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sevrage buprenorphine et baclofène

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Avatar de oscaramel
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  Lien vers ce message 24 Septembre 2015, 0:56
Bonjour à tous ,
je suis sous traitement de substitution (suboxone puis buprenorphine) depuis 24 mois !
Ayant pris de l'héroine durant un bon mois et demi , en sniff , il y a 25 mois donc, j'ai 45 ans aujourd'hui ,donc j'y suis venu sur le tard , par une mauvaise fréquentation...
(j'y avait gouté jeune "récréativement").
je suis allé voir une "addictologue" pour qu'elle me vienne en aide pour
pouvoir continuer mon travail (que j'aime et qui me tiens à coeur).
Je trouve très irresponsable de sa part de m'avoir coller la dedans (la substitution)
sans me parler des difficultes pour en sortir , et ayant en plus un discours
très pro-sub,genre : "vous verrez tout va rentrer dans l'ordre ,
c'est comme un diabétique et son insuline , j'ai d'autres patients
qui ont une vie sociale , familiale et pro sans histoires, bonheur retrouvé etc... ( la panacé quoi! ). Je pensais pouvoir arreter très vite de moi-m^me en réduisant etc..
D'abord ,elle m'a surdosé complet à 8 mg, immédiatement je suis descendu à 4mg,
j'ai même trouvé bien le 1er mois.. tout rentrait dans l'ordre..
Puis, quelques semaines après, force est de constater que je vivais depuis avec un pneu crevé, plus d'interêt pour rien , plus beaucoup de conversation etc...Moi qui était tout le contraire :
toujours très interéssé par la culture,le ciné , les sorties , les discussions etc...
J'ai compris que je changeais profondément sans m'en apercevoir et commençait
à avoir une aversion de plus en plus forte pour cette prise matinale (beurk). Et ce mal-être latent permanent..

Alors je suis retourné la voir , et elle m'annonce que pas possible de faire machine arrière !!!
J'avais vraiment pris la chose comme quelque chose de transitoire.
J'insiste , et elle m'envoie chez un psy qui fait des sevrages en clinique .
Au bout d'un rendez vous , c'est d'accord , on fixe la date etc...
Je n'avais rien dit à ma famille , ni à mon travail .. j'ai prétexté aller voir un pote durant une semaine à ma famille , et posé un arrêt maladie au boulot..Bref ,bobards partout.
Je me suis retrouvé dans cette clinique psy effroyable pour moi ,j'ai tenu 5 jours , avec du catapressan , ça allait , très fatigué et tout mais supportable je veux dire le sevrage , plus que l'environement qui m'a fait fuir au bout de 5 jours ..
Puis retour à la vie sociale, le travail , ma maman tout le monde s'inquiétait , puis j'ai eu des
boutons pleins la figure genre acné horrible, les questions de tous et l'énorme difficulté à assurer au boulot , et ne voyant pas la fin des symptomes de sevrage , j'ai retrouvé une boite oubliée sous mon lit. Je suis donc re passer à 3 mg , en partant de 1 en remontant jusqu'a ce que je puisse bosser et calmer les inquiètudes de mon entourage. En allant voir mon generaliste cette fois. C'etait en mai dernier , j'ai depuis descendu progressivement jusqu'à 1.2 mais c'est très éprouvant , surtout au travail , je vois beaucoup de clients et pour vendre (je suis vendeur) il faut avoir l'air rassurant ...Là je suis à bout de force , j'ai décider de parler avec ma mère ,
lui expliquer le problème et lui demander de m'aider à me sevrer , chez elle , je veux pas retourner à la clinique , l'environnement me fait peur... J'ai aussi un fils de treize ans qui vit seul avec moi, je sens son inquiètude depuis la baisse , ça me rend très malheureux cette inquiétude.j'ai peur qu'ayant un père foireux il ne le devienne lui-m^me,il entre dans l'adolescence,nous sommes très proches. Comment lui en parler etc... Ma mère est forte et m'aime ,
elle sera d'accord je pense, pour tenter le sevrage chez elle, mais j'ai peur qu'elle ne sache pas bien où je l'amène . Ma diminution de dosage , m'entraine certains soirs de déprime à boire un peu plus , je m'impose un maximum de 1 litre de bière légère max . sinon c'est la moitié quand ça va ..
Je bois aussi quotidienement ces même doses depuis 20ans , pas plus non plus. je suis conscient que c'est bien trop aussi ... Le baclofène peux-t-il m'aider en faisant d'une pierre 2 coups :
Sevrage buprénorphine et alcool et aussi rendre à "maman infirmière" la chose plus supportable qui risque de dérouiller à me voir dans cet état? . Peut-on stopper facilement le baclofène une fois retapé ? Ma détermination est totale et inentamable quand à l'arrêt de la buprénorphine .
Sans connaitre l'existence du baclofène je voulais refaire le sevrage au catapressan (qui marchait tant bien que mal) en ambulatoire avec un tensiomètre avant chaque prise ...
Merci d'avances pour vos suggestions . T.
 
