Pense à mettre dans ta signature ton dosage actuel, le jour du debut de ttt, ta repartition et heures etc, parfois il suffit d'une petite erreur à ce niveau pour provoquer des choses penibles.

Merci Sissi!
Ton message m'a fait réfléchir et je crois pouvoir expliquer la recrudescence de ces ES pénibles.
Avec le changement d'heure, j'ai décalé toutes mes prises d'une heure...Bad Trip!

À la lecture des différents fils, je m'aperçois également que le baclo me déshinibe et me donne de l'énergie.
En revanche, j'ai l'impression que ma digestion est ralentie...

Danae je lis régulièrement ton fil , je suis frappée par ton style d'écriture très littéraire, ta culture, tes références...
Un grand plaisir à te lire , plaisir égoïste puisque tu décris souvent ton mal être et tes difficultés avec le traitement, mais aussi ton parcours .
Tu décris un divorce que j'ai moi-même vécu, je pourrais discuter des heures avec toi des méfaits de ces salopards de pervers narcissiques!
Enfin, à condition que ca nous fasse avancer...
Les tca semblent souvent être dans l'hyperempathie.
Tiens bon pour le traitement, ça vaut vraiment le voyage, les EI faut les accepter en se disant qu'ils sont transitoires et que la guérison est au bout du chemin.
Moi je suis dans une phase d'observation de la guérison, je vais monter de 5 mg cette semaine et observer encore ce qui se passe, je suis toujours addicte â la charcuterie, beaucoup moins et pas par les mêmes produits qu'avant, mais quand même .
J'ai besoin de trouver un équilibre.

Chère Domipeca,
Je te remercie pour ce message laissé sur mon fil, tout au-dessus du vide que je suis...
J'ai été vraiment très touchée. Je te suis également et j'avais relevé que nous partagions une expérience similaire.
Oui, quand un pervers narcissique entre dans votre vie, il vous dévaste corps, esprit et âme.
Il est difficile de comprendre l'emprise exercée par ces personnes et le lien mortifère qu'ils installent.
J'ai choisi en le quittant de l'évoquer le moins possible car ce serait pour moi maintenir ce lien,lui donner une importance qu'il ne mérite pas et un pouvoir dévastateur.
Souvent, le soir, alors que je tremblais de peur, je fermais les yeux et l'imaginais devenir petit, petit, petit comme la tête d'une épingle et je le visualisais dérivant dans le cosmos.
Je m'applique à comprendre le Pourquoi de cette relation pour préparer le Comment ne pas la reproduire.
J'ai compris que j'étais dépendante affectivement comme on peut l'être de la nourriture et que j'avais à travailler mon rapport aux autres.

Je suis également touchée par ton commentaire sur ma façon d'écrire.
Grâce à Claude qui évoquait son déracinement ( enfance à l'étranger ), j'ai pu mettre des mots sur le mien.
Née au Cambodge, vie ai Vietnam et au Maroc. Arrivée en France à l'âge de 12 ans.
Scolarité à l'école communale d'un petit village normand, l'intégration a été plus que difficile aux pays des " taiseux " chers à Maupassant et Flaubert.
Ses lignes ont fait écho à ma propre histoire d'enfants sans racines.
Aujourd'hui encore, on me prête toutes les origines du monde sans soupçonner que je ne sois qu'un mélange de sang breton, normand et vendéen mêlés.
J'ai compris que ma seule terre résidait dans le langage maternel. Que mes paysages familiers étaient les mots.

Ce n'est certainement pas un hasard si ma sœur écrit et publie... Ni un autre que je sois allée lundi me renseigner sur les ateliers d'écriture :-)
Contemplative contrariée que je suis...

Tu vois, ce petit message m'encourage à faire ce voyage intérieur.

En ce qui concerne le baclo, je n'augmente pas pour le moment. Je me suppléante en glutamine et j'évite le sucre sous toutes ses formes.
Continue, Domipeca, peu à peu tu verras le bout du tunnel comme moi.
À-t-on déjà vu un tunnel qui ne débouchait pas sur la lumière du jour?

Merci encore.

