Très belle histoire qui n'est pas sans me rappeler la mienne... la mienne est vieille... 5 ans le mois prochain.
En fait, je veux surtout rebondir la dessus :
"le craving 1 : l'envie irresistible de boire
le craving 2 : le craving des habitudes.
Le craving 2 n'existe pas. Mais j'y reviendrais car les habitudes méritent une grande attention. "
Tu as totalement raison, le craving 2 n'existe pas.
Le craving 1, c'est le vrai craving, celui qui est soigné grâce au baclofène.
Le craving 2 n'est pas du craving, mais c'est quand même une surconsommation d'alcool à régler, à maîtriser...
En France, 5 millions de personnes ont un "problème" avec l'alcool,

mais "seulement" 2 millions sont alcoolodépendantes.
Que les choses soient claires... le baclofène guérit l'alcoolodépendance : le craving... il ne fait pas autre chose mais c'est déjà très bien car c'est la véritable maladie dont on arrive pas à se débarrasser malgré nos efforts, notre volonté, l'amour éprouvé pour le conjoint, les enfants, etc.
Que ceux qui se gargarisent en disant y être arrivé par la simple volonté se posent la vraie question : était-ce du véritable craving ? personnellement, je n'en suis pas sûr ! ils picolaient trop, mais ils n'ont jamais dû avoir de véritable craving.
Pour les 2 millions de
vrais malades, une fois la guérison établie avec le baclofène, certains vont rejoindre les 3 autres millions. C'est à dire, les non alcoolodépendants mais en surconsommation d'alcool.
Le baclofène n'a plus rien à voir et n'a plus rien à soigner... même en montant à 400 ou 600 mg ! (sauf pour le côté anxiolytique mais qui aurait dû être réglé avant et autrement).
Donc, contrairement aux grands "savants" alcoologues et compagnie qui se font mousser en expliquant que l'alcoolodépendance est une maladie complexe et multifactorielle, je dis "NON" :
- il y a la véritable alcoolodépendance (défaillance neurobiologique de nos Gaba B) très bien soignée par le baclofène,
- il y a des surconsommations d'alcool pour d'autres raisons : sociales et psy. Alcool médicament en vente libre et automédication : somnifère, anti-dépresseur, anxiolytique, compagnon contre l'ennui, la timidité, etc. Des centaines de raisons à régler, soit soit-même, soit avec l'aide de la famille, des amis ou tous simplement d'un psy. Pour le social (perte de l'emploi, du conjoint, de la garde des enfants, de l'auto...) c'est à voir avec une AS.
Amicalement,
Yves