Hors ligne MM Masculin
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Avatar de MM
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  Lien vers ce message 24 Septembre 2015, 1:16
Hello Oscarmel :)

Lis un peu ce post : http://www.baclofene.com/index.php?p=topic&t_id=9625 sur le subu.
Je ne connais pas le sevrage du subu, d'autres sevrages.

Peux être vas tu trop rapidement sans assurer une part de confort derrière ?

Je ne suis pas toubib mais je ne pige pas l'interet du catapressan dans ton problème, en même temps je trouve ton addicto/bupro bien violente...dans la posologie.
Cela dit 45 jours d'hero, peut emporter dans de bonnes quantités .. ?

Le baclo peut t'aider au moins pour ton addiction à l'alcool, qui ne semble pas monstrueuse.
Pour le subu il semble agir sur l'addiction mais pas sur le sevrage (relis le post du dessus)

Bonne route :)

MM
Message édité 1 fois, dernière édition par MM, 24 Septembre 2015, 1:18  

"Impossible ? I'm possible !"


"Au sein de cet environnement instable et turbulent, un seul élément reste constant : le changement."
- Dalaï Lama -
 
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Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 24 Septembre 2015, 10:45
Bonjour

Je ne connaissais pas du tout les TSO jusqu'à ce que j'aille au colloque du Flyer en septembre dernier
De ce que j'ai compris, un sevrage seul et brutal est risqué

D'abord parce que les symptômes de manque durent très longtemps et ensuite parce qu'on peut facilement basculer dans l'alcool, ou ne plus supporter le manque, reprendre une forte dose de subutex et faire une overdose ...

Je crois donc qu'il serait plus prudent de te faire accompagner par un bon médecin
Sur ce point, indique moi en MP où tu habites, je regarderai les adresses que j'ai

Quand tu dis ceci : "C'etait en mai dernier , j'ai depuis descendu progressivement jusqu'à 1.2 mais c'est très éprouvant"
C'est éprouvant pour quelle raison ?
Syndrome de sevrage ou EI de ce qu'il te reste de buprenorphine ?

Lis aussi ceci à titre d'info générale
Fichier joint
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Fichier téléchargé 1303 fois (Flyer 60.pdf ; 911.8 KO)


Concernant le baclo, oui on peut l'arrêter sans pb
Il suffit de le faire progressivement mais il n'y a pas de phénomène de manque
Message édité 1 fois, dernière édition par Sylvie, 24 Septembre 2015, 10:47  

Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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Avatar de rakan
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  Lien vers ce message 26 Septembre 2015, 7:49
Salut Oscar,

Déjà c'est très bien d'avoir l'envie et la determination a arrêter le subutex.
Il y a énormément de personnes qui ont les capacités et/ou toutes les conditions réunies pour se sevrer, mais la peur du manque et la non confiance d'arriver au bout les bloquent et finalement restent sous subutex très longtemps.

En effet un mois et demi de conso d'héro peut donner les premiers symptomes de dépendance, c'est une sensation étrange et c'est là qu'on sait qu'on est finalement tombé dedans. Une prise journalière, 4 ou 5 traits par ci par là, et 2 mois après c'est l'engrenage.

