Hello les amis,
encore une fois, je commence un post avec le moral dans les chaussettes.
J'ai quand meme pris le taureau par les cornes ce matin. Dès que je me suis réveillé, j'ai en partie éffacé le dernier cauchemar avec une bonne douche. Puis, malgré la pluie, je suis allé marcher deux heures. Ca a un effet direct sur mon moral. Je ne suis pas spécialiste des endorphines, mais ça doit être qq chose comme ça.
Mais, finalement, je me suis rendu compte que c'est quand je suis "mal" que j'écris avec le plus de facilité.
Quand je me sens euphorique, cette tendance à l'orgueil, à la surestime, dont nous avons parlé, prend le dessus et n'est pas très bonne conseillère.
Oui, @Energy, dans ce cas là, je ne prends plus mon traitement avec autant de rigueur, et je décide souvent de réduire les doses.
Quant à chercher une explication scientifique aux comportements addict, je n'en suis pas encore là.
J'ai lu bien sur des choses sur les GabaB, mais j'hésite toujours à définir l'alcoolisme comme une maladie classique. C'est probablement le cas, mais je n'ai pas envie de m'enfermer dans le schéma du "ce n'est pas de ma faute, je suis malade". Et puis, l'alcoolisme serait la seule maladie pour laquelle on se fait engueuler:)
Je ne connais pas l'EMDR. Meme avec ce que j'en ai lu sur internet, je n'arrive pas à bien comprendre le principe. Tu me diras en quoi ça consiste quand tu auras fait une séance.
J'ai pris Rdv avec une psychologue. Maintenant, que la dernière alcoolisation s'éloigne, et que j'ai l'esprit plus clair, je crois que je peux essayer cette voie là. Ce qui est drôle, ou triste c'est selon, c'est que j'ai déjà fait plusieurs séances de groupe avec elle, mais que je ne m'en souvenais pas. Donc, à cette période, j'étais loin de pouvoir analyser les choses.
"Apprendre à demander de l'aide" @Manue, oui, c'est ce que je fais sur ce site. Pourtant, avec mes tentatives dans tous les sens pour sortir de l'alcoolisme, mes mois en cure, en Hp, je pourrais me dire que je suis compétent, mais je sais que je ne suis pas bon conseillé pour moi même.
Quand je vois le comportement de certaines personnes en soirée, je sais que ça va mal tourner, si ça n'est pas déjà le cas. Mais, jamais je n'ai appliqué ça à moi quand je décidais d'acheter une bouteille de vodka.
Evidement, l'alcool, et la C encore plus sont des très bons anti dépresseurs sur le moment. Mais, je n'arrive plus à trouver cette douce euphorie de mes "débuts". Dommage, parceque 1 ou 2 verres me suffisaient. Je me souviens d'un concert sur une place de village en Ardèche. C'était merveilleux en sirotant une bière, et dès que nous avons attaqué le whiskys c'est devenu beaucoup moins sympa. J'avais remarqué ça à l'époque, mais ça ne m'a pas servi de leçon. J'ai continué à boire toujours plus.
En ce moment, je ne prends plus de sucres rapides, ce qui fait que je retrouve le gout sucré des fruits. Je me plaignais de ces fruits modernes qui n'ont plus de gout, mais finalement c'était moi qui, en préférant les pâtisseries avait perdu la sensibilité suffisante pour apprécier le gout du naturel.
Il faut un peu de discipline, mais ça vaut vraiment le coup.
Sinon, en ce moment je me sens calme et déterminé, mais en meme temps un peu submergé. Les gens recommencent à me faire confiance, et je me retrouve avec des propositions de sorties qui me font un peu (beaucoup) peur.
Pour le travail et les formations, c'est pareil. Evidement, en juillet aout c'est un peu calme, mais je dois me positionner pour septembre. Je dois remplir plein de documents administratifs, je dois aller à la recherche de papiers alors que je n'ai rien classé depuis de mois. Ma seule excuse pour le moment, c'est de dire que mon cerveau n'est pas encore complètement opérationnel, mais ce n'est pas très glorieux.
La rançon du succès
bye,
Nicolas