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Fil de Mumbai

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  Lien vers ce message 13 Aout 2015, 11:25
Bonjour,

Une petite présentation. A 35 ans, je suis boulimique "assumée" depuis 8 ans mais si j'y réfléchis bien, les tendances étaient présentes depuis mes 16 ans, âge auquel j'ai fait mon premier régime suite à une prise de poids entraînée par la pilule. Je me suis mise à vomir pour contrôler mon poids il y a environ 5 ans. J'ai fait pas mal d'années de thérapie, en individuel et en groupe, sans effet sur ma boulimie. En revanche la thérapie de groupe m'a aidée pour ma vie personnelle, mes difficultés relationnelles même si je suis loin d'en être sortie. J'alterne depuis des années (comme vous tous j'ai l'impression) prises et pertes de poids, périodes de contrôle et de perte de contrôle.

Je sais que la boulimie est probablement le "moindre" de mes problèmes, que j'ai tant de choses à régler et que je m'en sers plus comme moyen pour m'apaiser de toutes ces choses que pour me détruire. Elle est bien pratique : une angoisse pointe-t'elle le bout de son nez, j'ai un moyen tout trouvé de la désamorcer. Mais je n'en peux plus de passer plus de temps à manger seule chez moi qu'à voir des gens que j'aime (et il y en a de moins en moins car je sens que je m'isole chaque jour un peu plus) ou à faire quelque chose de beau ou de signifiant avec mon temps.
Je ne fais plus rien en fait. Je n'ai plus envie de voir personne. Je me sens très fatiguée et en échec à tous niveaux dans ma vie. Les gens me font peur, mon métier me fait peur, décider de changer ceci ou cela me fait peur car je ne suis pas sûre de pouvoir supporter un autre échec. Je me sens paralysée. Je parviens à donner le change mais je ne sais pas trop combien de temps cela pourra encore durer. Je sais que la boulimie n'est pas la cause de tout cela mais une de ses conséquences. J'ai essayé l'approche "psy" et elle n'a pas donné grand-chose, j'ai l'impression d'être réfractaire à tout. Mais je me dis que si quelque chose peut bouger, la boulimie par exemple, cela pourrait être un bon départ pour changer des choses dans ma vie.

Alors me voilà. J'hésite un peu entre me lancer dans un traitement au Baclofène ou à commencer à me traiter aux acides aminés (j'ai lu le livre de Julia Ross). Mais en lisant plusieurs fils, j'ai l'impression que les deux peuvent être complémentaires. Je n'ai pas vraiment de question pour l'instant, je me disais juste que démarrer un fil pourrait être pas mal dans la perspective de tester tout ça. Donc bonjour à toutes et tous !
 
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Avatar de Claude...
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  Lien vers ce message 13 Aout 2015, 12:32
Bienvenue à toi !
Bonne réflexion au fil de nos histoires...


Début TTT 6 nov 2013. Seuil atteint mi janvier 2014 à 120mg.
Janvier 2015 à janvier 2016 : 0 baclo
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Avatar de fino85
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  Lien vers ce message 13 Aout 2015, 13:15
Bienvenue à toi sur le forum. Tu y trouveras beaucoup d'histoires semblables à la tienne. J'aime bien ta vision des choses et tu a tout ce qu'il faut pour y arriver à mon avis. Tu ne mise pas tout sur le médicament et tu sais que tu as un boulot sur toi à accomplir. Le baclo va t'y aider et main dans la main vous allez y arriver :fsb2_yes:


Hyperphage
Début du ttt le 20/12/14.
seuil à 180mg le 6/08/15 (9h 40mg, 11h 40mg 13h 40mg, 15h 40mg, 17h 20mg)
Tel un bulldozer j'ai réussi en 8 mois à vaincre cette foutue maladie qui m'a bouffé tant d'année
Actuellement 110mg (10h 30mg, 13h 30mg, 15h45 20mg, 18h15 30mg)
 
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  Lien vers ce message 13 Aout 2015, 20:06
Les deux, AAm et baclo sont complémentaires
Les personnes qui viennent de poster chez toi, je te conseille de cliquer sur leur pseudo pour lire leur fil, tu en apprendras déjà énormément

Manue


Rechute depuis 2013, début du baclo, dose maximum atteinte 330 mg, dose de déclenchement 290 mg, de longs paliers à 190 mg, puis 120, bref, aujourd'hui à 50 mg, dose de confort depuis plus d'un an, plus d'excès d'alcool, 0 consommation en solo, quelques verres en famille une fois par an, sur deux ou trois jours, et encore... objectif atteint, en 7 ans... alors patience ;-)
 
