Dame souris trotte,
Rose dans les rayons bleus
Et parce qu'il faut bien se lancer.
3 Juillet 2012.
Je rencontre ce toubib au fin fond de la Normandie.
Il me prescrit mes premiers cachetons.
Départ sur les chapeaux de roues.
Augmentations de 10 tous les 3 jours.
J'expérimente.
Je fractionne un max.
A un moment donné, je vais atteindre plus de 12 prises dans la journée...
Octobre 2012, Nouveau boulot, ailleurs.
Mais les 300 Mg (un peu plus, mĂȘme, je crois me rappeler), ça n'est pas tenable.
Je redescends rapidement Ă 200, puis Ă 150.
Nouveau toubib (pas une capture).
On repart sur une montée trÚs progressive .
Je passe les détails.
Il me lùche passé 300Mg (sa 'limite' m'explique t-il).
3Ăšme toubib.
J'abandonne définitivement l'idée de trouver un bon doc capable de faire un suivi correct.
J'ai un prescripteur.
Comme j'ai un coiffeur, une épiciÚre, un boucher...
Passé les 400Mg, le yoyo quitte un poil la ficelle.
Je mâaccroche, je sens que jây suis Presque.
525, la machine dit stop. Je nâen peux plus.
Octobre 2014 Aout 2014 (oups, je m'ai trompĂ©e đ).
Je suis Ă zombiland.
Certains rencontrent Janis ou Jimmy.
Pas de rĂȘves psychĂ©dĂ©liques pour moi, juste des cauchemars façon remake de vielles sĂ©ries SF des 70s.
Ensevelie sous une coulée de boue avec ma fille⊠dans la maison de Bertrand Cantat.
Pourquoi ?
Jâaime pas le bonhomme, Jamais Ă©tĂ© fan de Noir DĂ©sir.
Je vois pas.
La terre aussi sây met. Elle perd le Nostro, sâemballe sur son axe et flirte avec le soleil.
LĂ aussi je passe, sur mes autres fins du monde, mes rĂ©veils en sursaut, Ă la recherche des uns ou des autres, qui nâont aucune raison dâĂȘtre lĂ , de toutes façons.
Savez-vous ce qui arrive lorsquâon sâendort debout ?
Entre autres ES du Baclo: les jambes Lourdes.
Je laisse Ă dâautres la poudre de perlimpinpin, les remĂšdes de cheval ou de grand-mĂšres.
Je surélÚve le bout de mon lit.
Avec la libertĂ© de la presse qui ne sâuse que quand on ne sâen sert pas.
Et pas nâimporte comment (italique, quoique).
La bĂȘte se plie en 2 puis en trois puis en trois.
Et pour faire les choses bien, je repasse lâenchainĂ©, pour quâil ne se carapate pas.
Je mâendors. Le fer dans sa grande sagesse est restĂ© posĂ© sur la centrale.
Quand on sâendort debout, on tombe.
Ca réveille évidemment.
Je me relÚve, rien de cassé, juste mal partout.
Quelques heures plus tard, nouveau rĂ©veil, au plus que petit matin, avant potron-minet. Câest dire.
Je suis allongée par terre, au pied de mon lit, une pile de canards sous la main.
Est-il nĂ©cessaire de prĂ©ciser que je mâendors rarement dans mon lit ?
Je pratique aussi, lâendormissement assise avec chute itou.
Il y a un lave-main devant la cuvette des chiottes, chez moi. Mon front sây confronte sans compter. LâeffrontĂ©.
Câest confirmĂ©. Jâai la tĂȘte dure.
Il y a aussi ce quâune de mes filles appelle mes micro-sommeils.
Je mâendors. Je tressaute, manque de tomber de ma chaise ou simplement, ne finis pas ma phrase. Des bleus, des bosses ici ou lĂ .
Je devais manger avec un ami lâautre soir au resto.
Trouille des micro-S.
Je me suis enquillĂ© 5 guronsans avant dâappeler mon ĂŒber.
Welcome @ zombiland !
But we're never gonna survive, unless...We get a little crazy..
