[align=justify]bonjour à toutes et tous,
j'ai 41 ans et je suis alcoolique depuis très jeune. J'en ai pris conscience sur le tard un beau matin en me regardant dans la glace mais il m'aura fallu encore du temps pour accepter la maladie. j'ai fait mon coming out il y a un peu plus de deux ans. l'annonce aura fait son effet et les réactions de mes plus proches m'auront laissé sans solution ,bien entendu, même si tous furent à l'écoute sur l'instant et sans jugement.
Reste que l'alcool dérange...trois mois sans boire, seul répit durable depuis toujours et rechute bien sur...
histoire de faire court, disons que je suis un alcoolique en cavale ; je me cache, pas de potes de comptoir, pas de comptoir du tout d'ailleurs. J'ai toujours bu seul même très entouré sur l'instant, si tu vois ce que je veux dire...
j'ai biaisé mon alcoolo dépendance comme j'ai pu, me suis limité comme j'ai pu. Mon échappatoire est le travail. J'ai choisi de me créer des responsabilités professionnelles qui m'empêchent de boire, un contexte boulot où la bouteille ne peux avoir sa place.
Cela a plutôt bien marché durant des années mais là, je suis fatigué, de plus en plus de mal à trouver la parade... marre de voir le bonheur des autres et se dire que cela n'est pas pour toi. Et puis j'ai peur. Peur de partir trop vite connement et de laisser mes proches dans la douleur. J'ai peur de voir mon Amoureuse un jour s'envoler, lasse de mes pâteuses et du reste. J'ai son soutien profond, elle est à mes côtés et c'est ma chance mais ça ne durera pas comme les impôts, elle et moi le savons plus que bien.
Faire un enfant, vivre ailleurs, tourner la page, c'est à notre portée !
Mais tout ça ne peut se réaliser demain avec cette addiction qui me bouffe chaque jours un peu plus.
L'autre jour, ma Douce rentre du boulot vers 16h, je cuve sur le canapé où je me suis endormi, le pack posé par terre. Merde, j'ai pas géré, pas eu le temps, la lucidité au bon moment pour mettre le réveil et effacer les traces visibles ! Pris la main dans le sac encore une fois.
La discussion s'installe le soir, on ne peut plus continuer comme ça, c’est décidé, je rends les armes...
cure et tout le reste, me voilà mais j'y vais à reculons...tous ces cas de rechutes m'ont toujours refroidi et puis encore une fois, je me cache depuis si longtemps...partager avec d'autres mon problème, cela m'est pénible. Intégrer les AA ou je ne sais quoi, non merci. Mais aujourd'hui, je ne me donne plus le choix, je n'ai plus le choix.
Et puis je vous découvre, je découvre le baclofène et surtout Olivier Ameisen.
Quelle bouffée d'espoir !
Je dévore depuis toutes les infos possibles et me prépare à l'attaque.
Mardi prochain, j'ai rendez vous avec mon généraliste. J'ai bien voulu passer par un centre de soins et d'addictologie mais celui ci ne me propose un rendez vous que dans un mois ! Il n'y a pas mieux pour couper l'herbe sous le pied de demander à un alcoolique d'attendre trente jours pour un premier rendez vous qu'il aura repoussé depuis toujours...mais je ne veux pas juger, ils font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont certainement.
Quoiqu'il en soit, mardi sera un grand jour. La doc informative sur le baclo disponible sur le site est une bombe ! Mon doc m'écoutera et m'accompagnera dans mon choix de traitement, j'en suis sure.
Au vu des dernières avancées, je ne vois pas ce qui pourrait le rendre réticent et puis c'est quelqu'un de bien et à l'écoute.
Bref, le baclofène, c'est ma chance, je la saisis, enfin...
Je vous salue à tous et ne manquerai pas de partager mon aventure avec vous.
Message édité 1 fois, dernière édition par skoff, 14 Aout 2014, 17:13
j'ai 41 ans et je suis alcoolique depuis très jeune. J'en ai pris conscience sur le tard un beau matin en me regardant dans la glace mais il m'aura fallu encore du temps pour accepter la maladie. j'ai fait mon coming out il y a un peu plus de deux ans. l'annonce aura fait son effet et les réactions de mes plus proches m'auront laissé sans solution ,bien entendu, même si tous furent à l'écoute sur l'instant et sans jugement.
