Bon, voilà , je suis à 190mg depuis presque un mois, je pense que c'est bon. Finito l'hyperphagie.
Plus de craving du tout, jamais... Jamais envie de passer à la boulangerie, ou de tester des nouveaux resto, de commander de la nourriture... Je me suis totalement désinteressée de ça.
Une chose qui a été salvatrice: arrêter de me restreindre et d'être obsedée par les calories. Depuis 2 ans, c'était mon quotidien. C'était dans ma tête en permanence. En fait j'avais le cerveau d'une anorexique sans en être une je crois. Je pensais tout le temps à ce que j'allais manger après, aux calories... Et j'ai eu un déclic en décembre, j'ai décidé de me faire violence pour arrêter. C'est dur de chasser ça de ses pensées mais ça a marché. J'ai lâché prise et ça va beaucoup mieux. A noël, j'ai decidé de ne pas du tout me prendre la tête avec la bouffe: juste manger à ma faim. Et bien ça faisait longtemps que je n'avais pas été en paix avec la nourriture comme ça.
Depuis que je suis rentrée chez moi, ça tient toujours. J'ai souvent peur quand je mange trop, mais c'est de moins en moins le cas. Il m'est arrivé de manger un paquet de biscuits (un petit

) mais avec du recul je sais que c'était de la vraie faim: c'est quand j'arrive chez moi à 19h, crevée, que j'ai pas mangé depuis 12h et que j'ai la flemme de me faire à dîner.
Le plus dur pour moi c'est de faire la différence entre la faim physiologique et les compulsions. Comprendre c'est beaucoup plus compliqué que je le pensais.
Mais bon, quand je me vois la semaine dernière, dîner de famille, ma tante qui avait préparé mon gâteau au chocolat préféré: je n'ai même pas fini ma part. J'avais plus faim, voilà . Je me dis que j'y suis.
Maintenant, ça a été très très dur quand j'ai lâché prise par rapport à la bouffe car comme beaucoup ici, je me suis pris la vraie vie en plein dans la gueule. Tout ce temps je ne me préoccupais que de moi et ma bouffe et mon poids, et bien c'est très difficile, aujourd'hui, de réaliser qu'il y a des problèmes bien plus graves. Le résultat, c'est que je suis devenue très anxieuse, très inquiète en permanence. Ce qui fait aussi suite au décès d'un membre de ma famille aussi. Bref le passage en 2015 est très difficile et plein de larmes.
Les effets secondaires aussi, j'en peux plus. Je me disais que j'allais pouvoir descendre mais j'ai vu mon baclodoc hier qui m'a dit de rester 3 mois à cette dose, et je sais qu'il a raison.
Mais c'est dur parce que j'ai l'impression de gaspiller mon année là , ma vie sociale est réduite à néant, je ne sors plus le soir parce que trop crevée, et si je sors le soir et que je me couche trop tard, je me réveille dans tous les cas à 7h du matin donc impossible de récupérer == encore plus crevée.
Pour le 31, j'ai essayé de boire de l'alcool: le lendemain j'ai passé ma journée à vomir, j'ai fait un malaise à force, j'ai du appeler SOS médecin.
Là j'appréhende parce que je pars en week end chez des amis que je n'ai pas vu depuis longtemps bientôt, et je sais qu'on va faire la fête, mais je ne sais pas ce que ça va donner. Puis-je tenter de baisser durant ces deux jours? Pour être en forme, je peux essayer de prendre de la taurine?
Bref j'ai du mal à me dire que je vais rester 3 mois comme ça. Chaque nuit je me réveille à 4h du matin et j'ai beaucoup de mal à me rendormir. C'est pesant. En fin de journée j'ai des spasmes, je ressens des coups d'électricité au niveau des membres. La tête comme un ballon.
Parfois je suis remplie de joie à l'idée d'être guérie et je me dis que coûte que coûte je ferais tout mon possible pour que ça tienne, et parfois je suis déprimée et angoissée de me dire que toute l'année je vais être dans cet état, à devoir prendre 20 cachetons par jour, en plus mon entourage va s'en rendre compte à force de me voir prendre le traitement toutes les 5 minutes, et j'ai aucune envie d'en parler. Le baclo m'aura un peu coupée du monde.
Voilà pour les news. Bisous