Merci à tous pour vos passages malgré mon silence, silence que je brise ici d'un coup de clavier magique...
Concernant ce qui m'enquiquine, Karine, voilĂ !
Ça va aussi me permettre de répondre à la question de Fripoune (craving ou habitudes ?) à laquelle je n'ai jamais répondu parce que je séchais sur la réponse.
Au mieux, ma consommation était de 3 cl de pastis pur midi et soir, ce à quoi je dois ajouter 2 verres de cidre à chaque repas, ce dont je n'ai pas du tout envie de me séparer n'étant pas une puriste en la matière.
Ce que je cherche, c'est à ne plus boire d'apéro seule. Me fiche pas mal d'en boire 3 lors d'une soirée entre amis si je ne dois pas conduire ensuite, je sais me tenir.
Bon ! Suite à divers événements anxiogènes, ma consommation minimale a à peu près doublé. Malheureusement, c'est à ce moment-là que j'ai dû baisser ma dose de Baclo de 20 mg, ne supportant plus les EI à 230. J'ai donc repris mon bâton de pèlerin et augmenté coûte que coûte, mais plus doucement, sans toutefois retrouver ma consommation de 3 cl midi et soir. Je suis actuellement à 245 mg.
Ce qui me gêne dans cette moindre consommation, c'est qu'il m'est encore impossible d'envisager d'accepter une invitation si je sais qu'il n'y aura pas d'apéro à la clé. Pour cette raison, je ne suis même pas allée voir le studio de ma fille à à peine 100 bornes de chez moi. Maintenant c'est trop tard, elle a déménagé et habite Bruxelles. J'ai bien l'intention d'aller la voir à Bruxelles.
Si je sais que je ne pourrai pas boire mon apéro tranquilou ne serait-ce qu'une fois, j'y pense plusieurs jours à l'avance, ça vire à l'obsession et ça m'empêche de dormir. Je sais aussi par expérience que si je me passe d'un apéro une fois, je ne peux m'empêcher de compenser sur le suivant. Hors de question également que je n'aie pas de stock à la maison. Cette idée m'angoisse encore terriblement.
C'est pour cette raison que j'ai commencé des séances d'hypnose avec mon psychiatre. J'y reviendrai...
Donc, quand Fripoune me demande : « Habitudes ou craving ? », je ne sais pas quoi répondre.
Ces deux notions ne sont pas si faciles à départager pour moi.
Si je me fie à ce que je lis à longueur de fils, le craving, c'est entre autres le fait d'être capable de faire des kilomètres pour avoir sa dose.
Et j'en suis encore là et c'est peu dire. Je serais capable de faire des kilomètres pour ça, de jour et même de nuit. Je serais même capable de retourner chez l'épicier du coin, en cas de manque, alors que je me suis interdite de le faire depuis que j'ai trouvé qu'il m'avait verbalement agressée sur un tout autre sujet. C'est pour dire !
En revanche, même depuis que ma consommation a ré-augmenté et qu'un verre en appelle parfois un autre, je sais que ça n'ira jamais bien loin parce que je me sens protégée par le Baclo. Au bout d'un moment, soit je n'en ai plus envie, soit ça ne passe plus.
Il m'est aussi plus facile de gérer ma consommation lorsque je suis seule, lorsque je peux vivre complètement à mon rythme, synchroniser la fin de l'apéro avec la fin de ma clope et de la cuisson de mon repas. C'était comme ça même avant le Baclo.
Quand mes enfants sont là , c'est moins facile. Au moment de passer à table, il y en a toujours un qui a un truc à finir ou qui n'est pas encore là etc. Idem lorsque le téléphone sonne, que mon verre est fini et et que je m'apprête à manger. Dans ce cas, je me ressers un verre pour terminer juste au moment où je passe à table. Sinon, je me sens frustrée, c'est comme si on me volait quelque chose.
Bref, si je me dis que ce n'est pas qu'une question d'habitudes et que le Baclo peut encore faire quelque chose pour moi (même si je continue à travailler personnellement sur mes habitudes par un tas de stratagèmes que j'essaie de mettre en place et si j'ai commencé les séances d'hypnose à cet effet) c'est parce que j'ai constaté que :
- si je reste à la même dose de Baclo pendant un moment, ma consommation a tendance à augmenter spontanément.
- si je baisse le Baclo, ma consommation augmente systématiquement.
J'en déduis que je ne suis pas loin de mon seuil mais que je n'y suis pas encore.
S'il s'agissait juste d'habitudes et de leur donner un bon coup de pied aux fesses comme il est préconisé ici, je pense que je n'en serais pas là , à devoir supporter de tels EI dont je reparlerai dans un tout prochain post.
Je parle peu de ces EI parce que c'est très difficile pour moi vu que j'ai le nez en plein dedans et que ce sont tellement des EI de ouf que j'ai du mal à trouver les mots pour les décrire. Mais j'y viens petit à petit.
J'ajoute à cela que malgré l'énorme fatigue due au Baclo, cela fait à peu près 15 jours que je n'ai pas pu faire de sieste ou sans qu'elle soit interrompue par des coups de fil intempestifs.
Pour les coups de fil, me direz-vous, je n'ai qu'à faire la sieste à l'écart de mes téléphones. Oui mais... impossible de me séparer de mes téléphones tant que je sais que mes enfants ne sont pas là ou que ma mère qui a 82 ans risque de m'appeler parce qu'elle a un problème.
Et puis sinon, entre mes rendez-vous médicaux réguliers, je soutiens aussi des personnes alcooliques IRL et ça me fait bien plaisir même si ça je dois me faire parfois violence concernant ma fatigue.
Sans compter le soutien pour ma mère que j'accompagne aussi dans ses rendez-vous médicaux ou pour l'aider lorsqu'elle a des travaux de force à faire, le soutien de mes propres amis qui ont aussi des problèmes etc.
Sans compter également que mes filles qui sont là en ce moment (mais plus pour longtemps hélas) font elles aussi du soutien de leurs propres potes à la maison. Du coup, la maison ne désemplit pas beaucoup ces derniers temps et c'est aussi pour cela que je n'ai pas beaucoup posté sur mon fil dernièrement.
Pourtant, j'ai un petit jeu qui vous attend. Il est tout prĂŞt Ă mettre en ligne mais j'attends un peu de me retrouver seule pour pouvoir assurer son suivi dans de bonnes conditions.
A plus pour un post sur mes drĂ´les d'EI, le point sur l'hypnose et pour le petit jeu.
Message édité 2 fois, dernière édition par Florence..., 30 Octobre 2014, 14:35
Un joli néo-proverbe trouvé sur le net :
Il y a des jours avec et des jours sans.
Et les jours sans, il faut faire avec...