Salut attitude,

Les effets secondaires, sont très différents d'une personne à l'autre. Leur atténuation, leur disparition aussi.

Le plus souvent ils s’atténuent après quelques jours de stabilisation.

Il ne faut pas te brusquer, te faire mal. Si les ES sont difficiles, tu ralentis un peu ta montée.

Il vaut mieux monter moins vite que de forcer les choses pour ensuite redescendre.


Lorsque tu t'en sens la force tu peux augmenter, pas avant.

Bien dit Franck!

Merci Franck pour ta réponse.

2 verres de vin depuis le 5 janvier dont 3 jours d'abstinence? Sentiment de dégoût face au verre de vin j'ai du le couper avec du soda. Je ne sais pas si c'est mon imagination mais il y a définitivement des changements qui s'opèrent.
J'ai réduit de 110 à 100 mgs car les effets secondaires étaient trop intenses. Le moral est un peu affecté cependant par le manque d'activités physiques, le manque d'énergie et une grande fatigue. Il y a du progrès Youpi.

Bonjour Attitude.

Ce n'est pas vraiment du dégout en fait. C'est ton vrai gout qui revient.

Je m'explique...
Ton cerveau a besoin d'alcool. Lorsqu'il regarde la boisson, il sait qu'elle contient de l'alcool, alors il t'envoie des signes pour te dire que c'est bon.
Lorsque tu en bois, tu éprouves de la satisfaction, tu penses que c'est parce que tu aimes bien ça.
Mais en réalité, ce n'est pas que tu aimes ça, cette satisfaction vient du fait que le cerveau a eu son alcool...

Dès lors qu'il n'a plus besoin d'alcool (lorsque tu as atteint ta dose baclo), là ça devient une question de goût, l'alcool n'entre plus dans l'équation. Et on s’aperçoit parfois qu'on a l'impression de ne plus aimer les boissons qu'on aimait avant...
C'est qu'en réalité on ne les a jamais aimées, c'est l'alcool qu'on aimait. Pas cette boisson.

C'est dommage de ne pas pouvoir te maintenir à 110 mg et faire un très long palier à cette dose.

Quand étais-tu montée à 110 mg, comment s'est manifestée cette poussée d'ES?


.

Très vrai Frank et en plus j'ai remarqué que ce changement n'est pas restreint à l'alcool. Il y a certains plats que je trouvais fabuleux avant le baclo mais depuis j’ai fait une transition vers des aliments qui sont souvent un peu plus santé.

En bonus, et c'est aussi du à l’élimination du sucre résiduelle de l’alcool, j’ai perdu
4 kilos en deux mois.

C'est super Attitude!
Déjà du changement après si peu de temps et déjà quelques jours d'abstinence!
Le baclo fait vraiment du bon travail et tu es sensible à la molécule, c'est génial.
Je suis du même avis que Franck en ce qui a trait aux 110 mg,
moi aussi je serais restée à cette dose mais en la gardant plus longtemps,
pour conserver les acquis que tu as déjà.

Tu es en train de te défaire d'une habitude très nocive, l'excès d'alcool,
c'est fantastique!
Pour le moral, c'est aussi normal, tu auras un deuil à faire de l'alcool,
tranquillement, ça va se faire.

Je suis très contente pour toi!
Continue!

J ai diminué à 100 temporairement car à 110 c' etait insupportable j ai monté trop vite entre 100 et 110 mais je vais augmenter par 5 mgs au 5 jours jusqu à l abstinence complète.Je ne suis probablement pas à ma dose cible. De beaurepaire le mentionne dans son boucain. J ai comme le sentiment que ma dose cible sera qqpart entre 120 et 150

J'ai remonté ma dose a 110 mgs mais depuis quelques jours j'ai des douleurs au dos, lombaire, sacrum, cervicale ainsi que dans mes épaules. Avez-vous vécu de telles douleurs? Y a t-il quelques chose a faire? Est ce que ces douleurs s'estompent a la longue? Côté consommation, 1 litre de vin depuis 10 jours et 8 jours d'abstinence. Je constate que le baclo fait son travail mais les ES difficiles a supporter.

bonjour Attitude,

j' ai également des sensations dans le dos,
mais ce ne sont pas des douleurs, plutôt une rigidité, et surtout dans la zone lombaire.

dans certaines épines des vertèbres il y a une production de neurotransmetteurs gagaB,
ceux dont le baclofène est agoniste, c' est-à-dire qu' il leur est similaire et peut se "fixer" sur eux.

ceci n' est pas une explication officielle et scientifique ! c' est ma petite interprétation . . .

ceux qui souffrent de douleurs musculaires et articulaires (mais je crois dans les membres plutôt que dans le dos), prennent avec bénéfice du magnésium marin associé à de la vitamine B6.

