Salut groupe,

Je ne sais pas ce que vous en pensez de faire un fil pour raconter brièvement le retour de la bête lors de nos descentes respectives ?

Juste question de faire un fil condensé des histoires afin d'en faire profiter les nouveaux et ainsi, peut-être leur éviter quelques embuches. Qu'elles soient petites, minimes ou importantes, elles peuvent certainement aider ou inspirer.

Qu'en dites-vous... ? Je vais venir parler de la mienne demain.

Bec à tous xx

Bonnidée Ma-Dame,

Je suis en descente, pas de problèmes pour l'instant.

Salut,
Bonne idée, j'en suis.
J ai commencé mon traitement en décembre 2014, j en suis aujourd'hui hui a 70/80 / jour
Je me pensais stabilisé jusqu a la descente à 70 mais depuis 2 semaine retour d envie, de craving.
J ai décidé de remonte à 80. Depuis 3 jours... Avec la crainte de replonger...
Je stabilise à 80 et remonterai si il l faut...
Voilà ou j'en suis...

Bonne idée

Je suis en phase de stabilisation
Ce qui m'intéresse dans vos expériences, est de savoir combien de temps vous aviez gardé votre seuil et le protocole de descente

Merci !

Bonjour Libelle,
Bonjour Tous,

Je suis Indifférente depuis mars 2013.
Outre une rechute, fin 2013,
qui n'était due qu'à de mauvaises habitudes,
( et qui n'est pas l'objet de ce Fil )
je confirme que ma dose d'Indifférence était de 300 mg.

Programmée dans ma tête,
car j'avais trop peur de la perdre,
je suis restée plus d'un an à cette dose seuil.

Début 2014, il y avait une idée qui parcourait le Forum :
les Angoisses étaient alimentées par un excès de Baclo.
comme un signe annonciateur de Descente,
et des Angoisses, j'en avais à la pelle.

Juin 2014, je me suis donc lancée à mon tour.
Tout d'abord - 10 mg tous les mois,
puis rapidement - 15 mg tous les 15 jours.
Toujours en étant très vigilante à l'inertie du Baclo.
Surveillance accrue au bout du 7ème jour
pour un éventuel retour de craving.
Sylvie parle actuellement de 10 jours.

Je n'ai ensuite respecté aucun schéma de descente,
il n'y avait que les Angoisses qui étaient mon moteur.
J'étais bien, je stabilisais.
J'étais mal, - 10 mg .

Puis je suis arrivée à 140 mg fin 2014.
D'ordinaire, je ne bois jamais seule
( c'est un choix de Vie )
mais sous le coup de violentes émotions ( la colère, le chagrin)
le réflexe pavlovien revient.
Envie de noyer ces sentiments dans une bouteille.

C'est ce qui s'est produit un week-end en janvier 2015.
Vendredi, samedi à boire comme une malheureuse.
Et dimanche, plus d'alcool mais un P* de craving infernal !
A me faire sortir de chez moi,
et d'acheter une bouteille, 3 fois son prix !

Lundi matin, la tête à l'envers et
un seul constat:
le retour de l'esclavage qui pointe son nez,
le cycle infernal qui recommence.
Une seule envie:
plus jamais ça !

J'ai remonté direct le Baclo de 20 mg
160 mg et ouf il n'y a eu aucune conséquence.
Je suis consciente d'avoir eu beaucoup de chance.

Depuis, comme indiquée dans ma signature,
ma Descente se poursuit mais très tranquillement.
- 10 mg tous les 3 mois.
Et encore, à 150 mg depuis avril 2015,
je ne me sens pas prête à tester à nouveau 140 mg.

Si ma dose de confort doit être de 150 mg à vie
cela ne dérange pas.
Moitié de ma dose seuil, c'est déjà pas mal.
Et mes Angoisses ont totalement disparu.

Mais il est vrai que rien n'est figé avec le Baclo.

Bonne journée à tous !

Très intéressant Fripoune... vraiment... j'avais besoin de mon côté de lire une expérience comme la tienne.

