Bonjour,
je créé ce fil sur conseil des experts du site. Mais je n'aime pas trop parler de moi.
Je ne me rappelle pas ne jamais avoir été accro à la nourriture. Mon carnet de santé de moi enfant marque en rouge souligné à chaque visite médicale : en surpoids.
1ère dépression à 11 ans! A 16, j'ai pris tout d'un coup 8 kg en trois mois. Je sentais que j'avais des "crises". Entre 16 et 25 ans, alcoolique "passive" : dès que je sortais, je m'enivrais. Je fumais aussi, beaucoup!
A 25 je suis devenue abstinente à l'alcool et à la bouffe. A 30, j'ai lâché la cigarette. Mais j'ai toujours eu l'impression d'être dans le contrôle.
A 31, ma deuxième fille est décédée : s'en sont suivi 10 ans de thérapie, de méditation, d'antidépresseurs etc.
A 41 ans, ENORME dépression : je suis partie en vrille par rapport à l'alimentation + surmédicalisation = prise de 25 kg en deux ans. Je me suis mise à avoir des crises le jour, la nuit. J'étais attirée particulièrement par le sucré et le gras. J'étais capable d'ingurgiter des quantités terribles d'un coup, mon estomac semblant n'avoir aucune limite (en volume).
Ma priorité a été de retrouver le goût de vivre. Quand j'ai commencé à émerger de cette souffrance, j'ai commencé à devenir un peu plus observatrice de ce phénomène. J'ai commencé à lire des tas de livres sur la question, à tester tous les régimes. Mais je ne tenais pas 2 jours. J'ai tout testé et un jour je me suis demandée si je m'en sortirai un jour.
Un jour, je ne sais par quel hasard, je suis tombé sur un site concernant le baclofène. Et puis j'y suis revenue un autre jour, et un autre. Jusqu'au forum. Des choses ont raisonné en moi. J'ai appelé mon endocrino (spécialiste de l'obésité) et je lui ai parlé du baclofène. Nous avons pris RDV et je lui ai parlé du craving. C'était il y a un mois. Elle a dit ok. Entre temps, elle a envoyé un mail à un spécialiste parisien à Paris qui lui a indiqué que dans le cadre d'un TCA elle pouvait prescrire jusqu'à 300 mg par jour mais qu'il était rare d'en arriver là .
Hier, je suis allée voir mon généraliste. A mon problème de poids, il me répondait "mangez des protéines et des légumes et vous maigrirez". Je lui ai parlé du craving, du baclofène, de mon impression d'être alcoolique de la bouffe. Il m'a dit que j'étais psychologiquement rigide, que je ne voulais pas entendre les conseils qu'on me donnait, que l'on en revenait du baclofène pour le traitement de l'alcoolisme et que si j'y voyais des aspects positifs aujourd'hui, c'était psychologique. Il s'est levé et m'a mise dehors. J'étais effondrée ... Bon je ne le connais pas depuis longtemps, j'ai déménagé récemment. J'ai donc essayé de relativiser. Mais qu'un médecin réagisse aussi violemment au traitement au baclofène, çà m'a fait bizarre.
Et puis j'ai eu Sissi au téléphone et je la remercie pour ses conseils.
J'ai donc commencé le baclofène il y a un mois. J'ai augmenté de 10 mg de manière régulière tous les trois jours. Une seule fois, je suis restée 4 jours à un dosage parce que je sentais que j'avais du mal à respirer. Cela a coïncidé avec un gonflement des doigts et des jambes. Et puis tout est rentré dans l'ordre. Je sens que Sissi va s'étrangler en voyant ma progression des dosages. Mais je suis partie du principe, dès le début de me remettre à l'écoute de mon corps à savoir: ne plus me peser pour ne pas être influencée par la balance dans mes sensations de faim notamment ou dans mes crises, et d'adapter le traitement à mon ressenti. Si tout allait bien, je continuais à avancer, si çà coinçait, je stagnais en attendant que çà aille mieux. a
La première semaine de traitement, j'ai multiplié les crises. Je pense pour le coup que c'était psychologique : ne plus me peser, être à l'écoute de ces crises justement et ne plus être dans le contrôle absolu. J'ai eu très peur mais j'ai gardé la confiance. J'ai pu remarquer que je faisais parfois plus de 10 crises par 24h. J'arrivais à en contrôler certaines, pour d'autres je "lâchais l'affaire". J'ai été surprise de ce nombre de crises. J'étais totalement coupée de mes sensations corporelles et je ne pensais que régime, régime, régime, en essayant de me déconnecter de ces besoins. J'ai mesuré ce que je subissais au quotidien. Jour et nuit, je subissais sans relâche ces crises qui revenaient toutes les deux heures à peu près, que je mange ou pas. Quelle souffrance! Trois semaines plus tard, à 140 mg par jours, j'ai battu mon record hier avec un espace de 28 heures sans crise! A côté de cela, je suis allée voir une diététicienne et je suis, en dehors des crises, scrupuleusement son plan alimentaire. Que je fasse une crise ou pas, je mange mes trois repas par jour et je respecte ce qu'elle m'a indiqué, à la lettre. Mes repas sont devenus moins déstructurés, plus équilibrés et ils commencent à entrer dans mes habitudes. Et puis je me force à faire du sport. Si possible, une demi heure de vélo d'appartement par jour et de la marche le weekend.
En ce qui concerne la fatigue, elle n'est pas plus importante qu'avant le baclofène. Les crises alimentaires épuisent psychologiquement mais aussi l'organisme. J'étais déjà tout le temps fatiguée. Je n'ai donc pas de changement particulier à ce niveau.
Voilà pour ma présentation.
Je vais essayer d'être régulière dans le fil. Je suis preneuse de tout conseils, de tout partage etc..
