J'ai sélectionné quelques passage de la thèse de Paul MONGUILLOT pour rassurer ma femme. Elle garde l'espoir.
Voici les passages en question:
"En 2006, le Dr Renaud DE BEAUREPAIRE, psychiatre, chef d’un service de psychiatrie à l’hôpital de Villejuif dans le Val de Marne, rencontre Pr O. AMEISEN et décide alors de prescrire le Baclofène à ses patients souffrant d’alcoolisme. Il est le premier médecin à prescrire ce traitement en France à des patients éthyliques chroniques. Bien que septique initialement, il constate avec grand étonnement que les premiers patients traités deviennent effectivement indifférents à l’alcool, ce qui corrobore la découverte d’AMEISEN (14). Malgré la circonspection qu’il convient de garder en l’absence d’essai sur un plus grand échantillon, il décide de poursuivre l’étude de l’efficacité du Baclofène sur 60 sujets de sa patientèle : les résultats à 3 mois montrent 88% de succès (suppression du craving) (15)"
"ainsi en juin 2014, Madame la Ministre des Affaires Sociales (et donc de la Santé…) Marisol TOURAINE, dans un moment de réelle autosatisfaction, déclarait « se réjouir de cette grande avancée pour les patients, qui permet de répondre à une - 29 - préoccupation majeure de santé publique. La France est ainsi le premier pays à reconnaître la réalité de l’utilisation de ce médicament, et son efficacité dans la lutte contre l’alcoolisme »."
"Néanmoins, en délivrant le sujet de son obsession pour l’alcool, le Baclofène permet au patient de prendre du recul sur sa vie et sur lui-même, et donc sur la place que prennent l’alcool et toutes ses conséquences dans son quotidien. Dès lors, il peut mieux appréhender sa - 34 - situation, et affronter l’esprit plus libre toutes ses difficultés psychologiques, familiales, professionnelles et sociales"
"Par ailleurs, contrairement à l’idéologie de tous les autres types de prises en charge de l’alcoolo-dépendance, le traitement par Baclofène ne nécessite pas l’abstinence totale (par exemple le patient peut boire un verre de vin au restaurant, etc). Ce mécanisme s’affranchit donc des postulats prônés par les associations telles que Alcooliques Anonymes et inculqués jusqu’à récemment par les addictologues aux termes desquels, le vœu d’abstinence est indispensable et la souffrance liée à l’effort de ne pas boire un mal nécessaire (cela prend sans doute origine dans la religion : « il faut souffrir pour être sauvé », « nous devons expier nos péchés »)."
"Les effets secondaires du Baclofène sont imprévisibles et variables selon les individus, mais ils sont réversibles à la baisse voire l’arrêt du traitement :  Episode dépressif mineur : fréquent, plus ou moins intense, mais toujours transitoire. Cet effet ne serait vraisemblablement pas lié au médicament directement mais plutôt secondaire à plusieurs facteurs : - - prise de conscience pénible et subite du patient sur lui-même et sur son passé gâché par la dépendance, lucidité douloureuse vis à vis des conséquences somatiques, psychiques et sociales (comme vu ci-dessus dans les effets recherchés), - sensation de vide existentiel suite à la disparition de l’alcool, « boire » était jusqu’ici le principal objectif à court terme, - émergence d’un état dépressif sous-jacent jusqu’à là compensé par la consommation de l’alcool "
" Asthénie, somnolence : c’est le principal effet secondaire, quasi constant lors de l’augmentation des doses, mais qui disparaît toujours avec le temps (en allongeant la durée des paliers de doses)  Autres effets indésirables (souvent associés ou confondus avec le sevrage en alcool) : - nausées transitoires, anorexie, - xérostomie, - augmentation possible des transaminases, - abaissement du seuil épileptogène, - vertiges, "