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  Lien vers ce message 13 Aout 2015, 20:16
Bienvenue à toi, fais toi une idée du baclo en parcourant les fils des uns et des autres, c'est très instructif,et tu verras toute l'entraide et l'humanité de ce forum, c'est un soutien très fort.
As tu un prescripteur? Si non contacte Sissi , elle a un lien d'accueil dans sa signature.
À te lire,


Hyperphage depuis 1995 : mon premier régime .
Début le 23 juin 2015 , 130mg le 5 novembre : 10h /3, 13h/3 ,16h30/4, 18h30/3</>Retour des pulsions à 120, reprise de la montée.
 
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  Lien vers ce message 13 Aout 2015, 21:01
Mp dans ta boite, Mumbai!

Bienvenue parmi nous egalement.
A bientot!


Je vous propose de venir voir ce groupe Facebook que j'ai créé sur notre maladie et qui intègre en plus du médicament, la notion de naturopathie."Boulimie, Hyperphagie,Addiction, Naturopathie ET Allopathie"
 
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  Lien vers ce message 14 Aout 2015, 2:13
Merci pour vos messages de bienvenue et vos encouragements. J'ai déjà pas mal parcouru de fils, c'est intéressant et un peu déculpabilisant de se retrouver dans les histoires des uns et des autres.


As tu un prescripteur? Si non contacte Sissi , elle a un lien d'accueil dans sa signature.
À te lire,

Je n'ai pas de médecin donc pas de prescripteur pour l'instant, j'ai contacté Sissi en effet, merci pour le conseil.


J'aime bien ta vision des choses et tu a tout ce qu'il faut pour y arriver à mon avis. Tu ne mise pas tout sur le médicament et tu sais que tu as un boulot sur toi à accomplir. Le baclo va t'y aider et main dans la main vous allez y arriver :fsb2_yes:


Je suis complètement d'accord avec toi, le travail sur soi est indispensable. De mon côté, je ne sais plus trop par quel bout l'envisager ; je ne suis plus en thérapie en ce moment car j'ai l'impression d'avoir essayé beaucoup de choses, avec quelques résultats certes mais si petits comparés à l'immensité du travail à accomplir, principalement dans ma relation aux autres. Après, c'est déjà ça, j'en ai conscience.
J'avoue que je me sens découragée par l'impression que je vais devoir passer le reste de ma vie en thérapie, à essayer méthode après méthode... Je me sens comme "gâchée", endommagée. J'ai pas mal d'idées noires (pensées suicidaires récurrentes) en ce moment et j'ai même peur de ce qui se passera le jour où je n'aurai plus la béquille de la boulimie pour m'aider à vivre. Peur de m'enfoncer. Désolée si mes messages ne respirent pas l'optimisme, je suis dans une phase un peu basse en ce moment. Mais vos messages me font du bien.

Les deux, AAm et baclo sont complémentaires

Je me demandais à ce sujet si je pouvais demander conseil au médecin que j'irai voir, si certains conseillaient des choses sur les acides aminés. Car si j'ai bien lu le livre de Julia Ross, ils ne servent pas seulement à se débarrasser du "symptôme" TCA mais agiraient sur leurs causes (déséquilibre de la chimie du cerveau ?) et donc sur les difficultés liées aux sautes d'humeur, à l'anxiété, à la dépression... Ce que, si j'ai bien compris, ne ferait pas le Baclofène. Et comme je me sens menacée par la dépression ces derniers temps, je pense que ce serait un bon complément.
Message édité 1 fois, dernière édition par Mumbai, 14 Aout 2015, 2:16  
 
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  Lien vers ce message 14 Aout 2015, 6:54
Moi aussi tu sais quand j'ai commencé le baclo je ne pouvais plus voir les psy en peinture. J'en avais fait le tour et c'est bien beau de remuer toute la m.... mais après on en fait quoi hein. Le travail personnel pour moi à plus été du développement personnel beaucoup plus spirituel et ma façon de voir les choses et mes pensées. Chose qui m'attire depuis longtemps mais que je n'ai jamais réussi à mettre en pratique avant le baclo car les crises m'empêchaient d'avancer.Pour d'autres ça peut etre une nouvelle activité culturelle ou encore du sport. Quelque chose qui nous "nourrit" en qq sorte. Ne te prend pas trop la tête la dessus pour le moment. Concentre toi sur le traitement et ton "boulot" arrivera en temps voulu par la suite.


