix de s'en sortir, qu'on n'est pas des machines...
Le baclofène a été un échec sur moi, il va donc falloir que j'ai enfin de la volonté....
Je n'ai pas toujours été alcoolique, j'ai aussi été boulimique. L'enfer aussi je peux vous l'assurer.
Les pires craving c'était pour la boulimie. Sortir à 2 heures du Mat' pour trouver de la bouffe à Nancy (j'en trouvais, vers la gare).
Globalement j'ai passé 5 ans à bouffer et à vomir. Et j'ai fini par boire de l'eau de javel pour me détruire l'estomac. Et la volonté je n'en manquais pas. A l'époque j'étais très sportive. (je le suis encore un peu). Pendant les vacances je montais des ballons vosgiens (ça s'appelle comme ça dans les Vosges) Et je peux vous assurer que pour monter un col ou un "ballon" en vélo il faut une sacrée volonté (une ou deux heures de souffrance). J'avais remarqué qu'au moins je ne bouffais pas.
Et l'autre qui me parle de volonté, de choix!!! Je ne le crois pas. (il ne sait pas que je reprends du baclo). Et il me dit qu'il connait des amis qui sont abstinents et qui sont très heureux. Il devient gaga ou quoi?
Pour info, les craving de bouffe se sont estompés tout seuls, avec un travail, avec des enfants. Mais pas d'un coup. Il m'aura encore fallu plusieurs années pour m'en sortir complètement (sans efforts!!!!). Disons qu'à 28 ans c'était fini (cela ne m'empêche pas de vomir quand j'ai vraiment trop bouffé mais très rarement). Cela n'est même pas vomir, c'est un aller retour. Mon estomac a l'habitude.
J'ai ressorti les neuroleptiques qu'on me donnait à l'hôpital très facilement (sans bruit, juste en contractant l'estomac). Voilà pour les détails sordides.
Mais le baclofène a été une réussite totale. Il m'a sorti de toutes mes addictions. mais il m'a déclenché des troubles de l'humeur (comme 10% des gens)
Et l'autre appelle ça un échec!!
Il ne sait pas que j'ai repris du baclofène.
En sortant j'ai fait une crise de nerfs. L'idée de me foutre contre un arbre avec ma voiture m'a effleurée.
Direction le supermarché, deuxième bouteille de la journée.
Je suis rentrée chez moi, dans un état pitoyable. Je voulais mettre une vidéo sur facebook où je raconte mon histoire. Ma vie d'addict (depuis l'âge de 17 ans). 3 addictions. ça pourrait être pire, je vais peut-être me mettre à l'héro.
Je voulais accuser toutes les personnes que j'ai rencontrées, Vince, puis le premier prescripteur de baclofène que m'avait indiqué Sylvie (qui prescrit du baclo à des dizaines de personnes)
Mais pas à moi car il connaissait Vince!!!!
Puis le dernier. Le gag.
Je voulais les nommer et les accuser de me regarder crever depuis des mois. Cela fait trois ans que je suis une loque. Mais j'ai lutté, j'ai tout enduré. Un sevrage de benzo (qui dure deux ans). Parce que le sevrage de benzos, c'est pas comme le sevrage alcoolique qui dure une semaine et où on vous assomme de Valium. Deux ans sans dormir, deux ans de rechutes d'accident de voiture, de TS.
Mon dernier fils à 5 ans, il ne m'a connue que comme ça.
Hier j'ai eu une pulsion. J'avais envie de poster cette vidéo puis de crever. Je trouve qu'une vie comme ça n'a plus d'intérêt.
Mon mari a réussi à me calmer et je me suis endormie sans boire la deuxième bouteille (c'est déjà ça).
Et ce crétin de médecin me dit que Granger va peut-être envisager d'autres possibilités que le baclofène (la volonté?) et qu'il ne m'en prescrira qu'en dernier recours.
C'est pas possible. Je suis en plein cauchemar. Je vais crever. Je suis à bout....
Je ne veux plus que mes enfants me voient comme ça.
Si Granger me dit vraiment ça, j'arrête. C'est fini. Et je la posterai ma vidéo....
J'aime bien les vidéos, c'est beaucoup plus percutant qu'un texte. L'autre atteindra les 10 000 vues (pour une bête addiction aux lexo).
La prochaine fera un buzz.
J'ai dormi un peu mais je ne vais pas mieux.
Je ne me farcirai plus de cure de sevrage avec les réunions d'ancien buveur.
Il y avait un type qui avait dû flasher sur moi. Une tête à claque. Il parlait en permanence avec un air de frimeur, en écartant les jambes avec un pantalon moule b....(je crois qu'il en était fier, de son "gros paquet") et il se mettait toujours en face de moi.
Je n'écoutais pas ce qu'il disait j'étais consternée par son attitude (et par son pantalon)
Deux réunions à écouter ses conneries.
Un jour, je l'ai croisé dans un couloir (je crois qu'il était venu pour moi). Il m'a dit "tu sais le deuil de l'alcool, je veux bien t'aider à le faire".
Il y a neuf mois, je n'étais pas alcoolique. J'étais là pour un sevrage de benzo. Je lui ai dit. Et j'ai ajouté, "en plus je vais prendre du baclofène". Je ne l'ai jamais revu, ni son pantalon ni son "paquet".
Bon je me remets à déconner, c'est bon signe....
Message édité 1 fois, dernière édition par aurèle, 19 Juin 2014, 6:09
MA VIDEO
http://www.youtube.com/watch?v=CIyQDqnQN2M ;
MON BLOG
Aurèle:
indifférente aux benzo à 30 mg de Baclo; indifférente à l'alcool à 150 mg,
150 mg de Baclo:
50 Ã 10h;
50 Ã 13h;
50 Ã 16 h
traitement interrompu à cause des troubles de l'humeur (hypomanie+dépression)
s'est remise à picoler grave.