A très vite.
je créé ce fil sur conseil des experts du site. Mais je n'aime pas trop parler de moi.
Je ne me rappelle pas ne jamais avoir été accro à la nourriture. Mon carnet de santé de moi enfant marque en rouge souligné à chaque visite médicale : en surpoids.
1ère dépression à 11 ans! A 16, j'ai pris tout d'un coup 8 kg en trois mois. Je sentais que j'avais des "crises". Entre 16 et 25 ans, alcoolique "passive" : dès que je sortais, je m'enivrais. Je fumais aussi, beaucoup!
A 25 je suis devenue abstinente à l'alcool et à la bouffe. A 30, j'ai lâché la cigarette. Mais j'ai toujours eu l'impression d'être dans le contrôle.
A 31, ma deuxième fille est décédée : s'en sont suivi 10 ans de thérapie, de méditation, d'antidépresseurs etc.
A 41 ans, ENORME dépression : je suis partie en vrille par rapport à l'alimentation + surmédicalisation = prise de 25 kg en deux ans. Je me suis mise à avoir des crises le jour, la nuit. J'étais attirée particulièrement par le sucré et le gras. J'étais capable d'ingurgiter des quantités terribles d'un coup, mon estomac semblant n'avoir aucune limite (en volume).
Ma priorité a été de retrouver le goût de vivre. Quand j'ai commencé à émerger de cette souffrance, j'ai commencé à devenir un peu plus observatrice de ce phénomène. J'ai commencé à lire des tas de livres sur la question, à tester tous les régimes. Mais je ne tenais pas 2 jours. J'ai tout testé et un jour je me suis demandée si je m'en sortirai un jour.
Un jour, je ne sais par quel hasard, je suis tombé sur un site concernant le baclofène. Et puis j'y suis revenue un autre jour, et un autre. Jusqu'au forum. Des choses ont raisonné en moi. J'ai appelé mon endocrino (spécialiste de l'obésité) et je lui ai parlé du baclofène. Nous avons pris RDV et je lui ai parlé du craving. C'était il y a un mois. Elle a dit ok. Entre temps, elle a envoyé un mail à un spécialiste parisien à Paris qui lui a indiqué que dans le cadre d'un TCA elle pouvait prescrire jusqu'à 300 mg par jour mais qu'il était rare d'en arriver là .
Hier, je suis allée voir mon généraliste. A mon problème de poids, il me répondait "mangez des protéines et des légumes et vous maigrirez". Je lui ai parlé du craving, du baclofène, de mon impression d'être alcoolique de la bouffe. Il m'a dit que j'étais psychologiquement rigide, que je ne voulais pas entendre les conseils qu'on me donnait, que l'on en revenait du baclofène pour le traitement de l'alcoolisme et que si j'y voyais des aspects positifs aujourd'hui, c'était psychologique. Il s'est levé et m'a mise dehors. J'étais effondrée ... Bon je ne le connais pas depuis longtemps, j'ai déménagé récemment. J'ai donc essayé de relativiser. Mais qu'un médecin réagisse aussi violemment au traitement au baclofène, çà m'a fait bizarre.
Et puis j'ai eu Sissi au téléphone et je la remercie pour ses conseils.
J'ai donc commencé le baclofène il y a un mois. J'ai augmenté de 10 mg de manière régulière tous les trois jours. Une seule fois, je suis restée 4 jours à un dosage parce que je sentais que j'avais du mal à respirer. Cela a coïncidé avec un gonflement des doigts et des jambes. Et puis tout est rentré dans l'ordre. Je sens que Sissi va s'étrangler en voyant ma progression des dosages. Mais je suis partie du principe, dès le début de me remettre à l'écoute de mon corps à savoir: ne plus me peser pour ne pas être influencée par la balance dans mes sensations de faim notamment ou dans mes crises, et d'adapter le traitement à mon ressenti. Si tout allait bien, je continuais à avancer, si çà coinçait, je stagnais en attendant que çà aille mieux. a
La première semaine de traitement, j'ai multiplié les crises. Je pense pour le coup que c'était psychologique : ne plus me peser, être à l'écoute de ces crises justement et ne plus être dans le contrôle absolu. J'ai eu très peur mais j'ai gardé la confiance. J'ai pu remarquer que je faisais parfois plus de 10 crises par 24h. J'arrivais à en contrôler certaines, pour d'autres je "lâchais l'affaire". J'ai été surprise de ce nombre de crises. J'étais totalement coupée de mes sensations corporelles et je ne pensais que régime, régime, régime, en essayant de me déconnecter de ces besoins. J'ai mesuré ce que je subissais au quotidien. Jour et nuit, je subissais sans relâche ces crises qui revenaient toutes les deux heures à peu près, que je mange ou pas. Quelle souffrance! Trois semaines plus tard, à 140 mg par jours, j'ai battu mon record hier avec un espace de 28 heures sans crise! A côté de cela, je suis allée voir une diététicienne et je suis, en dehors des crises, scrupuleusement son plan alimentaire. Que je fasse une crise ou pas, je mange mes trois repas par jour et je respecte ce qu'elle m'a indiqué, à la lettre. Mes repas sont devenus moins déstructurés, plus équilibrés et ils commencent à entrer dans mes habitudes. Et puis je me force à faire du sport. Si possible, une demi heure de vélo d'appartement par jour et de la marche le weekend.
En ce qui concerne la fatigue, elle n'est pas plus importante qu'avant le baclofène. Les crises alimentaires épuisent psychologiquement mais aussi l'organisme. J'étais déjà tout le temps fatiguée. Je n'ai donc pas de changement particulier à ce niveau.
Voilà pour ma présentation.
Je vais essayer d'être régulière dans le fil. Je suis preneuse de tout conseils, de tout partage etc..
A très vite.