Très intéressant aussi ton barème sur l'angoisse, c'était d'ailleurs moi-aussi un symptôme qui me pesait et qui me faisait descendre rapidement.

Mais si tu veux, j'aimerais en savoir plus sur ton retour de la bouteille par habitude momentané ? En quoi on peut réellement voir la différence lorsque la bouteille revient dis-moi ?




De mon côté, seuil à 210 mg en septembre 2013.... mais je crois que j'étais indifférente avant, je n'avais pas cassé les habitudes à ce moment.

EI invalidants donc, descente à 130 mg en quelques semaines jusqu'en deécmebre. Chute d'une semaine en janvier 2014.... remonté à 150 mg et tout va bien généralement, à part quelques dérap aussi par-ci par-là sur des émotions fortes moi aussi. Mais des dérap que je ne suis généralement pas capable de conclure... je ne suis pas en mesure de boire pour me remplir comme avant.


Ensuite, descente fin de l'hiver 2014 car encore des ES invalidants. Descendu jusqu'à 35 mg ... en quelques mois jusqu'à ce printemps ....

C'est depuis quelques semaines, que la rechute est survenue. j'ai remonté au départ tranquillement, à coup de 5 mg. Rechute occasionnelle au début, petite cuite par-ci et par-là... mais je réalise que j'étais seulement trop occupé pour vraiment couler à fond.... car dès que je suis tombée en vacances... ça été la totale... j'ai été me chercher 2 bouteilles de vin la première journée.

Remonté à 140 mg depuis 3 semaines. J'attends de voire la suite présentement.... en espérant que je n'aurai pas à monter beaucoup plus, mais coute que coute, je remonterai au seuil qu'il me faudra, je ne veux plus vivre cette instabilité.


Les EI ne sont plus ce qu'ils étaient à l'époque et en fait, je me suis aussi "attachée" à ces sensations particulières, surtout la détente et le fait de très bien dormir comme cela ne m'était jamais arrivée depuis l'enfance et encore.


Voilà ... merci beaucoup de vos partages


Lib xx

Bonjour Libelle,

Je voulais d'abord te dire que ton Fil était une excellente idée !
Contrairement à toi, je n'ai pas entamé ma Descente, parce que j'avais
des EI invalidants.


Ensuite je viens compléter mon histoire puisque tu me le demandes.


Mars 2013, Indifférente à 300 mg.
Mon Alcool de prédilection pendant mon Enfer était le Whisky-coca
et uniquement cette boisson.
Armée de mon Baclo, l'équilibre chimique dans mon cerveau rétabli
je n'ai plus jamais goûté à cet Alcool.
( rien que de voir une bouteille de Sky,dans un rayon me file la nausée )

Par contre, j'aimais bien de temps en temps boire un Kir ( vin blanc + crème de cassis)
Le Baclo ne prône pas l'Abstinence, c'est bien connu.
Et moi, confiante, je me disais " je suis Indifférente, protégée par mes 300 mg, je risque rien "
Tous les prétextes étaient bons:
un vendredi soir pour fêter l'arrivée du week-end par ex.

C'est arrivé, insidieusement,
Et d'un verre bu avec plaisir est devenu la Bouteille engloutie.
( c'était fin d'année 2013 )

J'ai déjà témoigné de cette mésaventure sur le Forum alors
je te laisse lire ce que j'avais écrit sur le Fil de Karine
L'accalmie...

Tu sais comment cela s'est terminé Libelle?

Montée à plus de 450 mg de Baclo. pour un craving que je n'avais plus
j'ai fini par dérégler mon système central de respiration.
Cet EI, non dangereux mais carrément flippant, je ne le souhaite à personne.
D'un acte inconscient et involontaire, la Respiration,
tu as cette impression constante de devoir Penser l'Inspiration pour avoir de l'air dans tes poumons.
C'était insupportable.
Sur les conseils de mon Baclodoc, je suis redescendue très rapidement à ma dose seuil
à savoir 300 mg.

En quoi peut-on voir la différence ?