Bonjour amis virtuelles!
Quelques nouvelles...
Je suis toujours à 50 mg par jour.
Semaine difficile.
Sous l'effet du baclo, un genou me lâche et je ne peux marcher sans boîter.
Je vis au 6 eme sans ascenseur...
Augmenter me fait donc peur.
Pas de crise rituelle du vendredi. Je suis sortie. Beaucoup d'alcool.
Le lendemain, un craving dès le lever. Très violent.
Malgré les crises, il ne s'apaisait pas. Du sucre, du sucre, du sucre.
J'essaie en dehors des crises de ne pas en consommer. Pas gluten non plus. Pas de laitage.
Il est possible que je sois dans la restriction qui entraîne un besoin irrépressible de compenser, une fatigue dûe à la pression quotidienne et une grosse dose d'énergie pour gérer tout cela.
Il est difficile pour moi de savoir me nourrir correctement.
Un sentiment de culpabilité m'envahit vite lorsque je pense avoir dépassé ma ration quotidienne.
Mais ce plan alimentaire hors crise est-il correct ?

I
Comment savoir si la crise est dûe à un manque physiologique? Comment reconnaître les progrès ?
Comment passer outre l'obsession du corps qui enfle? Obsession aussi forte que le craving.
Obsession qui empêche le lâcher prise.
Je ne peux parler qu'en mon nom mais entendre " accepte de lâcher prise pendant le traitement " est aussi violent que " fais trois repas par jour et ça ira... Avec de la volonté"
C'est certainement la petite fille en moi qui veut essayer de continuer à cacher, qui ne veut pas que ça se voit, qui veut être comme tout le monde. La petite fille qui a porté de lourds secrets sans les assimiler, sans les digérer.
Mais le peut-on?
Ce dimanche matin malgré le soleil qui pointe est bien sombre.

Je suis tentée d'augmenter mais je partage avec vous mon inquiétude.
J'ai besoin de mon genou pour avancer ( je - nous ) :-)

Bonjour Danaé

Il me parait probable que ne pas manger suffisamment favorise les crises
Après comment faire ?
Vu ton rapport difficile avec la nourriture, je ne sais que te dire

Pour ton genou et l'augmentation, sache juste que parfois les EI passent en augmentant

Sylvie a raison..
Pas de conseils, juste des encouragements
Je sais que tu sais, et que tu pourras quand tu pourras, inutile de te dire "Y'a qu'à" ou "tu dois"
J'envoie un massage virtuel à ton je-nous avec une huile qui sent bon...

Moi j'ose le conseil, ça mange pas de pain.

Tu devrais aller voir un naturopathe pour verifier ta façon de manger. S'il te fait remplir un vrai bilan (le mien fait 13 pages et cerne toutes les facettes de la vie, du medical à l'alimentaire, rythme de vie etc) Au moins tu sauras si ce que tu manges est correct ou si tu manques ou depasses. Ce qui te mine, on dirai que c'est le fait de ne pas savoir si tu manges trop ou pas assez.

Pour ce qui est de monter le baclo. C'est un relaxant musculaire donc normal les douleurs la ou tu etais surement deja fragile. J'ai eu un souci aussi au genou. Je mettais une genouillere regulierement pour soulager et je voyais une kiné pour muscler ce que le baclo a tendance à ramollir.
Ne te laisse pas envahir par le doute.
Lutte juste contre les ES par tous les moyens possibles car la seule façon de guerir, c'est .... de continuer ce medic et tout rentrera dans l'ordre apres. Les ES sont tous reversibles

Merci Sylvie, Claude et Sissi pour vos interventions, votre honnêteté et vos encouragements.

Oui, Sylvie, mon rapport a ma nourriture n'est pas simple...
J'en ai bien conscience et j'essaie d'être le plus honnête possible.
Un jour sans crise ne signifie pas pour moi une victoire.
Je suis dans le contrôle et l'obsession en permanence.