Les addictos et les généralistes sont complètement ignorant sur le subutex... Ils ne font que le prescrire, il ne le connaissent pas, car ils n'en consomment pas tout simplement... Il ne connaissent que ce qu'on a bien voulu leur faire comprendre et il ne faudrait surtout pas que ce juteux business ne s'arrête. Ahhhh les lobbys...

Alors au niveau de ton dosage, il est clair qu'on donne pas 8mg comme ca... Là tu dis être a 1,2mg et toujours être aussi mal et fatigué tu dois être en sous-dosage, je te dirais bien, essaye de prendre un 2mg pour voir si tu as toujours la fatigue mais au point ou tu en es, et vu ta détermination, tu devrais jumper là... Je peux te garantir que si tu t'y met maintenant, tu passera Noel et Nouvel An en sautant partout.

Maintenant il faut savoir que le sevrage du subutex, il est éprouvant, mais faisable, je l'ai fait au mois de Juin en ayant jumper à 2,5mg, aujourd'hui ca va très très bien.

Il faut l'environnement idéal, le mieux est de se mettre en arrêt maladie 1 bon mois, car le plus difficile c'est le début. Le reste n'est que symptomes post-sevrage qui sont facilement contournable pour travailler et faire des choses.
Les médicaments que te prescira un médecin, ne serviront a rien. Catapressan j'ai eu, j'ai meme pas pris 1 seul comprimé, rien que le nom du bordel déjà me donne la chair de poule quoi... J'ai du même aller moi meme chercher Vitamine C qu n'était meme pas sur l'ordonnance, c'est dire a quel point ils en ont rien a foutre quand tu arrête le subutex, car pour eux tu es un "client" de moins... c'est pas dans leur intéret en fait.

Comme t'as indiqué MM, va voir mon post, tout y est dit dessus concernant le sevrage. Tu trouvera bcp d'informations qui vont calmer tes doutes et tes angoisses.

Sylvie les EI du subutex sont très rares (notice du subutex postée sur le sujet avec la liste des EI potentiels)... voir inexistants chez les pluparts des utilisateurs/trices. En revanche les symtomes de manque sont très violents et insuportables.

Etre en sous dosage provoque ces symptomes de manque, être en sur dosage peux (dans certains cas) donner juste des nausées et des étourdissements. Aussi je précise qu'on ne peut pas s'overdoser avec le subutex, tenter l'overdose c'est juste se taper 4 jours de nausées intenses, contrairement a l'héro où là... risque de claquer net sans se sentir partir.

Si tu as besoin d'informations supplémentaire n'hésite pas, je passe de temps en temps yeuter les messages ^^
Dit nous ce que tu compte faire avant de te lancer.

Rak.
 
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Avatar de oscaramel
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  Lien vers ce message 27 Septembre 2015, 0:02
Bonjour à tous les 3 et merci pour vos messages.
L'interet du Catapressan est de faire chuté la tension , ce qui aide bien lors du sevrage.
Comme vous le dites il faut un mois au mieux , et je n'avais pas pu m'eclipser pour plus d'une semaine , d'où l'echec.
J'ai mis mon entourage (maman) au courant pour ne pas avoir de contrainte de temps
et aussi parce que de jouer franc jeu ne fera qu'augmenter mes chances de succés.
Depuis j'ai parlé avec mon généraliste , à qui le Baclofène ne fait pas peur bien au contraire ..
Je lui ai exposé les deux alternatives :
1°)sevrage en clinique psy avec tous ce que cela me pose de problèmes (entourage des autres patients , nourriture , cadre sinistre , et je ne veux pas avoir de visite de mon fils de treize ans en ces lieux ...
2°) Sevrage chez Maman avec son aide ( mon généraliste )à deux pas qui me prescrit à la carte
mais en prenant le temps d'en discuter longuement etc...

