Bonjour Renaud et bienvenue,
Merci pour ton témoignage très précis et instructif.
Bien sûr que je suis contre le Selincro, j'ai expliqué le "pourquoi", je me suis largement exprimé sur la question
D'un autre côté, qu'il fonctionne très bien pour ton cas, j'en suis tout aussi content que toi.
Il faut bien que de temps à autres, il fonctionne !
Petites remarques toutefois :
"Questionnés sur la question mon psy et mon adictologue m'ont répondu que le baclo n'était pas adapté à ma situtation particulière car sa prise lourde (plusieurs dizaines de pillules par jour à ce que j'ai compris) et son mode de fonctionnement était plus adapté à des buveurs quotidiens."
Le mode de fonctionnement du baclofène, c'est de guérir de l'alcoolodépendance, cette fichue maladie qui fait que si nous buvons un verre, les autres enchainent sans aucune maitrise... la pulsion, le craving... qu'importe le nom et qu'importe si c'est au quotidien ou une fois par semaine. Ce qu'il faut c'est guérir en retrouvant son libre arbitre de consommer entre 0 et 2/3 verres... comme tout le monde.
"oui" le traitement est plus lourd et nécessite plus d'attention et de compétences : en quelques semaines, il faut passer de 0 à "x" mg de baclofène pour déclencher l'indifférence. Une fois l'indifférence acquise, le malade n'est plus alcoolodépendant, il gère librement sa consommation d'alcool, il diminue son dosage de baclofène pour trouver sa dose d'entretien ( 0 pour certains, 50 mg pour moi par exemple, 70 mg pour d'autres... ).
Avec le Révia, l'Aotal ou le Selincro, c'est différent : l'alcoolo reste alcoolo mais un de ces médicaments l'aide à boire ponctuellement un peu moins. J'évoque à peine l'Espéral... nous connaissons !
Bonne continuation, merci et reviens nous donner des nouvelles.
Amicalement,
Yves
"Il est plus difficile de briser un préjugé qu'un atome" ALBERT EINSTEIN "Les miracles ne se produisent que dans l'âme de celui qui les attend" STEFAN ZWEIG. Citations choisies par le Dr Ameisen en préambule de son livre.