Velvet signale une très nette différence en faveur du magnésium marin, par rapport au magnésium provenant d' autres sources,
la B6 permet au magnésium d' être métabolisé (assimilé) par l' organisme.

as-tu essayé l' antalgique qui te réussit habituellement (en cas de douleurs diverses), paracétamol, ibuprofène, ou autre ?

à titre indicatif, je prends 300 mg de baclofène/Jour,

mais les effets indésirables ne sont pas proportionnels à la dose de baclo.

bon courage, je te souhaite de trouver la bonne solution pour toi, à partir des multiples réponses que tu vas recevoir.

Bonjour

Oui ça finit toujours par passer, au moins quand on peut diminuer la dose
En attendant le magnésium est en effet une bonne solution
Courage, ne lâche rien !

Salut Attitude,

Pour ma part, je n'ai pas connu ça, pas trop de souvenirs de l'avoir lu non plus.

Je pense que comme dit Sylvie, au bout de quelques jours ça va disparaitre, c'est pour ça que ça ne m'a pas marqué sur les autres fils.

Pour les 10 jours et les 8 jours, peux-tu préciser?

Je crois comprendre que les 8 jours sont les 8 derniers jours, c'est bien ça?

En fait depuis le 1er janvier soient les 14 derniers jours j'ai consommé 2 bouteilles de vin et j'ai eu 10 jours de sobriété. En temps normal, j'aurais consommé au moins 12 bouteilles soient 2 bouteilles au 2 jours. C'est une nette amélioration?

En effet, une sacré amélioration !
Le but est proche ..

Oui c'est certain mais les ES pas facile a gérer?

Tout traitement médical comporte sa part de souffrance.
En soin depuis 2 ans 1/2, c'est ma vie, la suite, que je porte,
mais les EI sont tous partis.

L'alcool aussi.
Tu y es presque, superbe papillon.
C.

Merci Corinne. Tu as eu des ES pendant combien de temps?

Bonjour

J'ai eu des douleurs musculaires au début du traitement également, ne t'inquiète pas cela s'estompe à la longue

Ton corps réagit aussi à l'absence d'alcool, chose qu'il n'avait pas connu depuis longtemps

Tant mieux, parce que parfois je me demande si le fait que ma consommation ait diminuée n' est pas du au fait que physiquement je suis tellement mal en point? Je ne sais plus si c'est mon cerveau ou mon physique qui gèrent ma consommation?

Re

Ton corps se débarrasse de toutes les toxines accumulées pendant tes années d'alcoolisation

Ne sois pas inquiète, laisse le temps au temps et tu verras que lorsque tu auras découvert l'indifférence tu te sentiras en pleine forme

Je suis allée voir ma psychologue aujourd'hui elle a lu le livre d'Olivier Ameisen que je lui ai remis la semaine dernière. Là je peux dire qu'on est sur la même longueur d'onde. Elle a compris l'importance que j'accorde à mon traitement et à mon rétablissement. On a fait une séance d'hypnose sur le renforcement de mon désir sincère de cesser de consommer et sur le dégoût qui s'installe dans mon esprit quand j'ai un craving et que je pense à l'alcool. Génial on marche main dans le main. J'ai compilé quelques statistiques sur ma consommation depuis le 1er janvier et elle a diminuée de 79%.

Dans les prochaines semaines je me concentre sur l'aspect physique de mon traitement car j'ai encore beaucoup d'ES. Je compte aller à quelques séances de massothérapie et reprendre des classes de yoga de 1 heure plutôt que 2.

J'ai fait une tentative de monter à 120mgs hier en prenant un cachet à 8 hres pm et j'ai passé une nuit d'horreur. Je me réajuste donc à 110mgs pour le moment.

Là ce qui m'indispose vraiment se sont les courbatures, douleurs musculaires et articulaires.
je vais voir Lundi avec mon prescripteur s'il y a lieu d'ajouter de la B6 et du magnésium.

Salut Attitude,

C'est intéressant.

Attention, si tu veux bien profiter du traitement, il faut le laisser prendre sa place.
C'est à dire laisser le baclo combattre l'alcool.
Si tu fais preuve d'une grosse volonté, tu arriveras à arrêter de boire avant même d'avoir atteint ton seuil.
Tu penseras y être.

