Il est 4 h du mat'. Réveillée comme souvent en plein milieu de nuit avec des trucs pourris plein la tête.
Faut dire qu'après mon rdv avec l'infirmière psy à laquelle, en 1h, j'ai déballé mon histoire depuis ma rencontre avec mon ex, je me doutais que ça allait me "travailler" la nuit suivante. Comme à chaque fois qu'il se passe quelque chose, ou que j'en reparle...
Trop souvent.
Je suis déçue : elle n'a pas voulu que je lui dépose ma valise de merde avec les clefs. Non, elle m'a dit de garder les clefs et que l'on allait s'appliquer à tout bien ranger dans la valise.
Mais moi, je n'ai pas envie de travailler sur ce pan de mon histoire. Si je fais ça c'est pour me délester d'un poids devenu trop lourd pour ma tête, pour mon corps.
Et l'idée de revivre encore et encore ces 22 années dont les 9 dernières ont été un pur cauchemar me terrifie.
Je voudrais simplement les ôter de ma mémoire; une amnésie sélective.
A la fin de mon rdv, elle m'a demandé comment je me sentais sur une échelle de 0 à 10 (0 = au plus mal, 10 = parfaitement bien).
Moi, je m'estimais à 2 tellement cela avait fait remonter mes angoisses. Mon cou, mieux depuis 1 semaine après un passage chez l'ostéo, s'est raidi dès les 1ères minutes; et là encore il me fait mal. Je suis bonne pour reprendre mes anti inflammatoires demain...
Moi qui pensais que ça allait me faire du bien de déposer une fois pour toutes ces saloperies, je suis déçue, perdue et je me demande si je vais continuer.
En plus, elle m'a dit que tout ce que je lui avais raconté sur l'évolution pathologique des pulsions sexuelles de ma fille, et sur les parallèles que j'avais récemment fait avec le comportement de son père à son égard depuis plusieurs années, lui faisait penser à une relation incestuelle dans un premier temps, devenue incestueuse entre eux deux. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre; il est tard - tôt. D'après elle, s'il s'est réellement passé quelque chose de cet ordre là , l'enquête qui devrait commencer suite à la plainte pour abus sexuel de ma fille sur sa petite sœur de 4 ans devrait aider à faire toute la lumière sur cette obscurité. Avec mon aide. Sinon, il y a non assistance à personne en danger. Donc, d'après elle, je n'en ai pas terminé avec cette histoire, ce qui n'était vraiment pas le but de ma visite. J'ai le moral dans les chaussettes.
Résultat = j'ai bu hier soir un fond de whisky qui me restait. Oh, pas de quoi être saoule, mais pour me détendre.
Oui, JE SAIS, j'aurais dû plutôt prendre un Lexomil, mais je n'ai pensé qu'à l'alcool à ce moment là . Les vieux réflexes ont la vie dure...
Indifférence atteinte en septembre 2014, à 220 mg et après 1 an de traitement.
Arrêt total du baclo en janvier 2016