Bonsoir,
Je suis peu habituée à ce genre de démarche. Je n'ai jamais écrit sur un forum, qui plus est pour ce genre de raisons. Si quelqu'un avait la gentillesse de me donner quelques conseils, j'en serais heureuse.
Je suis alcoolique, depuis au moins trois ans - peut-être plus, j'avoue ne pas savoir. J'ai 31 ans, vois un psychiatre depuis plusieurs mois, qui m'a prescrit en janvier dernier du Baclofène. Cela fait donc 6 semaines environ que je prends ce traitement. J'ai commencé par 20mg, puis ai augmenté chaque semaine de 20. J'en suis à 120, et ne constate pas d'autre effet, en continuant ma consommation d'une à deux bouteilles de vin par jour, que les effets indésirables du médicament - en premier lieu, une grosse fatigue, et l'impression d'être totalement dans le coton, ce qui peut bien être imputé à l'alcool.
J'ai lu beaucoup de témoignages intéressants sur le forum, et je sais bien qu'il faut être patient, et trouver la bonne posologie, probablement aussi relative au poids - le mien varie entre 50 et 55 et je crains qu'augmenter la dose ne soit peu judicieux, mais j'aimerais beaucoup moi aussi connaître cette indifférence dont beaucoup témoignent.
Sans doute suis-je trop impatiente - mais surtout en vérité inquiète, car je suis à bout, et crains de ne plus être en mesure de faire mon travail auquel je tiens beaucoup. Je crois que j'ignore au fond si le médicament marche ou pas avec moi à cette dose. Peut-on l'ignorer? Je veux dire, y a-t-il des gens qui continuent de consommer frénétiquement de l'alcool indépendamment des effet physiques réels du Baclofène? Je n'ai trouvé aucun témoignage de personnes avec qui le Baclofène n'aurait pas marché : est-ce parce que ce médicament marche toujours? Dois-je augmenter la dose? Que peut ce traitement contre une dépendance assez semblable à celle de la cigarette, où tout ne se réduit pas, loin de là, aux effets physiologiques de la nicotine?
J'ai lu sur le forum le témoignage de quelqu'un qui se plaignait de l'esprit du site : nul médicament ne peut suffire à permettre à quelqu'un qui en est arrivé à un tel degré de destruction de guérir ; on boit parce qu'il y a un problème, et la première mesure à prendre est psychiatrique. C'est juste et évident, quoique l'urgence de cette situation justifie évidemment des mesures pour parer aux pires catastrophes qui découlent de l'alcoolisme. Mais je ne peux m'empêcher de penser au fond de cette critique : le Baclofène est une solution d'urgence, pour éviter le pire, mais ne peut se substituer à la volonté, laquelle est nulle en cas d'alocoolisme et donc nécessairement de dépression. C'est un cercle vicieux, qui aboutit aux remords, à la culpabilité et à la honte. Mais comment sortir de cette honte si ce n'est par un mouvement d'orgueil? Comment reprendre confiance en soi sinon en étant fort et capable de surmonter par soi-même une situation atroce dans laquelle on s'est mis soi-même? On ne sort pas de la honte d'être sans volonté, en restant sans volonté et en se reposant totalement et passivement sur un traitement miracle.
Pardon pour ces mots qui paraîtront peut-être brutaux : je ne veux blesser personne, d'autant plus que je compte moi-même et pour le moment sur la possibilité de guérir sans effort. Mais le Baclofène peut-il guérir sans effort? Cette indifférence est-elle, quoique bénéfique, subie, ou la part psychologique - la démarche personnelle - est-elle fondamentale, auquel cas on en revient peu ou prou à l'abstinence et à la nécessité de faire preuve de courage et de volonté au moment où par définition on en a le moins?
Merci par avance,
G.
Je suis peu habituée à ce genre de démarche. Je n'ai jamais écrit sur un forum, qui plus est pour ce genre de raisons. Si quelqu'un avait la gentillesse de me donner quelques conseils, j'en serais heureuse.
Je suis alcoolique, depuis au moins trois ans - peut-être plus, j'avoue ne pas savoir. J'ai 31 ans, vois un psychiatre depuis plusieurs mois, qui m'a prescrit en janvier dernier du Baclofène. Cela fait donc 6 semaines environ que je prends ce traitement. J'ai commencé par 20mg, puis ai augmenté chaque semaine de 20. J'en suis à 120, et ne constate pas d'autre effet, en continuant ma consommation d'une à deux bouteilles de vin par jour, que les effets indésirables du médicament - en premier lieu, une grosse fatigue, et l'impression d'être totalement dans le coton, ce qui peut bien être imputé à l'alcool.
J'ai lu beaucoup de témoignages intéressants sur le forum, et je sais bien qu'il faut être patient, et trouver la bonne posologie, probablement aussi relative au poids - le mien varie entre 50 et 55 et je crains qu'augmenter la dose ne soit peu judicieux, mais j'aimerais beaucoup moi aussi connaître cette indifférence dont beaucoup témoignent.
Sans doute suis-je trop impatiente - mais surtout en vérité inquiète, car je suis à bout, et crains de ne plus être en mesure de faire mon travail auquel je tiens beaucoup. Je crois que j'ignore au fond si le médicament marche ou pas avec moi à cette dose. Peut-on l'ignorer? Je veux dire, y a-t-il des gens qui continuent de consommer frénétiquement de l'alcool indépendamment des effet physiques réels du Baclofène? Je n'ai trouvé aucun témoignage de personnes avec qui le Baclofène n'aurait pas marché : est-ce parce que ce médicament marche toujours? Dois-je augmenter la dose? Que peut ce traitement contre une dépendance assez semblable à celle de la cigarette, où tout ne se réduit pas, loin de là, aux effets physiologiques de la nicotine?
J'ai lu sur le forum le témoignage de quelqu'un qui se plaignait de l'esprit du site : nul médicament ne peut suffire à permettre à quelqu'un qui en est arrivé à un tel degré de destruction de guérir ; on boit parce qu'il y a un problème, et la première mesure à prendre est psychiatrique. C'est juste et évident, quoique l'urgence de cette situation justifie évidemment des mesures pour parer aux pires catastrophes qui découlent de l'alcoolisme. Mais je ne peux m'empêcher de penser au fond de cette critique : le Baclofène est une solution d'urgence, pour éviter le pire, mais ne peut se substituer à la volonté, laquelle est nulle en cas d'alocoolisme et donc nécessairement de dépression. C'est un cercle vicieux, qui aboutit aux remords, à la culpabilité et à la honte. Mais comment sortir de cette honte si ce n'est par un mouvement d'orgueil? Comment reprendre confiance en soi sinon en étant fort et capable de surmonter par soi-même une situation atroce dans laquelle on s'est mis soi-même? On ne sort pas de la honte d'être sans volonté, en restant sans volonté et en se reposant totalement et passivement sur un traitement miracle.
Pardon pour ces mots qui paraîtront peut-être brutaux : je ne veux blesser personne, d'autant plus que je compte moi-même et pour le moment sur la possibilité de guérir sans effort. Mais le Baclofène peut-il guérir sans effort? Cette indifférence est-elle, quoique bénéfique, subie, ou la part psychologique - la démarche personnelle - est-elle fondamentale, auquel cas on en revient peu ou prou à l'abstinence et à la nécessité de faire preuve de courage et de volonté au moment où par définition on en a le moins?
Merci par avance,
G.