Mais du coup tu ne l'atteindras jamais.
Pas grave me diras-tu? l'important n'est-il pas de cesser de boire?
Oui, mais en n'atteignant pas ton seuil, parce que tu auras cessé de boire avant, tu risque de passer à coté de quelque chose.
Quelque chose de grandiose, qui concerne non seulement l'arrêt de l'alcool, mais aussi un apaisement, un bien être.
Et tu ne pourras pas descendre le baclo plus tard.

Comment savoir si on a atteint son seuil? Je ne suis certainement pas rendu au bien-être, ni au confort avec tous les ES que j'ai? Par contre je ne suis plus à combattre des obsessions continuellement comme dans le passé. Cela me donne un certain répit psychologique. C'est pour cela que je veux profiter de ce répit pour tenter d'améliorer ma condition physique le plus tôt possible pour amoindrir les ES et reprendre le dessus sur cet aspect qui est très gênant et dérangeant pour l'instant.

Oui tu as raison inutile daller trop vite
Attends que les EI se calment avant d'augmenter

C'est certain que je dois me stabiliser car les EI m'indisposent trop. Je n'ai pas fermé l'œil depuis 2 jours. C'est peut-être l'acetaminophene qui cause cela? Peut-être que je devrais utiliser de l'ibuprophene au lieu et place? J'ai aussi un chatouillement dans la gorge la nuit? Avez-vous des suggestions?

Le baclo peut causer de l'insomnie.
C'est pour ça que c'est mieux de prendre ta dernière prise une heure/une heure et demie avant que tu commences à consommer.
Si tu le prends tard le soir, ça va empirer ton insomnie.
Ce n'est pas l'acétaminophène qui cause ça.
Oui le chatouillement dans la gorge, c'est aussi un ES du baclo.

Quand tu seras indifférente, ça ne veut pas dire que tu n'auras plus d'ES.
Tu en auras moins quand tu resteras à ta dose seuil.
Mais tu seras confortable avec le fait de ne pas avoir envie de boire!

Pour ta psy, c'est super ça si elle fait de l'hypnose! wow!
Mais comme dit Franck, si tu es hypnotisée pour l'alcool,
comment savoir que le baclo aura fait sa job
et que tu seras rendue à ta dose seuil?

Franck parlait plus de volonté mais avec l'hypnose en plus ça peut changer la donne? Je ne sais plus.

Tu as raison, il parlait de la volonté mais la volonté peut être influencée par l'hypnose?

Oui on a travaillé pour renforcer mon dégoût de l'alcool mais en fait ça revient a la volonté.

Salut Attitude,

Volonté, hypnose, c'est pareil pour moi.

Ce que je voulais dire, c'est que si tu as choisi le traitement baclo, il faut le laisser agir, agir seul pour l'instant. Ce traitement n'a pas besoin de complément, lorsque tu atteint ta dose, tu arrêtes de boire, tout simplement.

L'envie de cesser de boire est déjà suffisamment présente chez toi, il n'y a pas besoin de plus. C'est le baclo qui fera le reste.

Tu as demandé : "comment savoir si on a atteint son seuil?". Je t'envoie deux posts, ou alors un MP (si ça parait trop long) pour te donner ma vision des choses.

Approche du seuil.

1- Parfois la diminution de consommation est progressive. Le second cas de figure est la continuation de la consommation (et parfois même plus qu'avant) pour un arrêt brusque le jour de la libération. Il ne faut donc pas se décourager si arrivé à 150 mg/j par exemple, vous consommez toujours autant d’alcool (voire parfois plus).

2- Tout au long du traitement, bien souvent cela est progressif, on ressent l’effet anxiolytique du baclofène. Progressivement, bien que la consommation ne diminue pas trop ou peu, on s’aperçoit qu’on réfléchit mieux, on est plus lucide.

3- La conséquence du §2 ainsi que le fait qu’on s’achemine vers une guérison, amènent à se poser beaucoup de questions, sur ce que l’on est, ce que l’on a été (un lourd passif parfois) et ce que l’on sera (comment sera la vie sans l’alcool).
Ces questions que l’on se pose amènent des périodes de remise en question, des périodes de doutes, parfois des envies de renoncer. Il ne faut pas se décourager. Le soutient de l’entourage et du médecin aident vraiment beaucoup dans ces moments là.

4- Au cours du traitement, on a parfois envie d’en parler aux amis, à la famille (en dehors du foyer j’entends), pourquoi pas. S’ils comprennent et vous encouragent, tant mieux. La plupart du temps, ils ne comprennent rien à ce traitement, convaincus que l’alcoolisme est une affaire de volonté. Ne perdez pas de temps à expliquer, à vous justifier, passez à d’autres discussions, votre énergie, vous en avez besoin pour vous. Je peux vous dire que même guéri depuis plusieurs mois, des amis, et des membres de ma famille n’y croient toujours pas….