Le test dont je parle est qui est devenu
le défi Fripoune (pas de mon fait )
c'est de ne plus avoir
de stock d' Alcool chez soi
et de ne plus en racheter.

Ensuite s'observer, s'écouter :
Si l'envie,
les pensées d'Alcool sont douloureuses voire obsédantes
alors c'est un CRAVING
et tu n'es pas à ta dose seuil d'Indifférence.

Si la pensée est fugace,
éliminée rapidement lors d'une occupation
alors c'est une Habitude.
Et elle disparait totalement avec le temps.

La dernière chose que je voudrais rajouter
est que suite à cette période douloureuse pour moi
j'ai décidé
de ne plus jamais boire seule.

Je ne l'impose à personne mais c'est tout de même garant
d'une solide Indifférence.
Et de pouvoir à long terme effacer la Mémoire de l'Addiction.

Reste, et je ne voudrais mentir à personne
ce P* de réflexe pavlovien quand je suis en proie à de violentes émotions
en général, elles sont négatives
la colère, le chagrin, la frustration
qui me fait boire un soir, un verre, deux , trois...

Le lendemain, je suis très attentive.
Mais heureusement cela est devenu un évènement très très rare.
L'avant-dernière fois c'est celle que je t'ai raconté
et j'ai augmenté de 20 mg sans conséquences.

La dernière fois, c'était il y a un mois,
j'ai bu 2 verres et j'ai été malade comme un chien
à me retrouver le nez au dessus des WC, tellement j'avais des nausées
( pas glamour, hein ?)

Rien que le souvenir de cette soirée
me fera réfléchir à deux fois avant d'acheter une bouteille
et de noyer quoique ce soit avec l'Alcool.

C'est le temps qui fait son effet,
ce sont tous les jours accumulés à ne pas boire seule
qui procure ce dégoût, j'en suis persuadée.
Ne me reste que l'alcool plaisir avec un bon repas
et... en bonne compagnie tant qu'à faire !

Désolée pour ce Post un peu long
mais si cela peut t'aider,
aider d'autres membres...

Bon courage, pour la suite Libelle.

Vraiment très intéressant Fripoune et je te remercie grandement, ça m'aide vraiment à me situer actuellement dans mon parcours baclo. Je crois que je suis en plein de ce que tu décris... émotions négatives occasionnelles et une pouffe ... qui passe.

Sinon, je continuais à aller manger au resto et prendre du vin, généralement sans conséquence, mais parfois oui... et je crois que j'en viens à votre conclusion, toi et quelques autres que j'ai lu. Ne plus boire seule, c'est une bonne idée. Ça enlève des occasions, la mémoire s'éloigne. Sinon, il reste que ça reste toujours dans notre tête, comme solution, veut veut pas.

Très contente de t'avoir lu, merci beaucoup pour ce partage et je vais aller lire ton lien attentivement.

Un gros merci à tous de partager ton test, il est sublime et je le met dans ma poche !!


Lib xx

Bonjour,

Oui, très bonne idée ce fil.

J'aurai, moi aussi, matière à y apporter ma contribution. Sans tarder.

Mais dans un premier temps, je réponds à Manue sur le protocole.

Ce qui était conseillé (je parle au passé car je ne viens plus trop sur le forum) c'était de rester 6 mois à notre dose seuil pour ensuite descendre de 10 mg par mois. Tranquillement.

Certains disent que c'est long.
Ah oui?
Et mes 20 ans d'alcoolisme n'ont-ils pas été longs?
6 mois par rapport à 20 ans, c'est 2,5% seulement. Autrement dit, pas grand chose.
Ce n'est pas long.
Et puis quelle urgence y-a-t-il quant on sait ce qu'on a gagné?
L'urgence de se retrouver plus vite en difficulté? Pas une bonne idée.

Bien sûr, lorsqu'on souffre d'ES ENORMES, je pense qu'il faut tenter de faire plus vite.
Mais le danger sera plus grand.

