Bonjour!
Hé oui, c'est moi Marie, de retour sur le forum!
Je réalise qu'il y a plus de 14 mois que je n'y avais pas mis les pieds parce que, tout comme l'alcool, je n'en éprouvais plus le besoin.
Ou est-ce un break inconscient, une manière de tourner la page, après ces mois de tempête succédant à des années d’excès?
Le déclic?
Hier, je me suis décidée à aller redonner à la pharmacie toutes les boites de baclo qui dormaient dans mon placard. J'ai définitivement arrêté en début d'année, après être longtemps restée à 2 cachets par jour - et par sécurité -
Je ne sais pas si je ne risque plus rien, mais à présent, je sais comment faire si je retombe dans l'alcool.
Je n'ai pas chassé l'alcool de ma vie, du moins l'alcool-plaisir, car je suis une bonne vivante.
J'apprécie toujours les bons vins, que je bois avec modération (en même temps, c'est pas donné...), j'ai troqué mon whisky-coca contre un rosé ou une bière à l'apéro (je suis dégoûtée du sky), et si je dépasse le peu que je bois, cela a tôt fait non seulement de me tourner la tête, mais de me laisser très mal dans les heures qui suivent. Rassurez-vous, cela arrive rarement!
Bref! je suis redevenue "normale" et je ne m'en porte pas plus mal!!
Parallèlement, mes ennuis ne se sont pas arrangés; le temps a passé, c'est tout. Je vois une psychologue depuis plusieurs mois, auprès de laquelle j'ai pu exprimer tout ce qui me faisait mal. Je n'ai pas trouvé de réponses à certaines questions, et je ne les trouverais sans doute jamais; j'apprends à vivre avec cette réalité.
Je me suis reconstruite et je regarde à présent vers l'avenir, c'est tout ce qui m'importe. Je suis devenue égoïste en ce qui concerne mon bien-être, et c'est un conseil que je pourrais donner à tout-un chacun.
Mais le vrai renouveau, juste derrière l'indifférence, m'est plus personnel : j'ai retrouvé le sommeil.
Plus d'insomnies depuis septembre, je fais mes 8 heures comme un bébé.
Il était temps que cela s'arrête car je serais devenue folle!!
Donc, j'ai retrouvé un équilibre assez sain : une bonne alimentation (j'ai perdu 20 kg!), peu d'alcool sinon du bon, un peu de sport (natation), et 8 heures de sommeil.
J'espère que ce témoignage pourra aider d'autres personnes, les convaincra que OUI ! on peut se sortir de l'alcool! , même si c'est un chemin parfois long et difficile. Un soupçon de volonté est, certes, nécessaire mais ne suffit pas. Ma réussite, je la dois au baclofène, et surtout à ce forum où toutes les personnes m'ont soutenues, conseillées, sans jugement aucun. Merci Sylvie pour cet échange téléphonique qui m'a rassuré; merci Claude pour ce moment de réalité et surtout pour le coup de pied au c.. qu'il s'en est suivi, merci à vous tous, quels qu'ont été nos échanges, et merci La Vie de m'avoir pris par la main! Et merci à mon mari, qui m'a soutenu tout du long et qui revit en même temps que moi.
Indifférence atteinte en septembre 2014, à 220 mg et après 1 an de traitement.
Arrêt total du baclo en janvier 2016