Il y a une raison à mon attitude, et je dois m'expliquer.
J'ai appris fin juillet qu'il n'y aurait personne pour garder ma fille en aout.
4 jours par semaine, j'ai ma fille de 3 ans à la maison.
Au dosage de baclo où j'étais, à 120, puis 80, j'étais totalement anesthésié.
J'étais entre la panique délirante, et le je m'en foutisme le plus profond.
Ma femme et moi étions très inquiet de mon état, étant donné que j'oubliais beaucoup de choses, que j'avais perdu ma faculté de me concentrer, etc.
A plusieurs reprise, je me suis rendu compte qu'a certain moment, je perdais toute vigilance.
Ajouté à ça, mon amie passe par des épreuves professionnelles très dures.
Et à ce dosage, je n'ai rien pu faire pour la soutenir, centré sur mon propre "maintient".
Fin du mois, je suis obligé d'effectuer en voiture un trajet très important pour moi. En ayant conduit avec les ES que j'avais, je me suis rendu compte que j'aurais été un danger public.
J'avais laissé un vrai champ de ruine pendant ma vie anxieuse/alcoolique, et je me suis, certainement trop rapidement, atelé à résoudre un maximum de problèmes dans un temps très court.
Il en allait de la sécurité et de la santé de ma femme et de ma fille.
J'ai commis plusieurs erreurs: j'ai d'abord raté l'indifférence à 70 mg, trop concentré sur un projet de création d'activité (annulé de fait), en mars, date à laquelle j'ai commencé le traitement.
Sous tension professionnelle extrême, je n'ai pas prété attention que je n'aimais plus boire.
J'ai aveuglément suivi les conseils de plusieurs personnes, sur différents forums, dont celui ci, et je me suis plié à monter....
A chaque crise d'angoisse, et de panique que je faisais, on me suggerait de stabiliser, puis augmenter...
Je suis monté jusqu'a 180, alors que j'avais pourtant obtenu l'indifférence sans m'en rendre compte à dose nettement plus faible.
Aucun médecin que j'ai pu trouver ne connaissait vraiment le baclo. La psychiatre, pendant cette période, je n'ai pu la voir que 2 fois, et dans des états empechant une vrai discussion.
Je me suis donc retrouvé "sur-shooté" au baclofène, en faisant ma foi un peu trop confiance à trop de gens.
Je vous jure que j'étais devenu très difficile à vivre et à tenir.
Par chance, ma tête n'est pas si malade que ça, donc j'ai "tenu le coup".
Mais j'ai frolé une dépression monumentale.
Je me suis fait, et j'ai fait très peur à ma femme et à mon bébé...
Je suis loin d'avoir tout raconté sur ce forum, pour des raisons, certes, d'égo.
Revenu à 50mg, bien sur que je fais des crises de manque, bien sur que je me sent fébrile et moyennement en forme.
Mais d'aucune mesure comparé à ces dernieres semaines.
C'est en relisant les premières pages de mes fils, que je me suis rendu compte que je devais probablement être sensible à cette molécule.
D'où ce choix de chute libre, que j'anticipais très difficile, mais que j'ai faite volontairement, pour éviter de me "cramer" plus longtemps, comme je l'étais.
J'étais en train de me transformer en quelqu'un que je ne suis pas.
C'est hier, au jour 2 ou 3, je ne sais plus, que j'ai pris concience que j'avais fait le bon choix, et qu'il faudrait désormais subir le contrecoup.
Ces dernières semaines ont été horrible pour moi, et je suis conscient que j'ai donné une image déplorable de ma personne.
Je voudrais vraiment m'excuser auprès de ceux qui sont venu constamment à mon chevet, ces dernieres semaines, qui ont visiblement imaginé que j'étais atteint d'une pathologie mentale grave.
Je suis hélas venu écrire ici uniquement quand je me sentais "dans le trou".
J'aurais du plus régulièrement venu rassurer quand j'allais mieux...
Outre la honte, je ne souhaite plus "ennuyer" qui que ce soit en pleurnichant sur ma situation....comme je tentais de dire hier, oui, on va attendre gentilment à 50, puis baisser..
Je ne suis plus préssé désormais, car je sent que je récupère ma tête petit à petit.
Voila, vous savez tout, j'aurais du expliquer tout cela avant, mais je n'avais pas la faculté de pouvoir le faire...
J'espère qu'en sachant cela, certains d'entre vous comprendront mon geste.
Merci de m'avoir lu.
Départ du traitement: 6 mars 2014
Indifference ratée à 80, le 12 avril, puis indifférence à 140, le 9 juin
Abstinent et indifférent depuis.
Stabilisé à 40mg en 3 prises- 8h:20mg, 12mg: 10mg, 16h:10mg depuis le 26 aout.
A 35 mg depuis le 13 septembre.
A 10 mg le 28 septembre
Premier jour à zéro: 29 septembre.