Les bons cotĂ©s de la Belgique ?(Je vais pas vous vendre la gentillesse, la gaitĂ©, lâaccueil des Belges, tout le monde sait dĂ©jà ça).
Non, Je vais rester dans le bassement terre Ă terre.
525 en trois prises, ça fait 3x175, en cachetons français, ça donne ça :

en préparation par ma pharmacienne préférée au royaume, ça donne ça :

ok, ça coute un bras, mais jâavoue que ça mâ a aidĂ© Ă avaler la pillule (sans jeu de mots.. enfin si).
Et ou jâen suis dans tout ça ?
Jâai arrĂȘtĂ© la montĂ©e parce que mon corps refusait dâaller plus loin. Je dĂ©cidais de faire une pause. Depuis des mois dĂ©jĂ , je ne consommais presque plus.
Une grosse crĂšve, des petites contrariĂ©tĂ©s familiales, une fatigue incommensurableâŠ
Je me rĂ©veille un matin et je rĂ©alise que jâai pas picolĂ© depuis des lustres.
Ăa mâest tombĂ© dessus, comme ça, Ă lâinsu de mon plein grĂ© âș
Bref, comme rien nâavait Ă©tĂ© comme pour « tout le monde », jâai dĂ©cidĂ© de prendre mon temps avant dâenvisager la descente.
Jâai attaquĂ© gentiment en Juillet.
-25mg tous les 40 jours.
-15 les 20 premiers et encore -10 les 20 suivant
Mine de rien, je suis Ă 450 âș
Bon sang, ce que câest bon la vie !
...
Un crabe dâabord, sâest invitĂ© Ă la fĂȘte.
Et maintenant cette maladie sournoise et insidieuse, qui me ronge et me consume Ă petit feuâŠ
Maladie orpheline auto-immune. Pas de traitement.
Comment il disait Hugo déjà ?...
Ah oui.
LâĆil Ă©tait dans la tombe et regardait CaĂŻn.
Dame souris trotte,
Noire dans le gris du soirâŠ
Message édité 2 fois, derniÚre édition par yakovlev, 08 Février 2016, 0:08
Rose dans les rayons bleus
Et parce qu'il faut bien se lancer.
3 Juillet 2012.
Je rencontre ce toubib au fin fond de la Normandie.
Il me prescrit mes premiers cachetons.
Départ sur les chapeaux de roues.
Augmentations de 10 tous les 3 jours.
J'expérimente.
Je fractionne un max.
A un moment donné, je vais atteindre plus de 12 prises dans la journée...
Octobre 2012, Nouveau boulot, ailleurs.
Mais les 300 Mg (un peu plus, mĂȘme, je crois me rappeler), ça n'est pas tenable.
Je redescends rapidement Ă 200, puis Ă 150.
Nouveau toubib (pas une capture).
On repart sur une montée trÚs progressive .
Je passe les détails.
Il me lùche passé 300Mg (sa 'limite' m'explique t-il).
3Ăšme toubib.
J'abandonne définitivement l'idée de trouver un bon doc capable de faire un suivi correct.
J'ai un prescripteur.
Comme j'ai un coiffeur, une épiciÚre, un boucher...
Passé les 400Mg, le yoyo quitte un poil la ficelle.
Je mâaccroche, je sens que jây suis Presque.
525, la machine dit stop. Je nâen peux plus.
Octobre 2014 Aout 2014 (oups, je m'ai trompĂ©e đ).
Je suis Ă zombiland.
Certains rencontrent Janis ou Jimmy.
Pas de rĂȘves psychĂ©dĂ©liques pour moi, juste des cauchemars façon remake de vielles sĂ©ries SF des 70s.
Ensevelie sous une coulée de boue avec ma fille⊠dans la maison de Bertrand Cantat.
Pourquoi ?
Jâaime pas le bonhomme, Jamais Ă©tĂ© fan de Noir DĂ©sir.
Je vois pas.
La terre aussi sây met. Elle perd le Nostro, sâemballe sur son axe et flirte avec le soleil.
