Hello tous,
@Karine, non, je n'ai pas de problème avec les questions directes. Je t'ai répondu à chaque fois, mais quand ça ne te semble pas complet, tu peux me le dire.
Niveau baclo, je suis à 30mg le matin, et 30mg à midi. Depuis aujourd'hui. Je vais changer ma signature, promis:)
A part les reves pénibles, je n'ai plus d'effets secondaires.
Pour les envies, elles ne sont pas irrépressibles. Elles ne sont pas plus fortes, ni moins fortes qu'à mon maximum de baclofene. C'est à dire 160mg.
Quand ça arrive, je sais ou ça va me mener. Et je n'ai plus la force, ni le courage d'affronter tout ça.
Donc oui, abstinent. Sans vraiment de réflexion sur le jusqu'à quand, le pourquoi comment. Juste plus envie de cette chose qui m'a fait tellement souffrir.
Tout ceux qui me connaissent ont intégré la chose. Je n'ai donc plus à subir de réflexions, ni des tests comme ça a été le cas au début.
J'ai admiré un jour un vieux copain d'enfance qui arrivait à refuser un verre naturellement, sans pathos. J'ai même regretté de ne pas avoir noté ses mots exactes à ce moment là .
Mais finalement, ce n'est pas une question de mots. C'est un automatisme aisé, spontané, et compréhensible qui fait la différence.
Pour trouver une image, je dirais que c'est comme quand on ne montre pas sa peur à un animal. Si c'est simulé, il le sent.
Bon, je ne dis pas qu'il n'y a que des animaux dans mes fréquentations

, mais quand qq un se rend compte qu'il a lui même forcé sur la bouteille, il a tendance à vouloir entrainer les autres dans ça.
On connait tous ce genre de défit, et franchement quand on arrive a passer au dessus de ça, c'est hyper agréable. Si j'avais su le faire avant..
Et puis, il y a de moins en moins d'open bar chez les gens. En général, chacun apporte sa bouteille qui correspond à ses gouts et plus ou moins à ce qu'il a envie de consommer.
L'autre soir, une fille a amené un bouteille de vodka. J'ai pensé qu'elle allait "la faire tourner", mais non, elle l'a bu toute seule. Les gens sont étonnants.
C'est ce que je trouve d'intéressant dans ma situation actuelle. D'avoir la clarté, et le recul pour bien évaluer les gens. Ecouter les conversations et comprendre qui en vaut la peine ou pas.
Ca me montre aussi à quel point j'ai du être chiant moi même. Certaines réflexions me reviennent en mémoire, et si à l'époque elles m'ont blessé, je dois reconnaitre que certaines étaient très bien vues.
C'est aussi un des bons coté du baclofene. Le gel des sentiments. Avec la clarté de mon cerveau maintenant qu'il est épargné des excès, j'arrive très bien à voir quelles sont les intentions derrière les mots. Et, grâce à ce gel, quand il y a une petite pique glissée dans d'apparents bons sentiments, ça me fait rire plus qu'autre chose. Je n'ai plus envie de plaire à tout le monde. Je n'ai pas besoin du regard des autres pour savoir ou j'en suis.
Les gens sont trop instables pour ne compter que sur eux pour gagner de l'estime de soi. Ca doit venir de l'intérieur de soi.
Je ne me sens pas guéri. Je ne pense pas qu'il y ait d'ex junkies, d'ex alcoolos. Je dirais que je suis en rémission.
En rémission, on sait que si on ne fait rien, on va rechuter. Pour avancer, il faut accepter de changer.
Je devrai peut être prendre des cachets toute ma vie. Mais, j'arrive à un âge ou beaucoup de gens prennent qq chose. Contre le sucre, contre le gras, pour le mal de dos etc..
Alors, je deviens presque "normal" comme on dit.
@Mary, tu restes combative, c'est bien. Merci de diffuser ton énergie toujours positive sur ce fil..
Bises,
Nicolas