Bonjour Ă  toutes et Ă  tous,

Tout est dans le titre !

Si vous avez des questions constructives à me poser, n'hésitez pas...

Nicolas

PS : Un énorme merci à Sylvie qui m'a beaucoup aidé

Super que tu aies atteint l'indifférence !

Raconte nous donc ton parcours baclo,

Dommage que tu n'aies pas ouvert ta discussion avant..

Je suppose que c'est toi en photo, fais gaffe le forum est très référencé et très lu.


.

Bonjour Nicolas,

J'imagine qu'Ă  un moment on n'a plus de soucis avec son image...;-)

Quand tu parles d'enfer (un mot qui fait peur) que veux tu dire? Est-ce à cause des effets indésirables?

En tout cas j'imagine que tu es soulagé et heureux!

Bonjour Nicolas!

FĂ©licitations!!!!

Comment as tu vécu ton parcours baclo ? quand tu parles d'enfer ça fait peur..;Je viens de commencer mon parcours le 21 mai, je sens des différences et pas trop d'effets indésirables, mais je ne suis qu'au début.

Tu peux ĂŞtre fier de toi, BRAVO

Nata

Bonjour,


Merci Karine pour l'info, du coup j'ai tout de même retiré ma photo !

Avant de commencer à parler de moi et du Baclofène, je tiens à préciser quelques points :

- Je fais malheureusement partie du tout petit tout petit pourcentage de cas totalement atypiques et très compliqués que seuls les prescripteurs historiques connaissent, reconnaissent et savent gérer !!!

Donc pas de panique, la probabilité que vous soyez exactement comme moi est à mon avis quasiment nulle...
Par contre, il est fort possible que certains vivent un jour, à un moment ou un autre, quelques "similitudes" avec moi : j'espère alors que mon expérience pourra les rassurer...

- C'est donc uniquement pour cette raison que j'ai finalement décidé de venir ici pour partager et apporter un petit bout de mon parcours "Baclofène"... (les cas rares sont toujours intéressants)

- Et dernier point sur lequel je vais être totalement clair et honnête : je ne suis plus du tout branché forums, j'ai déjà donné donc c'est bon : je suis vacciné !
Je ne compte ni raconter tout mon parcours dans les moindres détails (cela n'a aucun intérêt) ni être un membre super actif qui va beaucoup poster.


Je n'ai jamais vraiment atteint l'indifférence en montant les doses, c'est en baissant brutalement ma dose (chose à ne jamais faire) dans le but de tout arrêter d'urgence et donc dans l'idée de tout abandonner que l'indifférence est arrivée !!! (plutôt atypique tout de même)

Mon parcours "Baclofène" : la pire expérience de ma vie !!!

Quand je parle d'enfer : c'est bien aux effets indésirables que je pense, mais pas uniquement...
J'ai presque cumulé tous les effets secondaires possibles (ceux qui sont déjà bien connus + un bon nombre d'effets indésirables non encore officiellement reconnus...) et ils étaient presque tous totalement insupportables, intolérables voire même inhumains !!!


Nicolas

A avoir lu quelques expériences sur ce site j'ose imaginer qu'il y a autant de baclo parcours que d’alcooliques, bref chacun vit,règle,guéris (ou pas parfois...) en fonction de son histoire,de sa sensibilité,de l'effet de la molécule,...Comme tu le soulignes ton cas est atypique mais c'est UNE expéreince et c'est bien de venir la partager avec nous.

Arrêter en urgence ça veut dire pour des raisons médicales?
Les effets secondaires étaient-ils liés à ta manière de prendre ton traitement?

J'ai bien compris que tu n'étais pas (plus) fan des forums...alors tu répondras si tu veux...et quand tu voudras ;-)

J'ai connu deux personnes du forum qui tout comme toi ont connu l'indifférence en descendant medecin prescripteur,et la suite et Gégé,

Vous êtes des exceptions, ce n'est pas un conseil à donner pour trouver son seuil bien sûr...

Bonjour Ă  toutes et Ă  tous,

Ce matin, je vais essayer de vous parler du moment où tout a "basculé"...

