Je regroupe dans ce fil les dernières conversation concernant le sujet Habitude ou Craving.
Si il y en a que j'ai oublié, vous me le dites.
Rien de philosophique dans ce fil, juste essayer de mettre des mots sur les différents modes de consommations (surtout de l'après indifférences), histoire de clarifier un peu les choses.
Pour tout les gens qui sont en phase de montée, ne vous prenez pas la tête à savoir si votre consommation est comme-ci ou comme-ça, ça se trouve vous n'aurez même pas à vous poser la question une fois guéri, et il y a déjà bien à faire pour bien comprendre le mode d'action du baclo, les ES, EI etc, et s'approprier le traitement.
joséphine62, 07 Février 2015, 20:39)
Cette belle histoire qui m'arrive, va m'obliger à revenir sur un post précédent ou je disais avoir
distingué deux craving
le craving 1 : l'envie irresistible de boire
le craving 2 : le craving des habitudes.
Le craving 2 n'existe pas. Mais j'y reviendrais car les habitudes méritent une grande attention.
Yves Brasey, 15 Février 2015, 16:08
Très belle histoire qui n'est pas sans me rappeler la mienne... la mienne est vieille... 5 ans le mois prochain.

En fait, je veux surtout rebondir la dessus :
"le craving 1 : l'envie irresistible de boire
le craving 2 : le craving des habitudes.
Le craving 2 n'existe pas. Mais j'y reviendrais car les habitudes méritent une grande attention. "
Tu as totalement raison, le craving 2 n'existe pas.
Le craving 1, c'est le vrai craving, celui qui est soigné grâce au baclofène.
Le craving 2 n'est pas du craving, mais c'est quand même une surconsommation d'alcool à régler, à maîtriser...
En France, 5 millions de personnes ont un "problème" avec l'alcool,
mais "seulement" 2 millions sont alcoolodépendantes. 
Que les choses soient claires... le baclofène guérit l'alcoolodépendance : le craving... il ne fait pas autre chose mais c'est déjà très bien car c'est la véritable maladie dont on arrive pas à se débarrasser malgré nos efforts, notre volonté, l'amour éprouvé pour le conjoint, les enfants, etc.
Que ceux qui se gargarisent en disant y être arrivé par la simple volonté se posent la vraie question : était-ce du véritable craving ? personnellement, je n'en suis pas sûr ! ils picolaient trop, mais ils n'ont jamais dû avoir de véritable craving.
Pour les 2 millions de vrais malades, une fois la guérison établie avec le baclofène, certains vont rejoindre les 3 autres millions. C'est à dire, les non alcoolodépendants mais en surconsommation d'alcool.
Le baclofène n'a plus rien à voir et n'a plus rien à soigner... même en montant à 400 ou 600 mg ! (sauf pour le côté anxiolytique mais qui aurait dû être réglé avant et autrement).
Donc, contrairement aux grands "savants" alcoologues et compagnie qui se font mousser en expliquant que l'alcoolodépendance est une maladie complexe et multifactorielle, je dis "NON" :
- il y a la véritable alcoolodépendance (défaillance neurobiologique de nos Gaba B) très bien soignée par le baclofène,
- il y a des surconsommations d'alcool pour d'autres raisons : sociales et psy. Alcool médicament en vente libre et automédication : somnifère, anti-dépresseur, anxiolytique, compagnon contre l'ennui, la timidité, etc. Des centaines de raisons à régler, soit soit-même, soit avec l'aide de la famille, des amis ou tous simplement d'un psy. Pour le social (perte de l'emploi, du conjoint, de la garde des enfants, de l'auto...) c'est à voir avec une AS.
Amicalement,
Yves
TRISTAN, 15 Février 2015, 16:44
Mes amitiés Yves,
J'abonde. Je te lis et signe sans compromis.
Je suis intervenu maintes fois sur le forum pour tenter un dialogue sur l'après.
J'ai constaté peu de retour. Quelles en sont les raisons?
J'en déduit deux catégories:
Celle de ceux qui ont souffert pour décrocher et qui veulent tourner la page sur une période qu'ils veulent
non pas oublier mais isoler de leur mémoire quotidienne.
Et celle de ceux qui ont rechuté et qui se sentent mal et minable. J'ai connu ces périodes d'échec après
des cures ou tu te considères comme un étron.
