Bonjour !
Je ne peux pas vraiment dire que j'ai choisi l'abstinence Manu.
Au début du traitement, si ! J'ai surfé sur l'effet placebo. joué de volonté aussi (les abstinents y arrivent , alors soutenue par le BaclofÚne, c'était faisable ..assez souvent;-)) J'en avais tellement ras le bol de mon alcoolisme.
Quand Jo Ă©crivait : fĂȘter le seuil, feu d'artifice toussa toussa, pourtant ce n'est que la premiĂšre Ă©tape du soin anti-addiction tu rĂ©pondais : on peut fĂȘter plusieurs fois. J'aime les cadeaux !!
Tu vois que le BaclofĂšne fait toujours son boulot. Tu n'as pas entrepris ce traitement pour profiter de l'abstinence, mais c'est peut-ĂȘtre une Ă©tape incontournable, une fois indiffĂ©rent, pour permettre Ă la mĂ©moire de l'alcool de se remettre Ă zĂ©ro en ne le lui rappelant pas de façon rĂ©guliĂšre ?
Une fois arrivés à « l'indifférence », Manu, tu n'es pas le seul à ressentir l'envie de bouffer, de boire, vite. Le besoin de relùcher la pression du traitement ? Un peu comme dire merde à tout ? Une frénésie de se retrouver comme « avant » ? ( mais l'alcoolisation massive, ce n'était pas nous ..?!) Une impatience ?..
J'ai attendu pour voir ... Ă mon seuil de 140mg depuis un bon moment, je me sentais un peu chaotique, comme toi. Un jour, suivant en cela une rĂ©assurance pĂȘcho chez Yves Brassey en effet, j'ai dĂ©cidĂ© de me rappeler pourquoi j'avais entrepris ce traitement, et chamboulĂ© le ronronnement, augmentant ma dose d'1 20mg avant d'entamer la descente dans la semaine. Au ressenti et en moyenne de 10 mg par mois. Usant toujours de ce + 20 en cas de doutes.
Je ne pensais mĂȘme plus Ă l'alcool. J'avais le plaisir de choisir la boisson qui allait Ă©tancher ma soif, ou me faire un plaisir sucrĂ©, ou pĂ©tillant, ou chaud, âŠ
MĂȘme de voir les autres consommer n'Ă©veillait rien en moi.
In-di-ffé-rente !
J'ai souffert d'ĂȘtre ralentie ; en mĂȘme temps que cela m'apportait la conscience d'ĂȘtre « en soin ».
En baissant la posologie du baclo, en respectant mes besoins vitaux (pyramide reconnue d'utilité publique :
https://www.google.fr/url?sa=t...9804247,d.d2s), en surfant sur chaque plaisir, aussi minime paraisse-t-il, sur chaque réussite, etc etc
je me suis retrouvée apaisée. By les EI !
A ce moment là , consommer occasionnellement une boisson alcoolisée (faiblement) est devenu un plaisir au
mĂȘme titre
que d'autres.
Des EI qui te poussent Ă consommer ?...Ce ne doit pas ĂȘtre ça, mĂȘme si on peut ĂȘtre tentĂ© de les soulager en consommant... pour finalement constater qu'on les a aggravĂ©s.
J'espĂšre ne pas ĂȘtre longue Ă lire, avec mes questionnements, mon vĂ©cu, et maintenant mes encouragements -) Y'a des 4iĂšmes qui ne savent pas encore que tu leur prĂ©pares une bonne annĂ©e scolaire ;-!)
C.
La guérison s'installe et se construit dans le temps.
2012: Soin alcoolisme 150mg puis hyperphagie 250mg. Stabilisation puis descente longues. Zéro baclo depuis mai 2018.