5- L’approche du seuil peut être ressentie de plusieurs manières, voici quelques exemples :

- Il vous arrive plusieurs fois par semaine de passer une soirée sans alcool alors que c’était impossible avant.

- Parfois, mais pas tout le temps, vous êtes capable de boire trois verres, puis d’arrêter ensuite.

- Vous pouvez rester une semaine sans boire, mais malheureusement, dès que vous en reprenez, il vous faut aller « jusqu’au bout ».

- Vous pouvez repousser le premier verre de la journée de quelques heures, chose impossible par le passé.

- A chaque fois que vous allez boire, vous vous demandez si cela résulte d’un besoin ou d’une envie. Vous ne trouvez pas vraiment la réponse, mais vous vous posez la question.

- Vous avez envie de boire tous les jours, mais plus jamais vous ne vous « mettez minable » comme c’était le cas avant.

Atteinte du seuil.

1- L’arrivée au seuil peut, elle aussi, être ressentie de plusieurs manières, voici quelques exemples :

- Vous n’avez presque plus d’alcool à la maison, mais vous vous en foutez. Alors que par le passé cela vous rendait malade. Les magasins vont fermer, vous n’avez presque rien, mais cela ne vous gêne pas.

- Vous oubliez de mettre le vin sur la table alors que c’était votre rituel.

- En rentrant d’une promenade, vous pensez à un soda bien frais, alors qu’à ce moment, par le passé, vous étiez toujours en train de faire un inventaire de vos stocks dans votre tête.

- Vous prenez un verre par habitude, puis un deuxième, mais vous ne le finissez pas.

- Une bouteille pourtant entamée reste dans le frigo plusieurs jours, mais vous n’en voulez pas. Vous savez pourtant qu’elle y est, et qu’elle risque de se perdre.

- Vous avez décidé que ce soir vous alliez prendre un apéro, puis vous trouvez quelque chose de plus important à faire. Vous vous dites : « je le prendrais plus tard », une chose en entraînant une autre, l’heure du repas arrive, et vous avez complètement oublié de prendre l’apéro.

- Cette question que vous vous posiez sans cesse : « est-ce un besoin, est-ce une envie ? » vous ne vous la posez plus. Il n’y a rien qui vous appelle vers l’alcool, cette question n’a plus de sens.

- Vous avez eu une journée de « merde » votre patron a été infernal, ensuite votre conjoint a abîmé la voiture, et en plus le fiston vous ramène le même jour un bulletin lamentable. Vous vous dites : « ce soir je m’en prends une bonne, j’ai besoin de faire le vide, de décompresser ». Le soir arrive, votre colère est retombée à plat. Vous n’avez pas envie de vous saouler, chose incroyable en de telles circonstances.

2- Attention : L'arrivée au seuil peut s'accompagner d'une brutale poussée d'effets secondaires. Il faut faire face, et surtout ne pas diminuer les doses.
Si c'est bien votre seuil et que vous diminuez, vous risquer de voir votre dose seuil disparaitre, et se placer bien plus haut en dose.


Ces deux posts sont ma vision personnelle, issue de mon expérience et de ce que j'ai pu observer sur le forum, mais il peut y en avoir d'autres, pas de soucis.

Merci mille fois Frank c'est vraiment très explicite. Ta description du seuil m'éclaire beaucoup.Je me situe plus dans l'atteinte que dans l'approche. Depuis le premier janvier les 2 fois où j'ai eu le goût de consommer(craving) c'est une situation semblable à celle que tu décris:

«Vous avez eu une journée de « merde » votre patron a été infernal, ensuite votre conjoint a abîmé la voiture, et en plus le fiston vous ramène le même jour un bulletin lamentable. Vous vous dites : « ce soir je m’en prends une bonne, j’ai besoin de faire le vide, de décompresser ». Le soir arrive, votre colère est retombée à plat. Vous n’avez pas envie de vous saouler, chose incroyable en de telles circonstances.»

Mais je ne me suis pas saoulée, j'ai eu la pulsion de vouloir le faire mais j'ai simplement terminer la bouteille de vin que j'avais au au frigo sans en ouvrir une autre. Dans le passé, dans de telles circonstances, j'en aurais pris une deuxième au minimum et j'en aurais probablement entamer une troisième. Ma boisson de prédilection est davantage la bière et je n'en ai acheté aucune depuis le premier janvier 2015?