Pour en revenir sur l'après décrochage chimique, c'est une aventure, c'est de l'inconnu.
Après 40 ans de copinage avec la pieuvre, qui t'a appris a vivre sans elle ?
Rire, s'amuser, invectiver voir se battre sans elle.
J'ai eu cette chance de pouvoir me déconnecter totalement du passé en me déracinant dans mes montagnes.
Vivre sans alcool, c'est apprendre a chasser ces habitudes et j'ai pu le faire en d'autres lieux et
d'autres gens.
Sans vouloir alarmer qui que se soit, l'après demande de la pugnacité.
Les respects d'un trois ans envers un cinq ans.
je comprends qu'on déserte une cause pour savoir ce qu'on éprouvera à en servir une autre.
Tristan:
"J'ai eu cette chance de pouvoir me déconnecter totalement du passé en me déracinant dans mes montagnes."
je te rejoint totalement; c'est également ce type de démarche qui m'a sauvé, car dans mon environnement fait d'habitudes, j'étais à 180 mg de baclofène et une bouteille de scotch par jour, sans solution.
en rompant radicalement avec mon passé voila quinze mois, j'ai trouvé, du jour au lendemain, non pas l'abstinence mais la consommation-plaisir ( un verre de rouge le soir, un scotch le Dimanche midi).
la (sur)consommation d'alcool d'habitude est, je crois, la plus difficile à vaincre !, malgré le besoin qui n'est plus là.
en tout état de cause, rompre avec ses habitudes pour se tester, est le meilleur moyen de savoir où l'on en est dans la démarche.
Qui donne ne doit jamais s'en souvenir; qui reçoit ne doit jamais oublier.
pierremichel 15 Février 2015, 17:07
bonjour,
citation de Tristan (soigné):
"J'ai eu cette chance de pouvoir me déconnecter totalement du passé en me déracinant dans mes montagnes."
je te rejoint totalement; c'est également ce type de démarche qui m'a sauvé, car dans mon environnement fait d'habitudes, j'étais à 180 mg de baclofène et une bouteille de scotch par jour, sans solution.
en rompant radicalement avec mon passé voila quinze mois, j'ai trouvé, du jour au lendemain, non pas l'abstinence mais la consommation-plaisir ( un verre de rouge le soir, un scotch le Dimanche midi).
la (sur)consommation d'alcool d'habitude est, je crois, la plus difficile à vaincre !, malgré le besoin qui n'est plus là.
en tout état de cause, rompre avec ses habitudes pour se tester, est le meilleur moyen de savoir où l'on en est dans la démarche.
joséphine62, 15 Février 2015, 18:06
Et bien moi, j'affirme que l'on peut venir à bout des habitudes sans changer d'environnement (tout le monde ne le peut pas d'ailleurs) en revanche il est impératif de changer en profondeur. Et oui, l'après demande de la pugnacité, mais il ne faut pas oublier que l'on retrouve la forme physique, la lucidité et on recouvre ses capacités intellectuelles. On lutte, mais armé.
FIFI, 16 Février 2015, 21:39)
Effectivement, l'intervention d'Yves est limpide.
Inquiétante aussi car pour toutes personnes comme moi qui sont en surconsommation (alias petit joueur, 25cl d'alcool par jour), qui ont du mal à mettre une sensation sur le terme "craving" car ils ne ressentent pas une envie irrésistible de consommer, cela veut clairement dire que le Baclo n'est donc pas fait pour nous ?
A moins que j'ai encore rien compris ?!
Fred.
Yves Brasey 17 Février 2015, 1:18
Bonsoir Fred,
Je réponds sur ce fil car ici j'ai une alerte, sur l'autre "non" vu que je n'y suis pas intervenu.
A toi de mettre mon commentaire sur l'autre fil si tu le juges utile.
Pour répondre à ta question "alias petit joueur"
, l’alcoolodépendance n'est pas nécessairement une question de quantité même si souvent cela va de pair.
C'est avant tout une question de dépendance, de craving, c'est à dire, en français, de cette pulsion irrésistible...
Un gros consommateur qui maîtrise peut ne pas être alcoolodépendant alors qu'un plus petit consommateur pourra l'être. Je l'ai expliqué dans mon premier post.
