Il fait un peu gris, humide.

La rue est pavée, j'ai la sensation d'être le long d'un quai.
Je cours, et Nathalie est à vélo. On se fait un peu la course

Çà rigole.


Tout à coup, on se retrouve dans une épaisse couche de boue. On s'enlise.

Il n'y a plus de couleurs, pas de bruits.

On tombe.

Au-dessus des bâtiments, un peu plus loin, un nuage sombre apparaît.
"Regarde" me dit Nathalie

On ne sait pas ce que c'est. On se tient l'un l'autre, couchés.

Le nuage devient une atmosphère pesante, lourde, silencieuse.


"Il y a quelqu'un ?" crie-je
"Il y a quelqu'un ?" crie-je encore

Une chape semble se former.
D'épaisses volutes, semblables à des bras, veulent s'emparer de nos pieds, de nos jambes.

On se débat.
C'est un silence assourdi
"Il y a quelqu'un ?" crie-je
"Il y a quelqu'un ?" crie-je encore

Je tourne ma tête à gauche et je vois des portes qui battent doucement.
Derrière, il y a une lumière jaune crue.

Il fait froid.

Et je me réveille, frissonnant pour un bon bout de temps...

tumeur au rein ; tumeur au colon ; glaucome; allergie au poil du chat (alors que ça fait 40 ans que je vis avec ces adorables fauves) ; cil incarné dans un kyste (à la paupière de l’œil) ; insuffisance respiratoire me conduisant aux urgences...

Mais je refuse que mon corps m'impose son dictat, pour ça, je tente de travailler au mieux

Hello, petite Mim's, toutes mes condoléances pour ta mamie.

J'ai perdu ma grand mère adorée il y a 26 ans. J'étais au service militaire. Elle n'avait plus toute sa tête et été devenue sourde.
Elle était devenue paranoïaque et pensait que ma mère voulait l'empoisonner.
Un soir, une nuit même, en plein centre ville mais heureusement dans une rue calme, elle ouvert la fenêtre en criant "Au secours, au secours, on veut m'empoisonner !"
Comme j'étais dans la chambre juste à côté, je me suis précipité la voir. Et elle m'a montré quelque chose emballé dans un morceau de papier WC. e lendemain je l'ai goûté et ce n'était que du sucre.
Elle m'a dit, "Méfie-toi de ta maman, elle a de l'argent, beaucoup d'argent qu'elle cache".
À la fin, elle refusait de s'alimenter.
On a dû la mettre en gériatrie.
Comme elle menaçait de se jeter par la fenêtre, on lui a mis une camisole de force.
Ma mère en a été traumatisée.
On allait la voir à tour de rôle. Elle était dans une chambre commune, une dizaine de lits. Ça sentait la pisse. Affreux
Comme elle était sourde, il fallait crier. À la fin, on ne se parlait plus. Je ne savais que lui dire.
J'étais son préféré, elle me défendait, me gâtait.
Ici avec mon grand-père, dans la fin des années 60. Je crois qu'il est mort en 70 et c'est à ce moment là qu'on accueilli ma bonne-maman.

Voilà, petite confidence.
Bises,
Pascal

<tiou> on dirait que ton visage s'est affiné
<Alberic> et oui !
<tiou> tu n'as pas l'air "d'un alcolo"
<Alberic> c'est pas "on dirait"