Ce que je voulais dire, c'est si on arrive à se passer de ce produit quel qu'il soit sans souffrir! biensur, se priver pendant de longs jours ou semaines (d'alcool, de nutella, de viande ou de fromage, ou de jeu ou de.... et en avoir l’obsession continuelle, c'est ça l'addiction, et ça s'appelle plutot abstinence ou regime. Je sais que, par rapport à ce que je vais maintenant, certains vont se sentir agressés, ce n'est pas mon but. Je sais que je prends un risque en parlant de tout ça à des personnes qui sont encore malade, car on arrive pas à s'imaginer ce que ça peut etre un rapport serein avec tel ou tel truc sauf si on le vit.Mais je sais aussi qu'il y en a à qui ça parle deja.
Moi, ce que je vis depuis ma guerison, c'est la liberté vis à vis de tous ces produits, je m'en passe sans souffrir et pour ce qui concerne la viande, je me souviens que c'est bon au gout,il m'arrive d'ailleurs d'en manger un peu lors d'invitation et je prends ce plaisir la sans culpabiliser. Idem pour le fromage, chez moi c'est ponctuel (souvent je n'y pense pas), peu en quantité et de bonne qualité.
C'est la que l'addiction bouffe est tres differente de celle à l'alcool.On est tellement formatés avec "le fromage et le yaourt, il en faut pour le calcium" " la viande il en faut pour etre fort, pour les muscles" " les céréales c'est obligatoire pour faire du sport" que chacun puise ladedans ses alibis pour en consommer....souvent en trop grande quantité, bien plus que ce qui est necessaire. Parceque c'est bon. Parceque on a l'habitude. Parceque on nous a dit ou montré par l'exemple quand on etait petit comment il fallait manger, et que c'est culturel et que finalement ça nous arrange. Et peu importe les consequences . Mais l'alcool on comprend rapidement que c'est nocif et inutile, car sa consommation en exces implique des consequences plus ou moins graves rapidement.
pour les aliments cités plus haut, leur consommation en exces se paye plus ou moins tard et n'a de consequence que pour la personne elle meme,( et pour la sécu) rarement sur sa profession, sa vie de famille ou sociale ou dumoins on s'y adapte, on apprend à vivre avec si ça nous a fait grossir par exemple.
Qui va se permettre de vous juger sur votre consommation de viande? personne,(sauf la vache et son veau peut etre si ils pouvaient). vous ne faites de mal à personne et comme l'exces cree des degats à interieur (pas visibles alors qu'on peut vous alerter sur votre conso de glucides si vous devenez hors norme niveau silhouette, c'est pas politiquement correct, le symptome alerte l'entourage)
Mais c'est pas super agreable de devoir se le dire. On a bien été obligé pour l'alcool de s'avouer que ça finissait par poser probleme, et le deni s'en va, on passe à l'action. Idem pour tous les autres aliments, quand le nutella a commencé à me poser probleme, que je n'arrivais pas à m'en passer, j'ai commencé à chercher une solution.
Tant que le medecin (un vrai, pas celui qui vous dit ce que vous avez envie d'entendre ) ne vous dit pas de freiner la viande, les laitages ou autre, si vous ne souffrez pas de cholesterol, de diabete , on attend toujours d'etre malade pour se preoccuper de son alimentation. Sans savoir que la bouffe est impliquée dans des dizaines de maladies autres que le sacro saint diabete et cholesterol.
Tout le monde sait que l'eau n'est pas addictive elle est juste vitale. Et malgre tout , l'humain reussi à s'y creer une addiction parfois, la potomanie.
Idem pour les fruits ou les legumes, Ils sont vitaux et certains les consomment en quantité anormale. Ce sont des addictions aussi.
Il faut faire une difference avec un comportement "normal" et un anormal. Chacun de nous doit trouver comment est son rapport à tel ou tel produit. C'est dans l'intimité de la personne et y a que nous TCA qui avons l'habitude de deballer nos journées alimentaires devant nos juges, dieteticiens ou nutritionnistes. Comme un alcoolique doit un jour commencer à quantifier par ecrit sa conso d'alcool pour rendre son addiction evidente.
Un abus d'alcool est visible par l'entourage et n'est pas apprécié.
On peut aussi se trouver dans le déni. Sentiment que nous connaissons bien car passage tres frequent dans l'histoire de nos vies. Avant de se reconnaitre addict à un produit, il y a souvent une periode ou l'on pense ne pas avoir de probleme avec, ou l'on pense que l'on peut s’arrêter quand on veut et que tant qu'il nous apporte du plaisir sans souci pour la santé, on peut continuer à en profiter voire à en abuser un peu de temps en temps, c'est pas si grave.
POUR MOI, ça s'applique à n'importequel produit, y compris viande, fromage (qui contient de la casomorphine à petite dose)le sucré , les glucides en général evidemment.
Tant que vous n'avez pas de souci de santé lié à un exces de laitages ou de viande ou de sucre, ou d'alcool, pourquoi vouloir tenter de s'arreter??? C'est ce que m'a dit mon amie. elle sait que je suis dans le vrai et m'a dit (ironie ou pas?) qu'elle mangerai comme moi quand elle sera malade. Logique.
Une de mes eleves sort d'une operation, cancer au sein et va commencer les rayons. A sa reprise des cours, une des premieres chose dont nous avons parlé, c'est d'alimentation. Et c'est pas moi qui lui en ai parlé. Je lui ai donné quelques adresses. Je suis certaine que desormais, elle va manger différemment.
Message édité 5 fois, dernière édition par Sissi (guérie pulsion alimentaire), 20 Mars 2015, 12:02