"D'ailleurs les buveurs modérés ne sont-ils pas eux aussi alcoolique ?"
L'alcoolisme est une pathologie, une addiction. La plupart des pathologies ou des addiction résulte d'un excès.
Un buveur qui ne boit pas à l'excès ne me semble donc pas faire partie des alcooliques.
De même qu'un joueur qui joue pour se détendre n'est pas un addict aux jeux.
Et il en va de même dans de très nombreux autres domaines.
Un type qui consomme de la cocaine même modérément sera considéré comme cocaïnoman même modérément.
Tout est une question de point de vu, l'addiction est considérée comme une perte de contrôle. Mes parents ont-ils le contrôle de leur consommation d'alcool ? Comme je le dis si ils devaient arrêter pendant longtemps ils auraient peut-être de la difficulté ?
Etais-je alcoolique ? J'ai testé avec succès sans baclo un arrêt total d'alcool pendant deux semaines, j'ai repris assez modérément, puis ai réarrêté pendant 5 semaines, avec succès, je ne buvais que le weekend, s'interdisant de consommer à part exception en semaine où je pouvais contrôler le cas échéant ma consommation, est-ce que je perdais le contrôle ? Pas sûr, d'une certaine manière j'avais le contrôle sur ma consommation même si excessive, et pourtant j'ai décidé de prendre du baclo.
Il y a une zone floue et je pense que quelque part j'étais plus ou moins dedans. C'est sûr que la zone n'est plus floue quand on bois dés le matin, tous les jours jusqu'au soir mais quand dans mon cas on arrive à se priver dans un effort certe mais deux semaines ou 5 semaines volontairement, quand on arrive a ne consommer que le weekend et si nécessaire peu, est-ce qu'on est dans le contrôle ?
Difficile de juger de la perte de contrôle Pour certains le besoin ne réapparaitre qu'au bout de 5 semaines et dans ce cas il vivra très bien son abstinence jusque là. C'est difficile, l'alcool est u psychotrope, c'est une drogue, et même si ça n'est qu'un verre par jour au 4 par weekend, on est dans les normes OMS (qui ne sont que théoriques) et pourtant si ces doses sont importantes, on vit très bien avec et pourtant on est dans l'addiction aussi, elle est juste accepté.
C'est pourquoi les alcoologues considèrent que si on vient pour les consulter, quelque soit la dose ils concidérent qu'on a un problème, le simple fait de se poser des questions sur sa consommation d'une drogue est un problème. Il y a une vraie question de fond sur la consommation d'alcool, on peut vivre socialement très bien avec ou pas mais si on en a besoin, ne serait-ce qu'un verre par weekend, aux yeux des alcoologues on a un problème. Après c'est à chacun de voir midi à sa porte. Boire 2 verres le vendredi soir, est-ce vraiment un problème ? ça fait du bien, ça ne dérange personne, c'est à peu près stable, pourquoi lutter pendant des années en thérapies longues et douleureuses pour une addiction manifestement modeste et parfaitement gérable. Tout est une question de point de vu, de rapport entre bénéfice, risques et importance du problème dans sa vie et vis à vis de l'entourage.
Moi mon addiction ne posait problème à personne si ce n'est moi, ma copine ne voyait aucun soucis, mes amis non plus, c'est moi et moi seul que ça dérangeait, et dés le premier comprimé l'effet psy m'a soulagé je n'avais déjà presque plus de problème.
C'est très complexe, il n'y a pas de règle définie, elle est personnelle pour chacun.
Si un jour je retombe dans 2 Ti-punchs par weekend, essentiels mais qui ne dérangent personne, devrais-je me relancer dans des thérapies lourdes et chiantes alors que finalement cette légère addiction ne dérange personne ?
toutes ces question me prennent la tête mais au final chacun doit voir ce qui est bon pour lui. Ce qu'il accepte lui, si son rapport à l'alcool est mauvais pour lui. Même un type qui se bourre la gueule le weekend tout seul, si il vit bien avec, où est le problème ? ça lui fait du bien ,ça ne l'empéche pas de travailler, ça ne progresse pas plus que ça...
Début de traitement le 08/08/2014. Aujourd'hui en descente, après un seuil à 250mg je suis à 120mg/j en 2 prises 16h 40mg / 18h00 80mg.