Bonjour, je m'appelle xx, j'ai y années, je suis alcoolique.
Peut importante mon genre, la dépendance n'a pas un sexe précis déterminé.
La crudité du mot est lâchée en toute simplicité.
A l'opposée des discours ampoulés d’antan.
La sortie du déni est proche.
Le corps médicale utilise le terme de maladie d'alcoolo dépendance.
L'alcoologie n'est pas une branche médicale à part entière telle que la cardiologie ou d'autres spécialisations médicales.
La dépendance à l'alcool est classée parmi les maladies addictives.
49 000 camarades dépendants lèvent leur derniers verres, lapent une ultime gorgée anisée, chaque année. Ils décèdent des effets désastreux de l'alcool.
En préambule, sortir du déni, s'accepter malade alcoolo dépendant, décider d'entreprendre une longue thérapies de soins médicaux, sont des pré-requis afin de pouvoir rompre à échéances avec notre dépendance alcoolique.
Dans un second, le patient soigné, peut même envisager de « guérir » à plus long terme.
Désormais, du fait d'une rapide avancée des travaux médicaux au sujet des maladies addictives ces 20 dernières années, il a été prouvé que la maladie addictive, et plus précisement la maladie d'alcoolo dépendance relève du champ de la neurobiologie.
De certains récepteurs, neuro transmetteurs situé dans le cerveau.
L'alcoolo dépendance n'est ni une tare, ni une honte, mais une maladie neuro biologique.
De ce fait, les prescripteurs les plus sérieux et compétents ont décidé de traiter leurs patients à partir de ce postulat médicale.
A cet effet, le baclofène a été détourné de son usage habituel.
Pour faire bref, son efficacité anti craving, tout d'abord auto expérimenté par Monsieur Olivier Ameisen, est aujourd'hui reconnue par les pouvoir de santé public. Le baclofène a obtenu une Recommandation Temporaire d'Utilisation (RTU) en 2014 pour traiter les malades alcoolo dépendants.
Serait-ce à dire que les traitements antérieurs au baclofène sont d'une efficacité très relative ?
Personnellement, d'expériences, il me semble évident que le traitement baclofène devenait indispensable du fait d'une pharmacopée et mode thérapiques existants très inefficaces.
De plus, ce traitement est très peu honoreux.
La molécule est génaricable.
Les mots clés : alcoolo dépendance + neurobiologie + baclofène, sont posés.
Il s'agit, par ici, de venir proposer un témoignage, afin , avec un sans truchements, d'apporter son ptit cacheton blanc à l'édifice post Ameisen.
Puisqu'il s'agit de chimie, disons qu'à partir d'une posologie de 120mg/jour de baclofène, l'alchimie cérébrale, synapsestique, s'est produite. Bien au-delà d'un unique effet anti craving évident.
Un état de plénitudes intérieure totale, de sérinité, bien être constant et durable, dont j'avais été privé jusqu’alors.
De ce fait, il m'a semblé, naïvement, que le baclofène me sauverait désormais de moi même.
Guérirait mes lourdes névroses.
Un rafraîchissant sentiment de renaissance vitale évident.
Cependant, le retour sur le plancher des chats me fut rudement sauvage.
Ma contradiction, chimique, neuronale, avec ce traitement, est paradoxale.
L'anti craving, donc limitation réelle de consommation d'alcool, permet de ne plus altérer le sens des réalités. Sortir des crises d'angoisse post forte alcoolisation. Une resociabilisation, une récupération de ses capacités physiques, intellectuelles, psychiques.
Que du bénef, du bon, afin de se reconstruire personnellement solidement.
Mais, le retour à la réalité, y sommes nous toujours prêt et apte, parfois très rapidement ?
Dans mon cas, schéma de fuites protectrices depuis l'enfance, sans un gros travail psy nécessaire, pas encore totalement recouvé toutes les capacités psy à de nouvelles projections.
Le parodoxe : l'alcool agit, agira encore, je suis malade et dépendant, comme un puissant produit relaxant, anxiolitique, pour mon organisme. Le baclofène, en qualité de puissant anti craving casse cette dépendance. Mais, il n'agit plus en mode compensation totale !!! Cependant, heureusement, après 2 ans de traitement, si je bois, cela est sans ressentir de craving.
Étant devenu en mode bio médicale, mode d'existence, à savoir me gober le moins de molécules chimiques quand c'est médicalement possible de les compenser par des remèdes plus soft, d'autres formes thérapeutiques (TCC, Psychothérapie, EMDR, …)
Car ni le baclofène, ni les AD dans mon cas, ne peuvent résoudre une lourde dépression nerveuse qui perdure à me plomber l'existence de manière intermittente.
Donc, revenons à la chimie, le baclofène peut illusoirement nous paraître intervenir tel un anti dépresseur, régulateur d'humeur, ambianceur de GABA, sérotonine, et autres joyeuses molécules, juste l'illusion et les effets d'être parvenu à l’indifférence envers l'alcool. Notre organisme au repos de toutes les toxines alcoolisées passées se régénère. Nos cerveau et esprit également.
Le baclofène est un puissant anti craving efficace.
Le seul traitement à obtenir des résultats médicaux aussi réel.
Si, c'était à refaire, se serait sans aucunes hésitations.
Enfin, un matin, une nuit, vers 13h08, le patient, voir le prescripteur, tous 2 ensembles, envisagent un après, un futur, un arrêt du traitement ……..