Il m'a proposé une troisième voie qui me semble cohérente :
Il m'a recommandé d'aller voir un confrère , très pointu en sevrage d'après lui
qui est dans une clinique publique à deux pas de chez moi (j'habite à Toulouse) et de discuter avec lui d'une hospitalisation en milieu médical classique (non psy). Pour pouvoir
recevoir mon fils en visite à qui je ne souhaite pas raconté les vrais raisons de cette hospitalisation :
(il a treize ans , je pense que ça peut être trop dur et dangereux pour lui à gérer ces vrais raisons)...
Le dur actuellement est la baisse (volontaire) de posologie (à cause du travail , sinon je supporterai ça sans grand soucis, mais j'ai vraiment du mal à me concentrer longtemps et efficacement) , comme préparation
à ce sevrage que j'imagine moins dur et risqué depuis un dosage plus bas ...Je le répète , ma determination est totale. je ne suis plus pris par le fait de devoir mentir à ma mère qui peut désormais me soutenir au lieu de croire que j'ai un cancer non diagnostiqué ou un truc dans le genre...
Même si les crampes , baillements et autres joyeusetés me torturent deux mois entiers je suis résolu coute que coute à arrêter cet horreur qu'est la buprenorphine. Chaque nouvelle prise le matin me provoque un dégout viscéral du produit et de moi-même. Malgré les douleurs du premier sevrage , le seul fait de pas prendre ce truc le matin m'apportait déjà une grande joie ...
L'usage du baclofène ou du Selincro (mon généraliste m'en a parlé , je ne vois pas du tout ce que c'est, mais ça à l'air voisin du Baclo) Luisemble une possible solution dans la gestion de l'après sevrage , pour éviter de me rabattre sur l'alcool au cas où. (ce qui est fréquent d'après lui après un sevrage..). Je vais donc contacter ce doc ami de mon généraliste pour cette troisième solution. Qu'en pensez-vous ? encore merci . T.
 
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Avatar de Karine
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  Lien vers ce message 27 Septembre 2015, 8:51
Bonjour comme il t'a déjà été conseillé, pour tes crampes tes bâillements, et autres quand tu es en sevrage, du devrais lire le fil de RAKAN, qui vient t'écrire(clic) Arrêt Subutex avec BALCOFENE c'est une mine d'info.

Ensuite si tu as peur de replonger dans l'alcool, ne prends pas de Selincro, il est aussi efficace qu'un placebo, en tout cas il ne guéri pas de la maladie, seul le baclo peut le faire.
 
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Avatar de oscaramel
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  Lien vers ce message 27 Septembre 2015, 21:14
Salut Karine et Rakan ,
merci pour vos réponses .

Effectivement , le fil de Rakan est une mine !
Toutefois , le côté "à la dure" m'inquiète un peu :
lors de mon sevrage raté de mai dernier , j'ai continué seul
quelques jours (4 J. ) après avoir quitté la clinique psy.
Je suis allé aux urgences de moi-même la première nuit et appelé le samu la troisième
tellement j'angoissais (j'avais l'impression d'avoir des arrêts cardiaques etc...).
Donc 2 nuits sur 3 totalement flippé ...
Si le rdv se passe bien avec le toubib que le généraliste m'a conseillé
et que j'obtiens ce sevrage dans cette clinique là, en médecine classique ,
j'y fonce ! C'est plus sécurisant pour moi et beaucoup plus gérable
vis à vis de mon fils.
Si ce n'est pas possible , je m'exile chez mon vieux pote (le seul au courant)
à 150 bornes de chez moi , car après réflexion , il me semble vraiment pas du tout raisonnable
d'exposer mon fiston à ce sevrage et encore moins de lui expliquer
ce qui m'arrive . 13 ans c'est trop vulnérable ...
Je ne peux pas entreprendre cela tout seul ,
(avec mon fils qui vit avec moi ou chez ma mère mais donc toujours avec mon pti) . Et je sais que j'aurai besoin de quelqu'un
pour me rassurer , seul j'ai testé , l'angoisse la nuit est trop forte pour moi .
Cela dit j'espère que ma baisse de posologie (1.2 à 1.6 au lieu de 4 mg lors de la première tentative en mai) devrait limiter ces angoisses nocturnes. De plus , inutile de compter sur l'herbe pour moi ,
j'en ai fumé des années , mais depuis bien longtemps ça ne me réussit plus du tout.
Cette dernière option (mon pote) est donc la deuxième : "à la dure" mais avec quelqu'un.
Et je la prendrai sans hésiter une seconde si pas possible à la clinique "normale".
Comme tu dis : je sauterai partout pour Noël et le nouvel an ! (quoique je m'en fiche de sauter partout, mais c'est ce délai que je me suis donné).
Encore merci Rakan pour ton fil : il a pour moi l'énorme avantage de donner une idée assez précise
de la durée du sevrage , et de ses étapes, ce qui me parait crucial pour ne pas se décourager , lors de mon premier sevrage personne (aucun toubib ou infirmier(e) de la clinique) n'a été foutu d'estimer le temps que cela prends . Et bien sur aucun repère (type : 1er semaine , 2iéme etc...)
Je ne veux plus vivre avec un pneu crevé...!
Encore merci à tous.
 
