Bonjour Ă vous qui devez savoir par coeur de quoi je parle,
J'ai 41 ans. Le cap des 40 a été dur. J'ai toujours été une petite fille sérieuse
et studieuse. Avec cette noirceur au fond de moi, dont il ne fallait pas parler.
J'ai fait de grosses études qui m'ont permis d'occuper aujourd'hui un poste élevé
dans une grosse boîte. J'ai divorcé il y a 6 ans et m'occupe seule de mes 2 enfants
âgés de 8 et 11 ans. Presque seule, car avec le temps que je consacre à mon boulot,
ma mère est chez moi 4 jours par semaine en moyenne.
Je suis fatiguée, tout le temps. Je me suis enfoncée dans le boulot parce que c'était la seule
reconnaissance que j'avais... Pas très bonne mère, car peu disponible, mauvaise fille, très mauvaise épouse.
Mon ex-mari maintient que je suis Ă 100% responsable du divorce
J'ai sombré peu à peu il y a environ 4 ans. C'était alors contrôlable. Et puis c'est devenu un rituel,
une addiction. Mon médecin m'a mise sous anti-dépresseurs et anxiolitiques... Semblant de mieux.
Rien de radical.
Une solitude implacable. J'ai bien essayé de rencontrer des personnes, mais pas le temps, le boulot, les enfants...
Des prétextes avec le recul je pense.
Aujourd'hui, je suis en arrĂŞt maladie pour Burn-Out: vous savez ce terme Ă la mode pour parler de surmenage,
d'un mode de vie qui rend fou en région parisienne.
Il y a environ 4 ans donc, j'ai découvert un ami formidable, qui me donnait le courage d'affronter le quotidien, les devoirs du soir, après une journée agitée. Bien plus puissant que les médocs, bien plus rapides.
Mon problème est une dépendance, où une addiction de type craving je crois comme vous l'appelez. Je suis capable de rester sobre une journée entière, mais dès que je commence je ne sais plus m'arrêter. Plus je bois, mieux je me sens, cela me donne de l'énergie pour effectuer le quotidien, avant de m'effondrer et d'avoir une honte et des angoisses le lendemain.
Je ne sais pas s'il y a un lien d'hérédité, mais l'alcool a toujours été de mise dans ma famille. Mes grands parents, puis mon père. Mon père qui m'a adressé à vous, il a été guéri par le baclofène, mais torp tard. Il a aujourd'hui une C du foie alors qu'il a arrêté.
Les psys ne m'ont pas aidée. Je veux m'en sortir aujourd'hui. Pour mes enfants. Mon médecin m'a parlé, après mon père du Baclofène. J'ai terriblement peur des effets secondaires. Mon père a eu des vertiges et des hallucinations.
Je vois un collaborateur de mon médecin cet après midi, mais il ne me donnera rien, c'est juste pour parler à quelqu'un avant le we. J'ai Rdv avec mon mèdecin prescripteur mardi matin.
Je me suis inscrite ce matin dans l'espoir de trouver un peu de soutien.
Je suis très généreuse aussi et capable de réconforter du monde!
Merci de votre aide,
Bien Ă vous et courage pour ce que vous faites.
Philae