LĂ aussi je passe, sur mes autres fins du monde, mes rĂ©veils en sursaut, Ă la recherche des uns ou des autres, qui nâont aucune raison dâĂȘtre lĂ , de toutes façons.
Savez-vous ce qui arrive lorsquâon sâendort debout ?
Entre autres ES du Baclo: les jambes Lourdes.
Je laisse Ă dâautres la poudre de perlimpinpin, les remĂšdes de cheval ou de grand-mĂšres.
Je surélÚve le bout de mon lit.
Avec la libertĂ© de la presse qui ne sâuse que quand on ne sâen sert pas.
Et pas nâimporte comment (italique, quoique).
La bĂȘte se plie en 2 puis en trois puis en trois.
Et pour faire les choses bien, je repasse lâenchainĂ©, pour quâil ne se carapate pas.
Je mâendors. Le fer dans sa grande sagesse est restĂ© posĂ© sur la centrale.
Quand on sâendort debout, on tombe.
Ca réveille évidemment.
Je me relÚve, rien de cassé, juste mal partout.
Quelques heures plus tard, nouveau rĂ©veil, au plus que petit matin, avant potron-minet. Câest dire.
Je suis allongée par terre, au pied de mon lit, une pile de canards sous la main.
Est-il nĂ©cessaire de prĂ©ciser que je mâendors rarement dans mon lit ?
Je pratique aussi, lâendormissement assise avec chute itou.
Il y a un lave-main devant la cuvette des chiottes, chez moi. Mon front sây confronte sans compter. LâeffrontĂ©.
Câest confirmĂ©. Jâai la tĂȘte dure.
Il y a aussi ce quâune de mes filles appelle mes micro-sommeils.
Je mâendors. Je tressaute, manque de tomber de ma chaise ou simplement, ne finis pas ma phrase. Des bleus, des bosses ici ou lĂ .
Je devais manger avec un ami lâautre soir au resto.
Trouille des micro-S.
Je me suis enquillĂ© 5 guronsans avant dâappeler mon ĂŒber.
Welcome @ zombiland !
But we're never gonna survive, unless...We get a little crazy..
Les bons cotĂ©s de la Belgique ?(Je vais pas vous vendre la gentillesse, la gaitĂ©, lâaccueil des Belges, tout le monde sait dĂ©jà ça).
Non, Je vais rester dans le bassement terre Ă terre.
525 en trois prises, ça fait 3x175, en cachetons français, ça donne ça :
en préparation par ma pharmacienne préférée au royaume, ça donne ça :
ok, ça coute un bras, mais jâavoue que ça mâ a aidĂ© Ă avaler la pillule (sans jeu de mots.. enfin si).
Et ou jâen suis dans tout ça ?
Jâai arrĂȘtĂ© la montĂ©e parce que mon corps refusait dâaller plus loin. Je dĂ©cidais de faire une pause. Depuis des mois dĂ©jĂ , je ne consommais presque plus.
Une grosse crĂšve, des petites contrariĂ©tĂ©s familiales, une fatigue incommensurableâŠ
Je me rĂ©veille un matin et je rĂ©alise que jâai pas picolĂ© depuis des lustres.
Ăa mâest tombĂ© dessus, comme ça, Ă lâinsu de mon plein grĂ© âș
Bref, comme rien nâavait Ă©tĂ© comme pour « tout le monde », jâai dĂ©cidĂ© de prendre mon temps avant dâenvisager la descente.
Jâai attaquĂ© gentiment en Juillet.
-25mg tous les 40 jours.
-15 les 20 premiers et encore -10 les 20 suivant
Mine de rien, je suis Ă 450 âș
Bon sang, ce que câest bon la vie !
...
Un crabe dâabord, sâest invitĂ© Ă la fĂȘte.
Et maintenant cette maladie sournoise et insidieuse, qui me ronge et me consume Ă petit feuâŠ
Maladie orpheline auto-immune. Pas de traitement.
Comment il disait Hugo déjà ?...
Ah oui.
LâĆil Ă©tait dans la tombe et regardait CaĂŻn.
Dame souris trotte,
Noire dans le gris du soirâŠ
J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas.