Tu vas être déçue, rien que du classique !
Petit résumé.
L'angoisse, je connais ça depuis très jeune, sans doute enfant
Comme j'ai grandi avec elle, je suis même arrivée à croire que c'est comme ça, naturellement, la vie !
Que tout le monde est comme ça !
Et puis mon angoisse (le symptôme), me sert à qq chose...
Juste un exemple ? Je suis devenue propriétaire !
L'angoisse de signer un crédit pour 20 ans était moins forte que celle qui me faisait penser
que je pouvais manquer d'un toit sur la tête, un jour, que qq'un ou qq'chose pouvait me déloger !
Grâce à ça, aujourd'hui, j'ai le cadre de vie qui me plait, et quand je rentre dans ma maison, je me sens apaisée...
Sauf que je n'y passe pas m vie, non plus, j'aime sortir à l'extérieur, mais j'ai mon refuge,
là ou rien ne peut m'atteindre (sauf une passe de chaudière !!!)
Traitement.
Je monte à 120, je tiens 4 mois, mais je vis au ralenti cause ES lancinants
Descente douce, à 80, moins d'ES à part celui de piquer irrémédiablement du nez à 20h30...
On a vu pire, mais pas de vie sociale, ça commence à bien faire !
A 80, retour des angoisses en grande pompes...
Je fais un seuil... ça part... je continue à descendre en jouant à cache cache avec elles.
Côté benzo, je m'autorise un petit xanax de temps en temps, du 0.25 (et même parfois, je le coupe en deux)
Mais je sens une déprime poindre, je vois ici que ça peux arriver
A contre cœur je me fais prescrire du Prozac : inéfficace
Janvier dernier, je déménage et je pète un plomb : arrêt de tout (Prozac et 50Mg du baclo) par l'hôpital
qui diagnostique une pipolarité !!! Comme ça, à 54 ans, je deviens bipo : pas crédible
Rentrée chez moi, cette déprime éclair passe en 4 semaines. Intolérance au Prozac ?
Stress plus plus plus du déménagement (avec toutes ces péripéties de préparation et rebondissement 3 mois à l'avance ?)
Fin de traitement baclo ?
Incertitudes quat à ma nouvelle vie, ma reconversion, mes choix de ces dernières années ?
Ca me perturbe, je consulte à Tarnier, un jeune psychiatre qui émet des hypothèses plutôt rassurantes,
mais pas de "vraies réponses" à mon épisode dépressif fulgurant...
Bref, je continue à faire "avec", à base de relaxation (détendre les muscles, ça contre l'effet de tension de l'anxiété)
Je travaille l'anxiété en thérapie, et oui, j'avance, mais c'est lent (pas de comprendre pourquoi, mais de changer des réflexes)
Je pratique de l'énergétique : l'EFT, un truc qui me fait bizarre, au début, mais qui arrive à me soulager
Je tente une reprise du baclo : inéfficace et retour d'ES à 50. En plus, des actes manqués !
J'oublie souvent mes prises, moi qui étais la reine de la régularité pendant le traitement !
Mais surtout, j'ai changé d'environnement professionnel, moins anxiogène, stress différent de l'autonomie et de l'indépendance...
Je me rend compte que même si j'ai fait un bon petit chemin en entreprise, c'était aussi à force de "prendre sur moi" et compenser...
Aujourd'hui
J'ai fini pas me "résigner", à force de lecture sur le forum, entre autres, car nous sommes un bon paquet à subir cette saloperie,
peut être la noyau et la cause de la maladie (hypothèse d'Olivier Ameisen, même si tous les angoissés ne deviennent pas addicts)
J'entends que des AD peuvent avoir un effet ricochet sur l'angoisse
Devient-on déprimé parce qu'on est angoissé ? Pour moi, c'est possible...
Bref, je prends aujourd'hui , depuis septembre, du Cymbalta, et ma consommation de xanax
(à un moment 6 par jour, toujours du 0.25, mais qd même) a fortement diminué (une fois de temps en temps,
comme quand on prend une aspirine quand on a mal à la tête...)
Je continue le Cymbalta encore qqs mois, puis j'arrêterai, pour l'expérience,
et parce que ça me laisse du temps pour "travailler" sur la source,
le moment ou j'ai construit ce réflexe d'angoisse, aujourd'hui inapproprié
Car si je les sens encore monter, parfois, elles ne me submergent plus, je sais que je peux les avoir avec un xanax,
ou "profiter de l'occasion" pour travailler sur la situation qui les fait remonter : qu'Est-ce que ça me rappelle, par exemple.
Voilà , vaste sujet, qui ouvre aussi sur une réflexion sur le symptôme...
Faut-il traiter le symptôme ?
Comment vivre sans mon symptôme ?
Elargi à la maladie (TCA, ou toute autre addictions ?)
Je crois que je vais terminer cette réflexion sur mon fil, j'en suis là ...
Bonne journée !
Début TTT 6 nov 2013. Seuil atteint mi janvier 2014 à 120mg.
Janvier 2015 Ã janvier 2016 : 0 baclo
Reprise TTT suite à un retour d'habitudes : 90mg/jour