Approche du seuil.
1- Parfois la diminution de consommation est progressive. Le second cas de figure est la continuation de la consommation (et parfois même plus qu'avant) pour un arrêt brusque le jour de la libération. Il ne faut donc pas se décourager si arrivé à 150 mg/j par exemple, vous consommez toujours autant d’alcool (voire parfois plus).
2- Tout au long du traitement, bien souvent cela est progressif, on ressent l’effet anxiolytique du baclofène. Progressivement, bien que la consommation ne diminue pas trop ou peu, on s’aperçoit qu’on réfléchit mieux, on est plus lucide.
3- La conséquence du §2 ainsi que le fait qu’on s’achemine vers une guérison, amènent à se poser beaucoup de questions, sur ce que l’on est, ce que l’on a été (un lourd passif parfois) et ce que l’on sera (comment sera la vie sans l’alcool).
Ces questions que l’on se pose amènent des périodes de remise en question, des périodes de doutes, parfois des envies de renoncer. Il ne faut pas se décourager. Le soutient de l’entourage et du médecin aident vraiment beaucoup dans ces moments là.
4- Au cours du traitement, on a parfois envie d’en parler aux amis, à la famille (en dehors du foyer j’entends), pourquoi pas. S’ils comprennent et vous encouragent, tant mieux. La plupart du temps, ils ne comprennent rien à ce traitement, convaincus que l’alcoolisme est une affaire de volonté. Ne perdez pas de temps à expliquer, à vous justifier, passez à d’autres discussions, votre énergie, vous en avez besoin pour vous. Je peux vous dire que même guéri depuis plusieurs mois, des amis, et des membres de ma famille n’y croient toujours pas….
5- L’approche du seuil peut être ressentie de plusieurs manières, voici quelques exemples :
- Il vous arrive plusieurs fois par semaine de passer une soirée sans alcool alors que c’était impossible avant.
- Parfois, mais pas tout le temps, vous êtes capable de boire trois verres, puis d’arrêter ensuite.
- Vous pouvez rester une semaine sans boire, mais malheureusement, dès que vous en reprenez, il vous faut aller « jusqu’au bout ».
- Vous pouvez repousser le premier verre de la journée de quelques heures, chose impossible par le passé.
- A chaque fois que vous allez boire, vous vous demandez si cela résulte d’un besoin ou d’une envie. Vous ne trouvez pas vraiment la réponse, mais vous vous posez la question.
- Vous avez envie de boire tous les jours, mais plus jamais vous ne vous « mettez minable » comme c’était le cas avant.
Indifférent à l'alcool, depuis le 01/10/2012 à 330mg/j.
A la vapote depuis le 25/10/14