Le déclic c'est fait quand j'ai atteint le seuil de 90mgs aux alentours du 1er janvier.

Enfin si je me fis aux EI j'en ai pour mon argent en ce moment? Je serai prudente cependant, je vais maintenir ma dose de 110mgs et laisser comme du le dit la molécule faire son travail et voir comment je réagis aux événements.

Dans le passé, j'ai fréquemment cesser de consommer pour des périodes allant d'une semaine à 6 mois à 4 ans 1/2 même (1 fois)?

Un autre élément que je constate aussi c'est que je ne me sens pas très bien physiquement étant donné les EI et habituellement quand je suis diminuée physiquement cela crée de l'anxiété qui me porte à consommer?
Ce qui n'est manifestement pas le cas en ce moment.

Encore merci Frank pour cette description de l'avant et de l'atteinte du seuil.

Merci Daniel. Dis-moi pendant combien de temps as-tu eu ces douleurs et courbatures?

Salut Attitude,

Je suis content que ça ait pu t'aider.

D'autant plus que cela te permet de te situer entre l'atteinte et l'approche, ce qui est vraiment très important.

Cette phrase que tu cites, je l'ai vécu des dizaines et des dizaines de fois. C'est une des choses les plus surprenantes de l'indifférence, même si on a décidé de se saouler, on ne le fait pas.
Parce qu'on a compris qu'on a plus besoin de ça pour évacuer, pour retrouver le calme, pour être apaisé. Nous n'en avons plus besoin, c'est comme ça. Nous le sentons, c'est une vérité qui "s'impose" à nous.

Et oui, les EI, c'est un peu le prix à payer pour certains d'entre nous, mais ton corps va s'adapter, il s'adapte toujours. Plus ça va aller, moins tu les ressentiras.

PS : Moi c'est Franck, avec un "c". Cela ne me gêne pas, mais il y a aussi un Frank sur le forum, c'est pour ne pas confondre.

Désolée Franck,
Je ne suis pas habituée à la voir écrit ainsi.

Au cours de ma conversation téléphonique avec Loup hier en lui expliquant mes douleurs cervicales, lombaires et sacro-iliaques je lui soulignais que j'avais eu de telles douleurs dans le passé jamais toutes en même temps cependant. Ce n'est pas du non plus à ma réduction substantielle d'alcool car par le passé mes périodes d'abstinence amélioraient largement ma condition physique. Loup a émis l'hypothèse suivante: Est-ce possible que le baclo réactive des douleurs physiques pré-existantes?
A explorer et sujet de réfexion

Oui, comme s'il nous révélait ce que nous camouflions avec l'alcool.
On s’engourdit le corps, l'esprit, les émotions avec l'alcool.
On met tout sous le tapis
mais une fois l'alcoolo dépendance soignée, on se révèle à nous-mêmes, on est confronté à soi
à notre personnalité profonde?

Coucou les québécoises.

La fin de l'alcool qui fait refaire surface à des souffrances psychologiques, j'y crois volontiers, j'ai souvent parlé en ce sens.

Pour les souffrances physiques qui seraient réactivées, j'ai beaucoup plus de mal à y croire.
Je pencherait plutôt pour un ES du baclo.
Les douleurs au cou sont courantes, Sylvie suggérait que cela pouvait être dû au fait que le baclo est un décontractant musculaire, du coup on se tient moins bien la tête, on se fait mal sans s'en rendre compte.
Pour les lombaires, je ne sais pas si l'explication tient aussi bien...

Donc pour moi plutôt un ES, et nous l'avons dit souvent, les ES s'atténuent une fois les doses stabilisées.

Comme j'ai une longue expérience dans le monde AA bien que je n'ai pas été friande des réunions et que j'ai passé de longues périodes sans les fréquenter, j'ai quand même participé à plusieurs réunions fermées sur les 12 étapes, et je me permet de faire quelques rapprochements quant au mode de vie AA et le mode de vie que je mets et que je continue à mettre d'autant plus en pratique avec le baclo. J'ai pris le temps de lire énormément de fils de notre site (début bacl, stabilisation, descente, après baclo) et cela m’amène à la réflexion suivante:

Je tiens à préciser que ma démarche ne se veut en aucun cas réductrice des effets de l'une au l'autre des 2 approches mais plutôt une façon pour moi de faire tirer le maximum de mes deux expériences et de continuer à cheminer en ce sens.

1) Nous avons admis que nous étions impuissants devant l'alcool que nous avions perdu la maîtrise de notre vie.