"2.2.10 Schémas posologiques L’efficacité du Baclofène (c’est-à -dire quand le patient ressent l’indifférence à l’alcool) est atteinte à des doses très différentes d’un individu à un autre. Cette grande variabilité de la dose efficace, pouvant aller grossièrement de 40 à 400 mg, est inhabituelle dans la pharmacopée classique. "
"Dans la pratique, un guide de prescription du Baclofène dans le traitement des problèmes d’alcool à l’usage des médecins a été écrit par les Drs Pascal GACHE, Renaud DE BEAUREPAIRE, Philippe JAURY, Bernard JOUSSAUME, Annie RAPP et Patrick DE LA SELLE. Il est accessible via les forums médicaux sur internet depuis avril 2012 (42). De façon pragmatique, voici ce protocole résumé :  Schéma posologique en 3 ou 4 prises par jour, voire plus si besoin (demi-vie très courte)  Doses faibles initialement : ½ comprimé matin, midi, soir et coucher, ou 1 matin et 1 soir  Augmentation progressive des doses : d’un demi comprimé tous les 3-4j ou d’un comprimé par semaine, pas plus même si le traitement est bien supporté  Augmentation à poursuivre tant que la tolérance est bonne, jusqu’à atteindre la dose efficace : plus d’envie d’alcool, plus de craving. Cette dose efficace est très variable d’un individu à l’autre : on parle de 0.5 à 4 mg/Kg/j = 30 à 400 mg/j, soit 4 à 40 comprimés (répartis en plusieurs prises) selon les sujets. Le minimum connu est 2 comprimés et le maximum 60 comprimés pour ressentir l’indifférence."
" La répartition des comprimés doit être fonction des heures habituelles de survenue du craving : par exemple on peut arriver à un schéma de 2 cp le matin, 2 cp le midi, 5 cp à 17h et 2 cp le soir si la compulsion du patient pour boire surgit uniquement en sortant du travail ou au moment de l’apéritif avant le repas du soir"
"2.2.11 Durée et fin de traitement Une fois que le sevrage a été stabilisé pendant au moins 2 ou 3 mois, une diminution progressive de 1 comprimé de 10 mg par semaine peut être entamée, et poursuivie jusqu’à atteindre une dose minimale efficace. Il n’y a aucune dépendance au Baclofène, donc pas d’effet rebond ni de difficulté pour baisser les doses. Toutefois la diminution doit être lente pour maintenir le plus longtemps possible l’effet « indifférence à l’alcool », pour que l’appétence à l’alcool soit atténuée au sein des boucles neuronales de la mémoire du patient. "
" Il existe également un grand nombre de cas où l’indifférence à l’alcool persiste même après arrêt complet du traitement."
"le mal-être, la culpabilité et l’état anxio-dépressif que l’alcoolo-dépendance induit quasi-systématiquement"
"on peut signaler que les médecins qui ont eu l’occasion de traiter directement ou juste de rencontrer des patients traités par Baclofène à hautes doses ont pu être surpris par l’efficacité rapportée de ce médicament : en effet, beaucoup de patients expriment leur satisfaction d’avoir retrouvé leur dignité, leur santé, leur vie familiale et sociale grâce à ce médicament. De plus, on ne peut qu’être stupéfait de constater chez ces patients une observance exceptionnelle : ils acceptent la contrainte quotidienne de prendre per os plusieurs dizaines de comprimés (prise journalière souvent de 20 à 30 comprimés par jour du fait de l’absence de dosage autres que 10 mg pour l’instant), dans le but de rester indifférent à l’alcool (c’est à dire abstinents sans souffrir ou presque)."