Hyperphage
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seuil à 180mg le 6/08/15 (9h 40mg, 11h 40mg 13h 40mg, 15h 40mg, 17h 20mg)
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  Lien vers ce message 14 Aout 2015, 12:02
Pour ce qui est des AAm et baclo, tu trouveras les meilleurs conseils ici, sur le site, il y a même des spécialistes!

Je suis sûre que tu seras déjà soulagée, le jour où tu verras ton prescripteur, ta déprime va s'éloigner avec l'espoir du traitement, la compréhension du médecin

La psy, tu peux aussi la faire ici

Manue


Rechute depuis 2013, début du baclo, dose maximum atteinte 330 mg, dose de déclenchement 290 mg, de longs paliers à 190 mg, puis 120, bref, aujourd'hui à 50 mg, dose de confort depuis plus d'un an, plus d'excès d'alcool, 0 consommation en solo, quelques verres en famille une fois par an, sur deux ou trois jours, et encore... objectif atteint, en 7 ans... alors patience ;-)
 
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  Lien vers ce message 15 Aout 2015, 11:30
Oui, fino, quelque chose qui nourrisse, c'est ça qui me manque. je sens que pour moi, la guérison passerait par le retour de ce que j'appelle ma créativité. Je me souviens bien que lorsque j'étais petite ou même ado ou jeune adulte, je me remplissais autrement : je bricolais, je créais des tas d'objets, j'étais passionnée de cinéma, de couture... Toutes choses que j'ai peu à peu éteintes en moi et que la boulimie a remplacées. J'ai peur de ce moment où je n'aurais plus la boulimie et de découvrir que tout ça n'existe plus. Et en même temps, je sens qu'il faut que je la supprime car elle m'empêche de vouloir faire quoi que ce soit, tout est trop difficile quand je sais que je n'ai qu'à me lancer dans une crise pour me sentir mieux.

Quand tu dis Manue qu'il y a des spécialistes des acides aminés ici, aurais-tu la gentillesse de m'en dire un petit peu plus ? J'ai déja parcouru un certain nombre de fils et j'ai cru comprendre que Swity avait utilisé exclusivement les acides aminés pour sortir de ses problèmes...
 
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  Lien vers ce message 15 Aout 2015, 11:37
Créative un jour, créative toujours !
ne t'inquiète pas, cette créativité va revenir doucement, elle ne trouvait plus la place, elle va la retrouver

Pour les AAm, rien de complexe si ce n'est à tout expliquer ici...
Le mieux est que tu te fasses une petite base de connaissance en lisant le livre de Julia Ross, se libérer de ses fringales
Ca éclaire déjà un peu avant de poser des questions mieux ciblées
Message édité 1 fois, dernière édition par Claude..., 15 Aout 2015, 13:11  

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  Lien vers ce message 15 Aout 2015, 11:44
Merci pour ton encouragement Claude. J'ai lu attentivement le livre de Julia Ross il y a un an et je suis en train de me replonger dedans. C'est surtout la multiplicité des gélules à prendre et leur dosage que je trouve pas évidentes à gérer. J'hésite à ne prendre qu'un seul acide aminé et à voir progressivement comment ça se passe si j'en rajoute un et plus ou à me faire un vrai programme "complet" dès maintenant. Car elle n'évoque pas simplement les acides aminés mais aussi le zinc, la vitamine B, les cocktails de vitamines, l'huile de poisson, le millepertuis... Et si j'ai bien répondu au questionnaire, il semblerait que j'ai besoin de tout ça !
Je trouve aussi que trouver tous les comprimés en magasin bio n'est pas facile, il en manque toujours un (par exemple, toujours pas réussi à trouver de la tirosyne) et c'est vraiment très cher. J'ai vu que Swity avait donné un lien pour acheter en ligne les compléments en poudre, je me dis que si c'est toujours valable, je ferai peut-être ça.
 
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  Lien vers ce message 15 Aout 2015, 12:30
Bonjour
En posant des questions sur les AAm sur ton fil, tu auras des personnes qui en ont l'expérience qui vont te répondre et te guider
Ta créativité va revenir j'en suis sûre, peut-être sous d'autres formes

Manue


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  Lien vers ce message 15 Aout 2015, 13:16
Commence simple..
Un par un, constater, et compléter si tu sens que ça peut avoir une incidence
Pas tout en même temps, c'est "boulimique" !!!
prendre le temps, de faire, de sentir, et d'ajuster...


