Merci les filles !
Ce que j'étais parvenue à boire, c'était environ 3 cl de pastis pur midi et soir (plus un verre de cidre à chaque repas mais ça, je n'ai pas du tout l'intention de m'en passer). Dernièrement, je pense que sans me restreindre, je boirais bien le double, ce qui reste quand même raisonnable par rapport à ce que je buvais avant. J'ai repoussé aussi mes craving d'une heure midi et soir. En dehors de ça, je ne consomme jamais.
Je vais donc me tester, comme me le conseille Lee, quand mes enfants seront repartis. Parce qu'il y a ça aussi je crois : j'ai tendance à boire plus quand mes enfants sont là parce que je me gère mieux toute seule, lorsque je peux manger quand je l'ai décidé etc... Mais quand on vit ensemble, on est bien obligé de faire quelques concessions. Attention hein ! Je ne veux pas du tout dire que je fais porter la responsabilité de ma faiblesse à mes enfants. Au contraire, je suis vraiment très heureuse qu'ils soient tous les trois dans le coin en ce moment d'autant plus que ça faisait bien longtemps que ça n'était pas arrivé. Mon fils est parti bosser pendant plus d'un an du côté de Berlin, puis en Alsace puis en Haute-Savoie. Une de mes filles bossait sur Toulouse puis en Savoie et ma ch'tite dernière fait des études à Caen (à 100 km de chez moi). On s'est donc retrouvés tous les quatre ces derniers temps et ça fait un bien fou, d'autant plus qu'ils redécouvrent une nouvelle maman et qu'ils me couvrent de petites attentions. Hélas, mon fils repart mercredi rouler sa bosse en Nouvelle Zélande, pour un an, et ma fille aînée part en faire autant en Australie au mois d'octobre. Quant à ma dernière, elle attend encore quelques résultats des concours d'orthophoniste qu'elle a passés cette année et va tenter sa chance en Belgique (tirage au sort) si rien n'est positif.
Bref, pas mal d'inquiétude au sujet de mes enfants. Mais je gère beaucoup mieux depuis que je suis sous Baclo. J'ai l'immense chance que, pour moi, ce ne soit pas seulement un moyen de supprimer mon addiction mais également le meilleur anxiolytique que j'aie jamais connu. D'ailleurs, je verrai lors de la descente (qui n'est pas encore d'actualité) mais je le garderai sans doute rien que pour ça, à des doses plus faibles. Ça m'est bien égal de devoir le prendre à vie (si les EI s'estompent). Je prends déjà des trucs pour mon ovaire (le pauvre, depuis que j'ai dû me séparer de son jumeau) et des trucs pour mes yeux (risque de glaucome). Mais ce sont des produits anodins, par rapport aux AD, anxiolytiques et somnifères dont j'ai réussi sans problèmes à me passer dès l'arrivée de Zorro-Baclo.
Pour mes problèmes de pharmacie, je vais voir ça avec Sylvie, mais je n'ose pas trop la déranger puisque je ne m'estime pas être dans une situation désespérée. C'est avant que j'étais dans une telle situation. Mais avant, je n'en parlais pas... C'est aussi pour ça que j'ai balancé toute (enfin, une toute petite partie de) ma noirceur au début de mon fil, pour ranger tout ça dans un tiroir et pouvoir enfin passer à autre chose.
Par rapport à mon premier texte ("Pentes") par exemple, j'estime être quasiment remontée au sommet et mieux encore puisque j'ai grandi grâce à mon douloureux passé, sans jamais perdre mes facultés d'émerveillement et d'émoi, auxquelles je tiens beaucoup et que j'ai réussi à transmettre à mes enfants, malgré mes galères. C'est peut-être ma seule fierté mais elle est immense. Quand je vois mon fils, par exemple, qui me répond, quand je lui dis que j'admire le fait qu'il soit toujours de bonne humeur : "Je suis de bonne humeur parce que ça me rend heureux". La plupart du temps, on voit les choses à l'envers, on attend d'être heureux pour s'accorder la bonne humeur. On peut toujours attendre... Alors oui, je suis contente qu'il ait trouvé ce petit "truc". Il m'a "imitée" tout pendant qu'il était "sous mon joug" et maintenant, c'est lui qui est devenu "mon modèle".
J'ai beaucoup d'amour et d'affection pour mes enfants, mais j'ai aussi beaucoup d'estime pour eux. Souvent, je me dis que si, ne les connaissant pas, je les rencontrais maintenant, j'irais irrésistiblement vers eux. Ils me plairaient !
Message édité 5 fois, dernière édition par Florence..., 01 Juin 2014, 14:04
Un joli néo-proverbe trouvé sur le net :
Il y a des jours avec et des jours sans.
Et les jours sans, il faut faire avec...