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Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 28 Septembre 2015, 0:27
Je te souhaite bonne chance
J'espère vraiment qu'un médecin pourra t'aider, ce serait plus sur ...

Viens nous raconter où tu en es
Ton parcours peut en aider d'autres aussi


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
Hors ligne MM Masculin
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Avatar de MM
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  Lien vers ce message 28 Septembre 2015, 0:30
Belle route à toi avec 4 pneus gonflés à blocs (voir une cinquième tout aussi gonflée)

A bientôt pour te lire.


"Impossible ? I'm possible !"


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  Lien vers ce message 28 Septembre 2015, 9:41
Oscar,

Permet-moi juste de te donner mon point de vue personnel de tout ceci.

J'ai été accro 10 ans au subutex, je le connais par coeur ce médicament, il est nécessaire pour toi de comprendre son fonctionnement sur ton organisme car cela joue sur le coté psychologique et donc te permettra de mieux effectuer le sevrage et de maximiser la réussite.

Concernant ta posologie, avoir été mis directement à 8mg, puis avoir eu une stagnation a 4mg quelques semaines après, avoir arrêté puis repris mais moins, puis volontairement te faire violence en diminuant drastiquement, il y a trop de fluctuations.

Comprend une chose c'est qu'en sous dosage, comme en sur dosage, le subutex te met dans un état dépressionnaire dû au fait que ton organisme ne produit plus naturellement certaines substances comme j'ai déjà expliqué au risque de me répéter ou de peur de ne pas être lu. Ces substances sont essentielles, c'est important a comprendre car c'est grâces a elles que tu va aller mieux.
Le Subutex lui n'apportent pas ces substances là, mais permet juste de faire sécréter un minimum de ces dernières.

Il serait important de te stagner et non de chercher a diminuer, diminuer ne sert a rien si on s'est lancé dans une diminution en étant sous dosé.

Rapel : Sur Dosage = Vomissements, Vertiges, Sensation d'être malade. / Sous Dosage = Etat Dépressionnaire, Fatigue, Baillements bref : Symptômes de manque comme en sevrage.

Pour déterminer ton dosage exacte, le Subutex doit te tenir de 20 à 24h ET EN UNE SEULE PRISE J'INSISTE ! Si tu as des symptomes de manque avant ce temps = sous dosage.

Il est important de ne pas négliger cette étape.

Concernant les options qui t'on été proposées, je ne pas te conseiller sur ce qui peut être le mieux pour toi par contre, je peux te donner mon avis.

Première chose dont je veux asbolument que tu sache. Tout comme beaucoup de gens qui ont fait le sevrage du subutex, j'ai toujours essayé de chercher la solution la moins douloureuse pour supporter les symptomes de sevrage (qui sont des symptomes de manque, le corps réclame quoi) et qui en même temps soit une solution la plus soft psychologiquement et qui soit en même temps, éfficace (réussite 99%) et rapide (moins de 3 mois). Et bien ca n'existe pas tout simplement.