Dans les réunions AA il y en a plusieurs qui n'en sont pas encore là alors que dans le forum dans tous les fils que j'ai pu lire, tous le savent depuis déjà bien bien longtemps.

2) Nous en sommes venus à croire qu'une puissance supérieure à nous-mêmes pouvait nous rendre la raison.
Celle-là je n'ai jamais accroché dans les meetings mais dans le forum oui c'est mon traitement au Baclo et les partages que j'ai la chance de lire et faire sur ce forum.

3) Nous avons décidé à confier notre volonté et notre vie aux soins de Dieu tel que nous le concevions.

Comme je n'accrochais pas sur la 2 la troisième était d'autant plus inopérante.
Oui j'ai donné au Baclo la confiance nécessaire pour suivre le traitement jusqu'à l'indifférence pour sauver ma vie, ma peau quoi.

4) Nous avons procéder sans crainte à un inventaire moral, approfondi de nous-même.

J'ai fait cet inventaire dans les AA en période de lucidité et forcément il se poursuit aujourd'hui avec l'indifférence qui s'installe.

5) Nous avons avoué à Dieu et à un autre être humain la nature exacte de nos torts.

Communément appelées 4ieme et 5ieme étape dans les AA j'ai fait part à un autre être humain anonyme de la nature de mes torts. Pas à Dieu car je suis agnostique.
N'est-ce pas ce que font les membres en partageant leurs expériences, les hauts et les bas de leur vie sur le forum? Une rétrospection si on désire ré-établir la confiance de l'entourage et entreprendre des relations plus saines dans le futur?

6) Nous étions tout à fait prêts à ce que Dieu élimine tous ces défauts
7) Nous lui avons humblement demandé de faire disparaître nos défauts?

Non là vraiment c'est à moi d'y faire quelques choses en suivant mon traitement avec BEAUCOUP de DISCIPLINE. J'ai compris à mes dépens l'importance de celle-ci? L'indifférence, le travail sur soi, la psychothérapie si nécessaire n'ont-il pas d'effets sur les défauts de caractère?

Notre consommation démesurée n'était-elle pas notre plus gros défaut?
N'est-elle pas responsable de plusieurs d'entre eux qui se manifestent la plupart du temps lorsqu'on est en état d'ivresse?

8) Nous avons dressé une liste de toutes les personnes que nous avions lésées et nous avons consenti à réparer nos torts envers chacune d'elles.
9) Nous avons réparé nos torts directement envers ces personnes dans la mesure du possible, sauf lorsqu'en ce faisant nous risquions de nuire à d'autres.

Là encore nous ne sommes pas des sains. N'est-ce pas ce qui se produit par la force des choses naturellement, graduellement, directement ou indirectement lorsque nous somme guéris ou indifférents? Nos comportements changent, plus de contrecoups de nos saouleries. Notre introspection ne nous amène-t-elle pas à nous rapprocher des personnes que nous avons blessées et qui nous sont chères?

10) Nous avons poursuivi notre inventaire personnel et promptement admis nos torts dès que nous nous en sommes aperçus.
11) Nous avons cherché par la prière et la méditation à à améliorer notre contact conscient avec Dieu tel que nous Le concevions, Lui demandant simplement de connaître sa volonté à notre égard et de nous donner la force de l'exécuter.

Là encore dans les AA j'avais un journal de bord que j'utilise d'autant plus et de façon très assidue depuis le début de mon traitement Baclo. Mon traitement me permet de me mettre à l'écoute de mon corps, les sévères EI m'y ont obligatoirement forcés. J'ai du fouiller mon état psychologique, pour démêler mes cravings, mes patterns et habitudes de consommation et mes éléments déclencheurs. Graduellement, mon mental se remet en place et mes idées sont plus claires.Je dégèle et forcément un début de sérénité s'installe ce qui me donne du répit et par le fait même une plus grande force au plan psychologique. La fréquentation du forum de façon assidue m'amène à faire cet inventaire quotidiennement de façon naturelle. Je reprends des forces lentement mais surement.

12) Ayant connu un réveil spirituel comme résultat de ces étapes, nous avons alors essayé de transmettre de message à d'autres alcooliques et de mettre en pratique ces principes dans tous les domaines de notre vie.


Cette étape me donne l’occasion de souligner l'accueil chaleureux que j'ai eu sur ce forum. L’empathie, le soutien continuel, les divers points de vue, le fait de ne jamais me sentir jugé des gens qui partagent avec moi. Je dirais la libre expression dans sa plus simple expression, sans chichi, sans détour, dans l'humilité. Jamais je n'ai vu pareil soutien même après 10 ans de fréquentation AA

Merci d'être là xxx

merci à toi de témoigner de ton vécu.