Nous aurons des informations plus précises dans les résultats Bacloville du Pr Jaury puisqu'il a inclus dans ses tests cliniques des sur-consommateurs non alcoolodépendants. Possible pour eux que cela fonctionne partiellement aussi, mais principalement pour le côté anxiolytique du baclofène et pas pour son action sur les Gaba B.
Désolé de ne pouvoir être plus précis. Un alcoolodépendant doit savoir qu'il l'est... Pendant de nombreuses années, je refusais de me reconnaitre alcoolodépendant, j'admettais simplement que j'étais fêtard, buveur parfois excessif... c'était du déni !
Mais pour moi, c'était un déni uniquement par rapport aux autres, pour ne pas entrer dans un système de soins (sevrage et abstinence à vie) que je refusais. Je suis sorti officiellement du déni le jour où j'ai appris l'existence du baclofène et la possibilité de se soigner autrement. 
Amicalement,
Yves
PS : j'ai conscience de ne pas avoir répondu à ton questionnement, ni à celui des autres sur le fil de Joséphine, mais je ne peux pas savoir pour vous si vous êtes alcoolodépendants ou sur-consommateurs non alcoolodépendants.
c'est à vous de le dire... peut-être en vous aidant de ce test http://www.automesure.com/Pages/formulaire_alcool.html ou d'un autre.
Sylvie 17 Février 2015, 10:27
Citation (Yves Brasey, 15 Février 2015, 16:08)
Le baclofène n'a plus rien à voir et n'a plus rien à soigner... même en montant à 400 ou 600 mg ! (sauf pour le côté anxiolytique mais qui aurait dû être réglé avant et autrement).
Pas tout à fait d'accord.
Je ne suis plus dépendante depuis un bail mais parfois, comme autour de Noël, il m'arrive de consommer un peu trop.
L'habitude a alors tendance à perdurer dans le temps, rien de dramatique, 4-5 verres au lieu de 2 le WE mais ça m'énerve.
Je suis très fainéante et n'ai pas envie de me prendre la tête à devoir réfléchir à cela et trouver des stratégies pour revenir à la normale.
Mon réflexe est donc d'augmenter le baclo sur quelques semaines et ça marche très bien.
Dans mon cas, le baclo diminue ma consommation (qui n'a rien à voir avec de l'anxiété, d'ailleurs le baclo n'a aucun effet anxiolytique sur moi).
Plus j'augmente, moins je bois jusqu'à refuser spontanemment les apéros que l'on me propose.
Jack-Lofène 16 Février 2015, 20:35
Citation d'Yves
- il y a la véritable alcoolodépendance (défaillance neurobiologique de nos Gaba B) très bien soignée par le baclofène,
- il y a des surconsommations d'alcool pour d'autres raisons : sociales et psy. Alcool médicament en vente libre et automédication : somnifère, anti-dépresseur, anxiolytique, compagnon contre l'ennui, la timidité, etc.
Est-ce que les surconsommateurs, qui utilisent l'alcool pour toutes ces raisons, ne pourraient pas avoir aussi une petite "défaillance neurobiologique des Gaba B"?
Pourquoi ceux là se tourneraient vers l'alcool, alors que d'autres, avec les mêmes préoccupations, non?
Je n'ai pas d'avis tranché, je pose juste la question.
Rosy72 16 Février 2015, 20:39
ca me fou les ch'tons moi de lire ca ..on c'est plus ou en est avec tout ca ...
Jack-Lofène 16 Février 2015, 21:21
Je vais quand même donner mon avis, du moment, avant d'entendre d'autres réponses.
Je pense que le baclo soigne la "sensibilité" à l'alcool, qu'elle se traduise par une forme d'habitude envahissante, ou bien par une véritable descente au enfer.
Après le poids de l'habitude et des raisons de boire peut être suffisamment ressenti comme lourd pour empêcher la balance de définitivement pencher du coté indifférence. Ou bien elle oscille d'un coté et de l'autre. Mais les cas sont quand même rare.
Le cerveau est complexe, le baclo marche, mais il y aura toujours des cas plus compliqués que d'autres.
C'est multifactoriel, donc pour certain il faut multiplier les approche, mais à coeur vaillant...