Pour toi comme pour beaucoup et pour qui ce fut mon cas, le millieu hospitalier me donnait l'image de quelque chose de rassurant. Je pouvais m'imaginer allongé sur un lit d'hosto avec une perfu et une infirmière et un médecin qui passent toutes les heures. On se fait tous cette image là. Mais elle est bien souvent fausse.
J'ai rencontré beaucoup de personnes qui se sont sevrés en millieu hospitalier, et ce bien avant d'avoir fait mon sevrage. Le soucis c'est qu'a l'époque il n'était pas possible de rentrer chez soit avant 6 semaines. Aujourd'hui ce n'est plus le cas probablement, mais ce qui ne change pas c'est l'environnement.
Le symptôme le plus présent c'est l'insomnie, en découlera tout ce qui est dû a l'insomnie, fatigue, énervement, angoisse, impatience. Et en hosto, ceci est accentué.

Pendant mon sevrage, si vraiment j'avais besoin, je pouvais sortir me balader même en pleine nuit, rien dans mon environnement ne me faisait penser au mot "médicament" ou "subutex" et ca ca joue beaucoup sur l'aspect psychologique.
Maintenant, tu peux choisir cette option si tu pense qu'elle te convient, tu peux choisir d'y aller les 2 premières semaines si tu ne le sens pas, puis de revenir a la maison pour le post-sevrage.

L'avantage d'être a la maison, c'est déjà de pouvoir se faire plaisir c'est ca l'important, il faut renouer avec des choses simples, le corps sera très fatigué et plongé dans la motivation zéro. Se faire (ou faire faire) des bons repas tout ces choses là ne sont pas possible en hosto alors que cela aide beaucoup.

Concernant ton entourage, pour ton fils, si tu montre des signes, il n'inquiètera forcément, soit fort et montre que c'est juste une grosse grippe dû au sale temps, tu va avoir besoin de jouer sur les aspects pour cacher au mieux.

Prend ton temps déjà pour stabiliser, tu n'es pas obligé d'aller plus vite que la musique si tu ne te sens pas prêt ou pas préparé. il faut préparer le terrain, t'en aura pour 3 semaines bien mouvementées (principe des 7 demi-vies (21 jours)) et aller quoi 1 bon mois de post-sevrage (je suis meme allé en vacances au bout d'un mois). Le temps et l'environnement, c'est ca la clé. Pis beaucoup de vitamine C, j'avais acheté 6 boites en tout, le zinc et le magnésium pour les crampes, lourdeurs et fatigues j'ai même volontairement stoppé d'en prendre un moment tellement je voulais que mon corps se remette bien.

Ca aussi ca joue beaucoup, moi je me suis lancé tout en sachant que voilà, c'était fini de toute facon, c'était hors de question d'en regobber un seul, et j'avais mes 7 boites devant ma gueule attention, j'aurais pu tendre mon bras et hop. Mais non, la détermination, j'aurais pu même les détruire, mais non tu vois, pousser le truc a bout carrément quoi a porté de vue bien en évidence. Tant que tu voilà la détermination est ultime et que tu sais que tu fera pas marche arrière y'a rien qui pourra te mettre hors piste.

Tiens nous au courant de tes décisions et de ton suivi.

Rak.
 
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  Lien vers ce message 28 Septembre 2015, 23:48
Bonjour ,
merci Karine pour ton mot d'humour, qui me fait d'autant plus rire que ce pneu là
était une partie non négligeable de ma vie avant cette foutue subsitution ..