", R. DE BEAUREPAIRE décide de mener un essai ouvert sur 60 patients alcoolo-dépendants chez qui il augmente progressivement les doses de Baclofène, se fixant une posologie maximale de 300 mg/jour. Les résultats sont spectaculaires : à trois mois, 88 % des patients ont totalement arrêté ou significativement diminué leur prise d’alcool et la plupart d’entre eux sont devenus indifférents à l’alcool sans effort. Les doses de Baclofène nécessaires ont été très - 53 - variables d’un patient à l’autre, allant de 15 mg/jour à 300 mg/jour, avec une moyenne de 145 mg/jour "
"Trois traitements disposent pour l’instant de l’AMM pour la prise en charge des patients alcoolo-dépendants : 2.3.4.1.1.1 L’Acamprosate (Aotal©) Il intervient également sur le système gabaergique par un mécanisme mal connu. - 54 - La dernière méta-analyse en 2004 reprenant 17 études en double aveugle a montré une différence faible mais significative au niveau de l’abstinence à 6 mois entre le groupe Acamprosate (36%) et le groupe placebo (23%), avec un effet très modeste sur le craving (6%) " J'ai essayé
"2.3.4.1.1.2 La Naltrexone (Revia©) Il s’agit d’un antagoniste opioïde qui inhibe le système dopaminergique et donc s’oppose au renforcement positif lors de la consommation d’alcool. (55) En 2005, une méta-analyse regroupant 24 essais randomisés en double-aveugle démontre que la Naltrexone aurait une légère efficacité sur la diminution du taux de rechute à court terme dans l’alcoolo-dépendance (risque relatif à 0.64) mais pas d’efficacité significative à moyen et long terme (56). En 2008, l’étude COMBINE ne montre pas de différence d’efficacité entre la Naltrexone et l’Acamprosate (57)" J'ai essayé
"2.3.4.1.1.3 Le Disulfiram (Esperal©) Il bloque une enzyme hépatique clef du métabolisme de l’alcool, responsable d’un effet antabuse aversif en cas de consommation concomitante du médicament et d’alcool. L’agence canadienne du médicament a conclu en 2010 que le Disulfiram n’était pas supérieur aux autres molécules utilisées pour l’alcoolisme. Une étude multicentrique publiée dans JAMA en 1986 a montré une diminution de la consommation d’alcool mais aucune différence significative sur la durée cumulée d’abstinence" J'ai essayé
"ces équipes scientifiques tombent d’accord au sujet de la thérapie en milieu résidentiel, autrement dit les cures de sevrage en hospitalisation et les séjours « post-cure », où le patient est exposé de manière intensive à un environnement thérapeutique : tous concluent à une absence de supériorité d’efficacité par rapport à la prise en charge ambulatoire. "
"En effet, grâce à la disparition ou l’amenuisement du craving qu’il induit, le Baclofène parvient à extraire les patients de leur obsessions et compulsions quotidiennes de boire dans lesquelles ils sont enfermés. Ainsi, ce médicament permet à lui-seul une prise de recul voire une libération des patients, qui étant plus sereins sont plus enclins à adhérer aux différentes techniques de soins non médicamenteuses. Il facilite ainsi l’engagement du patient dans un processus global de soins, et permet in fine de démultiplier les bienfaits du travail psychologique et social effectué par les soignants et aidants œuvrant pour les patients"
"Le Baclofène est prescrit depuis plus de 30 ans, souvent à des doses élevées par les neurologues (jusqu’à 300 mg/jour), sans qu’aucune alerte ou début de polémique n’apparaisse, avec des effets indésirables connus, de rares effets secondaires graves, et jamais aucun décès répertorié (12)."
"En pratique, l’effet secondaire le plus fréquent est une asthénie isolée plus ou moins gênante, telle que l’on peut l’observer également chez les patients recevant par exemple de l’Atarax© (Hydroxyzine) ou du Valium© (Diazepam) pour la première fois." J'ai déjà pris ces médicaments
"Sur un plan plus scientifique, une étude parue dans le Lancet en 1991 a publié une série de cas avec traitement par Baclofène à haut dosage, souvent proche de 300 mg, et sur une longue période, et a montré une absence de toxicité particulière (65)."