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  Lien vers ce message 15 Aout 2015, 15:41
Je vais donc bien relire le bouquin de Julia Ross et je reviens avec mes questions sur les AAm !
Merci pour vos retours. Ça me fait du bien de pouvoir, ne serait-ce qu'un peu, communiquer à ce sujet. Mes (quelques) proches sont au courant pour la boulimie mais je leur cache l'essentiel des difficultés que je traverse en ce moment car je ne vois pas ce qui pourrait en ressortir de bon. Je ne souhaite pas les inquiéter (je pense surtout à mon compagnon - je l'appelle ainsi bien que nous ne vivions pas ensemble) mais je tourne en rond toute seule et vous lire sur vos propres fils et sur le mien m'aide.
 
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  Lien vers ce message 15 Septembre 2015, 12:05
Je reviens faire un petit point. Je ne pense pas commencer le baclo avant d'avoir tout essayé avec les acides aminés. Dans la mesure où je me sens très déprimée et fatiguée, je pense que les acides aminés, qui traitent ces symptômes, me seront plus bénéfiques. J'ai peur que le baclofène m'enfonce plus. Mais je n'y renonce pas définitivement et j'y viendrai si l'expérience avec les acides aminés n'est pas concluante.

Après avoir lu attentivement le livre de Julia Ross et fait les divers tests du bouquin, j'ai identifié ceux qui me semblaient le plus appropriés. J'ai toujours eu une obsession pour le fromage et le pain, qui me remontent le moral et constituent la majorité de mes crises avec alcool et sucreries diverses ; donc, depuis un mois, je m'y suis mise. J'ai commencé par prendre de la glutamine pour les pulsions de sucré, puis j'ai ajouté au bout d'une semaine de la DLPA pour l'énergie et l'obsession vers un aliment en particulier (fromage). Je prends de l'huile de poisson car selon Julia Ross, le craving de gras indiquerait un manque de ce côté (je pense la remplacer d'ailleurs par des graines de lin moulues ou de l'huile de lin).
J'ai essayé la tyrosine juste une journée mais l'ai arrêtée tout de suite car j'ai eu pendant toute cette journée une impression bizarre de déréalisation, l'impression de flotter, d'être à côté de mes pompes, d'avoir des fourmillements un peu partout... C'était peut-être une coïncidence mais je n'ai pas renouvelé l'expérience.

Aux divers tests pour les déficiences en neuro-transmetteurs présents sur les fils des uns et des autres (et en particulier Swity), mes résultats sont les suivants :
- type de neuro-transmetteur : sérotonine
- carence la plus évidente : GABA (et secondairement acétylcholine et sérotonine)

Je prend pour l'instant (j'ai commencé aux plus petits dosages et augmenté petit à petit)
- Lever : 5g glutamine + 1g DLPA
- Petit-déjeuner : 2 capsules d'huile de poisson
- Milieu matinée : 5g glutamine + 1g DLPA + 100mg 5HTP
- Déjeuner : 2 capsules d'huile de poisson
- Milieu après-midi : 5g glutamine + 1g DLPA + 100mg 5HTP
- Coucher : 100mg 5HTP

Donc en tout 15g de glutamine + 3g de DLPA + 300mg de 5HTP + 4 capsules d'huile de poisson par jour.

En plus de ça, je m'astreins à faire 3 vrais repas par jour en mangeant, je pense, suffisamment. Je privilégie les légumes et fruits, mange des protéines (surtout oeufs et fromage de chèvre ou brebis), ainsi que des céréales et légumineuses (pas de viande). J'essaie d'éviter au maximum les produits très transformés, les farines et le sucre blancs et j'ai arrêté de boire de l'alcool sauf dans les occasions festives (je ne bois plus seule chez moi).

Les effets sur la boulimie sont difficiles à déterminer. Je n'ai pas fait de crise depuis que j'ai commencé mais quant à savoir si cela tient à la nouvelle énergie dans laquelle je me suis mise (impossibilité dans ma tête de faire une crise car je suis sur de nouveaux "rails") ou à l'effet des acides aminés... Pas évident à dire ! Je continue de penser à la nourriture et d'avoir des pulsions mais j'ai l'impression de mieux résister à l'envie de faire une crise (chose impossible il y a un mois). Quand j'ai une pulsion, je ne m'affame plus comme avant de peur de grossir : je mange tout de suite quelque chose, des noix, un fruit, un peu de fromage et ça aide. Mais dès que je suis dans un environnement où je ne peux pas contrôler le moment où je vais manger ou ce que je vais manger, je me sens paniquée, fragile, j'ai l'impression que les crises peuvent recommencer à tout instant. Ce qui tendrait à indiquer que je suis plus dans le contrôle que sous l'effet des acides aminés. Loin de l'indifférence en tout cas.