Quant à toi Rakan, je me rendais sur le forum ce soir (donc avant de t'avoir lu) justement pour expliquer qu'après y avoir énormément réfléchi ces dernières 24H , je me suis rendu compte que
ta solution me semble de plus en plus fondée , que l'assistance médicamenteuse
(catapressan , anxiolytiques , benzo etc ...) sur laquelle s'appuiera forcément
un sevrage en milieu hospitalier , comprends trop de risque de rechute ou de switcher sur autre chose et pire encore les différents médecins rencontrés jusqu'ici on tous cela en commun :
ils sont ok (?) (ou font semblant de l'être ) pour tenter le sevrage mais quand on creuse , ils ne sont absolument pas convaincu du truc , genre : "sachez que les rechutes sont très largement majoritaires à la sortie ou peu après etc"... Puis des délais décourageants., toujours je pense cette logique bien installée chez les médecins :
" allez-y sevrez-vous et vous verrez que ma sagesse est fondée, et vous reprendrai sagement comme les milliers d'autres qui nagent dans la paix et le bonheur grâce à leur traitement formidable...
Je le rappelle : chaque prise est un très mauvais moment, particulièrement celle du matin.
De plus, je te rejoins grâce ton dernier post sur la nécessité de reprendre les choses à 1 seul prise / jour :
en effet , depuis ma baisse de posologie depuis début juin dernier , j'ai fractionné,
pas les comprimés bien sur, mais les prises , genre matin midi et soir (3x0.4 et parfois
une quatrième prise en rentrant à 19h du boulot quand la déprime latente et le mal au dos sont trop présents . Et qu'il faut que je sois disponible pour les devoirs de mon fils , faire le repas , et resté attentif à lui... Mais somme toute , ça a quand même fonctionné pour diminuer de manière supportable et assez rapidement.
Une seul prise pour stabilisation , à ce moment là ,(car je n'arrive pas à descendre davantage, les inconvénients devenant trop grands) toujours à faible dose mais en une prise (je vais commencé par 1.2 (3x0.4) demain matin et basta, mais je n'irai pas au-delà de 1.6 ! Impensable de remonter après les quelques mois que je viens de passer en sous-dosage ).
et attendre de voir comment se passe les journées (au boulot toujours) sur plusieurs jours...
Je pense que tu a raison , ça rompt davantage avec l'attitude "tox" , même si je n'ai
aucune envie de me défoncer , mais qui reste dans la logique : manque trop présent = 1 petit truc..

Enfin mon vieux pote m'apportera ce soutien moral lors du grand saut , sa simple présence, sa bienveillance, et la sécurité d'avoir quelqu'un à qui parler la nuit, quand ça se corse un peu trop. Puis , comme tu dis , manger correctement , se rattacher aux rituels de la vie quotidienne (faire un café , préparer un repas, aller se balader avec son cleps , me semble très important et tout cela m'avais énormément manqué à la clinique. Il s'est lui-même sevré de l'héro plusieurs fois à la dure , et n'a rien touché depuis 20 ans ... Il sait aussi un minimum à quoi s'attendre ...De plus, il est pensionné cotorep (gros problème nephro dans les jambes) mais autonome et donc très disponible (pas de boulot etc...).
Donc encore merci pour ton soutient et tes conseils avisés, ils sont importants , vraiment.
Je viendrai quotidiennement ici normalement lors de sevrage . Malgré le détail de ton récit
j'aurai probablement des questions et ça m'aidera de toute façon de vous écrire et de vous lire Karine et toi.
Encore merci pour votre aide .
 
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Avatar de oscaramel
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  Lien vers ce message 30 Octobre 2015, 7:20
Bonjour à tous,
j'étais en train d'écrire et pouf !
tout a disparu ...
Je reprends donc :

suite à quelques échanges en MP avec Rakan ,
et à une , deux , trois visites (en quelques jours) à l'AAT (CAPSA)
je prends la décision de l'hosto .
Donc RDV le 26/10 à l' HJD Varsovie de Toulouse .
Personne ne me reproche de vouloir aller vite , c'est déjà bien !
leur expliquant que je baisse mon dosage depuis 5 mois et qu'il est
grand temps pour moi d'en finir ...
Sur les conseils de l'addicto maison je me contente d'un 0.4mg le samedi 24
et stop ! Histoire d'arriver bien mur au rdv le 26 à 14h30 à l'admission .
Effectivement , le trajet (bagages , metro, lumières, sons odeurs, baillements , sueurs froides ,
mal au dos etc.... ) fut rude !

J'ai une grande chambre toute neuve, unpeu à part , le personnel est vraiment attentionné , prévenenant même .
je sens bien , soulagé d'y être !
Et je suis en Médecine ! pas en Psy comme lors de mon sevrage raté de mai dernier .
La différence est énorme : on est plus un (tox) taré indécrottable de plus qu'il va falloir "gérer".
On est un patient que l'on va guérir !
Je tombe quasi amoureux de la chef de service dés le premier entretien . J'étais lucide et pas du tout
dans le trip enjoué poutant , mais bon ...

