Oui, c'est vrai, c'était mi février.
Depuis, quelqu'un avait réussi à me persuader qu'il n'y avait pas que des gens bien sur ce site.
Il est vrai que je ne me sentais pas vraiment soutenue ces derniers temps par la communauté, mes messages et mes appels au secours restant à mon sens sans vraie réponse.
Je sais que moi même je ne suis pas capable d'aider quiconque mais j'attendais beaucoup trop.
Par ailleurs, j'ai eu de gros problèmes d'ordinateur et je viens juste d'en récupérer un.
Je ne picole plus depuis je ne sais pas trop combien de jours car mes données informatiques ont été perdues aussi, je dirais à peu près un mois, c'est à dire TRENTE longs jours.
Par contre, quand je vais au restaurant, je prends un bon verre de vin et cela me suffit largement, je ne suis plus en recherche permanente d'alcool.
Je peux sortir de chez moi sans me demander si je vais pouvoir picoler à volonté ou si la soirée ne va pas être trop longue pour que je puisse rentrer vite me saouler.
Ça, c'est fini pour le moment.
Mais je ne me considère toujours pas comme guérie. Je garde la peur de sombrer à nouveau.
Et le fait d'ouvrir les yeux et de voir autre chose que la quête permanente et exclusive d'alcool n'est pas forcément très drôle.
Sortie du monde de Candy alcoolique n'est pas très facile.
J'ai perdu le côté fanfaron et bout en train des soirées.
Je suis certaine que le fait de ne plus picoler y joue pour beaucoup.
J'avais tendance à mettre l'animation et aujourd'hui, je n'en ai plus envie.
Et le cap "sans alcool" n'en est pas le seul responsable.
Ma vie actuelle ne me convient pas et je suis en train de commencer à y remédier.
Sans le savoir et même si c'est difficile, arrêter de picoler en est la 1ère étape .
J'ai décidé de faire un bilan de compétences, de commencer un vrai régime et d'aller voir une psychologue car je ne pense plus avoir besoin d'un psychiatre.
Je tiens à me remercier d'avoir réussi ce tour de force qui ne reste, et j'en suis bien consciente qu'une 1ère étape encore fragile et non consolidée.
Je me remercie au moment où je ne pensais qu'à deux choses l'alcool et en finir définitivement, d'avoir réussi à trouver ce site, d'avoir réussi à parler à un ami médecin pour la 1ère fois de mon problème, avoir réussi à le persuader de me prescrire du baclofène (et non sans mal, ceux qui ont suivi mes aventures sauront de quoi je parle).
Au moment où plus rien n'avait d'importance (à part l'alcool bien sûr), où je n'arrivais plus à me tenir aux plus petites tâches de la vie quotidienne , j'ai réussi à suivre ce traitement sans jamais y déroger, sans jamais oublier une seule prise. Même sans y croire par moment, j'ai continué à prendre cette molécule chaque jour, avec des effets secondaires parfois très, très forts.
Malgré tout, j'ai réussi à continuer à travailler sans jamais m'arrêter.
Enfin, je remercie, car malgré tout, je ne suis pas une ingrate, les personnes qui m'ont tendue une main, les personnes qui parlent de leur expérience baclofénique et qui permettent aux paumées de tenir le coup, aux administrateurs (qui sont bien plus que ça) pour leurs conseils avisés, je pense particulièrement à Sylvie et Viva.
Merci encore, je le répète parce-que c'est vraiment important, à tous ceux qui ont déposé un message sur mon fil, à tous ceux qui témoignent et soutiennent le chemin des autres, et aux administrateurs du site. A tous ces gens qui sauvent des vies sans en avoir vraiment conscience.
Message édité 1 fois, dernière édition par Sylvie, 16 Juin 2012, 12:26