Un merci tout particulier à Karine et velvet qui m'ont accueillie en France ainsi qu'à Libelle et Loup Blanc qui ont fait de même au Québec. Merci Lucie pour les échanges téléphoniques et MP qui me réconfortent. Sylvie pour ton dévouement et de me suivre de près depuis le début de mon traitement et qui m'a permis de voir plus clair dans mes cravings et à établir une posologie bien adaptées. Franck un vieux routier qui n'hésite pas une minute à me faire bénéficier de son expérience qui m'est très précieuses. Je remercie également Daniel, Volute, Zulu, Jack-lofène, Meliane Josephine62, Pascal, Backlofun et Corrine D pour le support que vous m'apportez lors de nos échanges.

Très intéressante ta vision des étapes AA adaptée à toi qui n'est pas croyante, en lien avec l'entraide, le forum et le baclofène.
C'est un cheminement que tu as fait et qui te fais avancer dans une nouvelle réalité, ta nouvelle réalité.
On dirait que tu es une toute nouvelle personne! Tu vas continuer à te découvrir avec surprise et, je l'espère, émerveillement!

Super tes remerciements, on dirait que tu es arrivée à ton seuil!

Je ne savais pas que les AA étaient croyants. Vous me direz qu'il faut au moins ça pour suivre le programme abstinence. Est-ce que ça veut dire que le craving est considéré comme le diable au sein de cette secte communauté?
Personnellement ça me fait un peu froid dans le dos.
Et je comprend mieux leur réticence quant au baclo et surtout au concept d'indifférence, qui met à mal une bonne partie de leur discours.
Je m'en vais sur mon fil poursuivre mes pensées.

Et non, les AA ne sont pas croyants pour un sous, quand j'étais en cure, j'ai assisté à plusieurs de leur réunion, et ils regrettaient beaucoup qu'il y ai une prière invoquant dieu.

Promis, après, chacun est libre d'y mettre une croyance ou pas...

edit : s'il faudrait croire en dieu, pour être abstinent...hum..


.

Oui c'est pour cela que ce programme d'abstinence n'a pas fonctionné pour moi. Je tente cependant de conserver certains principes que j'ai appris et pour lesquels je suis en accord et qui très certainement vont m'aider dans mon cheminement vers la liberté et la guérison.

Salut attitude,

Je l'ai dit plus haut, même si ton envie absolue de cesser de boire est tout à ton honneur, il n'est pas vraiment utile, pour l'instant, de sortir toutes les possibilités de la panoplie.

Je pense qu'il faut que tu continues d'avoir confiance dans le traitement, que tu le laisse faire le travail.

Notre alcoolisme vient d'une carence en gaba, pas d'un problème de volonté.

Laisses toi aller, trust le baclo. Il fera son boulot.

Bises.

Les AA visent l'abstinence, mais ça ne vient pas à bout du craving.
Ils sont obligés d'aller très souvent dans les meetings, ils en deviennent dépendants.
Mais c'est très souffrants les cravings.

Avec le baclofène, un moment donné il n'y a plus de craving, donc il n'y plus d'abstinence.
C'est l'état de grâce, la liberté de vivre sans alcool, c'est la sobriété.

Re..

Si on parle d'abstinence, je vous invite à lire ce petit témoignage :




Je sais que tu le sais déjà, le baclofène apporte bien plus que la fin de l'alcool, un véritable apaisement intérieur, qui se voit aussi à l'extérieur...

Wow quelle lueur d'espoir. Je t’envie de de ne pas avoir perdu ton entourage. Dans mon cas, j'ai perdu ma famille, mes enfants? Enfin dans cette ancienne vie de femme ultra-performante, attachée au paraître et à la réussite financière? Boff je n'ai pas perdu grand chose à bien y réfléchir? Je réalise tout doucement à quel point nous sommes responsables de notre destiné et que de rouler la machine à tout rompre cela nous rattrape un jour ou l'autre.