Ma petite contribution, car des rechutes, il y en a eu

Arrivée au seuil, deux mois après le premier baclo, 2013, j'ai dû l'arrêter car j'ai eu une infection au rein qui m'a mise par terre
Tranquille pendant 4 mois à 0 baclo, la rechute est arrivée du jour au lendemain
J'ai repris le baclo en février 2014, indifférente de nouveau en avril 2014

A chaque fois, je baissais très vite, à cause des ES, d'indifférence à tout, et tout simplement car je n'étais pas prête à cette indifférence

Toute l'année 2014 a été ainsi jusqu'en octobre, là j'ai décidé de remonter jusqu'à l'indifférence, j'y suis arrivée en mai 2015, ça a été très long cette fois
Première indifférence en 2015 aux alentours de 170 mg, cette année, 300 mg

Mais cette fois, décidée à la conserver, ne plus jamais rechuter ni même trébucher, donc conserver la dose seuil, un mois, puis descendre de 10 mg, 3 semaines, et encore 10 mg, je ne sais pas combien de temps

Sur ce parcours, je n'étais pas prête à aller vers la ligne droite et rester à l'arrivée, je suis revenue en arrière, les chemins de traverse

Mais au fil du temps, finis les alcools forts, impossible depuis octobre 2014 de boire du vin ou de la bière au delà de 4 degrés

Maintenant, depuis l'indifférence, la consommation continue de réduire, le plaisir n'est qu'au premier verre, et puis s'arrête et moi aussi
Plus aucune envie d'ivresse

Manue

Re...

Voici l'expérience de ma première rechute.

J'avais été indifférent à 180mg/j le 13 juillet 2012, après 6 semaines de traitement. Une belle réussite quoi.

Mais...

Après 15 jours à 180mg, j'ai souhaité diminuer la dose journalière. (je ne connaissais pas le forum, n'avais pas été averti)
Je suis redescendu à 150mg pendant une semaine. Impec !

Je décide donc de faire un second palier de descente, à 120mg cette fois.
Premier signe, dès le premier jour, mon précieux sommeil retrouvé il y a trois semaines (à mon seuil), commence à déconner, mes nuits sont un peu agitées.
Puis le 3eme et 4eme soir, je bois un peu.
Mais là paf! les jours suivants, un verre en appelle un autre... ça ne m'arrivait plus depuis trois semaines. ces soirs là j'ai pris trois bières et une bouteille de vin. C'est peu par rapport à ce qu'on a connu tous hein... mais c'est trop, je sens que ça ne va plus.
Lundi 6 aout ,je suis remonté à 150mg et tout est rentré dans l'ordre. Dans un premier temps.
Encore quelques jours sont passés. Puis tout s'est remis comme avant le baclo, alcoolique de nouveau.

Alors je me suis dit que j'allais remonter à ma dose seuil, 180 mg/j. Ainsi ma disais-je en retrouvant mon seuil je retrouverai mon indifférence.
Suis monté à 180mg donc, en une fois.
Mais rien ne s'est produit, j'étais toujours alcoolique.

Alors j'ai monté, monté, monté.

J'ai retrouvé mon indifférence à 330 mg/j le 1er octobre 2012.
Pas une meilleure indifférence, non.
La même chose que j'avais eu en juillet à 180 mg/j, rien de plus.


Ce qu'il faut retenir de tout ça?

A mon avis, premièrement, qu'il faut réagir dès les premiers signes.
Le premier signe a été la perte de mon sommeil de bébé, que le seuil baclo m'avait procuré.
J'aurais dû remonter de suite, sans attendre.
Car l'alcool n'est revenu qu'ensuite, c'était déjà trop tard.

Deuxièmement qu'il faut rester à sa dose seuil longtemps. Si j'y étais resté 6 mois, la petite remontée aurait fonctionné.

Troisièmement qu'il faut descendre lentement.
Ce que j'ai fait était de la pure folie.
Je n'ai cessé de le regretter depuis.

Merci beaucoup de vos partages, toujours très intéressant. Très intéressant les signes avant coureur aussi. De mon côté, comme toi Frank le sommeil et manger... avant de prendre la bouteille, à mon heure de craving, j'avais des fringales de sucre incroyables.


