Quelques nouvelles du front luthécien,
Bonjour Ebene.
Merci. Belle new year à TOI :-)))) T'embrasse.
Mon alcoololo dépendance, ses aspects les plus âpres, a commencé à prendre le dessus envers mes autonomies et libertés individuels à l'aube du 21é siècle.
A partir de cette époque, l'alcool m'est devenue non plus un plaisir partagé en collectivités de manière de plus en plus fréquentes, mais une lourde addiction (mortelle) dont me passer devenait de moins en moins possible.
Mon organisme était atteint.
Mes synapses apeurés, affolés, qu'il étaient jusqu'au moment ou mon gosier leur offrait la satisfaction immédiate de baigner dans un bain de vodka.
Aujourd'hui, il me semble évident que sans cette libération chimique libératoire immédiate de l'alcool à haute dose, déprexiogéne et anxiogène dès le lendemain, mes résistances humaines auraient sauté, plongé, avec moi vers le néant !!!
Ce fut l'alcool médicament, béquille, voir bonbon.
Comme pour une majorité d'entre nous.
Cela m'a été nécessaire.
A survivre, envers une existence que je voulais fuir.
Je voulais mourir !!!
Le nié me semblait une évidence flagrante.
Difficile d'accepter d'être malade.
D'autant plus, socialement, lorsque l'on souffre d'alcoolo dépendance.
[Ma dépendance (mortelle) au tabac aura duré 25 ans jusqu'à ma rencontre avec la cigarette électronique]
Inutile de revenir sur les détails des conséquences humaines, familiales et matérielles qu'engendre l'alcoolo dépendance.
Il me semble préférable d'illustrer, de recentrer, mes propos par mon parcours médical.
Sortir du déni prend un certain temps.
Plus ou moins long.
Il s'agit d'un pré requis nécessaire et vital afin d'espérer pouvoir se soigner.
Pour ma part, une fois sorti de mes dénis, face à mon alcoolo dépendance, maladie mortelle, l'alcoologue (Mr Jaury) à ma demande m'a prescrit une cure.
Me voilà donc à Letra. Y séjourner pour me soigner. Enfin. Pour quels résultats ?
Charmante bourgade viticole de la région lyonnaise.
Quel beau message, drôle d'image, que de réunir une sacrée bande de pochtrons, en soins, au pied d'un vignoble millénaire.
Mon protocole fut des plus classiques.
Hormis la chauffante. Letra était le seul centre de cure à pratiquer cette méthode.
Injection intraveineuse de sulfate de magnésium.
Un nouveau truc « addictif », pour compenser le sevrage alcoolique.
Des sensations démentes, reposantes, à tel point qu 'il m'arrivait en début de cure de demandé 2 à 3 chauffantes/ jour. Après une semaine de cure, les infirmières ont du ma calmer.
N'ayant jamais pratiqué l’héroïne en intraveineuse, ce fut une réelle découverte personnelle.
Curieux, que vous êtes, vous vous demandez certainement ce qu'est la chauffante.
Le sulfate de magnésium, par voie intraveineuse dans le bras, procure au patient une sensation de chaleur intense qui débute dans les fesses et remonte dans tous le corps. Cela m 'a appaisé, m'a calmé. C'était si particulier.
Très surprenant, énorme détente et sensation de bien être pour une majorité de patient.
Au sortir de cette première cure, une ordonnance :
- Sulfate de magnésium ( à faire injecter par une infirmière)
- Aotal
- Revia
- Depakote
- Valium
- …. (me rappel plus)
Vous tairais, le côté Far West du lieu.
Pas pire, pas mieux, que la tole, celle des durs, sur certains aspects.
Il m'aura fallu jouer des coudes, m'allier, dont un demeure un Ami indéboulonnable, pour résister, lutter, à la pression réelle, entre certains patients.
Donc, 3 mois d’abstinence à l'alcool, puis, comme 90 % des cas, gros craquage !!!
Puis, 2 autres cures, aux Essarts, et toujours rien au final sur la duréé.
Également 2 TS, dont une avec un arrêt cardiaque, plus tard, un Ami me parle d'un médicament qui semble fonctionner pour les malades alcoolo dépendant.
Il n'était pas le premier. En 2012, les médias commencaient déjà à causer du baclofène pour traiter l'alcoolo dépendance.
14 septembre 2012, le baclofène rentre enfin dans ma trousse à pharmacie.
Dès ce jour, alors que la vielle il m'était encore simple et rapide de torcher une bouteille de whiskey ou vodka et autres relicats en moins de 6 heures, décider de ne plus biberonner du « lourd » au dessus de 16 volts m’apparaît comme une évidence. J'ai tenu ma promesse perso.
Dès ce 14 septembre, c'était une évidence que j'allais GAGNER.
D'ou mon pseudo sur le forum.
Mais, nous le savons toutes et tous, les anciens, le chemin baclofène est tracé d’embûches plus ou moins pénalisantes. Les Effets Indésirables EI, Effets Secondaires ES.
Le corps médicale préfère le terme EI. Ici, nous causons d'ES.
Pour ma part, souffrir d'insomnies (jusqu'à 72h) et de confusions mentales (à 180mg et 200mg) m'aura fait réflechir.
D'autre part, dixit mon super DOC, il est fort probable qu'au dessus de ma dose seuil, 120mg ?, le baclofène ai un effet déprexiogéne vers ma psychéé.
De ce fait, ma descente est en cours, 70mg/jours, moins 10 chaque début de semaine, 27 mois de traitement, il est fort probable que début mars, le 0 baclo devienne mon quotidien.
Avec quelques boîtes en réserve au cas ou.
Bien suivi, aidé, médicalement, je suis :-)
J'ai eu la naïveté médicale de penser que le baclofène pouvait tout régler !!!
La molécule est, la seule, un surpuissant efficace anti craving, mais, elle n'est pas un AD !!!
Car, lorsque aidé(e) par le baclofène, l 'on devient indifférent envers l'alcool, l'on pense, moi, avoir tout résolu. C'est faux. Pour ma part, il me reste un travail psy à conclure enfin :-)
Belles fêtes de fin d'années à vous toutes et tous.
Puissiez vous entrer en cette année 2015 reconstruit(e)s de titane léger et résistant …
Je vous embrasse,
Stéphane
Ps : en conclusion : sans mon traitement baclofène, dixit mes doc de l'époque, je serais très certainement trépassé aujourd'hui !!! Il est possible de mourir de 3 années d'abus totaux d'alcool, de tabac et d'autres !!!
Ps2 : MERCI Olivier Ameisen !!!
Ps3 : Beaux COURAGES Ã nous toutes et tous.
Ps4 :VIDEO
A LUCILE