A la demande générale, petit point sur la bipolarité.
Enfin sur ma "bipolarité".
Je reprend le post que j'ai fait à 123riri50
Citation
En effet c'est pas simple.
Je ne t'ai pas demandé si tu étais bipolaire, mais si tu en avais les symptômes: alternance de période euphorique et de période plus "down".
Car la vrai bipolarité (cf Professeur Beaurepaire et de ce que j'en ai compris) est une réelle pathologie profonde très handicapante qui ne se régule, pour l'instant, qu'avec un thymorégulateur.
Ce que tu décrit semble quand même beaucoup plus léger.
L'état de grâce que tu décrit, ressemble à une légère hypomanie. C'est très agréable (tant que ça ne déborde pas) mais très trompeur également.
Je pense que plus on se complait dans cet état, plus on entretient le yoyo qui fait que l'on a des périodes sans énergies.
Maintenant comme chaque cas est particulier, je vais arrêter les généralités.
Donc je continue les généralités,
à partir de mon expérience personnelle.
Tout comme riri je ne me situe pas dans la bipolarité de type I, même si j'ai expérimenté des phases aigües.
La mienne a été exacerbé par le baclo.
J'ai une nature à trop penser. Donc la perspective d'arriver à guérir, m'a donné des ailes et des rêves non réalistes, trop bleus (hypomanie), ou je me projetais dans l'avenir de manière disproportionnée. Deux trois épisodes de chute dans le noir (maniaco depression) pendant la montée m'ont donné un avant gout de la fragilité de ce bleu (sans remettre en cause mon but premier: l'indifférence).
Arrivé à l'indifférence, et pour faire simple, le bleu est devenu encore plus intense, avec d'autres rêves. Pourtant le noir (des épisodes 1/2, 1,ou 2 jours) était là pour me rappeler que tout cela n'avait pas de base bien solide, et était relatif. Chaque épisode noir, brisait un de ces rêves, et donc je l’abandonnais. Mais bien sur un autre apparaissait avec la ferme illusion qu'il était réalisable.
Et chaque fois ils se brisaient d'eux-même quand je les voyais sous l'angle noir.
J'arrive maintenant, à un bleu parsemé de nuage, un vrai ciel quoi! Si le soleil tape trop fort un petit nuage bienveillant (pas tout noir!) vient l'assombrir et comme ça le thermomètre ne monte pas trop haut.
Ceci est possible car j'ai trouvé la manière dont je voulais organiser ma vie, les habitudes qui m'apparaissent vraiment importantes, qu'il me semble juste d'adopter. Du coup mes pensées se calmes.
Une fois le seuil atteint j'ai également baissé les doses en prenant soin de me surveiller, ce qui a permis de calmer cet ES qui dans mon cas avait des racines bien profondes.
Je pense que cette baisse ne devient réellement pérenne, qu'au fur et à mesure que l'on résout les questions qui surgissent de comment s'organiser, comment aborder le champ libre que le baclo nous a donné.
Je reste vague volontairement car plus de précision rendrait cette analyse encore plus personnelle qu'elle ne l'est déjà.
Bon je vous laisse j'ai mon joins de baignoire à terminer.
