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Arret brutal et conséquences

Rechute grave évitée de justesse
Membre
Avatar de franz226
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  • Inscrit : 27 Octobre 2013
  Lien vers ce message 03 Juillet 2015, 16:31
Bonjour, me revoici après quelques mois de quasi-abstinence.

Juste pour un petit témoignage au sujet d'une négligence qui m'a amené a un passage très désagréable. :fsb2_red:
Au bout de quelques mois, j'avais gardé l'habitude de boire une bière ou deux de temps à autre, après le boulot..
Mais plus jamais de vraie rechute ni quoi que ce soit d'anormal le lendemain. Inconsciemment, j'ai du me penser "bah! pas de problème, je peux picoler un peu, je suis protégé bar le baclo"

Puis pour des raisons de disponibilité de mon médecin-psy et de négligence de ma part (J'ai allègrement oublié un rendez-vous) je me suis retrouvé sans baclo.
(J'étais à 120 mg 40 matin, 40 à midi et 80 vers 17-19H)

La première semaine sans baclo pas de changement, pas de malaise, de manque ni rien. je ne me suis donc pas inquiété.
Puis, insidieusement, le soir je suis passé de 1 ou 2 bières à 3 ou même 4. Et là : catastrophe! :fsb2_cold:
Je me réveille un matin très mal, angoissé, je n'étais plus moi-même, avec un fort besoin d'une canette pour faire cesser le malaise.
La on peut dire qu'il y a eu une VRAIE rechute de chez rechute pendant 3 jours comme je n'avais pas eu depuids longtemps. D'abord insomnie, donc bière pour essayer plus ou moins de calmer je jeu...Ce qui n'a fait qu'empirer mon état. J'ai réalisé que je n'avais plus le médoc pour me protéger de ce genre de choses et que les insomnies, l'angoisse etc allaient empirer : le cercle vicieux de l'alcoolisme s'était réenclanché. :fsb2_devil:

J'ai donc foncé chez mon généraliste qui m'a vite prescrit quelques benzos et un somnif pour "briser le cercle infernal" : insomnie-angoisse-réalcoolisation-insomnie :fsb2_alien: et angoisse aggravées et auinsi de suite.
Ca a marché, mais j'avais la tête vide et une lassitude intenses.
J'ai pu récupérer beaucoup de sommeil en retard aller consulter mon médecin-psy à l'hôpital qui a réintroduit le baclofène progressivement jusq'uà ma dose habituelle.

En une semaine, les choses se sont de nouveau stabilisées, mes facultés intellectuelles :fsb2_clever: reviennent (OUF!) et je ne pense plus à boire. J'ai évité le pire et la vraie rechute a été jugulée.

Tout ça pour dire que le baclo ne doit pas être négligé et que le fait de se croire "guéri" peut être un leurre. Si le médoc vient a manquer pour une raison ou une autre, ça peut très vite revenir a la situation de départ.

Hum... Je repars dans la bonne direction, me sens de nouveau bien :fsb2_shocked: et cette fois je vais viser l'abstinence totale. Je voudrais me "déconditionner" et n'avoir rien à craindre si je me retrouve sans baclo.

Je ne sais pas si une telle mésaventure est arrivée à d'autres et j'espère que ce témoignage pourra aider.


Franz226
Message édité 1 fois, dernière édition par franz226, 03 Juillet 2015, 16:32  

Franz
Début traitement : Sept/Oct 2013
Poso : 4 matin, 4 midi 4 soir avant 18h.
Conso avant le baclo : 5 à 15 canettes par jour. Conso Juillet 2014 : 1 seule canette/jour. Conso Septembre 2015 : 1 canette parfois
Economie estimée par rapport à la conso 2013 : 200 euros/mois :-)
Si tu le veux vraiment, ce ne sera pas juste un souhait
 
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Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 04 Juillet 2015, 10:02
Bonjour et merci pour ce témoignage

Ce que tu racontes ne m'étonne guère, de plus tu as échappé au syndrome de sevrage qui peut arriver en cas d'arrêt brutal et entrainer des trucs pas cool : hallucinations, délires, crise d'épilepsie ...