Ce qui est flagrant en revanche, c'est que mon humeur a changé. Des blocages présents depuis des années semblent céder peu à peu, j'ai plus d'espoir, moins d'idées suicidaires, je me sens de meilleure humeur. J'ai pu commencer à envisager l'avenir avec un peu d'optimisme, recommencer à faire des (petits) plans. Je sens que des choses bougent en moi, tout doucement.

Après, je ne sais pas si je prends les bons acides aminés, ni aux bonnes doses. Est-ce que je prends trop d'acides aminés ? Pas les bons ? Que faire avec l'huile de poisson ?

Si quelqu'un qui s'y connaît (je pense à Swity mais d'autres expériences me seraient très utiles), un retour me serait d'une grande aide.
Message édité 4 fois, dernière édition par Mumbai, 15 Septembre 2015, 13:21  
 
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  Lien vers ce message 15 Septembre 2015, 19:28
Salut Mumbai,

ce qui est intéressant, ce sont tes ressentis et donc les changements que tu parviens à noter.

Apparemment, ton expérience avec la Tyrosine ne fut pas concluante voire désagréable : à mon avis et comme tu prends déjà de la DLPA (également précurseur de la Dopamine au même titre que la Tyrosine), il est probable que tu aies sur-stimulé ta dopamine. Inutile donc de réessayer la Tyrosine tant que tu seras sous DLPA, que tu sembles à l'inverse bien tolérer.


Pour le dosage des acides aminés, je te transmets aussi la posologie des principaux :

1/ 5-htp = 50mg, 1 à 6 fois par jour.

2/ Glutamine = 500mg, une à neuf fois par jour et selon besoins.

3/ Tyrosine = 500mg, 1 à 12 fois par jour.

4/ Phénylananine = 500mg, 1 à 6 fois par jour

5/ Choline : 500 mg 1 à 2 fois par jour (vitamine du groupe B)

L'huile de poisson (j'imagine que tu la prends sous forme de gélule ?) est en général indiquée pour favoriser les oméga 3. Tu peux en effet te tourner vers les graines de lin (à réduire en poudre et à ne pas faire cuire) pour varier ta prise d'oméga 3 qui sera donc sous forme végétale dans ce cas. (Petite parenthèse perso : c'est ce que je recommande à mon jeune frère qui fait de la musculation et qui n'aime pas l'huile de poisson^^)

Cela ne fait qu'un mois que tu prends les acides aminés et tu sembles ressentir un mieux être même si tout n'est pas réglé, il va falloir t'armer de patience et continuer à noter l'évolution ressentie comme tu le fais.

Il va aussi falloir du temps pour nettoyer ton organisme et les toxines accumulées mais tu es sur la bonne voie avec tes priorités alimentaires. L'idéal est en effet de cuisiner ses produits bruts et acheter les moins traités aux pesticides.
 
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  Lien vers ce message 15 Septembre 2015, 20:31
Alimentation parfaite! l'important c'est de la tenir sur le temps MEME si y a retour de crises.
Je pense que c'est une bonne idée de tester les AAm avant le baclo. Ainsi tu sauras. Et STP, viens nous raconter ton parcours afin qu'on sache si c'est une bonne idée de conseiller ça aux nouvelles en premier , si ça leur parle.

Donc quel que soit le resultat, c'est interessant. Avec un croisement de doigts pour que ça marche pour toi aussi bien que pour Swity!
A bientot!


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  Lien vers ce message 16 Septembre 2015, 19:46
Merci Swity et Sissi pour vos réponses !

Pour la posologie, je suis au dosage max en ce qui concerne le 5HTP et la DLPA mais je dépasse beaucoup pour la Glutamine : je prends 3x5g donc 15g au total alors que le dosage que tu me recommandes Swity (et qui aussi celui recommandé par Julia Ross) est de 4,5g. J'avoue que j'ai augmenté à ce point en voyant que les effets se faisaient attendre, en prenant conseil sur le site Myprotein, qui recommande 5g 1 à 3 fois par jour. Je sais que c'est censé concerner des gens qui font beaucoup d'exercice physique, ce qui n'est pas mon cas.
Je me demande donc si je ne devrais pas redescendre. Est-ce que je risque quelque chose à ce dosage ?

