« Juste une mise au point … »
Cela fait un bout de temps que j’ai envie de faire une mise au point sur mon «modeste parcours baclo », mais le méli-mélo de mes pensées est très compliqué à canaliser …
J’ai commencé le baclo le 24 juin, début chaotique car pas de poso réglo !
Réadaptation grâce aux rois de la poso !
Aujourd’hui, voir signature.
Je pense être arrivée à mon seuil que je nommerais plutôt
dose de confort.
Mes ES, EI divers sont supportables : fatigue, picotements dans le visage, nez froid et bouché, flashs lumineux, vide intérieur intersidéral, acouphènes … bref, rien de très original ;-)
Lorsque le frigo est vide, je ne consomme pas mon p’tit rosé.
Le WE, je me l’autorise et cela reste raisonnable, ne dépassant pas 1 ou 2 verres maxi par jour.
Maintenant, ma tête est vide, autant que mon frigo, EI très désagréable et courant chez beaucoup d’entre nous et là, j’ai besoin d’explications « scientifiques » sur le mode de fonctionnement du baclo ???
Si j’ai bien capté : nous sommes dépendants de l’alcool lorsque nous souffrons d’un
déficit au niveau de nos neurotransmetteurs. Nous sommes donc en recherche de la molécule de récompense, la
dopamine, que nous trouvons, entre autres dans l’alcool.
Le baclo a donc comme rôle de compenser cet apport par rapport aux produits addictifs et tout cela sans dépendance.
Mais a-t-il la capacité de
réparer ces capteurs, de les guérir ??? Et donc ainsi de pouvoir le diminuer fortement, voire de le stopper ???
Pourquoi, lorsqu’on prend du baclo, autant de nous se sentent « vides » alors qu’il nous amène une compensation de la dopamine (ou le moyen de mieux la réguler ?) ??? On devrait être en forme !
Pourquoi
fume-t-on beaucoup plus ? Afin de réenclencher l’effet dopamine ??
Je ne remets pas en cause l’effet du baclo et n’ai nullement l’envie d’arrêter.
Après l’euphorie du début, je pense être au stade de la réflexion sur mon avenir sans alcool.
Par ex, je ne suis pas retournée à mon atelier depuis bien longtemps … perdu (pour l’instant) mon envie créatrice, snif ! De plus, dans mon atelier, je picolais joyeusement me libérant ainsi la tête et ayant plein d’idées … et oui, beaucoup de grands artistes étaient et sont toujours beaucoup plus créatifs sous l’emprise de stupéfiants !
Suffit de lire le top 10 des artistes alcolos !
http://www.topito.com/top-alcooliques-de-genie
Bon, je suis bien loin de leur arriver à la cheville mais il est indéniable que certaines substances font sauter nos verrous !
Et le
sport, me direz-vous ? J’ai toujours été très active (hyperactive ?) : badminton, zumba, abdos-fessiers, randonnées, danse africaine … et j’en oublie … et je fais un métier où on bouge.
Et ben là, plus rien, de nouveau le vide intersidéral. Je me sens plombée jusque dans mes godasses de sport … pfff…
Alors, oui, aujourd’hui, la descente me donne le vertige et j’ai peur de replonger une fois que je diminuerai mais j’ai tellement envie de ME retrouver, de rencontrer cette nouvelle Lamadeleine qui hiberne en moi … sans doute besoin d’être rassurée, d’avoir vos retours, vos réponses …
J’ai même du mal à me concentrer sur la lecture (et le reste !)… je pique du nez sur « le dernier verre » … c’est grave, docteur ???
Voilà où j’en suis aujourd’hui, un peu flottante entre 2 eaux, entre 2 vies.
Merci d’avance pour vos réponses … j’en ai besoin …
PS1 : tu vois Steph, toi qui voulais des nouvelles, te voilà servi … et il m’aura fallu 2 semaines pour pondre ce msg …
PS2 : coté « les copains alcolos », notre ami a commencé sa bacloroute, il est en abstinence depuis son problème au boulot. Ça se passe bien, il parle à nouveau et sa famille le soutient.
« L’autre » qui avait fait un séjour à l’hosto continue son abstinence mais a craqué la semaine passée … il envisage le baclo dont je l’ai informé.
Et un membre de ma famille doit me tél demain pour parler du baclo car il vient de replonger dans la dépendance après un burn out …
Je crois que je vais acheter des actions chez Mylan … ;-)