Nous sommes fin avril 2015.
J'étais à environ 320 mg / 24h, en mode "imprégnation" : c'est-à-dire que je prenais du baclo toutes les 3h avec même une prise la nuit !
Pourquoi ?
Car j'avais énormément d'effets indésirables et de plus, j'avais également des effets "ON / OFF" : c'est-à-dire des effets de "manque" avant les prises et des effets "secondaires purement baclo" après chaque prise...
Étant donné que globalement je supportais très mal le baclofène, ma seule option était de fractionner des "petites doses" (environ 45 mg) et de les répartir en "beaucoup de prises" (au moins 7 x / 24h) !

Donc voilà à peu près le tableau (simplifié) :
Environ 320 mg / 24h (je suis même monté à + de 350 mg mais de suite redescendu car intenable)
Effets indésirables ++++++++++
Pas d'indifférence !
Je continuais Ă  boire par habitude mais surtout pour "calmer" mes effets secondaires !
Et j'étais bien désespéré...

Un soir de fin avril, je prends mes petits comprimés blancs de 19h (avec 1h30 de retard) et très vite je commence à me sentir extrêmement mal, c'est-à-dire vraiment vraiment très très mal, pas comme d'habitude...
Ça faisait genre "overdose" de baclofène !

Et c'est à partir de là que tout est parti, que tout a basculé... !!!

Que s'est-il passé ce soir là ?
Personne (ni moi ni mes médecins) ne le sait, ne le comprend et ne peut l'expliquer scientifiquement : mais c'est comme si j'étais devenu d'un coup "intolérant" (ou "allergique" ou je ne sais quoi...) au baclofène !
À ce moment-là, ça a été pour moi la grosse panique à bord et un très grand moment de solitude...
À chaque fois que j'essayais de prendre ne serait-ce que 1 comprimé, j'avais l'impression que j'allais y passer !!!
Je me sentais complètement pris au piège car je savais très bien qu'on ne doit jamais arrêter brutalement le baclofène et que c'est hyper dangereux de le faire sans paliers mais là... c'était quoi la procédure à suivre quand on ne peut plus en prendre... ???

Bon, je me suis mis en mode on essaie de se calmer, on cherche une solution si possible la moins pire et on reste bien Ă  l'Ă©coute de mon corps...
Après 48h environ de tâtonnements, je pouvais à nouveau reprendre 1/2 cp x 8 prises / 24h soit 40 mg / 24h.

Je suis donc passé (totalement contraint et forcé) de 320 mg à 40 mg sans pouvoir faire de paliers !!!!!
Je ne pouvais pas en prendre plus.
J'ai eu très très peur même si mes pauvres petits 5 mg x 8 / 24h (7h - 10h - 13h - 16h - 19h - 22h - 1h - 4h) me rassuraient un tout tout petit peu car ça n'était au moins pas zéro...

À partir de cet instant, surtout plus une goutte d'alcool, augmenter le Lexomil autant que nécessaire, patienter et faire le 15 si ça part "en vrille"...
(voilà les seuls conseils médicaux que j'ai pu obtenir et que j'ai suivis)

J'ai effectivement passé une bonne grosse semaine avec des effets de manque, à risquer un delirium tremens, des crises d'épilepsie, etc, etc...
Finalement, j'ai survécu, le Lexomil m'a bien aidé et je n'ai eu droit qu'aux "hallucinations" nocturnes, ce qui n'est franchement pas très agréable mais je m'estime tout de même chanceux d'avoir pu m'en sortir tout seul !
À vrai dire, j'étais juste en mode "survie", en me disant que chaque jour de passé, le risque vital s'éloigne...

Une semaine passe donc, les "choses" se stabilisent et les effets secondaires d'avant la descente commencent doucement soit à partir soit à régresser :
Ha ça c'était cool, enfin un truc sympa depuis 6 mois !!

Et puis on me demande de maintenir mes 40 mg / j une semaine supplémentaire avant de tout stopper. Ok, 40 mg c'est tenable, je joue le jeu. Puis je reprends les choses en main et je dégage 5 mg (la prise de 4h). Je suis alors à 35 mg / 24h.