FIFI16 Février 2015, 21:39
Effectivement, l'intervention d'Yves est limpide.
Inquiétante aussi car pour toutes personnes comme moi qui sont en surconsommation (alias petit joueur, 25cl d'alcool par jour), qui ont du mal à mettre une sensation sur le terme "craving" car ils ne ressentent pas une envie irrésistible de consommer, cela veut clairement dire que le Baclo n'est donc pas fait pour nous ?
A moins que j'ai encore rien compris ?!
Sylvie 17 Février 2015, 12:04
Citation (Jack-Lofène, 16 Février 2015, 21:21)
Je pense que le baclo soigne la "sensibilité" à l'alcool, qu'elle se traduise par une forme d'habitude envahissante, ou bien par une véritable descente au enfer.
Après le poids de l'habitude et des raisons de boire peut être suffisamment ressenti comme lourd pour empêcher la balance de définitivement pencher du coté indifférence. Ou bien elle oscille d'un coté et de l'autre. Mais les cas sont quand même rare.
Le cerveau est complexe, le baclo marche, mais il y aura toujours des cas plus compliqués que d'autres.
C'est multifactoriel, donc pour certain il faut multiplier les approche, mais à coeur vaillant...
Tout à fait d'accord avec cette analyse ..
Rosy72 17 Février 2015, 12:41
Bonjour Joséphine , ca a eu le mérite de faire poser des questions et ca c'est une bonne chose. Quand a savoir ou nous oscillons , dans quel catégorie nous nous trouvons ... je pense pour ma part que l'essentiel est de se défaire de l’habitude ou de la dépendance ou de ce que l'on veut ..mais qu'il est important de reconnaître que l'on a d'une façon ou d'une autre une attitude négative envers notre vie , qui peu la réduire considérablement .
Sylvie 17 Février 2015, 22:53
Fifi
Ni Yves ni quiconque ne détient la vérité.
Ce que chacun écrit n'est que son ressenti, ne te tracasse donc pas trop, ça va marcher pour toi aussi
Fifi 17 Février 2015, 23:20
En fait, j'ai du mal à aller vers l'inconnu je crois.
J'ai besoin de croire en quelqu'un pour y arriver, et à force, je me rend compte qu'avec ce traitement, chacun fait ce qu'il veut et ça commence par me faire peur.
Ces 3 derniers jours, j'ai vraiment du mal à vous suivre, tous.
Car un jour, je lis que seuls les "cravings" peuvent être guéris, l'autre jour je vois que l'habitude n'existe pas, ect... et moi je n'arrive pas à savoir si je ressens un "craving" ?!
Sincèrement je me sens fragile, ça me stresse et je suis perdu avec tout ça maintenant.
martha 17 Février 2015, 23:37
FIFI, TOUS,
Citation
J'ai besoin de croire en quelqu'un pour y arriver
croire en soi, en sa motivation, s'écouter,
ne pas tirer des conclusions hâtives ....
sachant que le traitement nécessite des adaptations en fonction
de la réceptivité de chacun
Jack-Lofène 18 Février 2015, 4:35
FiFi,
Tu as besoin de repère, ça ce comprend, mais le baclo est tellement particulier que ce n'est pas facile de faire des généralités.
Les seuls repères valables que tu peux avoir, c'est ta conso et tes ES. Et bien sur la victoire au bout, car même si sur le forum on parle beaucoup des cas litigieux, normal, c'est ceux qu'il faut aider et qu'on essaye de comprendre, l'écrasante majorité c'est une guérison au bout.
Pour le craving, c'est un terme quand même assez vague, personnellement je ne ressentais pas un besoin réellement physique, mais plutôt une facilité automatique que mon cerveau se refusait à lâcher. Est-ce qu'on est plus prés de l'habitude ou de l'envie irrépressible? L'important c'est que j'avais l'envie irrépressible d'en finir. Chose faite.
Sylvie 18 Février 2015, 11:01
Une nouvelle fois, d'accord avec Jack
Je ressentais en gros la même chose que lui, rien de physique, un fil à la patte au niveau du cerveau qu'avec un peu de volonté et l'abstinence j'aurais sans doute réussi à supprimer.