Claude, ton petit massage virtuel à fonctionné! La douleur à disparu aujourd'hui.
Merci pour cette délicate attention :-)

Sissi, j'ai été suivi par une Nathuropathe qui m'a donné les grandes directives pour avoir une alimentation adapté à ma pathologie.
Pour éviter l'inflammation généralisée, soulager ma thyroïde et faire le plein d'acides aminés, elle m'a conseillé de supprimer certains excitants comme le café, le chocolat, le soja, le gluten, le mais, tous les produits laitiers, les fruits secs ou séchés au soleil. En revanche, elle me conseillait de manger régulièrement de la viande rouge de bonne qualité, bio.
Supplément en glutamine et pro biotique.
Pas d'alcool, pas de charcuterie.
J'ai tenu six mois. Sans crises. Mais totalement isolée.
J'ai éloigné mon Candida mais réveillé mes obsessions alimentaires.
D'autre part, il est important de parler de contexte et de rythme de vie.
Je travaille dans le secteur du luxe, pour une maison connue.
La représentation est très importante. Je suis en talons toute la journée et ne peux me permettre la genouillère, les talons plats et ce que ce milieu dur, exigeant, étouffant sous les codes et le paraître considérerait comme du laisser aller si je prenais quelques kilos.
Il m'arrive qu'on me fasse des remarques lorsqu'épuisée, je mets un pantalon ample, une paire de ballerine et que je sois moins coiffée.
Le diable s'habille en Prada, vous connaissez? :-)
Difficile pour moi de gérer le baclo sereinement.

En effet, tu cumules avec ton boulot ...
Je suppose qu'un arrêt maladie n'est pas envisageable

Ah oui, compliqué ta vie!
L'important c'est que tu aies vu l'interet de cette alimentation et que tu puisses la remettre en route, sans frustration, le jour ou tu seras guerie. les pulsions ne se reveilleront plus alors.

Tiens bon.

Bonjour Danaé

J'ai lu ton fil qui m'a touchée

Si je peux te donner un conseil c'est de régler les problèmes les uns après les autres, petit à petit.

Il y a 9 ans j'ai fait une forte dépression nerveuse et j'avais des problèmes dans tous les domaines de la vie. J'ai vraiment pris les choses une par une car je n'avais pas l'énergie pour plus.
Je me suis concentrée d'abord sur ma dépression : psy et médicaments. Au bout de 9 mois j'ai sorti la tête de l'eau.
Puis j'ai trouvé un travail pour rembourser mes dettes.
Je suis sortie d'une situation de dettes et surtout de découvert permanent à la banque.

Puis j'ai trouvé un métier qui me plaisait vraiment. J'ai commencé à l'apprendre.

J'ai déménagé

Maintenant je travaille vraiment bien. J'ai décidé de régler mon problème à la nourriture.

Parallèlement j'ai une vie amoureuse un peu chaotique mais je crois être sur le bon chemin (voir la situation comme elle est, me respecter, ...)

Cette année à venir je me concentre sur le traitement au baclo que je viens de commencer
J'essaye d'arrêter les régimes :je limite juste les degats
Je sais parfaitement ce qu'il faut manger mais tant que j'aurai ces pulsions et cette obsession je n'y arriverai pas.

À ta place je ferai pareil : me concentrer sur le ttt, les es, etc ....
Cela réglé, je suivrai plus facilement les recommandations pour ta santé

Au fur et à mesure de ces étapes tu vas récupérer de l'énergie que tu pourras consacrer à l'étape suivante

Après je chercherais un autre travail, épanouissant avec une majorité de gens de qualité (cela existe !!! Je l'ai trouvé !)

Voilà. Je relis mon post qui fait très naïf et idéaliste mais en même temps c'est ce que j'ai réussi à faire (accompagnée toutes ces années par un travail en psychanalyse) et crois moi je suis partie dans un état de loque total, j'étais vraiment plus bas que terre.
Toi tu arrives à avoir un très beau recul sur les choses ce qui est déjà énorme.

Je suis certaine que tu vas y arriver très bien.

Tiens bon Danae, Delph a parfaitement raison, sa " naïveté " est surtout du bon sens!
Ne te laisse pas envahir par le doute, tu suis ta route, tu progresses, tous les jours. Et sans doute le baclo ne nous permet plus de supporter facilement les situations difficiles, il nous rend plus lucides, sans recul.
Je vis cela, et je suis d'un pessimisme total, moi qui ai toujours réussi à tenir le pessimisme à distance.
Alors oui, jouer les matches les uns après les autres, et ne pas être son pire ennemi, ne pas se mettre des boulets aux pieds rien qu'avec notre propre pessimisme, c'est possible, et ça me fait un bien fou de te l'écrire !