"Il n’y a donc pas de dose létale observée à ce jour. "
"enfin, toutes les complications psychiques, somatiques et environnementales que l’intoxication alcoolique inflige aux patients éthyliques chroniques sont responsables en l’absence de soin efficace d’un risque de décès prématurés à court ou moyen terme infiniment plus grand que n’importe quel risque hypothétique d’effet secondaire du Baclofène"
"Comme le note dans une interview pour Libération, le Dr Philippe BATEL, célèbre psychiatre addictologue à l’hôpital Beaujon de Clichy (Hauts-de-Seine), « c’est la première fois que l’on entend des malades de l’alcool réclamer un traitement." Même lui le dit et je peux pas le blairer
"Dans un article du Huffington Post consacré au Baclofène, Bernard GRANGER, Professeur à l’université René Descartes (Paris) et Directeur du service psychiatrie de l'Hôpital Tarnier, décrit cette situation de la façon suivante : «Lorsqu'une évolution thérapeutique majeure apparaît, elle se heurte à l'incrédulité et aux résistances intellectuelles des spécialistes et du public, tant elle bouleverse les habitudes de pensée et les certitudes sur lesquelles s'appuient les pratiques. Le cas relativement récent de l'ulcère gastrique l'illustre bien : en 1983, WARREN et MARSHALL, deux chercheurs australiens, ont affirmé, avec un certain nombre de preuves à l'appui, que cette maladie était due à une bactérie, alors que l'on enseignait partout dans le monde qu'elle était provoquée par un excès d'acidité gastrique. Traités d'abord de fous, WARREN et MARSHALL ont obtenu le prix Nobel de médecine en 2005. MARSHALL a dû se contaminer lui-même par cette bactérie en 1985 pour convaincre les sceptiques et faire admettre sa découverte, que plus personne ne conteste aujourd'hui. Il faut toujours plusieurs années pour que de tels bouleversements s'imposent dans la communauté médicale »"
"Tout comme PASTEUR qui s’était inoculé son propre vaccin, le Pr. AMEISEN décide alors de s’auto-administrer ce traitement, augmente progressivement les doses jusqu’à 270 mg (soit 27 - 25 - cp par jour) avant de constater sa capacité à se tenir devant son verre plein, ou à regarder les autres boire, sans que cela lui déclenche l’envie de consommer : il est devenu tout simplement indifférent à l’alcool. "
"• Enfin, la balance bénéfice / risque était très en défaveur du Médiator©, avec une efficacité faible voire inexistante et des effets secondaires graves au niveau cardiaque, alors qu’elle est extrêmement favorable au Baclofène, puisqu’il traite une maladie tuant chaque année des dizaines de milliers de personnes et qu’aucun effet indésirable grave n’a jamais été répertorié ni même suspecté."
"En matière de traitement des addictions, l’abstinence sine qua non a longtemps été un dogme inébranlable, appliqué sans distinction à tous les patients malgré la grande variabilité des profils. L’alcoolo-dépendance est encore trop souvent perçue comme une maladie de la volonté avant d’être une maladie tout court."
"». Le Pr Raymund SCHWAN y explique que la prise de position en faveur de cette stratégie d'abstinence - 82 - stricte est développée uniquement en préambule du document mais qu’elle ne repose sur aucune argumentation scientifique et méthodologique (79). Pour une très grande majorité de malades alcooliques, l’abstinence est synonyme de torture. Malgré cela, l’abstinence est le paradigme du traitement, et dans notre civilisation judéochrétienne, certains soignants vont jusqu’à considérer que cette souffrance fait partie inhérente du processus de guérison, comme une rédemption nécessaire au patient qui a péché"
"Pourtant, la possibilité de diriger certains patients alcoolo-dépendants vers des schémas cognitivo-comportementaux de consommation modérée et contrôlée de l’alcool a été décrite (80), et de nombreuses études ont témoigné de l'existence de cette alternative, notamment DAWSON ET COLL. (81). Depuis quelques années, de plus en plus de spécialistes admettent que l’abstinence n’est pas l’unique solution, que cette approche n’a pas fait preuve de son efficacité, et que les psychothérapies et pharmacothérapies visant l’abstinence ne permettent que trop rarement d’aboutir à des guérisons définitives de l'alcoolisme, mais mènent le plus souvent à de simples rémissions avec rechutes fréquentes (82)."
"En bref, entre dépendance et abstinence, une troisième voie est donc désormais possible, avec comme nouvel objectif possible la baisse du niveau de risque auquel s’expose le patient en l’aidant à diminuer sa consommation d’alcool. "
Pourtant, comme le disait Jean JAURES, « Les progrès de l’humanité se mesurent aux concessions que la folie des sages fait à la sagesse des fous ».