Merci encore

Lib xx

J étais 80 et plutôt bien ancré dans l'indifférence avec tout de même de forts craving au moment des sorties.
J ai baisse de 10 et la, le retour ne s.est pas fait attendre un verre puis....
J ai réagit rapidement et suis remonté à 90.
On vient de me conseiller de déplacer ma dernière prise aux environs de 18.30 et au besoin de prendre 10 ou 20 Mg sous la langue avant la sortie.
Voilou témoignage en live, je vous tiens au courant....

Et puis, tu as des nouvelles ?

Tu ne voulais pas augmenter un peu de façon plus constante que de prendre un 10 ou 20 mg lors des sorties ?

Contente de te lire, donne des nouvelles

Lib xx

bonjour,

excellent initiative que ce fil, merci Libelle. Je le suis avec attention, je suis en descente -10 chaque mois, j'ai franchement la "trouille" de voir revenir les envies, au risque, il me semble, de les provoquer. Donc vu ce que vous dites et mon état "inquiet", je ne vais baisser que de 5 par mois, après tout mon dosage n'est pas très conséquent et j'ai tout mon temps.

Encore merci

Excellente idée, ce fil !
Pour ceux, également, qui débutent, qui sont encore en phase de montée, ceux qui sont en stabilisation, ou ceux qui attaquent la descente... Vos expériences servent de guide à ceux qui suivent !

Maintenant, j'aimerais beaucoup lire le témoignage de ceux qui sont monté très haut et ne prennent (presque) plus rien. Mon Doc m'a expliqué qu'il avait déjà plusieurs patients dans ce cas là ! Comment cela se passe-t-il pour eux ? Retour de craving ? Juste des envies passagères mais totalement contrôlées ? S'ils veulent bien nous apporter leur contribution... :-)

Bon bien, à la suggestion de Fripoune,
je vais témoigner ici de mes 2 rechutes!

Eh oui, malheureusement j'ai une bonne expérience en la matière
et soyez sans crainte, je ne récidiverai pas.

Et ne dite surtout pas: "Jamais deux sans trois".

Ce serait très démagogique et j'en prendrais ombrage.

Ma première erreur, je crois, était due à une consommation résiduelle quotidienne.
Je n'avais pas fait le deuil de l'alcool il faut croire.

Ou je n'étais pas vraiment indifférente?
J'étais à 120 mg de baclo par jour, me croyant indifférente.

Le fait est que je ne pouvais pas me passer d'une consommation de 2-3 verres de vin par jour.
À l'époque il y avait un débat sur le fait qu'on pouvait garder un ou deux verres "plaisir",
pour être "comme tout le monde".

Erreur. On le sait maintenant.
On sait maintenant qu'il y a une mémoire de l'addiction, comme le dit Sylvie.

Je pense qu'on ne peut pas se prétendre indifférents si on est pas capable de se passer d'une consommation quotidienne.
Il faut être capable de se passer de l'alcool pendant de longues périodes pour être vraiment indifférents.

Bon. Pour revenir à cette rechute,
malgré cette consommation quotidienne, j'ai entamé ma descente de 10 mg mensuellement.

J'étais rendue à 60 mg de baclo.
J'ai vu mes consommations quotidiennes augmenter...
jusqu'à un retour à un litre de vin par jour!

Alors j'ai remonté le baclo, jusqu'à 120 mg, mon ancienne dose seuil.
Je croyais que c'était suffisant.

Et là, un mois après avoir été à 120 mg,
en tant que bordeline, étant encore trop excessive,
je voulais me défaire du baclo à tout prix pour me prouver que j'étais normale.

Malgré tous les avis ici me mettant en garde,
j'ai entamé une autre descente mais à vitesse grand V.

-10 mg à tous les 3 jours, comme si ma vie était en danger.
Et à ce moment là, je ne buvais plus depuis 2 mois et demi.

Rendue à 0 baclo, tout allait bien.
Puis 2 ou 3 semaines après je me suis dit: "Pourquoi pas prendre un verre?"
"Je suis encore protégée!"

Mais non, je ne l'étais plus.

