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Avatar de Grenade
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  Lien vers ce message 26 Février 2015, 22:35
Bonsoir,
Je suis peu habituée à ce genre de démarche. Je n'ai jamais écrit sur un forum, qui plus est pour ce genre de raisons. Si quelqu'un avait la gentillesse de me donner quelques conseils, j'en serais heureuse.
Je suis alcoolique, depuis au moins trois ans - peut-être plus, j'avoue ne pas savoir. J'ai 31 ans, vois un psychiatre depuis plusieurs mois, qui m'a prescrit en janvier dernier du Baclofène. Cela fait donc 6 semaines environ que je prends ce traitement. J'ai commencé par 20mg, puis ai augmenté chaque semaine de 20. J'en suis à 120, et ne constate pas d'autre effet, en continuant ma consommation d'une à deux bouteilles de vin par jour, que les effets indésirables du médicament - en premier lieu, une grosse fatigue, et l'impression d'être totalement dans le coton, ce qui peut bien être imputé à l'alcool.
J'ai lu beaucoup de témoignages intéressants sur le forum, et je sais bien qu'il faut être patient, et trouver la bonne posologie, probablement aussi relative au poids - le mien varie entre 50 et 55 et je crains qu'augmenter la dose ne soit peu judicieux, mais j'aimerais beaucoup moi aussi connaître cette indifférence dont beaucoup témoignent.
Sans doute suis-je trop impatiente - mais surtout en vérité inquiète, car je suis à bout, et crains de ne plus être en mesure de faire mon travail auquel je tiens beaucoup. Je crois que j'ignore au fond si le médicament marche ou pas avec moi à cette dose. Peut-on l'ignorer? Je veux dire, y a-t-il des gens qui continuent de consommer frénétiquement de l'alcool indépendamment des effet physiques réels du Baclofène? Je n'ai trouvé aucun témoignage de personnes avec qui le Baclofène n'aurait pas marché : est-ce parce que ce médicament marche toujours? Dois-je augmenter la dose? Que peut ce traitement contre une dépendance assez semblable à celle de la cigarette, où tout ne se réduit pas, loin de là, aux effets physiologiques de la nicotine?
J'ai lu sur le forum le témoignage de quelqu'un qui se plaignait de l'esprit du site : nul médicament ne peut suffire à permettre à quelqu'un qui en est arrivé à un tel degré de destruction de guérir ; on boit parce qu'il y a un problème, et la première mesure à prendre est psychiatrique. C'est juste et évident, quoique l'urgence de cette situation justifie évidemment des mesures pour parer aux pires catastrophes qui découlent de l'alcoolisme. Mais je ne peux m'empêcher de penser au fond de cette critique : le Baclofène est une solution d'urgence, pour éviter le pire, mais ne peut se substituer à la volonté, laquelle est nulle en cas d'alocoolisme et donc nécessairement de dépression. C'est un cercle vicieux, qui aboutit aux remords, à la culpabilité et à la honte. Mais comment sortir de cette honte si ce n'est par un mouvement d'orgueil? Comment reprendre confiance en soi sinon en étant fort et capable de surmonter par soi-même une situation atroce dans laquelle on s'est mis soi-même? On ne sort pas de la honte d'être sans volonté, en restant sans volonté et en se reposant totalement et passivement sur un traitement miracle.
Pardon pour ces mots qui paraîtront peut-être brutaux : je ne veux blesser personne, d'autant plus que je compte moi-même et pour le moment sur la possibilité de guérir sans effort. Mais le Baclofène peut-il guérir sans effort? Cette indifférence est-elle, quoique bénéfique, subie, ou la part psychologique - la démarche personnelle - est-elle fondamentale, auquel cas on en revient peu ou prou à l'abstinence et à la nécessité de faire preuve de courage et de volonté au moment où par définition on en a le moins?
Merci par avance,
G.
 