Reste que l'alcool dérange...trois mois sans boire, seul répit durable depuis toujours et rechute bien sur...
histoire de faire court, disons que je suis un alcoolique en cavale ; je me cache, pas de potes de comptoir, pas de comptoir du tout d'ailleurs. J'ai toujours bu seul même très entouré sur l'instant, si tu vois ce que je veux dire...
j'ai biaisé mon alcoolo dépendance comme j'ai pu, me suis limité comme j'ai pu. Mon échappatoire est le travail. J'ai choisi de me créer des responsabilités professionnelles qui m'empêchent de boire, un contexte boulot où la bouteille ne peux avoir sa place.
Cela a plutôt bien marché durant des années mais là, je suis fatigué, de plus en plus de mal à trouver la parade... marre de voir le bonheur des autres et se dire que cela n'est pas pour toi. Et puis j'ai peur. Peur de partir trop vite connement et de laisser mes proches dans la douleur. J'ai peur de voir mon Amoureuse un jour s'envoler, lasse de mes pâteuses et du reste. J'ai son soutien profond, elle est à mes côtés et c'est ma chance mais ça ne durera pas comme les impôts, elle et moi le savons plus que bien.
Faire un enfant, vivre ailleurs, tourner la page, c'est à notre portée !
Mais tout ça ne peut se réaliser demain avec cette addiction qui me bouffe chaque jours un peu plus.
L'autre jour, ma Douce rentre du boulot vers 16h, je cuve sur le canapé où je me suis endormi, le pack posé par terre. Merde, j'ai pas géré, pas eu le temps, la lucidité au bon moment pour mettre le réveil et effacer les traces visibles ! Pris la main dans le sac encore une fois.
La discussion s'installe le soir, on ne peut plus continuer comme ça, c’est décidé, je rends les armes...
cure et tout le reste, me voilà mais j'y vais à reculons...tous ces cas de rechutes m'ont toujours refroidi et puis encore une fois, je me cache depuis si longtemps...partager avec d'autres mon problème, cela m'est pénible. Intégrer les AA ou je ne sais quoi, non merci. Mais aujourd'hui, je ne me donne plus le choix, je n'ai plus le choix.
Et puis je vous découvre, je découvre le baclofène et surtout Olivier Ameisen.
Quelle bouffée d'espoir !
Je dévore depuis toutes les infos possibles et me prépare à l'attaque.
Mardi prochain, j'ai rendez vous avec mon généraliste. J'ai bien voulu passer par un centre de soins et d'addictologie mais celui ci ne me propose un rendez vous que dans un mois ! Il n'y a pas mieux pour couper l'herbe sous le pied de demander à un alcoolique d'attendre trente jours pour un premier rendez vous qu'il aura repoussé depuis toujours...mais je ne veux pas juger, ils font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont certainement.
Quoiqu'il en soit, mardi sera un grand jour. La doc informative sur le baclo disponible sur le site est une bombe ! Mon doc m'écoutera et m'accompagnera dans mon choix de traitement, j'en suis sure.
Au vu des dernières avancées, je ne vois pas ce qui pourrait le rendre réticent et puis c'est quelqu'un de bien et à l'écoute.
Bref, le baclofène, c'est ma chance, je la saisis, enfin...
Je vous salue à tous et ne manquerai pas de partager mon aventure avec vous.

130 mg: 30à 8h / 30 à 11h / 30 à 14h / 40 à 17h
depuis le 15/11/2014
début du TTT le 20/08/2014
"L'Académie Nationale de Médecine en France a loupé la révolution de la pénicilline et ne loupera pas la révolution du baclofène ! "
Président de l'Académie Nationale de Médecine
depuis le 15/11/2014
début du TTT le 20/08/2014
"L'Académie Nationale de Médecine en France a loupé la révolution de la pénicilline et ne loupera pas la révolution du baclofène ! "
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