On est bon pour se raconter des bobards les alcooliques. Moi en tout cas...

En 2 ou 3 semaines, la consommation d'un litre par jour est revenue.

Tenace malgré tout, j'ai repris le traitement, en débutant par 30 mg par jour.
Cette fois, je suis montée jusqu'à 180 mg par jour.

Là j'étais vraiment indifférente, une indifférence béton.
Phil avait mentionné qu'il était mieux d'éviter de boire seul à la maison.

Je me suis accrochée facilement à cette sage idée.
Et depuis le 17 mai, je n'ai bu que 3 petits verres de vin lors d'une sortie au restaurant.
Je n'ai plus du tout le goût de boire.

Alors j'ai entamé une autre descente.
-10 mg aux 2 semaines.

On m'a dit: "tu descends trop vite!", "tu vas rechuter!", etc.
Mais je ne rechuterai pas car je ne bois plus, je n'ai aucun craving,
aucune pensée dirigée vers l'alcool.

Là je vais ralentir la cadence suite aux conseils de Fripoune.
Je vais baisser de 10 mg par mois, peut-être au 2 mois même?
En tout cas, en était très à l'écoute de moi.
Car maintenant je suis capable d'être à mon écoute.

Fripoune a parlé de la période d'inertie du baclo.
Toutefois je ne comprends même pas c'est quoi la période d'inertie de 7 jours!

Alors si quelqu'un peut venir me l'expliquer, ce serait apprécié!

Selon moi, "l'inertie" du baclofène reste à analyser et démontrer !

Nombreux sont ceux qui ont ressenti très très fort des effets indésirables une fois arrivés à leur bonne dose "d'empoisonnement".
(le mot est gros mais c'est quand même un chimie qui agit en nous inondant le sang et vise le cerveau.)

Sans plus modifier ma posologie, sans consommation,
je me suis à peine vue, complètement à l'ouest pendant 2 mois à cette période là..
puis les EI se sont progressivement estompés, toujours sans aucune modification de posologie.

Inertie du Baclofène ??
...



C.

pour moi l'inertie c'est lorsque tu n'as plus les effets résiduels d'un dosage. Par exemple tu es à 120mg, tu baisses de 10, mais en fait tu n'es pas à 110mg, tu es à 110 + l'effet résiduel du dosage précédent. L'inertie chez moi est de 3 semaines.

C'est du à expliquer.

Oui je vois Jo, c'est juste que les effets de la baisse se font sentir avec un plus grand décalage que ceux de la montée

J'ai posé cette définition là sur mon Fil :
( si cela peut aider )

" Ensuite, je suis descendue de - 10 mg tous les 15 jours.
Partant de 300 mg, j'avais de la marge.
J'étais toujours attentive à l'inertie du Baclo
Ce moment où je baisse ma dose
et le moment où je suis susceptible de ressentir à nouveau le Craving.
Il fut un temps où sur le Forum, les membres parlaient de 7 jours
Sylvie parle même actuellement de 10 jours.

Baisser donc tous les 15 jours,
laisse donc 10 jours de tranquillité (où l'ancienne dose agit encore)
et 5 jours pour s'observer , s'écouter et
à mon cerveau pour s'habituer à notre nouvelle dose
avant de repartir pour une nouvelle baisse.
..........................."

ça me paraît extrême à vous lire, mais lorsque j'ai dû arrêter le baclo, durant 4 mois, j'ai bu de moins en moins jusqu'à ne plus boire du tout durant 2 mois
La rechute est arrivée sans prévenir d'une minute à l'autre

Peut-être est-ce spécial pour le zéro baclo? pourtant je ne buvais plus, mais je n'avais pas eu l'occasion de l'indifférence à cette époque

Sans doute qu'à la descente, 2 ou 3 semaines suffisent, et qu'à zéro baclo, le cerveau continue à être imprégné de baclo durant des mois

Manue

Merci Loup pour le partage

Merci tout le monde d'être venu en grand nombre. C'est intéressant de lire les parcours condensés plutôt que partout sur les fils. Très généreux à tous.



