Bonjour Sylvie,
Me revoici après une période assez longue. Vu que tout allait bien côté bière, j'ai un peu négligé ce forum.
2 ans sans rechute, mais j'ai fini par me dire que j'étais "protégé" par le baclo et que c'était lui qui gérait mon alcoolisme.
J'avais du reste oublié ce qu'était une vraie crise d'alcoolisme et a quel point c'est affreux de vivre cela. C'est un peu passif comme attitude, je le reconnais.
Jusqu'à ce que des circonstances fortuites fassent que je me retrouve sans baclo. Arrêt brutal du jour au lendemain. Au début, tout semble normal... Ben voyons!
Au bout de 15 jours j'ai réalisé que je replongeais et que je redevenais une "loque" sans intérêt pour quoi que ce soit, comme j'étais avant. Je ne buvais plus une petite quantité par plaisir,
mais des doses de plus en plus fortes pour calmer un malaise terrible et l'insomnie avait envahi ma vie. LÃ j'ai vraiment souffert.
Heureusement, j'ai trouvé la force de consulter pour "briser le cercle" et réintroduire le baclo. Je pense que si j'avais attendu un jour de plus, je repartais dans l'enfer de la boisson.
La boisson qui enlève toute envie, tout intérêt pour les autres et pour soi-même, toute initiative
et même l'envie de s'en sortir.
En 1 semaine, tout est rentré dans l'ordre, je me sens bien, mon intelligence refonctionne et j'ai la réponse à ma question sur le fait d'arrêter brutalement parce qu'on se croit "guéri".
Tout ça pour dire que j'ai vécu un moment affreux et que ce que c'est que l'alcoolisme c'est concrètement rappelé à moi.
Franchement, prendre un médoc avec quelques effets secondaires même à vie(?) vaut mille fois mieux que l'horrible diable qui s'est rappelé à mon bon souvenir, heureusement quelques jours seulement.
Voila pour ce petit témoignage en faveur de l'attention à porter au traitement, même quand tout semble aller bien
Franz