Bonsoir tout le monde,
Je suis toute nouvelle sur ce forum, je me suis inscrite ce soir. Ce n'est pas mon genre, je parle plus facilement en privé, ou devant un public oui, mais que je vois !
J'ai parcouru pas mal de discussions sur le site et me sens un peu bête face aux expériences de chacun, plus "terrible" disons, que la mienne, ne serait-ce que dans la profondeur du mal.
%Plus clairement, je ne pense pas boire énormément. Bon, l'équivalent une bouteille de vin par soir, en gros, pas tous les jours mais certains se compensent. C'est déjà trop.
Mais j'ai un boulot bien, je ne bois que le soir rentrée chez moi, j'ai l'alcool gentil (je me détends, je rigole, je pionce).
Mais je sais aussi que ma consommation n'est pas plaisir, du moins de moins en moins.
Je sais que plus je vais mal, plus je bois, plus je vais mal, moins je dors, plus je bois pour dormir... et que ça ne marche qu'un temps !
Je sais aussi que mon papa est alccolique, comme l'était son père avant lui. Disons que je suis consciente de tout ça.
Et que j'ai terriblement peur de devenir comme lui.
Il n'est pas méchant, ni agressif ; pas même diminué intellectuellement je crois mais les tremblements, la dépendance... ça se voit et ça fait mal.
Quelquefois même, avec ces tremblements, j'ai eu pitié de lui. C'est moche pour la fifille à papa que je suis.
Son alcoolisme a augmenté avec la retraite ; logique, d'un certain sens.
Durant un an il s'est renseigné sur Internet et il a fini par trouver un addictologue prescripteur de baclofène, en milieu hospitalier.
Il y met beaucoup d'espoirs, les trucs type aotal n'ayant rien donné.
L'aotal, j'ai aussi fait ; ça marche un temps, et à quel prix...
Il y a deux ans j'ai vu un psychiatre qui m'a dit : vous n'êtes pas vraiment alccolique, vous êtes addictive.
Elle a refusé de me suivre, ce n'était pas son truc.
J'ai 37 ans bientôt, un garçon de dix ans, divorcée, un compagnon super, une amie géniale...
Mais je me sens terriblement seule.
Moi, on ne me traite pas d'alcoolique, on me dit que je n'ai pas de problème. Tu bois le soir ? Comme tout le monde !
Sauf que tout le monde n'en a pas besoin pour se sentir à peu près bien.
Ca ou le valium... est-ce vraiment un choix ?
J'ai donc décidé de trouver un addictologue qui puisse me proposer une prise en charge globale.
Il y a les médocs pour traiter le symptôme, certes, mais le mal doit être plus profond.
Et là ben... une fois rentrée du boulot, aucun numéro ne répond ! Ce que je comprends.
Boite vocale pleine, sonnerie occupée, renvoi vers un service différent...
Je pleure et je me sers un verre.
Je cherche quelqu'un sur le 92, Issy ou Boulogne, parce qu'il y a le boulot d'une part, et parce que je suis limite agoraphobe.
J'ai déjà du mal à sortir de mon appart pour acheter une baguette alors traverser Paris pour voir un médecin, c'est au dessus de mes forces.
Alors bien sûr on entend toujours "mets-toi un coup de pied au cul ça ira mieux".
Ouais. Mais une fois les fesses bleues, je ne suis pas sortie de chez moi, le rimel a coulé et la bouteille de ricard en a pris un coup.
En plus c'est idiot comme motivation mais j'ai pris du poids et malgré le régime légumes, rien n'y fait.
Forcément, quand j'ai vu le nombre de calories par verre !
Et pour finir, l'abstinence je n'y crois pas. Difficile d'ailleurs avec un compagnon dont le métier est de vendre du vin...
J'ai essayé, bien sûr. L'aotal / valium.
Mon fils était en CP.
J'ai eu une semaine d'arrêt maladie et j'étais à l'ouest. Je lui ai expliqué que j'essayais d'arrêter de boire et que c'était dûr.
Mais je lui ai dit de ne pas en parler, à part à ses grands parents.
Rendez-vous avec la maitresse, poussin la regarde et lui dit "maman elle arrête de boire et c'est dur alors elle prend des médicaments mais faut pas le dire !".
µOn a beaucoup rigolé, avec la maitresse. Même pas honte !
Bon, j'arrête de raconter ma vie, comme vous voyez, j'ai le verbe facile, mais étonnamment ça fait du bien, plus que d'écrire dans mon journal.
Là je sais que j'ai une chance d'être lue, entendue, et peut-être aidée.
Bonne soirée à tous.