Sauf que je n'avais pas envie de faire preuve de volonté ni me passer de boire de façon définitive
Lee Vair 18 Février 2015, 20:36
Idem, aucune menace vraiment physique mais un garrot mental que je n'ai senti qu'en me surveillant.
Yves est monolithique, parfois c'est une sacrée qualité (quand il suit les gens , il ne lache rien) et parfois et bien....
Message édité 4 fois, dernière édition par Jack-Lofène, 25 Février 2015, 20:50
Si il y en a que j'ai oublié, vous me le dites.
Rien de philosophique dans ce fil, juste essayer de mettre des mots sur les différents modes de consommations (surtout de l'après indifférences), histoire de clarifier un peu les choses.
Pour tout les gens qui sont en phase de montée, ne vous prenez pas la tête à savoir si votre consommation est comme-ci ou comme-ça, ça se trouve vous n'aurez même pas à vous poser la question une fois guéri, et il y a déjà bien à faire pour bien comprendre le mode d'action du baclo, les ES, EI etc, et s'approprier le traitement.
joséphine62, 07 Février 2015, 20:39)
Cette belle histoire qui m'arrive, va m'obliger à revenir sur un post précédent ou je disais avoir
distingué deux craving
le craving 1 : l'envie irresistible de boire
le craving 2 : le craving des habitudes.
Le craving 2 n'existe pas. Mais j'y reviendrais car les habitudes méritent une grande attention.
Yves Brasey, 15 Février 2015, 16:08
Très belle histoire qui n'est pas sans me rappeler la mienne... la mienne est vieille... 5 ans le mois prochain.


En fait, je veux surtout rebondir la dessus :
"le craving 1 : l'envie irresistible de boire
le craving 2 : le craving des habitudes.
Le craving 2 n'existe pas. Mais j'y reviendrais car les habitudes méritent une grande attention. "
Tu as totalement raison, le craving 2 n'existe pas.
Le craving 1, c'est le vrai craving, celui qui est soigné grâce au baclofène.
Le craving 2 n'est pas du craving, mais c'est quand même une surconsommation d'alcool à régler, à maîtriser...
En France, 5 millions de personnes ont un "problème" avec l'alcool,


Que les choses soient claires... le baclofène guérit l'alcoolodépendance : le craving... il ne fait pas autre chose mais c'est déjà très bien car c'est la véritable maladie dont on arrive pas à se débarrasser malgré nos efforts, notre volonté, l'amour éprouvé pour le conjoint, les enfants, etc.
Que ceux qui se gargarisent en disant y être arrivé par la simple volonté se posent la vraie question : était-ce du véritable craving ? personnellement, je n'en suis pas sûr ! ils picolaient trop, mais ils n'ont jamais dû avoir de véritable craving.
Pour les 2 millions de vrais malades, une fois la guérison établie avec le baclofène, certains vont rejoindre les 3 autres millions. C'est à dire, les non alcoolodépendants mais en surconsommation d'alcool.
Le baclofène n'a plus rien à voir et n'a plus rien à soigner... même en montant à 400 ou 600 mg ! (sauf pour le côté anxiolytique mais qui aurait dû être réglé avant et autrement).
Donc, contrairement aux grands "savants" alcoologues et compagnie qui se font mousser en expliquant que l'alcoolodépendance est une maladie complexe et multifactorielle, je dis "NON" :
- il y a la véritable alcoolodépendance (défaillance neurobiologique de nos Gaba B) très bien soignée par le baclofène,
- il y a des surconsommations d'alcool pour d'autres raisons : sociales et psy. Alcool médicament en vente libre et automédication : somnifère, anti-dépresseur, anxiolytique, compagnon contre l'ennui, la timidité, etc. Des centaines de raisons à régler, soit soit-même, soit avec l'aide de la famille, des amis ou tous simplement d'un psy. Pour le social (perte de l'emploi, du conjoint, de la garde des enfants, de l'auto...) c'est à voir avec une AS.
Amicalement,
Yves
TRISTAN, 15 Février 2015, 16:44
Mes amitiés Yves,
J'abonde. Je te lis et signe sans compromis.
Je suis intervenu maintes fois sur le forum pour tenter un dialogue sur l'après.
J'ai constaté peu de retour. Quelles en sont les raisons?
