Ou ça parle pas vraiment de changement d'heure, quoique.
Retour sur une semaine longue et riche en émotion.
Le week end dernier j'étais au plus mal, j'ai fait mon trip "voyage au bout de mes peurs et de mes doutes".
Des épisodes genre bipo, en passant dans la même journée du plus bleu, au plus noir.
Je sais que tout ça est dû au baclo, j'aurais pu baisser à partir de mon seuil le 14 Septembre de -10mg et je me serai évité bien des tracas. Ceci dit j'aurais loupé aussi une expérience assez bluffante.
Toute ma vie (à partir de l'adolescence) j'ai cherché des expériences d'altération de la conscience.
Pas "las Vegas parano", des choses ponctuelles, raisonnées, de temps en temps.
Des trucs festifs ou des trucs contemplatifs.
Après ma tentative de "traitement" au GHB, j'ai arrêté ces expériences, et je me suis mis sérieusement à l'alcool, parce qu’il a un moment, avec l'age, ou faut être sérieux.
Le baclo, pour traiter mon alcoolisme est allé plus loin que ce que j'en attendais.
Arrivé à mon seuil, "l'hypomanie" ou plutôt le sur-régime de mon système de récompense, que le baclo générait, me plaisait bien. La vie avait du gout, j'étais joyeux.
Pourtant je savais bien que l'arrêt de l'alcool devrait tôt ou tard me mettre en face, d'aspects plus problématiques de ma vie. Mais je ne voyais rien venir. Il y avait bien eu ces épisodes de down (sous régime du système de récompense) ou je voyais certains aspects sombre de mon existence, mais ils étaient transitoires, donc assez vite oubliés, et je pensais qu'ils ne recouvraient pas de réalités.
La dernière visite chez mon doc/psy (15 octobre) ou il me demande si j'ai besoin d'un suivit psy pour gérer mon après alcool, déclenche inconsciemment un questionnement profond, qui m’amènera à... je ne sais pas trop comment l'appeler:
l'ultime soubresaut? trop bestiale.
La mise en abîme finale?, trop pompeux.
Le face à face, avec la racine de la quête impossible de la conscience absolue?je comprend pas ce que je dis.
Un épisode bipolaire massif, allant d'épisodes de déconstruction totale de la personnalité, à un sentiment de communion et de maîtrise totale du monde extérieur et intérieur: assez juste mais trop technique.
Peu importe...
Vous en avez déjà eu quelques aperçu dans mes posts précédents.
Alors est-ce que tout ça n'était qu'un ES, pas trop classique faut dire, du traitement? Puisque si j'avais baissé dès mon seuil atteint, cela ne serait sans doute pas arrivé.
Si je doute, je pourrais répond oui, mais comme on m'a dit qu'il fallait arrêter le doute, je pense que ça recouvre quelque chose de bien réel.
La meilleurs preuve, c'est que dans ma phase hypomaniaque depuis le début du traitement, il y a beaucoup de chose que j'ai écrites ou juste ressentie, qui avec le recul, se sont avérées non-pertinentes, signe qu'elles ne recouvraient aucune réalités.
Par contre je relis mes posts et particulièrement les derniers (je les relis pas par plaisir! je suis pas total mégalo et ho!) pour voir si c'est délirant, et bien non. Bien sur il n'ont pas le même gout sucré que lors de leur écriture, mais tout ce que j'ai écrit, je le revendique, quelque soit mon humeur du moment.
Donc ils recouvrent une réalités.
Si j'avais, une fois atteint mon seuil, baissé le baclo pour mon confort, que ce serait-il passé.
J'aurais arrêter mon alcoolisme, dégager du temps et de l'énergie pour poursuivre ma vie et réorganiser un nouveau fonctionnement journalier, de nouveaux projets etc Choses que je compte bien faire par ailleurs.
Mais quelque chose me dit que ma quête de l'altération de la conscience, masqué/domptée/endormie par l'alcool aurait bien pu me reprendre et me refaire tomber dans une spirale...
En ayant poussé mon traitement au delà de la guérison alcoolique, j'espère avoir coupé la racine d'une quête vaine et plus ou moins destructrice.
Je sais que l'on ne change pas du tout au tout, "on ne vie que deux fois" est une boutade, il n'y a qu'une seule vie, la même de la naissance à la mort.
Mais si le baclo permet, ce que l'on peut qualifié quand même de petite révolution, un tour sur soi-même, par rapport à l'alcool, pourquoi ne le permettrait-il pas pour quelque chose d'un peu plus profond, moins visible que la bouteille?
Alors quand je dis couper la racine d'une quête vaine, je ne pense pas que par miracle, je vais avoir l'esprit libre, une énergie débordante, le sourire béat au lèvre, mais j'espère pouvoir avancer plus sereinement, sans me torturer et me poser sans cesse des questions stériles.
Je vais essayer de changer d'heure, déjà ne plus suivre l'heure de l'apéro, ça c'est fait. Ensuite ne plus suivre, l'heure des autres, leurs montre n'est pas toujours bien réglée. Et je dirais, me méfier de ma propre montre qui peut-être capricieuse. Il me reste donc mon horloge biologique, qui se trompe rarement.
Bon Dimanche à vous.