Bref, rien que pour cela, il ne faut JAMAIS arrêter brutalement le baclo

Pour le reste, si on veut éviter une rechute, il faut diminuer tranquillement le baclo, jusqu'à une dose dite de confort : pas d'EI, pas de craving
Certains arrivent à stopper le baclo à terme, le terme étant plusieurs années, le temps que la mémoire de l'addiction s'efface

A priori, ceux qui ne consomment plus ou très épisodiquement peuvent arrêter le baclo (sans rechute) beaucoup plus facilement que les autres


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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Avatar de xennos
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  Lien vers ce message 04 Juillet 2015, 10:39
J'ai connu un 330 -> 0 par négligence complète d'une psychiatre.
je suis pas passé loin du coma
Ca ne perche pas ca enfonce dans les abimes de l'enfer.
Une forte dose de Valium m'a ramené à la surface, j'ai mis 20/30 jours à m'en remettre. Encore aujourd'hui j'ai énormément de mal
à conduire, trop d’informations.

Attention donc!


EX-Xennos

Suite à Hospitalisation en HP retour à 40mg.
Deuxième montée en cours début octobre: 300mg
10h: 50mg 15h: 50mg 17h: 200mg
 
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Avatar de franz226
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  Lien vers ce message 04 Juillet 2015, 12:50
Bonjour,

Merci de vos réponses. Au vu de celles-ci, je réfléchis mieux sur ce qui s'est produit. Il est étonnant en effet que la rechute alcoolique ait été aussi rapide et brutale. J'avais les mêmes symptômes que lors de mes crises de manque quand je m'étais vraiment beaucoup alcoolisé autrefois. Sauf que là, si je buvais une canette, le soulagement était faible, ce qui entraînait une autre canette et ainsi de suite, sans proportion avec le nombre de jours ni l'intensité d'alcoolisation ayant précédé. De plus, une fois alcoolisé je continuais à ressentir un "manque" mais pas l'envie d'ajouter encore une canette. De plus, une canette pendant la nuit ne me rendait pas le sommeil, ce qui était le cas quand j'étais alcoolo. La sensation de "manque" était plus forte que celles que j'ai ressenties dans le passé. Surtout l'insomnie et l'impression que la moindre des choses demandait un effort au dessus de mes forces et la diminution rapide de mon intelligence au fil des jours. C'est pour ça que j'ai utilisé le terme de "crise d'alcoolisme"

Je me disais que si on arrête le baclo, on retombe "encore plus alcoolique qu'avant"!

Je note aussi que quand j'ai pris des benzos pour sortir de là et dormir enfin, ça a marché, sauf que j'avais toujours la tête vide, et une sensation de mal-être et d'intelligence altérée.

Tout ceci m'amène a penser que en fait je n'ai pas échappé au syndrome de sevrage de baclo décrit par Shenniaraen, je n'en étais simplement pas conscient.
Je crois que je l'ai confondu avec un manque d'alcool et repris le comportement conditionné que j'avais dans ce cas. Ca ne marchait pas bien et m'entrainait d'autant plus vite dans une rechute grave.
En fait, il y avait bien le manque de baclo et j'essayais de le "soigner" avec de l'alcool, ce qui n'a fait qu'ajouter un manque a un autre.

Merci a Sylvie de préciser que la descente doit être lente, parfois sur des années.
Il y a des leçons qui coûtent cher, celle-ci en est une :
Il faut respecter strictement la posologie, ne pas être négligent avec le traitement même si ça va bien et la descente ne peut se faire sans aide médicale avisée. Sous peine de long cauchemard :fsb2_alien: éveillé.

Encore merci pour cet éclairage :fsb2_clever:
Franz


Franz
Début traitement : Sept/Oct 2013
Poso : 4 matin, 4 midi 4 soir avant 18h.
Conso avant le baclo : 5 à 15 canettes par jour. Conso Juillet 2014 : 1 seule canette/jour. Conso Septembre 2015 : 1 canette parfois
Economie estimée par rapport à la conso 2013 : 200 euros/mois :-)
Si tu le veux vraiment, ce ne sera pas juste un souhait
 
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