Je m’appelle Gilles 43 ans. Comme vous tous je viens sur cesite pour essayer de trouver une solution à ce fléau qu’est l’alcool.
Depuis l’âge de 20 ans, j’ai commencé à boire. Au début c’étaiten fin de semaine avec les collègues de boulot, comme pour décompresser de lasemaine. Et puis un peu plus, le soir en rentrant, encore pour décompresser…. Etde fil en aiguille je suis devenu alcolo dépendant. Je suis passé de l’état qu’onappel « alcoolite » à « alcoolose ».
En 20 ans, j’ai fait de multiples sevrages. Tout seul ouavec l’aide de « benzo ». Je pouvais tenir des mois, et puis lamoindre contrariété ou évènement difficile et je replongeais.
L’an dernier je suis allé vraiment trop loin. J’en suis venuà me renfermer sur moi-même, à ne plus sortir et picoler toute la journée…Alors que j’avais une entreprise à faire tourner !!!! Il m’a fallut faire2 malaises pour que je réagisse, et encore, avec l’aide de ma famille qui avaitpeur pour moi. Je ne voulais pas entendre parler de cure.
Donc finalement j’y suis allé car on est venu me chercher unmatin (j’avais déjà 2 g dans le sang). On m’a mit dans la voiture et directionl’hôpital. Les 2, 3 premiers jours ça été dur (sevrage physique) et médoc à fond. Puis commençant à aller mieux, j’ai pris conscience qu’il fallait fairequelque chose. Alors j’ai fait 4 semaines de cure en m’impliquant un maximum pourretrouver ma liberté……
Aujourd’hui cela fait deux mois que je ne consomme plus d’alcool.J’ai pour m’aider, un REVIA par jour et c’est tout. Et pas de manque, pas d’envie………..Pour l’instant…..
Mais avec l’expérience de mes multiples rechutes je sais qu’ilest facile de retomber dedans. Mais je tiens bon, je retrouve une vie sociale,mes amis, ma famille. Et puis je ne suis plus dans le déni. Je parleouvertement de mon problème avec l’alcool avec mon entourage, et en retour j’aique du positif, ce qui m’aide à persévérer dans l’abstinence.
Et puis quel bonheur pour mon entourage qui me retrouveenfin. On ne peut pas être égoïste avec l’alcool et dire que c’est ma vie, masanté, car c’est aussi l’entourage qui le subit.
Voilà quelques mots pour me présenter. En parcours, sommetoute commun, à beaucoup d’entre vous.