Une belle citation de Frank que Fripoune a laissé sur mon fil que je trouve très juste pour savourer l'indifférence dans son ensemble:

"Je te laisse déjà apprécier une citation de ce dernier pour l'illustrer :

" Non, l'atteinte du seuil ne se limite pas à la disparition du craving. Je le crie haut et fort, l'atteinte du seuil est bien plus que cela. C'est un véritable bouleversement de la personnalité, un réel mieux être......
Je l'ai toujours dit et pensé, sans être compris.
Il y a quelques temps encore je lisais : "si le craving a disparu, alors c'est que le seuil est atteint".
Non, le seuil c'est plus que ça....."



Bravo Frank, tout à fait les bons mots


Lib xx

oui Libelle, mais je pense fermement que l'arrivée au seuil n'est que la moitié du parcours. Le plus dangereux est la descente. L'aventure est-elle terminée lorsqu'on se trouve à sa dose plancher? Peut-être pas assez de recul, je pense à GADAY en écrivant ça.

Moi aussi je partage ton avis... l'arrivée du seuil est le 1/4 du chemin.. comprendre l'indifférence et partager les différents types de nos comportements en lien avec l'alcool (Je suis la-dedans pour ma part) et ensuite... tout à fait la descente... qui est encore plus un art que la montée pratiquement. Moins connue et moins discutée aussi peut-être.

Oui, pour Gaday ce qui n'est pas facile c'est vraiment le EI invalidants aussi.

Merci de ton témoignage Loup Blanc,

Je suis en descente et ne bois plus d'alcool à la maison..A l'extérieur quelques cas de déjeuners professionnels

J'ai décidé de m'abstenir maintenant même dans ces repas pro.

De plus, j'observe mes sensations et réactions..

Bien à tous.

Bonsoir Antonin!

Oui c'est une bonne chose de ne pas garder d'alcool à la maison.
C'est super si en plus tu t'abstiens même de boire lors de repas professionnels!
Si tu n'as pas le goût, pourquoi te forcerais-tu?

Bravo à toi!

Bonsoir



Je n'ai pas trop pigé j'avoue.

Pour moi le baclo (daté par le "seuil") résout cette histoire de craving, d'addiction irrépressible à l'alcool, reste à travailler sur son comportement vis à vis de l'alcool ( ce qui doit être mis en place pour moi le plus tôt possible durant le traitement)

Mais je ne pige pas cette histoire de mieux être, de bouleversement de la personnalité, si ce n'est induit par la non modification de l'être, due à l'alcool, qui serait le témoin réel du "seuil"

Il se peut que ça ne parle pas à tout le monde tout simplement. Ça fait du bien à ceux que ça interpelle.

Et là je demande à comprendre
Je pense que c'était important pour Franck que son message soit entendu non ?

Bonjour MM,

Pour mieux comprendre, va sur le Fil de Libelle
lis son Post Le Québec en baclo - Libre
et le post qui a suivi où il y a la citation.

Sortie de ce contexte, je comprends que cela puisse dérouter.

Ok MM, je suis désolé, je croyais que tu voulais dire que tu n'étais pas d'accord, alors je respectais ça. Parfois nous n'avons pas les mêmes expressions.



Je vais t'expliquer ce que ça veut dire pour moi un peu plus tard, je sort et reviens mais ça peut être différent pour chacun probablement.

Je me suis stabilisé de nouveau. J.oscille entre l indifference et l.envie avec un verre ou deux, voir certains soirs 7/8 verres et... zéro cons...
Le plus difficile c.est lorsque que je suis confronté à des contextes de consommation historiques.
Je m.explique, lorsque je suis confronté à des contextes où dans le passé je buvais: sortie, dîner...
Un contexte aujourd.hui qui me pose moins de problème est celui ou c nez moi avec mon épouse qui consomme, je m abstient.

Si tu vas un peu plus haut, le test de Fripoune aide énormément à mon avis à faire la différence entre les différents types de consommation et aussi, ça fait le point entre craving ou non, car si c'est un craving que tu as, la solution ne peut qu'être d'augmenter à mon avis.