J'en déduit deux catégories:
Celle de ceux qui ont souffert pour décrocher et qui veulent tourner la page sur une période qu'ils veulent
non pas oublier mais isoler de leur mémoire quotidienne.
Et celle de ceux qui ont rechuté et qui se sentent mal et minable. J'ai connu ces périodes d'échec après
des cures ou tu te considères comme un étron.
Pour en revenir sur l'après décrochage chimique, c'est une aventure, c'est de l'inconnu.
Après 40 ans de copinage avec la pieuvre, qui t'a appris a vivre sans elle ?
Rire, s'amuser, invectiver voir se battre sans elle.
J'ai eu cette chance de pouvoir me déconnecter totalement du passé en me déracinant dans mes montagnes.
Vivre sans alcool, c'est apprendre a chasser ces habitudes et j'ai pu le faire en d'autres lieux et
d'autres gens.
Sans vouloir alarmer qui que se soit, l'après demande de la pugnacité.
Les respects d'un trois ans envers un cinq ans.
je comprends qu'on déserte une cause pour savoir ce qu'on éprouvera à en servir une autre.
Tristan:
"J'ai eu cette chance de pouvoir me déconnecter totalement du passé en me déracinant dans mes montagnes."
je te rejoint totalement; c'est également ce type de démarche qui m'a sauvé, car dans mon environnement fait d'habitudes, j'étais à 180 mg de baclofène et une bouteille de scotch par jour, sans solution.
en rompant radicalement avec mon passé voila quinze mois, j'ai trouvé, du jour au lendemain, non pas l'abstinence mais la consommation-plaisir ( un verre de rouge le soir, un scotch le Dimanche midi).
la (sur)consommation d'alcool d'habitude est, je crois, la plus difficile à vaincre !, malgré le besoin qui n'est plus là.
en tout état de cause, rompre avec ses habitudes pour se tester, est le meilleur moyen de savoir où l'on en est dans la démarche.
Qui donne ne doit jamais s'en souvenir; qui reçoit ne doit jamais oublier.
pierremichel 15 Février 2015, 17:07
bonjour,
citation de Tristan (soigné):
"J'ai eu cette chance de pouvoir me déconnecter totalement du passé en me déracinant dans mes montagnes."
je te rejoint totalement; c'est également ce type de démarche qui m'a sauvé, car dans mon environnement fait d'habitudes, j'étais à 180 mg de baclofène et une bouteille de scotch par jour, sans solution.
en rompant radicalement avec mon passé voila quinze mois, j'ai trouvé, du jour au lendemain, non pas l'abstinence mais la consommation-plaisir ( un verre de rouge le soir, un scotch le Dimanche midi).
la (sur)consommation d'alcool d'habitude est, je crois, la plus difficile à vaincre !, malgré le besoin qui n'est plus là.
en tout état de cause, rompre avec ses habitudes pour se tester, est le meilleur moyen de savoir où l'on en est dans la démarche.
joséphine62, 15 Février 2015, 18:06
Et bien moi, j'affirme que l'on peut venir à bout des habitudes sans changer d'environnement (tout le monde ne le peut pas d'ailleurs) en revanche il est impératif de changer en profondeur. Et oui, l'après demande de la pugnacité, mais il ne faut pas oublier que l'on retrouve la forme physique, la lucidité et on recouvre ses capacités intellectuelles. On lutte, mais armé.
FIFI, 16 Février 2015, 21:39)
Effectivement, l'intervention d'Yves est limpide.
Inquiétante aussi car pour toutes personnes comme moi qui sont en surconsommation (alias petit joueur, 25cl d'alcool par jour), qui ont du mal à mettre une sensation sur le terme "craving" car ils ne ressentent pas une envie irrésistible de consommer, cela veut clairement dire que le Baclo n'est donc pas fait pour nous ?
A moins que j'ai encore rien compris ?!
Fred.
Yves Brasey 17 Février 2015, 1:18
Bonsoir Fred,
Je réponds sur ce fil car ici j'ai une alerte, sur l'autre "non" vu que je n'y suis pas intervenu.
A toi de mettre mon commentaire sur l'autre fil si tu le juges utile.
Pour répondre à ta question "alias petit joueur"

C'est avant tout une question de dépendance, de craving, c'est à dire, en français, de cette pulsion irrésistible...