Oui Attitude, difficile pour notre entourage de comprendre la maladie de l'alcoolo dépendance.
La plupart ne s'en rend pas compte.
Les autres sont dans le déni.
On n'a qu'à penser à nous pendant cette "parenthèse baclofène".
Plus tard on renouera avec la famille si on le veut.
Pour l'instant, la priorité, c'est nous.
Tu as raison, un moment donné on se rend compte que les performances, les "avoirs", le "m'as-tu-vu", tout ça a moins d'importance,
à mesure que l'on prend de l'importance à NOS yeux, à nous.

oui tu as tout a fait raison. Je ne suis pas trop fière de moi. J'ai acheté ma 3ième bouteille de vin de l'année 2015 après une rude journée au bureau et j'ai vu le fonds. Sans état d'ébriété cependant dois-je souligner? J'ai souper, je l'ai dilué avec du perrier mais n’empêche je devais voir le fond? Je crois que je me teste en ce moment? Je ne suis tellement pas familière avec le concept d'indifférence et de guérison? C'est un tout nouveau langage pour moi. Enfin je vais méditer sur ça cette nuit.

Tu as raison Franck je veux trop et cela m'occasionne des déceptions. Je respire par le nez et tommorow is an other day.

Je crois que je n'ai pas atteint ma dose cible finalement, dommages, je l'espérais tellement. Je me suis stabilisée à 110mgs car j'avais trop d'ES
Si je fais le post-partum de mon craving d'hier. J'en ai eu 3 depuis le 1er janvier mais ce dernier était nettement plus fort.

A midi la petite voix m'a dit: pourquoi tu ne t’achèterais pas une bouteille de vin ce soir, c'est samedi après-tout? Ensuite, l'envie de quitter le bureau plus tôt, parce que j'avais hâte d'aller l'acheter et d'arriver à la maison et de savoir que j'allais ouvrir cette fameuse bouteille à un moment donné?

C'est finalement ce que j'ai fais, mais je ne suis pas partie plutôt. Le gout de l'alcool et du vin m'a déplus, je l'ai donc coupé avec beaucoup de perrier au point où je ne goûtais presque pas le vin. En fait je recherchais, un apaisement, un effet de l'alcool mais pas trop quand même. J'ai eu envie d'appeler le taxi pour une deuxième, mais cette idée a disparu aussitôt qu'elle est venu, contré par celle-ci: As-tu envie de te lever croche demain? Cela a été suffisant pour contrer l'idée.

C'est donc dire que je n'ai pas atteint ma dose cible?

Salut,

Et bien peut-être es tu toute proche sans l'avoir complètement atteint. Je penche pour cette hypothèse.

Tu as stabilisé à 110 à cause des ES, ceux-ci se sont-ils maintenant estompés?

Avant de monter, attend d'en être certaine, car diminuer ensuite n'est pas très bon.

Un peu moins pire amélioration de 20%. Depuis 2 jours je prend un zopiclone 7.5 mgs au coucher donc mes nuits ont été meilleures et j'ai ajouté une vitamine B6 et magnésium à mon cocktail vitaminique mais j'ai encore beaucoup de courbatures, douleurs musculaires, lourdeur et pas beaucoup d'énergie. Ma pression était de 148/85 samedi et le poul 88?

Re...

Il faudra augmenter le baclo, pas de beaucoup je pense. Mais cela va être nécessaire.

Alors attends un peu de voir si les ES continuent de diminuer. Lorsque tu te sentiras bien, ça sera le moment.

En principe avec de bonnes nuits, tu devrais te sentir beaucoup mieux. Le sommeil, on a pas trouvé mieux pour lutter contre les ES.

J'ai vu mon prescripteur aujourd'hui et il était enchanté des résultats. Il avait vu 5 patients avant moi pour le baclo? Il était ravis de voir comment les baclophiles étaient disciplinés quant à leur médication et leur rétablissement? Je lui ai souligné l'importance de soutien du forum et la source inestimable d'infos que l'on puisse y trouver. Je commence à ressentir ce brin d'effervescence et la liberté qui qui me donne du recul face aux dérapages de l'an dernier?

Cool.

Super Attitude!
Oui c'est le fun que notre médecin prescripteur apprécie "notre clientèle" (du forum)!
Quand on prend la peine de s'informer ici, de lire le témoignage des gens, d'écrire notre cheminement,
de solliciter des conseils, d'être régulier dans les heures, on est voué au succès!

Salut Attitude,

Oui, c'est vraiment bien.

Cela fait partie de votre combat, dans votre contrée.

Ça n'a l'air de rien, mais petit à petit, les exemples se multiplient, les gens parlent...

Ce qui serait bon, c'est que ce médecin milite lui aussi.


C'est celui qu'on a vu dans l'émission où il y avait Lucie? Si oui, Lucie est meilleure porte parole que lui.

Mais bon, ce n'est pas bien grave, ça chemine de toutes façons. Ça avance, vous y contribuez.