Dielna
Message édité 1 fois, dernière édition par dielna, 22 Janvier 2012, 14:14
Je suis toute nouvelle sur ce forum, je me suis inscrite ce soir. Ce n'est pas mon genre, je parle plus facilement en privé, ou devant un public oui, mais que je vois !
J'ai parcouru pas mal de discussions sur le site et me sens un peu bête face aux expériences de chacun, plus "terrible" disons, que la mienne, ne serait-ce que dans la profondeur du mal.
%Plus clairement, je ne pense pas boire énormément. Bon, l'équivalent une bouteille de vin par soir, en gros, pas tous les jours mais certains se compensent. C'est déjà trop.
Mais j'ai un boulot bien, je ne bois que le soir rentrée chez moi, j'ai l'alcool gentil (je me détends, je rigole, je pionce).
Mais je sais aussi que ma consommation n'est pas plaisir, du moins de moins en moins.
Je sais que plus je vais mal, plus je bois, plus je vais mal, moins je dors, plus je bois pour dormir... et que ça ne marche qu'un temps !
Je sais aussi que mon papa est alccolique, comme l'était son père avant lui. Disons que je suis consciente de tout ça.
Et que j'ai terriblement peur de devenir comme lui.
Il n'est pas méchant, ni agressif ; pas même diminué intellectuellement je crois mais les tremblements, la dépendance... ça se voit et ça fait mal.
Quelquefois même, avec ces tremblements, j'ai eu pitié de lui. C'est moche pour la fifille à papa que je suis.
Son alcoolisme a augmenté avec la retraite ; logique, d'un certain sens.
Durant un an il s'est renseigné sur Internet et il a fini par trouver un addictologue prescripteur de baclofène, en milieu hospitalier.
Il y met beaucoup d'espoirs, les trucs type aotal n'ayant rien donné.
L'aotal, j'ai aussi fait ; ça marche un temps, et à quel prix...
Il y a deux ans j'ai vu un psychiatre qui m'a dit : vous n'êtes pas vraiment alccolique, vous êtes addictive.
Elle a refusé de me suivre, ce n'était pas son truc.
J'ai 37 ans bientôt, un garçon de dix ans, divorcée, un compagnon super, une amie géniale...
Mais je me sens terriblement seule.
Moi, on ne me traite pas d'alcoolique, on me dit que je n'ai pas de problème. Tu bois le soir ? Comme tout le monde !
Sauf que tout le monde n'en a pas besoin pour se sentir à peu près bien.
Ca ou le valium... est-ce vraiment un choix ?
J'ai donc décidé de trouver un addictologue qui puisse me proposer une prise en charge globale.
Il y a les médocs pour traiter le symptôme, certes, mais le mal doit être plus profond.
Et là ben... une fois rentrée du boulot, aucun numéro ne répond ! Ce que je comprends.
Boite vocale pleine, sonnerie occupée, renvoi vers un service différent...
Je pleure et je me sers un verre.
Je cherche quelqu'un sur le 92, Issy ou Boulogne, parce qu'il y a le boulot d'une part, et parce que je suis limite agoraphobe.
J'ai déjà du mal à sortir de mon appart pour acheter une baguette alors traverser Paris pour voir un médecin, c'est au dessus de mes forces.
Alors bien sûr on entend toujours "mets-toi un coup de pied au cul ça ira mieux".
Ouais. Mais une fois les fesses bleues, je ne suis pas sortie de chez moi, le rimel a coulé et la bouteille de ricard en a pris un coup.
En plus c'est idiot comme motivation mais j'ai pris du poids et malgré le régime légumes, rien n'y fait.
Forcément, quand j'ai vu le nombre de calories par verre !
Et pour finir, l'abstinence je n'y crois pas. Difficile d'ailleurs avec un compagnon dont le métier est de vendre du vin...
J'ai essayé, bien sûr. L'aotal / valium.
Mon fils était en CP.
J'ai eu une semaine d'arrêt maladie et j'étais à l'ouest. Je lui ai expliqué que j'essayais d'arrêter de boire et que c'était dûr.
Mais je lui ai dit de ne pas en parler, à part à ses grands parents.
Rendez-vous avec la maitresse, poussin la regarde et lui dit "maman elle arrête de boire et c'est dur alors elle prend des médicaments mais faut pas le dire !".
µOn a beaucoup rigolé, avec la maitresse. Même pas honte !
Bon, j'arrête de raconter ma vie, comme vous voyez, j'ai le verbe facile, mais étonnamment ça fait du bien, plus que d'écrire dans mon journal.
Là je sais que j'ai une chance d'être lue, entendue, et peut-être aidée.
Bonne soirée à tous.
Dielna
Les choses n'ont d'importance que celles qu'on leur donne