J'ai la même pharmacopée qu'a la clinique psy mais bien mieux dosée (je parle plus des timing que des quantités)
clonidine + seresta + idarac ! Je vois rakan bondir d'ici ! Mais voulant mettre toute les chances de mon coté ,
je prends aussi un cocktail d'amino où tous les acides recommandés par le blog anglo saxon sont présents
et très bien dosés (je peux donner le nom en MP) . J'ai vraiment l'impression que c'est un plus . J'ai aussi commandé de la tyrosine
pour ma sortie (dimanche je pense) . Tout se passe vraiment bien , sauf la nuit d'hier qui a été très dure : spasmes, gestes incontrollés, diarrhées,
et autres joyeusetés...Je suis décalé , je dors le jour et veille la nuit , mais bon ça se rattrapera ...
Aujourd'hui àpartla chiasse , tout est ok . Je sais bien qu'il faudra arrêter le seresta (benzo) aussien sortant ,
mais un semaine à 3 seresta 50 me parait une rigolade à côté de 2 ans de sub..Au pire, je vais aller me faire une semaine au ski
sitot la neige arrivée . Marche raquette , ski de fond et fondue fromage , de quoi bien dormir quoi !

Je précise que l'addictologue qui me suit depuis l'AAT et ici connait et utilise le baclo avec le medecin
que sylvie m'avait donné en MP . Elle est vraiment bien , genre droit au but , efficace!
(Mais moins jolie que la chef de service.... :-).
Donc amis Toulousains ou d'ailleurs n'hésitez pas à me contacter pour rencontrer les bonnes personnes dans les bons endroits !.

Merci encore à tous , en particulier à toi Rakan .
Bises .
T.
 
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Avatar de Sylvie
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  Lien vers ce message 30 Octobre 2015, 17:53
Bon tant mieux, ça a l'air de bien se passer
Je ne connais pas vraiment ce type de produits et de sevrage, mais sortir si vite ?
J'espère que tout va continuer positivement pour toi !


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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Avatar de oscaramel
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  Lien vers ce message 31 Octobre 2015, 1:09
bien oui en fait c'est rapide , après la nuit très dure j'ai vraiment dormit une dizaine d'heure , j'étais vraiment bien ,
mais là impossible de dormir depuis une trentaine d'heures ... Medocs ou pas , suis pas déprimé ou avec des douleurs
mais un éveil bizarre , lancinant , difficile à décrire ... je me donne le temps de voir comment cela évolue jusqu'à dimanche , et j'ai mêmela possibilité de revenir à la demande si j'en éprouve le besoin ( si je décidais de partir).
Donc voilà, merci pour ton écoute.

T.
 
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Avatar de rakan
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  Lien vers ce message 04 Novembre 2015, 13:09
Hello,

Content de voir de bonnes nouvelles.

Normalement à ce stade là, ce doit être la phase la plus difficile.

L'insomnie va être la pire chose que tu va devoir gerrer. Prend du Donormyl si tu peux, pour forcer le corps a se reposer,
Les diarhées c'est normal, ca détox et forcément, ca passe par là aussi.

Concernant les médocs, ils ne te serviront a rien si ce n'est que masquer ou atténuer les symptomes.

Après je ne vois pas ca comme une chance mais plutot comme une envie de pas vouloir lacher la corde, ce que je peux comprendre mais cela a son importance pour l'après sevrage. Toutes prise de médicaments de ce genre se paye meme dans des doses minimes et courtes.

Il vaut mieux arrêter avant qu'une dépendance ne s'installe.

Pour tes addictos, tu es un "client" et comme toute entreprise, ils n'ont pas "interêt" a perdre un "client".

Tu peux continuer a prendre des acides aminés en diminuant, met toi a fond de zinc et magnésium et surtout bois beaucoup d'eau et d'ici quelques jours les premiers effets positifs vont se faire ressentir.

Courage c'est la dernière ligne droite là, t'as commenccé il faut aller jusqu'au bout.

Rak.
 
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