Résultats:
Parmi les patients de l’étude qui étaient encore sous Baclofène, la dose moyenne au moment de l’interview était de 148.46 mg. Concernant la fameuse indifférence à l’alcool que les patients de l’étude ont pu ressentir ou non lors du traitement par Baclofène : - Dans 8.8 % des cas : Non, le Baclofène n’a pas du tout diminué leur envie de boire, - Dans 11.1 % des cas : Plutôt non, les patients avaient juste un peu moins envie de boire, - Dans 26.6 % des cas : Plutôt oui, les patients avaient beaucoup moins envie de boire, - Dans 53.3 % des cas : Oui, les patients n’avaient plus du tout envie de boire.
 12 mois après le début du traitement par Baclofène, - La consommation des patients était en moyenne de 16.7 % de leur consommation d’alcool habituelle
Julien Messager
Parmi tous les commentaires que les patients ont pu rajouter tout au long ou en fin de questionnaire, voici ceux qui sont revenus le plus souvent :  Au sujet de l’efficacité : - « le Baclofène m’a sauvé la vie » ; « il a permis un retour à la vie normale »; « beaucoup de gâchis aurait pu être évité si ce médicament avait été disponible plus tôt »
Au sujet du rapport bénéfices / risques : - « Les effets secondaires sont gênants, mais les avantages de ne plus boire permettent de supporter ces inconvénients »
Au sujet des soignants qui ont refusé ou déconseillé la prescription du Baclofène : - « Beaucoup d’amertume envers les addictologues, ceux qui en théorie auraient été les plus à même à leur prescrire ce nouveau médicament et qui au contraire n’ont pas pris d’initiative et ont même fait obstacle, alors que pourtant tous les autres moyens thérapeutiques avaient déjà été essayé sans succès» : 6.6 % des patients. - 120 - - « Perte d’estime, déception vis-à -vis du médecin traitant quand celui-ci a refusé de leur prescrire le Baclofène alors que finalement ce médicament m’a tant apporté au niveau psychique, physique, familial, etc » : 6.6 % des patients.  Au sujet des effets secondaires : - « Ils sont transitoires », « une stabilisation à la même dose suffit pour qu’ils s’estompent rapidement » : 22.2 % des patients. - « Pas de dépression induite », « au contraire un élan vital retrouvé grâce à la libération du craving » : 4.4 % des patients. - « Il est plus facile de supporter les effets secondaires du Baclofène, même les plus gênants comme la fatigue intense, à partir du moment où l’on n’a plus l’envie insupportable de boire qui revient comme dans les autres types de prises en charge» : 4.4 % des patients.
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 L’aspect général du graphique qui concerne la prise en charge avec Baclofène montre une baisse avec le temps de la part de patients n’ayant pas ou qu’en partie diminué leur consommation d’alcool au profit de la part de patients consommant pas ou peu d’alcool (consommation d’alcool < 10% de ce qu’ils buvaient avant), alors qu’on observe dans le graphique des autres prises en charges de l’alcoolo-dépendance une cassure des courbes à 3 mois, traduisant à l’inverse une augmentation à court terme de la part des patients consommant à nouveau de l’alcool (consommation entre 10 et 100% de ce qu’ils buvaient avant) aux dépens de ceux qui n’en consommant plus du tout ou très peu par rapport à avant.  A 6 mois du début de la prise en charge, la part de patients consommant pas ou peu d’alcool (consommation d’alcool < 10% de ce qu’ils buvaient avant) par rapport aux autres (ensemble des patients n’ayant pas ou qu’en partie diminué leur consommation d’alcool), est majoritaire chez les patients sous Baclofène (54% des patients) alors qu’elle est minoritaire avec les autres prises en charge (16% des patients).  A 1 an du début du traitement par Baclofène, un seul patient (3%) consommait autant d’alcool qu’auparavant, et les deux tiers des patients (65%) n’en consommait plus ou presque (ingestion d’alcool inférieure à 10% de ce qu’ils buvaient avant), tandis qu’avec les prises en charge antérieures ils étaient 57% d’entre eux à avoir repris la même consommation qu’avant le début de la prise en charge, et seulement 16% à maintenir une consommation nulle ou presque.
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