Alors voilà, j'ouvre ce fil, peut-être redondant avec un autre,
mais si ça peut faire avancer la problématique ?

J'y vais de ma participation en tant qu'alcoolique... de la bouffe !
Pour nous le boulimiques ou hyperphagiques, la bouffe devient nourriture et deux ou trois fois par jour, nous y sommes confrontés
Mais ce n'est plus une confrontation, c'est juste un intérêt, quand on en a besoin et plus jamais une pulsion.
En revanche, arrivés au seuil, on a droit à qqs semainnes d'appréhension à craindre à chaque repas que cela ne revienne...
Et puis on prend confiance.

Je reviens du marché (j'aime mieux les marchés que les grandes surfaces)
Et je pense que j'ai acheté trois fois moins que ce que j'aurai fait avant...
Je n'ai plus peur de manquer, faire du stock n'est plus une nécessité, pas plus que se donner le choix entre plein de choses différentes.
Les choix sont plus dictés par les envie, voir la gourmandise, et même les goûts changent : le gras et le sucré nous attire bcp moins, et même plus du tout.
C'est ça la différence, c'est ça l'indifférence.
L'addiction est la même, seul le produit change, et on a jamais osé nous proposé l'abstinence !

Coucou Carabus

Est-ce que ta question est : je suis abstinent, donc je ne sais pas où est mon seuil de l'indifférence?
à mon avis, que l'on boive ou non, on le ressent ce seuil
C'est une question d'envies, de besoin
Pour ne pas boire du tout, est-ce que c'est naturel, ou bien est-ce que cela demande réflexion
Combien de fois par jour y penses-tu?

Pour le test in situ, as-tu envie de le faire? pour savoir ou bien pour boire?

Je crois que pour pouvoir répondre à ta question, il faudrait que tu nous détailles ta journée, ton ressenti, parce que cette question ne peut avoir une seule et unique réponse

Sur plusieurs jours d'abstinence, sans effort, moi il y avait toujours un jour de relâche, là où j'avais envie, où ça me manquait, mais j'avais toujours cette idée de ne pas être abstinente tout court

Était-ce ton but d'être abstinent? cela te pose-t-il problème?

Manue

Bonjour,

A mon tour de témoigner,

Je ne le répéterais jamais assez :
ressentir l'INDIFFERENCE, c'est AVANT TOUT ressentir le SILENCE dans la TÊTE.

Je m'explique, Infirmière de métier,j'ai toujours continué de travailler
tout en me soignant avec le Baclo.
De ce fait, je n'ai jamais consommé d'Alcool durant mon travail.
Mais j'y pensais TOUTE LA JOURNEE.

Le week-end, par contre, ne travaillant pas
je démarrais ma consommation dès 08h00 du matin,
ainsi j'enchainais les Whisky-coca jusque tard le soir.

Dès le lundi matin, aucune consommation de la journée
mais dès que je rentrais 15h-16h, je m'alcoolisais.

De cette consommation atypique,
j'ai vite choisi le mode imprégnation avec le Baclo.
démarrant mes prises dès 06h00 du matin, espacées d'abord de 03h
puis après de 02h.

L'efficacité de la molécule m'est apparue en 2 fois.
J'augmentais régulièrement et uniformément tantôt sur les prises du matin
ou celle d'après-midi-soir.

Quand j'ai enfin ressenti le calme dans ma tête le matin
à savoir plus de PENSEES-ALCOOL POLLUANTES de toute la matinée,
pouvant me concentrer uniquement sur le travail et rien d'autre,
j'ai SU que je ne devais plus rien toucher.

Restait encore à vaincre
cette envie incontrôlable avec passage à l'acte
dès mon retour à la maison dans l'après-midi.
Quelques MG ont suffit pour résoudre le problème
et enfin connaitre L'INDIFFERENCE.

Alors si ces personnes qui vivent l'Abstinence au quotidien
en quête d'Indifférence,
ont les mêmes tourments,
les mêmes Pensées obsédantes et polluantes que j'ai connu,
quelque soit le moment de la journée.

Ce sont LEURS DISPARITIONS qui sera un indice de leur Indifférence.
BIEN AVANT le test du verre que vous semblez préconiser.

Bonne fin de journée.

Bonjour Carabus,

Merci d"avoir créer ce fil, en réponse à ma question.

La question posée en ces termes est clair.


pour tout dire,je ne me sens pas encore pret à tester
je le sais et je le sens
mais un jour oui, pour savoir.c'est certain.
ca parait meme indispensable pour pouvoir
commencer à baisser le baclo.

Est-ce mon but d'être abstinent?
l'avenir me le dira là j'en sais rien
je n'ai aucun plaisir à boire
si ce n'est de me défoncer la tete
le choix que j'ai fais me va bien
pas de regrets.

l'indifférence ne se traduirait donc, par la non envie
et un apaisement
Ce serait progressif?
Pas le truc qui te tombe dessus du jour au lendemain Alléluia !

Le but du baclo est clairement de supprimer le craving

Les envies peuvent perdurer, et bien sûr, si l'on consomme, c'est facile de se rendre compte, que même si on en a envie, on ne peut plus

Sans consommer, si je me réfère à ma période d'abstinence (sans baclo), c'est oublier sur plusieurs jours toute envie, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain

Pour moi l'indifférence s'est présentée à plusieurs reprises, en consommant, mais aussi en cumulant les jours d'abstinence

Et le jour où j'ai su que l'indifférence était arrivée, c'était très précis, net et clair

Avec ou sans consommation, c'est juste difficile à l'expliquer
Fripoune le fait en parlant de silence dans sa tête

Oui en effet, le silence perdure, c'est vrai

ça ne m'a pas empêché les trébuches, et ce sont les trébuches qui ont fait que j'ai continué à augmenter le baclo, donc là en effet, mon abstinence ne m'aurait pas permis de savoir où j'en étais

Manue

C'est vrai que dans mes propos j'ai oublié les "alcooliques de la bouffe"
mais dans mon esprit, être "abstinent de la bouffe" n'a pas de sens
puisqu'il faut bien se nourrir pour vivre.
Mais votre problématique doit être aussi difficile à gérer
puisque forcément vous avez des stocks, qui de plus sont périssables,
contrairement à l'alcool, et que seule la quantité ingérée vous permet
de savoir où vous en êtes dans votre indifférence.
Merci pour ta contribution Claire 75


Oui Manue, c'était bien la question de Loren (cf son post ci-dessus)

C'est beau ça Fripoune
et tellement vrai !

Il n'y a plus la petite voix dans la tête qui te dit :

"Quand et comment tu vas pouvoir faire pour en acheter ..."

Effectivement Babouche, c'est aussi une façon de définir l'indifférence.
C'est un ressenti ou plutôt l'absence de ressenti (positif ou négatif)
qui fait dire qu'on est indifférent.

Attention, Carabus, HORS SUJET sur ce Fil.

Bien évidemment que j'avais pensé à en parler
parce que cela faisait partie de mes pensées polluantes de la journée.

Mais pour un Abstinent en quête d'Indifférence,
les préoccupations ne sont pas les mêmes, n'est-il pas?


Loren,

Aucune conclusion hâtive à déduire.
( si tu fais référence à mon parcours.)
Cette diablesse de molécule suit tout sauf un schéma précis.

Je te souhaite que l'Indifférentix te tombe sur la tête !