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Je suis une alcoolique du soir, dans la journée je n'ai pas besoin de consommer, mais dès 18h je commence à penser très fort au verre que je vais prendre. A ce moment là dès que je commence à boire, je ne peux plus arrêter.
Je ne sais pas très bien combien de verres je bois, je bois jusqu'à tomber.
Ce problème est ancien, quand j'étais jeune, la nuit me suffisait pour récupérer et pour aller travailler le lendemain sans trop de problèmes.
Une quinzaine d'années plus tard, à la suite d'un changement d'orientation professionnelle et surtout d'horaires, je commençais alors beaucoup plus tôt le matin, je me suis aperçue que j'étais encore "saoule" le matin et que je sentais le vin.
C'était à la fin des années 1980 et à la suite d'une émission de TV sur le thème des femmes et de l'alcool, je suis allée à une réunion des alcooliques anonymes. Portée par ce groupe j'ai cessé de boire immédiatement et pendant longtemps.
Mais l'alcool restait toujours extrêmement présent.
Au début des années 2000 j'ai pris du champagne lors d'un Noël et j'ai rechuté. Cela faisait un certain temps que je n'allais plus aux réunions AA.
A ce moment j'ai trouvé un compromis : ne pas boire la semaine lorsque je travaillais, seulement le week-end. C'est dire à quel point j'attendais le vendredi…
Depuis un an et demi je suis "retraitée", donc plus de contraintes, je bois chaque soir.
J'ai quand même trouvé une combine pour moins boire et être moins malade le lendemain, je prends en même temps que le premier verre des comprimés de "seresta", je tombe plus vite.
Après un été désastreux j'ai vraiment voulu sortir de cette addiction. Mon médecin traitant m'a orientée vers un centre d'alcoologie. Pleine d'espoir j'ai téléphoné à ce centre qui ne pouvait me donner un RV pour cause de surcharge. J'ai alors essayé tous les centres de mon département (91) les uns après les autres, tous étaient en incapacité de me recevoir pour les mêmes raisons, pas de place.
Je me suis adressée dans le département voisin au CSAPA de Versailles (78) et là, miracle j'ai eu un RV assez rapidement.
Le médecin que j'ai vu a refusé de me prescrire du baclofène parce que c'était un médicament "à la mode" et qu'il ne le donnait qu'en deuxième instance et surtout qu'il en limitait sérieusement les doses. Avant de partir de son cabinet avec une ordonnance de selincro, il a réussi à m'affirmer que la mort d'Olivier Ameisen était due à une rechute !
Tout de suite après j'ai appelé une psychiatre dont "j'avais entendu dire" qu'elle prescrivait du baclofène. Ce rendez-vous s'est déroulé dans un premier temps par un questionnaire très précis, elle voulait absolument savoir la quantité d'alcool, un litre ou une bouteille, la qualité rouge, blanc, rosé ? que j'absorbais. Elle souhaitait avoir des analyses de sang, ça je comprends, mais quand j'ai parlé de baclofène elle s'est raidie et m'a demandé qui j'étais pour être certaine d'obtenir ce médicament "juste en claquant des doigts". Je suis sortie de chez elle avec un nouveau RV, une énorme angoisse et la sensation d'être une non-personne. C'était hier
Je ne sais plus quoi faire
Message édité 2 fois, dernière édition par olive, 26 Octobre 2015, 14:57
Début du baclo le 12 Février 2015 à 60 mg
Guérie le 19 avril 2015 à 185 mg
Soit 67 jours après
"Auschwitz commence quand quelqu'un regarde un abattoir et pense : ce ne sont que des animaux"
T. Adorno