Un gros consommateur qui maîtrise peut ne pas être alcoolodépendant alors qu'un plus petit consommateur pourra l'être. Je l'ai expliqué dans mon premier post.
Nous aurons des informations plus précises dans les résultats Bacloville du Pr Jaury puisqu'il a inclus dans ses tests cliniques des sur-consommateurs non alcoolodépendants. Possible pour eux que cela fonctionne partiellement aussi, mais principalement pour le côté anxiolytique du baclofène et pas pour son action sur les Gaba B.
Désolé de ne pouvoir être plus précis. Un alcoolodépendant doit savoir qu'il l'est... Pendant de nombreuses années, je refusais de me reconnaitre alcoolodépendant, j'admettais simplement que j'étais fêtard, buveur parfois excessif... c'était du déni !


Amicalement,
Yves
PS : j'ai conscience de ne pas avoir répondu à ton questionnement, ni à celui des autres sur le fil de Joséphine, mais je ne peux pas savoir pour vous si vous êtes alcoolodépendants ou sur-consommateurs non alcoolodépendants.

Sylvie 17 Février 2015, 10:27
Citation (Yves Brasey, 15 Février 2015, 16:08)
Le baclofène n'a plus rien à voir et n'a plus rien à soigner... même en montant à 400 ou 600 mg ! (sauf pour le côté anxiolytique mais qui aurait dû être réglé avant et autrement).
Pas tout à fait d'accord.
Je ne suis plus dépendante depuis un bail mais parfois, comme autour de Noël, il m'arrive de consommer un peu trop.
L'habitude a alors tendance à perdurer dans le temps, rien de dramatique, 4-5 verres au lieu de 2 le WE mais ça m'énerve.
Je suis très fainéante et n'ai pas envie de me prendre la tête à devoir réfléchir à cela et trouver des stratégies pour revenir à la normale.
Mon réflexe est donc d'augmenter le baclo sur quelques semaines et ça marche très bien.
Dans mon cas, le baclo diminue ma consommation (qui n'a rien à voir avec de l'anxiété, d'ailleurs le baclo n'a aucun effet anxiolytique sur moi).
Plus j'augmente, moins je bois jusqu'à refuser spontanemment les apéros que l'on me propose.
Jack-Lofène 16 Février 2015, 20:35
Citation d'Yves
- il y a la véritable alcoolodépendance (défaillance neurobiologique de nos Gaba B) très bien soignée par le baclofène,
- il y a des surconsommations d'alcool pour d'autres raisons : sociales et psy. Alcool médicament en vente libre et automédication : somnifère, anti-dépresseur, anxiolytique, compagnon contre l'ennui, la timidité, etc.
Est-ce que les surconsommateurs, qui utilisent l'alcool pour toutes ces raisons, ne pourraient pas avoir aussi une petite "défaillance neurobiologique des Gaba B"?
Pourquoi ceux là se tourneraient vers l'alcool, alors que d'autres, avec les mêmes préoccupations, non?
Je n'ai pas d'avis tranché, je pose juste la question.
Rosy72 16 Février 2015, 20:39
ca me fou les ch'tons moi de lire ca ..on c'est plus ou en est avec tout ca ...
Jack-Lofène 16 Février 2015, 21:21
Je vais quand même donner mon avis, du moment, avant d'entendre d'autres réponses.
Je pense que le baclo soigne la "sensibilité" à l'alcool, qu'elle se traduise par une forme d'habitude envahissante, ou bien par une véritable descente au enfer.
Après le poids de l'habitude et des raisons de boire peut être suffisamment ressenti comme lourd pour empêcher la balance de définitivement pencher du coté indifférence. Ou bien elle oscille d'un coté et de l'autre. Mais les cas sont quand même rare.
Le cerveau est complexe, le baclo marche, mais il y aura toujours des cas plus compliqués que d'autres.
C'est multifactoriel, donc pour certain il faut multiplier les approche, mais à coeur vaillant...
FIFI16 Février 2015, 21:39
Effectivement, l'intervention d'Yves est limpide.
Inquiétante aussi car pour toutes personnes comme moi qui sont en surconsommation (alias petit joueur, 25cl d'alcool par jour), qui ont du mal à mettre une sensation sur le terme "craving" car ils ne ressentent pas une envie irrésistible de consommer, cela veut clairement dire que le Baclo n'est donc pas fait pour nous ?
