Oui
Martha, cette chanson m'est allée comme un gant pendant presque toute ma vie.
Mais au moment où j'étais prête à le saisir enfin, ce bonheur, c'est lui qui me fuit.
Ce n'est pas ma demeure qui est étrange
Édouard, c'est le monde dans lequel j'évolue actuellement.
Je n'invite personne à m'y retrouver.
Puissiez-vous ne jamais comprendre mes propos...
Bref, je suis à deux doigts de la toucher, cette fameuse indifférence.
Manque de bol, si l'indifférence à l'alcool rôde bel et bien autour de moi, bien qu'après une nette augmentation de conso, je parvienne à la limiter voire à la diminuer, ce n'est pas cette indifférence qui commence à me grignoter, c'est l'indifférence au monde qui m'entoure, de près comme de loin.
Bien que je sache qu'elle me protège quelque part, elle m'empêche parallèlement d'avoir accès au moindre petit plaisir, aussi futile soit-il.
Et de cette indifférence-là , je n'en suis absolument pas maître.
Je pense qu'il s'agit plus ici d'un instinct de survie probablement déclenché par mon cerveau sans que j'aie mot à dire.
Bref, passons à la suite de mon histoit qu'on en finisse.
Je déteste les histoires inachevées.
Comme le vent s'était un peu calmé, tous les quatre s'installèrent près de la fenêtre à contempler ce qui se passait dehors. La maison s'était en fait posée sur un nuage et l'on pouvait maintenant distinguer la lune paisible qui semblait garder son troupeau d'étoiles.
Tout était calme et reposant, et, si ce n'est l'absence totale de bruit on aurait pu se croire sur un bateau navigant sur mer d'huile. Ils restèrent longtemps, tous les quatre, contemplant le spectacle qui s'offrait à eux et savourant le calme de ce voyage aérien. Enfin, rassasiés par tant de beauté, Papa et Maman retournèrent au salon dans une paix qu'ils n'avaient jamais connue jusqu'alors.
Vincent et Chloé, qui n'avaient plus du tout envie de dormir, leur demandèrent s'il pouvaient aller explorer "leur" nuage.