Je reprends le post que j'ai fait chez
Attitude à propos des Alcooliques Anonymes
Je ne savais pas que les AA étaient croyants. Vous me direz qu'il faut au moins ça pour suivre le programme abstinence. Est-ce que ça veut dire que le craving est considéré comme le diable au sein de cette secte communauté?
Personnellement ça me fait un peu froid dans le dos.
Et je comprend mieux leur réticence quant au baclo et surtout au concept d'indifférence, qui met à mal une bonne partie de leur discours.
Comme je parle de spiritualité et de méditation dans mon fil, j'en profite pour faire une petite précision.
Je crois que la guérison de l'alcoolisme, et la vision de la vie qu'elle entraine, peut éveiller une certaine forme de spiritualité, mais de celle qui s'inspire de l'étude de l'esprit, pas de s'en remettre en une puissance divine pour expier ses péchés d'alcooliques.
Quitter les lunettes de l'alcoolisme pour mettre celle du déisme, pour moi on tourne en rond.
En jugeant ses pensées à partir d'une entité extérieure on s'éloigne infiniment de notre véritable nature.
Les étapes de la guérison, et plus particulièrement pour ceux qui connaissent des péripéties psychologiques (dépression, bipolarité, tournant maniaque, et autres joyeusetés) devraient au contraire nous faire prendre conscience que tout se passe dans le mental et qu'il est, le jouet de la chimie organique.
Quand cette dernière se dérègle notre monde entier bascule. Dans les épisodes dépressionnaires, par exemple, tout se teinte de noir. Notre vision du monde et de nous même prend la couleur que nous impose la chimie cérébrale. Quand on prend profondément conscience de cela, on peut également en conclure que lorsque l'on se sent normal, notre vision du monde est également le fruit de cette chimie. Quel que soit notre état nous sommes et nous percevons, ce que notre esprit veut bien nous laisser voir, et là commence la vraie spiritualité.
La vraie spiritualité, c'est accepter d'être ce que nous sommes et l'étudier pour pouvoir s'en détacher.
S'en détacher ne signifie pas refuser nos émotions, mais les vivre et les observer sans courir derrière aveuglément. Vous me direz qu'il n'y a pas besoin d'être spirituel pour réaliser cela. Que quelqu'un d'équilibré avec l'age avançant, et un peu de recul, réalise ces choses naturellement.
Oui, mais, si l'on poursuit ce détachement, notamment par la méditation (celle ou on met le corps et l'esprit au repos), on cherche, consciemment et inconsciemment, ce qui nous unis à tout le reste de l'univers.
Celui qui pratique sincèrement la spiritualité, l'étude de son propre esprit, ne peux que trouver la racine commune à tous les hommes, à tous les êtres vivants et finalement à tout ce qui existe.
J'arrête cette précision qui prend des allures de prosélytisme spirituel
