Voilà , bon je me re-situe là ....
En fait, il semble que nous ayons toutes un point commun : l'anxiété (ou carrément l'angoisse parfois). Alors on se pose toujours des questions, trop parfois, sur ce qui va nous arriver pendant, après le baclofène.
Il se trouve que j'ai vécu 2 réalités : l'indifférence et le replongeon dans la boulimie.
L'indifférence, c'était début 2014 lorsque j'ai cessé de prendre mon dernier cachet d'antidépresseur. La semaine d'après, j'ai perdu tout appétit, toute envie de manger, toute appétence. Ca m'a surprise ! Car je ne ressentais aucun vide, aucun manque ! C'était formidable !
Durant 6 merveilleux mois, j'ai tout simplement réappris à vivre sans l'obsession de la bouffe. Et c'était naturel. Je me suis mise à vivre, tout simplement. Je n'étais plus dépressive. Tout ce que j'ai fait, c'est de laisser faire les choses. Pas du tout dans mes habitudes, je vous assure ! Il faut toujours que je contrôle tout, et ce depuis toujours, car étant sourde depuis l'enfance, sans appareillage, il m'a fallu survivre dans un monde qui n'était pas fait pour moi. Donc j'étais sous tension permanente. Mais quand on est un enfant, on supporte beaucoup de choses...
Ce fut tellement naturel et simple que je garde très peu de souvenir de cette période bénie. La seule chose que j'en retire eh bien, c'est qu'il ne faut pas trop s'en faire....lol.
C'est un peu comme pendant ma grossesse. Moi qui suis une fumeuse incorrigible, j'ai été dégoûtée par l'odeur de la cigarette ! Donc je sais maintenant ce que ressentent les gens qui sont gênés quand on fume à côté d'eux. J'ai repris la clope depuis et je demande à la personne que je ne connais pas et qui partage mon espace momentanément si je peux ou non fumer à côté d'elle. Voilà .
En ce moment, je suis en période de boulimie. Ca va durer 2 bonnes semaines au moins. D'ici là , peut être que le baclo aura commencé à faire effet ?
Si oui et que j'ai la chance immense de connaitre ce que vous appelez "l'indifférence" (c'est une bonne définition), cela ne m'inquiète pas. Au contraire!
On ne se fait pas assez confiance car on a perdu tous nos repères, souvent même on n'en n'a jamais eu. Et la culpabilité qui va avec n'arrange rien...
Avec la fin de ma dépression la vie n'est pas devenue rose, comme je l'ai déjà écrit je crois. Mais j'aborde les problèmes différemment. De toutes façons, des problèmes, on en aura toujours. Mais c'est pas la peine de s'en inventer
à l'avance. Puisqu'ils vont arriver !
Il est vrai que connaître le pourquoi d'une crise n'aide pas forcément à l'éviter. C'est pour cela que je fais appel à l'aide du baclo. Pendant cette aide, je pense que je mettrai des stratégies pour réapprendre à vivre sans crise. Peut être installer mon chevalet et autre matériel de peinture plus tôt ? (je peins sur mon lieu de travail). Mais si le baclo aide à se détendre, je n'aurais
en principe pas besoin de mettre des stratégies en place, non ?
Je ne me sens plus coupable lorsque j'ai des crises, c'est déjà pas mal... Comme je l'ai dit au dr RdB, j'équilibre avec mes périodes de non anoréxie.
Mais, ouh là ...il me semble que je m'égare...
Enfin, j'espère m'être fait comprendre. Sinon, dites le moi, je ne prendrai pas la mouche.

matin :20 mg, 15h:60 mg, 18h:20 mg, 20h:10 mg, soit 110 mg par jour.
Si je rencontrais Van Gogh, je me jetterais dans ses bras pour lui faire un gros poutou.
Je me demande si je ne vais pas faire pareil avec RdB la prochaine fois que je le verrai.... (je plaisante bien sûr).