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Avatar de Jack-Lofène
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  Lien vers ce message 26 Février 2015, 22:59
L'alcoolisme, quelqu'en soit les motifs, est avant tout une maladie.
Le baclofène permet de combler le déficit d'un neurotransmetteur et ainsi de briser le cercle vicieux de la dépendance.
Il est suffisant pour beaucoup de malade, qui retrouvent ainsi leur fonctionnement normal. Il peut être nécessaire pour d'autres patient, de traiter également un problème plus psychologique pour guérir totalement.
Ceci étant dit, le traitement par le baclofène est à la fois simple et atypique.
Il faut augmenter la dose jusqu'à un seuil ou l'on atteint l'indifférence, visiblement ce n'est pas encore ton cas. la répartition des doses joue également un role important.
Cette augmentation entraine souvent des Effets Secondaires (ES) qui peuvent être atténué par divers stratagèmes.
Pour répondre à tes questions:
Non la posologie du baclofène n'est pas en relation avec le poids.
Oui la consommation d'alcool peut être inchangée, jusqu'à l'arrivé du seuil.
La plupart des échecs du traitement, sont du à une méconnaissance de la posologie nécessaire, ou à l'abandon face aux ES.
Il peut arrivr que les ES soit assez important pour qu'ils perturbent la vie active.
Oui si tu veux, vraiment guérir et arriver à ton seuil, il faut que tu augmente.


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Avatar de Karine
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  Lien vers ce message 26 Février 2015, 23:16
Bonjour et bienvenue sur le forum Grenade,

Tu peux compter sur nous pour te soutenir et t'apporter aide et conseils,

Comment répartis tu tes 120mg de baclo dans la journée, combien et à quelle heure ?

Ainsi qu'à quelle(s) heure as tu envie de consommer ?

Afin de mieux répartir tes prises.

Jack t'a dit l'essentiel concernant le traitement, ce n'est pas une question de poids,

Tu as frappé à la bonne porte !
 
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Avatar de Aide Ou Art
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  Lien vers ce message 26 Février 2015, 23:22
Et concernant ta question sur le "guérir sans effort", je peux me permettre de t'affirmer qu'aucune guérison n'est possible
sans envie ou volonté. L'effort, physique, psychologique ou comportemental est indispensable pour permettre de se soigner
et de laisser toutes ses chances à la guérison. Que ce soit avec la baclo ou avec n'importe quel autre traitement.
Message édité 1 fois, dernière édition par Aide Ou Art, 26 Février 2015, 23:30  
 
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Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 26 Février 2015, 23:29
Concernant la personne qui racontait que le baclo ne peut pas tout, blablabla, et qu'il faut avoir trouver les causes profondes ! Il s'agissait sans doute d'un membre des AA qui ne supportent pas le fait qu'un médicament efficace puisse guérir une maladie jusqu'alors sans solution

Laisse tomber ce genre de discours :

- Le baclo a bonne dose est efficace
- nul besoin de se torturer l'esprit pour connaitre les raisons qui t'ont fait plonger
- le seul impératif est de vouloir se séparer de la bouteille

Concernant ton état, tu as augmenté de 20mg à la fois, il vaut mieux le faire par 10mg


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 26 Février 2015, 23:31
Aide ou art

Tu as partiellement raison

Il faut vouloir lâcher la bouteille dans le cas général
Mais il y a eu aussi des guérisons "à l'insu de ma volonté"
Des personnes prenant le baclo pour autre chose que l'alcool qui se sont retrouvés très surpris d'arrêter de boire


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

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Avatar de Aide Ou Art
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  Lien vers ce message 26 Février 2015, 23:34
D'accord Sylvie. Je ne savais pas. Dommage qu'il n'agisse pas pour toute les pathologies... On peut rêver ?
 
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Avatar de Florence...
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  Lien vers ce message 26 Février 2015, 23:49
"Et concernant ta question sur le "guérir sans effort", je peux me permettre de t'affirmer qu'aucune guérison n'est possible
sans envie ou volonté."
Je fais personnellement une énorme différence entre envie et volonté.
La volonté, l'alcool nous l'a volée, on ne l'a plus.
A mon avis, c'est là que le Baclofène prend le relai. Le Baclofène supplée à notre volonté.
L'envie oui, me semble-t-il, est indispensable.


Un joli néo-proverbe trouvé sur le net :
Il y a des jours avec et des jours sans.
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Avatar de Grenade
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  Lien vers ce message 27 Février 2015, 0:36
Merci à chacun de vos mots, j'en suis très touchée, d'autant plus qu'il doit être pénible de répéter souvent les mêmes choses aux nouveaux arrivants, et qu'il est en tout cas généreux, quand on va mieux soi-même, de consacrer du temps à ceux qui rament encore.
En effet, je vais essayer d'augmenter un peu la dose, sur le conseil de Jack, et de le faire plus lentement, sur le conseil de Sylvie. J'ai jusque ici suivi les conseils d'un médecin que je crois compétent, et qui est à l'évidence très favorable au Baclofène, mais qui quant à lui semblait penser qu'un traitement et une posologie ne pouvaient être semblables selon le poids du patient. Qu'importe : je me fie à lui et à vos conseils expérimentés, et composerai avec les deux.
Chère Karine : je bois à partir de 19, 20 ou 21h, lentement, mais au point de boire une bouteille ou davantage, ce qui fait que je me couche fort tard, et qu'il n'est pas rare quand je le peux que je ne parvienne à me lever qu'à 16 ou 17h, épuisée de rien d'autre que du vide. Je prends ce traitement à 12h, 14h, 16h, 20h, 22h - et ai déjà commencé, sans que mon médecin ne me le prescrive, de prendre 20mg supplémentaires entre 12h et 22h.
Chère Flocerise, et aide ou art : oui, je crois en effet que sans envie ou volonté (mais je ne parviens pas très bien à les distinguer), on ne peut rien. Je crois que je bois pour me détruire - et que c'est mon envie - et que seule ma volonté, plus rationnelle, pourrait contrer ce désir irrationnel. Je crois aussi - mais je peux me tromper et c'est pourquoi j'éprouve aujourd'hui l'envie d'échanger avec ceux qui sont passés par là avant moi - que je ne retrouverai jamais confiance en la petite personne que je suis, et que j'aime mal, qu'à la condition de me devoir ma guérison qu'à moi ou presque, et de pouvoir dire que je m'en suis sortie par mes propres efforts. Oui, l'alcoolisme est sans doute une maladie ; mais un cancérologue ne demande pas à un patient au sortir d'une consultation de s'abstenir d'être cancéreux, ce qui serait absurde. N'est pas absurde - quoique peut-être inutile dans certains cas - la demande que fait un médecin à un alcoolique, qui lui demande de cesser de boire pendant plusieurs jours. Maladie oui, mais d'une nature particulière, qu'il faut évidemment distinguer d'autres pathologies psychiatriques.
Bref, pardonnez mes réflexions qui peut-être vous agaceront - ce que je regrette. Je crois aussi qu'il est simplement difficile de tirer un trait sur ce que l'on voudrait être, et d'admettre que l'on n'est rien. Rien du tout.
Merci à tous, mille fois.
G.
 
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  Lien vers ce message 27 Février 2015, 1:02
Demain, je vais tâcher de mettre des mots justes sur la différence que je fais entre envie et volonté.
En attendant, quand je lis : "Je crois que je bois pour me détruire", je suis heureusement sceptique.
Si tu avais réellement envie de te détruire, penses-tu vraiment que tu serais là, sur ce forum ?
Penses-tu que tu aurais accepté de prendre ce traitement ?
J'en doute fort.
Très peu d'alcooliques ont envie de se détruire, surtout avec ce moyen-là qu'est l'alcool et qui tue certes, mais à petit feu et dans des souffrances abominables pour eux comme pour leur entourage.
Il y a chez les alcooliques, des personnes qui ont le désir d'en finir, mais comme dans toute autre population.

Et permets-moi enfin de m'insurger contre tes propos : "Je crois aussi qu'il est simplement difficile de tirer un trait sur ce que l'on voudrait être, et d'admettre que l'on n'est rien. Rien du tout."
Là, je peux tout simplement t'affirmer que tu te trompes.
Tu n'es rien du tout, toi ?
Et alors ? Pourquoi serais-je là à t'écrire si tu n'étais rien ?
Tu es une personne qu'il me tient à cœur de soutenir parce que je suis passée par ces affres-là et que je sais qu'il est possible de s'en sortir.
Sois confiante Grenade...

Flo


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  Lien vers ce message 27 Février 2015, 1:25
Chère Flo, merci de tes conseils et de tes mots. Merci. Je suis très touchée de tes réponses et de l'attention que tu me portes, mais ne veux pas que tu prennes trop de temps à m'écrire : ce que tu me dis est déjà beaucoup.
Oui, tu as sans doute raison sur la question de l'auto destruction - c'est du Camus : qui serait vivant encore s'il voulait être mort? C'est donc une affaire d'amour-propre, au sens strictement rousseauiste du terme. Voilà ce qui peut arriver lorsque l'on en arrive à ne vivre que dans les yeux des autres, d'une existence totalement aliénée. Donner à voir que l'on se détruit c'est demander aux autres de faire attention à soi, mais malheureusement, ce n'est pas le meilleur moyen d'être estimé ou aimé, loin de là.
J'exagère peut-être en disant que je - que nous - ne sommes rien du tout. Mais nous sommes sans doute tous boursouflés de contradictions : entre l'orgueil mal placé et l'humilité qui tourne à l'excès, je ne connais pas de milieu. Je suis tout, ou rien. Je ne supporte pas de n'être qu'à moitié, médiocre, de n'être que moi. Au fond, je crois surtout que je suis une ado attardée, irresponsable et dépendante, malgré mes velléités d'être une femme libre, forte, et légitimement fière. Il n'y a qu'une chose positive à tirer de cette situation : si je ne l'avais jamais connue, je mépriserais les gens "qui se laissent aller". Je serais comme beaucoup de gens : je me prendrais pour modèle de ce que les autres ont le droit de faire.
Flo, je suis intéressée par ton parcours. Je ne veux pas du tout t'imposer de me le résumer - je sais à quel point cela peut être pénible. Mais je serais heureuse, si tu en as le temps et l'envie, que tu m'en dises plus sur toi. Et d'abord si tu vas bien, et comment, et pourquoi.
Merci encore pour tout,
G.
 
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Avatar de Florence...
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  Lien vers ce message 27 Février 2015, 1:42
Le temps que je prends en t'en consacrant n'est pas pour moi du temps perdu, bien au contraire ! C'est en quelque sorte une revanche sur ma vie passée.

Pour résumer mon parcours, tu peux aller lire les tout premiers posts de mon fil puis celui-ci : 14 novembre 13:43

A l'heure actuelle, je vais très bien dans ma tête. Il me reste encore quelques verres résiduels, seuls vestiges de mon alcoolisme mais cependant handicapants, à éradiquer.
Ma priorité à ce jour est de diminuer les effets indésirables du Baclo pour retrouver un vrai confort.


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Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 27 Février 2015, 2:31
La maladie alcoolique n'est pas d'une nature particulière, elle est méconnue.
Longtemps le seul traitement a été de faire preuve de volonté pour s'abstenir de boire.
Les médecins étaient impuissants d'où leur discours et puis un doute planait, maladie ou vice ?

Tout cela a changé depuis la découverte d'Olivier Amesein, mais il faudra du temps pour que tous l'intègrent

Pour tes prises, dans l'idéal il faut en faire 3
Craving à 19h, ça donne 14h,16h et 18h
Sachant que plus les prises sont chargées et rapprochées, plus il y a d'EI, il faut trouver un compromis
Mais les prises après le début du craving ne servent pas à grand chose, une fois que la maison brule, il est un peu part pour circonscrire l'incendie
Message édité 1 fois, dernière édition par Sylvie, 27 Février 2015, 2:32  

Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
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Avatar de PascAlbéric
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  Lien vers ce message 27 Février 2015, 3:56
Bonjour,

Voici un mode d'emploi rapide du baclofène

La posologie classique (Dr Renaud DE BEAUREPAIRE) est d'augmenter d’un comprimé (10mg) tous les 3 jours jusqu'à ce que tu n'aies plus envie de boire.

S'il y a des Effets Indésirables, tu peux faire des paliers de 5 à 7 jours et même à 5 mg

Il faut être régulier et patient(1).

On est libre d'alcool en moyenne en un peu plus de 2 mois et 175 mg.

Pour la répartition dans la journée on a deux possibilités que sont
  • le ciblage, qui consiste en une salve rapprochée avant le craving(2). Par exemple pour un craving à 18h00 ce serait des prises à 13h00, 15h00 et 17h00 ;
  • l'imprégnation, avec une répartition tout au long de la journée qui consiste à simplement imprégner le cerveau en administrant du matin à la fin d'après-midi avec des intervalles de quelques heures.

Le ciblage est plus rapide en résultat mais aussi potentiellement générateur d'Effets Indésirables.
L'imprégnation, moins agressive, est appréciée par les moins pressés.

À te lire,
Pascal
_______________________
(1) Voilà un petit lien pour l'éloge de la patience ou pourquoi il faut prendre son temps
(2) Le craving : Désir impératif ou sensation de compulsion pour la prise de substance. Définition de l’OMS.

À lire, le baclofène, notre expérience, PDF


Ressources diverses

Comment prendre le baclo ? | le baclofène fait-il dormir ? - Feuilles de route (alcool et TCA) - Outil d'aide à la répartition - Foire Aux Questions - Tout savoir sur le baclofène - Initiation aux TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales) - Mindfulness Méditation / Pleine conscience / « Vivre le moment présent » - auto-hypnose - Acides Aminés - autres ressources +/- zen...
Profitez !
 
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Avatar de Karine
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  Lien vers ce message 27 Février 2015, 7:40
Ca ne sert pas à grand chose d'en prendre après 19h comme dit Sylvie,

Décale tes prises lentement.
 
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Avatar de Manue Velvet
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  Lien vers ce message 27 Février 2015, 20:48
Coucou
Je te découvre et te souhaite la bienvenue sur le forum

Tu as déjà pris tes marques et tes écrits sont très intéressants

Augmente tranquille le baclo, écris ici ce que tu veux, tu auras des lecteurs, beaucoup silencieux, d'autres te répondront

La volonté de s'en sortir oui, c'est pour cela que je prends du baclo
Ma volonté s'arrête là, je n'ai jamais fait le moindre effort pour boire moins, sortie de 9 ans d'abstinence

Je prends mon temps, car la volonté c'est de savoir s'il on veut s'en sortir, et comment

Manue


Rechute depuis 2013, début du baclo, dose maximum atteinte 330 mg, dose de déclenchement 290 mg, de longs paliers à 190 mg, puis 120, bref, aujourd'hui à 50 mg, dose de confort depuis plus d'un an, plus d'excès d'alcool, 0 consommation en solo, quelques verres en famille une fois par an, sur deux ou trois jours, et encore... objectif atteint, en 7 ans... alors patience ;-)
 
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Avatar de Jack-Lofène
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  Lien vers ce message 27 Février 2015, 21:06
Oui d'accord avec Sylvie, il vaut mieux garder tes comprimés du soir et les mettre avant le craving, ça sera beaucoup plus efficace.


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Avatar de Grenade
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  Lien vers ce message 27 Février 2015, 21:07
Merci à tous et mille fois pour vos réponses, vos conseils et vos mots encourageants.
Merci.
 
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Avatar de dartagnan
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  Lien vers ce message 27 Février 2015, 21:27
Je viens de lire ton fil et je trouve très intéressante ta réflexion sur la vie en général et l'alcool en particulier. Tu es peut être torturée en toi mais tu es vivante et si tu es ici, c'est que malgré tout tu souhaites continuer à l'être.

Je te souhaite de tout mon coeur de continuer à nous abreuver de tes phrases longues et pleines de bon sens. Pour moi, tu as déjà fait une bonne partie du chemin qui te permettra de ne plus vivre emprisonnée.

Au plaisir de te relire bientôt


20mg à 11h, 30mg à 13h, 30mg à 15h

Qu'importe le style ou la manière, seul le résultat compte.

Si on m'avait dit un jour que l'indifférence serait pour moi un but...
 
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Avatar de Florence...
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  Lien vers ce message 06 Mars 2015, 13:05
Bonjour Grenade !

Je reviens vers toi comme prévu, mais plus tard que prévu, désolée...

Je voulais t'expliquer la grosse distinction que je fais entre envie et volonté.

Pour moi, l'envie, on l'a ou on l'a pas, mais elle nous appartient. Personne d'autre que ne peut la diriger.
Si tu es devant un gâteau que tu adores, tu en as envie. Après, si tu trouves que ce n'est pas raisonnable de le manger parce que tu es en surpoids, tu ne vas pas en vouloir et ça reste un choix de ta part tout pendant que tu n'as pas d'addiction à la nourriture.
Il en va de même pour l'alcool.

La différence, c'est que lorsque tu es dépendante d'un produit, l'envie ou la non envie t'appartient toujours, mais la volonté ne t'appartient plus puisque c'est le produit qui te l'a volée. Tu peux alors vouloir, c'est un vain mot.

Et c'est là que le Baclo intervient en prenant le relai de ta volonté.
Perso, je me suis entièrement reposée sur le Baclo pour cela. J'avais très envie de m'en sortir mais je n'ai pas réellement fait d'efforts, ou très peu en tout cas, pour moins consommer.
Ça m'a permis d'être plus disponible, plus sereine et comme j'étais plus sereine, j'ai moins eu envie de boire (en plus des effets indéniables du Baclo).
Bref le cercle vertueux était enclenché.

Reviens vite nous donner de tes nouvelles si tu en as envie, si tu veux et bien sûr si tu peux !

Flo
Message édité 1 fois, dernière édition par Florence..., 06 Mars 2015, 13:05  

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