Le 16 mai, jour de mon anniversaire arrive, je suis à présent sorti de la zone de danger et une soirée au restaurant est décidée car je me sens à nouveau plutôt bien mieux...

Je pense que je peux à présent me permettre de reboire à nouveau au moins un verre : C'est mon anniversaire tout de même !!!

Et c'est ce soir là, après l'apéritif (petit "cocktail maison" dans un resto chinois), en voulant prendre un 1/2 verre de bon vin rouge que je découvre que je suis devenu "indifférent" : après 2 gorgées de vin, je n'en ai absolument plus du tout envie, je demande immédiatement de l'eau car j'ai très soif et durant toute la soirée je vais avoir mon 1/2 verre de vin et mes verres d'eau devant moi, j'avais vraiment le choix et c'est à la Badoit que j'ai fini cette soirée, tout cela spontanément et sans réfléchir et sans aucun effort... Je n'avais tout simplement plus envie d'alcool !!!

Hé oui, l'indifférence m'est littéralement "tombée" dessus... alors que je ne pensais même plus à cette "chose-là" !!!

Pour moi, j'arrêtais le baclofène car j'étais un échec et je jetais tout simplement l'éponge...

Et finalement, sans le vouloir, je n'avais pas "jeté le bébé avec l'eau du bain" !!!

Bon je vais m'arrĂŞter lĂ  pour aujourd'hui, je garde la suite pour demain ou un autre jour.

Ă€ bientĂ´t,

Nicolas

Le baclofène n'agit vraiment pas pareil sur tout le monde! en tout cas ton histoire fait plaisir à lire!

Merci pour ta belle histoire Nico

Effectivement, tu n'es pas le seul dans ce cas-là et je m'étais interrogée pour mon cas et pour celui de quelques-uns ici.
J'en avais parlé, de cette histoire de "dépassement du seuil" et de rencontrer l'indifférence à la redescente que je jugeais bon d'explorer sans généraliser, mais on ne m'avait pas vraiment prise au sérieux.

Je comprends que tu n'aies pas trop envie de remettre les pieds sur des forums quels qu'ils soient mais ton expérience est vraiment intéressante et je pense qu'il serait dommage de ne pas continuer à la faire partager au moins quelques temps.

Merci pour ce partage !

Flo

salut Nicolas,

intéressante ton histoire...

passionnante !

elle me fait carrément réver même !!!!

en tout cas, bravo ! pour ton indifférence c'est top cool

je prie depuis 48 secondes que j'ai lu ton fil (et zoubs Ă  Flo) qu'il m'arrive la mĂŞme histoire

12 mois de baclo, dont les 6 derniers en enfer comme toi, monté à 330 mg en encaissant les ES sérieux, avec un cortège de 10 médocs pour faire passer la pilule (enfin... LES pilules )
ES insurmontables (je suis chef d'entreprise), au delà de tous les désagréments physiques que j'étais prêt à encaisser : une absence totale de mémoire, de capacité à me concentrer... comme perdu, errant dans ma tête, un légume ! impossible pour le boulot, très pénible pour la vie de famille, passage en mode ermite

depuis qqs temps (mais je ne sais évidemment plus combien, 2 ou 3 mois), je me considère en échec et décide d'arrêter : descente progressive, même rythme qu'à la montée (-10 mg tous les 3 jours)...

ES rebelote, vraiment pénibles, tellement que j'ai dû stopper ma descente à 120 mg : pause d'un mois !

pendant ce temps là, je remets le nez dedans sauvagement... tjrs 100 mg en 2 prises, et 4 jours de suite je zappe la 2ème prise !!!

je décide donc de rester à 50 mg d'un coup ! ES pour ES lol


MAIS !!!! pas de miracle pour moi ça aurait été tellement chouette



aujourd'hui Ă  40 mg, je vais vers mon arrĂŞt total.

je retenterai Ă  ma retraite

merci de ton témoignage

Nicolas aussi (en plus )