A moins que j'ai encore rien compris ?!
Sylvie 17 Février 2015, 12:04
Citation (Jack-Lofène, 16 Février 2015, 21:21)
Je pense que le baclo soigne la "sensibilité" à l'alcool, qu'elle se traduise par une forme d'habitude envahissante, ou bien par une véritable descente au enfer.
Après le poids de l'habitude et des raisons de boire peut être suffisamment ressenti comme lourd pour empêcher la balance de définitivement pencher du coté indifférence. Ou bien elle oscille d'un coté et de l'autre. Mais les cas sont quand même rare.
Le cerveau est complexe, le baclo marche, mais il y aura toujours des cas plus compliqués que d'autres.
C'est multifactoriel, donc pour certain il faut multiplier les approche, mais à coeur vaillant...
Tout à fait d'accord avec cette analyse ..
Rosy72 17 Février 2015, 12:41
Bonjour Joséphine , ca a eu le mérite de faire poser des questions et ca c'est une bonne chose. Quand a savoir ou nous oscillons , dans quel catégorie nous nous trouvons ... je pense pour ma part que l'essentiel est de se défaire de l’habitude ou de la dépendance ou de ce que l'on veut ..mais qu'il est important de reconnaître que l'on a d'une façon ou d'une autre une attitude négative envers notre vie , qui peu la réduire considérablement .
Sylvie 17 Février 2015, 22:53
Fifi
Ni Yves ni quiconque ne détient la vérité.
Ce que chacun écrit n'est que son ressenti, ne te tracasse donc pas trop, ça va marcher pour toi aussi
Fifi 17 Février 2015, 23:20
En fait, j'ai du mal à aller vers l'inconnu je crois.
J'ai besoin de croire en quelqu'un pour y arriver, et à force, je me rend compte qu'avec ce traitement, chacun fait ce qu'il veut et ça commence par me faire peur.
Ces 3 derniers jours, j'ai vraiment du mal à vous suivre, tous.
Car un jour, je lis que seuls les "cravings" peuvent être guéris, l'autre jour je vois que l'habitude n'existe pas, ect... et moi je n'arrive pas à savoir si je ressens un "craving" ?!
Sincèrement je me sens fragile, ça me stresse et je suis perdu avec tout ça maintenant.
martha 17 Février 2015, 23:37
FIFI, TOUS,
Citation
J'ai besoin de croire en quelqu'un pour y arriver
croire en soi, en sa motivation, s'écouter,
ne pas tirer des conclusions hâtives ....
sachant que le traitement nécessite des adaptations en fonction
de la réceptivité de chacun
Jack-Lofène 18 Février 2015, 4:35
FiFi,
Tu as besoin de repère, ça ce comprend, mais le baclo est tellement particulier que ce n'est pas facile de faire des généralités.
Les seuls repères valables que tu peux avoir, c'est ta conso et tes ES. Et bien sur la victoire au bout, car même si sur le forum on parle beaucoup des cas litigieux, normal, c'est ceux qu'il faut aider et qu'on essaye de comprendre, l'écrasante majorité c'est une guérison au bout.
Pour le craving, c'est un terme quand même assez vague, personnellement je ne ressentais pas un besoin réellement physique, mais plutôt une facilité automatique que mon cerveau se refusait à lâcher. Est-ce qu'on est plus prés de l'habitude ou de l'envie irrépressible? L'important c'est que j'avais l'envie irrépressible d'en finir. Chose faite.
Sylvie 18 Février 2015, 11:01
Une nouvelle fois, d'accord avec Jack
Je ressentais en gros la même chose que lui, rien de physique, un fil à la patte au niveau du cerveau qu'avec un peu de volonté et l'abstinence j'aurais sans doute réussi à supprimer.
Sauf que je n'avais pas envie de faire preuve de volonté ni me passer de boire de façon définitive
Lee Vair 18 Février 2015, 20:36
Idem, aucune menace vraiment physique mais un garrot mental que je n'ai senti qu'en me surveillant.
Yves est monolithique, parfois c'est une sacrée qualité (quand il suit les gens , il ne lache rien) et parfois et bien....

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