Bonjour Ă tous !
Je suis actuellement à 35 comprimés par jour. Pour l’alcool tout se passe bien, ça fait quasiment un mois que je ne bois plus. Parfois, (une fois par semaine tout au plus) quelques bières le soir. En fait, quand j’en bois une, ça me donne envie d’en boire 2 ou 3, mais je ne dépasse plus les 4. J’ai arrêté de tenir les stats, et je me rend compte que je bois encore moins depuis que j’ai arrêté. Peut-être le stress de voir les chiffres me poussait à boire plus fréquemment. J’ai opté pour deux prises, principalement pour diminuer les effets secondaires, et parce que je me suis rendu compte que les horaires n’influaient que très peu sur ma conso..
Les effets indésirables ont quasiment disparus. encore quelques vertiges, et de la fatigue, surtout l’après-midi. Des bruits bizarre dans mes oreilles, comme si elles se bouchaient et se débouchaient plusieurs fois de suite. Je fais aussi énormément de rétention d’eau. J’ai tout le temps soif, je bois aux environs de 4L d’eau par jour. Le soir, j’ai un gros ventre, et je me lève deux voir trois fois la nuit la nuit pour aller uriner… Quelques insomnies également, mais elles ne durent pas, en général.
Par contre j’ai remarqué que ça m’avait également aidé pour la cigarette. Je pense que ça doit avoir un lien avec le cannabis. Avant, pendant le trajet en voiture avec des non-fumeurs je devenait fou. J’avais tout le temps envie de m’arrêter pour m’en griller une. Au cinéma, il m’arrivait de sortir pendant la séance pour fumer une clope ou un joint. Mais ce temps est révolu. Un fois que j’ai passé la première heure sans clope, je peux facilement en tenir deux ou trois de plus. C’est très étrange.
Par contre pour le cannabis, ça ne fonctionne plus du tout. Je refume entre 6 et 10 joints par jour. C’était ma conso aux alentours de 200 mg de baclo. Je ne vois pas de quoi cela peut venir. Je suis parti en vacances en Grèce pendant une semaine, et malgré mon état de détente, ma conso n’a cessé d’augmenter. Le fait d’avoir reprit le boulot m’a encore fait augmenter. Certes, ce n’est pas autant qu’avant le baclo, ou j’étais à une 15e de joints par jour, mais ça s’en rapproche. Je suis triste et démoralisé de ne pas arriver à poursuivre ma baisse, malgré une si forte dose. J’ai peur que ma conso continue d’augmenter .. Je suis content que ça ai marché pour l’alcool, mais j’avais énormement d’espoirs que cela marche pour le cannabis.
Pour ceux qui ne connaisse pas le manque de cannabis, et qui s’imaginent que ce n’est pas comparable au manque d’alcool, ce n’est pas tout à fait la même chose certes, mais c’est plus fort que la faim. Cela dépend peut être des personnes, mais pour moi, c’est extrêmement dur de résister. Le fait de ne plus en avoir me plonge dans des états de panique. C’est pour cela que quand Doliprane me parle de ne plus en acheter, l’idée me semble très lointaine et pas envisageable. Doliprane me disait aussi, qu’arrêter le cannabis diminuerait la conso d’alcool, mais je pense que -pour moi- c’est l’inverse. Si je n’avais plus rien a fumer (ce qui ne m’est pas arrivé depuis des années, parce que je prend infiniment de précautions pour éviter la peur panique que cela engendre) je pense j’aurais une plus forte appétence pour l’alcool.
J’ai aussi l’impression que la vie est triste et fade, sans couleurs, sans saveurs. Mes vacances était bien, mais elle ne resteront pas inoubliables. Je suis convaincu que j’en aurais plus profité il y a quelques années J’ai du mal à me détendre, et le moindre événement, pas forcement négatif, me stress. J’ai du mal à encaisser. C’est peut une des chose que l’apportait ma conso d’alcool et de cannabis, ça me faisait relativiser.
Bref, tout ça pour vous faire part de mon désarroi. Je me pose de plus en plus de question sur le baclo. Je me dit qu’on a pas beaucoup de recul sur le long terme, sur de si fortes doses et sur la diminution de l’espérance de vie que cela pourrait engendrer. Quand je vois les doses de cheval que je m’administre le matin (220mg) avant même le café, et qu’après le petit déjeuner j’enchaine sur un gros joint. Je me dit que ça ne vaut pas le coup, que je me consume des deux cotés. Alors certes, si j’arrêtais le baclo, je re-boirais sans doute, et ma conso de cannabis serait supérieure de 5 joint. Mais j’aurais peut-être le temps d’essayer d’autres moyens. Je pense aussi qu’une bonne psychanalyse me serait bénéfique. Je suis quelqu’un d’extrêmement stressé, je me ronge les ongles depuis tout petit, j’ai beaucoup d’angoisse le soir dans mon lit. Je n’ai jamais parlé à un thérapeute de ma tentative de suicide. Je pense de plus en plus qu’il faudrait que j’attaque le problème de ce côté.
Bref je ne sais pas, je suis dans l’impasse. De toute façon je ne suis pas sûr de pouvoir baisser le baclo. Le fait de voir repartir ma conso à la hausse me rendra infiniment triste. Si néanmoins je décidait d’interrompre mon traitement, quelle serait la vitesse de baisse acceptable, pour ne pas me mettre en danger ?
Ma marraine, est médecin, mais je n’ai jamais osé lui en parler, par honte. Je vais peut-être également lui demander conseil, en lui donnant la documentation présente sur le forum.
Ce que j’avais oublié de vous dire également, c’est que mon père a été alcoolique durant sa jeunesse. La dernière fois, j’ai même croisé un type en ville, qui a abordé un ami, et commencé à nous raconter une histoire sur mon père! Il ne savait pas que j’était son fils.
Il nous a raconté que quand il était jeune il côtoyait mon père, et qu’un cocktail (moitié bière, moitié vin rouge (ça fait envie hein !)) portait le nom de mon père, car il en commandait tout le temps.
Il à fini en asile psychiatrique, en cure de désintoxication à l’âge de 25 ans. Depuis il ne bois plus une goutte d’alcool. J’ai toujours connu mon père sobre, et malgré tout, j’ai fait la bêtise de boire, quel crétin.
Voilà les questions qui me traverse en ce moment. Je dois aller voir mon médecin dans deux semaines. Je vais lui en parler. Bonne journée, à bientôt !