Je ne connaissais pas cette thérapeute. Ma psy m'en a parlé et c'est très parlant pour moi.
Catherine HERVAIS - La boulimie, un problème d'identité auquel se rattache une terreur de vivre
J'ai aussi beaucoup regardé son site où figurent des vidéos piochées au cours des ateliers qu'elle anime.
La boulimie, une approche différente.
L'objet de ce partage n'est pas une mise en doute du baclo, pas du tout et loin de là . J'y ai trouvé pour ma part des témoignages correspondant tellement à mon vécu que je vois ça comme
un complément de prise en charge de ma dépendance afin de cheminer au mieux vers la guérison.
Je me dis aussi que cela peut être une option pour celles et ceux qui quittent l'aventure baclo pour cause d'EI trop importants, de difficulté à conjuguer le ttt avec leur vie professionnelle.
Et puis il y a cette citation de Boris Cyrulnick que j'aime bcp, qu'elle évoque à un moment sur son site et que je vais mettre dans ma signature désormais: "Le bien-être, c'est l'immédiat, la perception: je mange bien, je me sens bien, je n'ai pas faim, je n'ai pas peur. Le bonheur, lui, n'existe que dans la représentation, c'est toujours le fruit d'une élaboration. On doit le travailler"
En illustration, la fable des casseurs de cailloux
En se rendant à Chartres, Charles Peguy aperçoit sur le bord de la route un homme qui casse des cailloux à grands coups de maillet. Les gestes de l’homme sont empreints de rage, sa mine est sombre. Intrigué, Peguy s’arrête et demande :
– « Que faites vous, Monsieur ? »
– « Vous voyez bien », lui répond l’homme, « je casse des pierres ». Malheureux, le pauvre homme ajoute d’un ton amer : « J’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai faim. Mais je n’ai trouvé que ce travail pénible et stupide ».
Un peu plus loin sur le chemin, notre voyageur aperçoit un autre homme qui casse lui aussi des cailloux. Mais son attitude semble un peu différente. Son visage est plus serein, et ses gestes plus harmonieux.
– « Que faites vous, Monsieur ?», questionne une nouvelle fois Peguy.
– « Je suis casseur de pierre. C’est un travail dur, vous savez, mais il me permet de nourrir ma femme et mes enfants. »
Reprenant son souffle, il esquisse un léger sourire et ajoute : « Et puis allons bon, je suis au grand air, il y a sans doute des situations pire que la mienne ».
Plus loin, notre homme, rencontre un troisième casseur de pierre. Son attitude est totalement différente. Il affiche un franc sourire et il abat sa masse, avec enthousiasme, sur le tas de pierre. Pareille ardeur est belle à voir !
« Que faites-vous ? » demande Peguy
« Moi, répond l’homme, je bâtis une cathédrale ! »