Le bonheur du baclé, du bacloman, baclonaute, du patient malade alcoolique traité à sa dose seuil. L’histoire d’une réussite médicale, parmi les nombreux autres.
Bonsoir, à toutes, et tous,
Vite fait, rapidement, humblement, humainement, dit.
Inspiré, très certainement, par mes 3 cachetons si salvateurs de 20h, et des 13 précédents de la journée, sobre, d’humeur joyeuse, chaleureuse, heureuse, quelques mots d’espoir viennent s’imprimer sur l’écran. Juste une envie, spontanée, mais réfléchie, de partager, avec vous cette plaisante bafouille, humble, modeste, parmi toutes les autres ici.
Si, personnellement, l’indifférence à l’alcool devait être résumé en un seul mot : liberté (chérie)
Si, souvent enclavé(e)s, encaserné(e)s, entravé(e)s, enfoiré(e)s parfois, par nos lourdes chaînes de dépendance à l’alcool, nous menons, au quotidien, le douloureux, besogneux, travail de lutte contre nous-mêmes, contre nos pulsions, contre nos vives émotions, contre nos craving. C’est que nous sommes malades alcooliques. En premier lieu, il faut sortir du déni de notre maladie.
A terme, nous naviguons toutes et tous à contre courant de nos existences réelles, humaines, nos destinées possibles sans l’alcool à outrance. Nous sommes juste, malades alcooliques. Ni plus, ni moins.
En bref résumé, ci-dessus, succinct, épistolaire, réaliste, nos parcours de malade alcooliques tournent souvent autour des mots souffrances, doutes, pertes, fatalité, quand la maladie évolue vers des abysses colossales. L’absurdité de notre maladie en est, entre autre, l’incapacité du malade à contrôler, à terme, sa consommation. Jusqu’à la chute, le faux pas. Black out à répétition, perte d’emploi, divorce, désocialisation, précarisation matérielle, perte de garde d’enfant, …
La liste des maladies récurrentes, létales et irréversibles pour certaines, à se coltiner pour un malade alcoolique est si longue.
Parmi mes favorites :
1)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Wernicke-Korsakoff
2)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Varice_de_l'%C5%93sophage
3)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cirrhose
Wiki est parfois critiquable, mais là, les articles sont assez explicites.
Et puis, entre autres joyeusetés psy à rattacher à notre maladie alcoolique (elles peuvent cependant être d’ordre psychiatrique en premier lieu et décuplées par l’alcoolisation massive) :
- Dépressions chroniques, voir sévères
- Morbidité
- Dépréciation de soi
- Perte des envies vitales
- Tentative de suicide
- Suicide réussi
- …
La psychiatrie répond, parfois, ils sont bien novateurs, courageux, engagés, volontaires, certains psychiatres, par dégainer le baclofène en plus dans leur arsenal médicamenteux pour soulager les souffrances de leurs patients malades alcooliques avant toute chose.
Un jour, le malade alcoolique, il s’agit d’une maladie neurobiologique avant tout, pas d’un manque de volonté, d’une tare, d’une faiblesse autre que génétique, découvre, au miracle de l’existence, ils surviennent parfois, qu’existe le baclofène pour traiter sa maladie.
Et là, la grande aventure médicale et humaine baclofène débute.
Après, pour certain(e)s, une, deux voir trois décennies de combats acharnés contre une maladie vis-à-vis de laquelle ils ne parvenaient, pour nombre d’entres eux, point à donner une définition exacte et scientifique, rationnelle, mais uniquement en subir, de plus en plus lourdement au quotidien les lourdes conséquences. Arrive un espoir, une lueur de pensée de pouvoir être enfin soigné efficacement. Les diverses cures, traitements existants actuels, n’en auront sauvé qu’une maigre poigné chiffré, scientifiquement, à 10%.
Que demeure t-il pour les 90% restant ?
Bien souvent uniquement leur désespoir, désespérance, impatience d’être enfin « guéri(e) », face à une maladie que l’on ne sait médicalement pour l’instant, grâce au baclofène, qu’efficacement traiter.
Jusqu’à preuve scientifique, chiffrée sur une durée réaliste, contraire, les avancées médicales, chimiques, actuelles, ne nous guérissent pas totalement de notre maladie alcoolique, elles nous mènent, avec obtention de la dose seuil au baclofène, vers nos indifférences respectives à l’alcool. Quelle belle victoire.
L’épée de Damoclès, de nos maladies alcooliques, demeure, au dessus de nos têtes, irrémédiablement prégnante, même si, grâce au baclofène, traitée, enfin, efficacement médicalement.
C’est une première victoire, face à nos maladies alcooliques, déterminante, fondatrice, jamais encore obtenue médicalement.
Mais, ce n’est qu’un début de victoire, certes très encourageant, vital pour beaucoup d’entre nous.
La victoire totale, sera d’obtenir une réponse scientifique, médicale, fiable, pérenne, en vue de nos guérisons totales. L’éradication permanente de nos craving. La sobriété contrôlée, sans que nos cerveaux malades ne nous jouent plus de vilains tours de soudaine ré alcoolisation massives possibles et durables.
Aujourd’hui, seul le baclofène, à atteinte de nos doses seuils respectives, si variables en fonction de chaque malade alcoolique, nous le permet.
C’est une réalité médicale qui concerne de plus en plus de patients malades alcooliques.
Elle est chiffrée, documentée, scientifiquement, sérieusement, par de nombreux chercheurs et praticiens déterminés, engagés, dans l’effort médical est réel, serment d’Hippocrate oblige, afin de soulager leurs patients avec le médicament le plus efficace qui existe actuellement :
le baclofène.
Personnellement, les mérites, bienfaits, médicaux, du baclofène, sur mon organisme atteint par la maladie alcoolique, ne sont plus à démontrer.
Ils sont réels au quotidien. Après, et même avant, obtention de ma dose seuil (160mg/jour).
Là, n’est pas le débat.
Monsieur, Professeur ou Docteur, peu importe, Olivier Ameisen, en malade alcoolique, scientifique, médecin, cardiologue, aura apporté au débat un traitement efficace, de part ses souffrances personnelles de malade alcoolique, qui aura entraîné après lui d’autres malades alcoolique à se soigner, enfin, efficacement. Au baclofène.
Sortir de notre douloureuse dépendance alcoolique est souvent un pré requis à redevenir des individus libres, autonomes, indépendants, responsables, hautement conscients de leur (hautes) ambitions humaines, ou autres.
En conclusion, mon analyse, demeure, purement personnelle, subjective même si forcement objective, non scientifique, elle n’engage que moi.
Bien, baclo, cordialement, humblement, humainement,
Stéphane