Quant à la choline, c'est le seul AAm que je ne prends pas mais peut-être devrais-je l'ajouter à mes prises vu que selon l'un des tests, je manquerais d'acétylcholine.
Si j'ai bien lu ton fil, Swity, tu n'as pris qu'un seul acide aminé à la fois pendant plusieurs mois ? J'avoue que là, je ne sais pas lequel me fait du bien, c'est pour ça que j'hésite à en ajouter encore un.

Petite note sur l'alimentation, là où c'est difficile de tenir l'alimentation avec le retour des crises, c'est qu'elles surviennent de façon anarchique (je suis au chômage en ce moment) et que le fait de vomir ne permet pas de garder les AAm. Donc finalement, pour pouvoir les prendre, je suis obligée de manger "normalement". Ce qui est pas mal car je me rends compte du cycle privation/perte de contrôle dans lequel j'étais et de tout ce que j'ai fait subir à mon corps, qui se met en état d'alerte dès qu'il sent arriver une petite sensation de faim. J'ai conscience que le rééquilibrage va être long...
Et oui, je compte bien tenir un petit journal de l'évolution de tout ça, pour ceux à qui cela pourrait servir par la suite.
Message édité 1 fois, dernière édition par Mumbai, 16 Septembre 2015, 19:48  
 
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  Lien vers ce message 17 Septembre 2015, 11:48
Les culturistes prennent en effet jusqu'à 15grs de glutamine pour aider à la reconstruction musculaire après leur séance de musculation.

Dans le cadre d'un traitement pour l'addiction, il faut prendre en compte le fait que la Glutamine est le précurseur du Gaba endogène (=fabriqué par ton organisme).

Le Gaba endogène a un rôle inhibiteur sur les neurotransmissions et va donc atténuer l'action des neurotransmetteurs.

C'est là qu'il faut que tu saches si ton addiction est surtout liée à un un excès en dopamine, une carence en sérotonine, ou les 2, etc..., car la glutamine à trop forte dose pourrait trop inhiber l'action d'un neurotransmetteur dont tu es en carence. Ce serait alors contre productif dans ta guérison.

Voilà ce que je te conseille pour tenter d'y voir un peu plus clair dans ton traitement : étant donné que tu es à la dose maximale de 5-htp (sérotonine) et de DLPA (dopamine), il serait plus prudent de revenir à un taux de glutamine préconisé par Julia Ross, c'est à dire revenir progressivement à 4,5grs.

Ceci afin de voir si tu en ressens un bénéfice encore plus identifiable au niveau de ton humeur qui pourrait être lié à une prédominance de carence en sérotonine. Et d'après ton ressenti et ce que tu as décrit dans tes précédents posts, je pencherais en ce sens, en une carence prédominante en sérotonine, à vérifier donc.

La choline n'est pas un acide aminé mais une vitamine du groupe B. Elle est le précurseur de l'acétylcholine mais toutes les vitamines du groupe B sont les cofacteurs des acides aminés et sont donc indispensables dans leur métabolisation par ton organisme. Il peut être intéressant d'en faire une cure surtout si tu te fais vomir.

Je te conseille donc d'aller voir ton médecin traitant et de lui demander un bilan sanguin afin de vérifier tes taux de vitamines (B et D notamment). Ce bilan permettra aussi de vérifier tes reins et ton foie : les contre-indications d'un surdosage en glutamine concernent les personnes ayant un trouble affectif bipolaire, une insuffisance hépatique et rénale. Il est de toutes façons toujours bon de contrôler l'état de ses reins avec la prise d'acides aminés(protéines).

Oui, j'ai commencé par tester un acide aminé à la fois, afin de mieux cibler mon ressenti en rapport avec tel acide aminé. Mais ne t'inquiète pas, tu vas pouvoir y voir plus clair en testant comme indiqué précédemment.

Je ne sais pas si tu as des aliments vers lesquels tu crises en particulier, tu me diras à l'occasion.

Autre chose : tu vas sûrement encore faire des crises au cours du traitement mais pas d'affolement : ton corps est en train de faire le ménage et ça passe aussi par le retour des crises, le temps pour lui d'évacuer toutes les toxines résiduelles. Alors ne culpabilise pas !

Profite de ce temps pour enfin te bichonner et te soigner. Si tu as d'autres questions, des doutes ou simplement besoin d'un coup de punch, n'hésite pas à te manifester.

Tu vas y arriver !!

Bises
 
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  Lien vers ce message 17 Septembre 2015, 16:22
Merci beaucoup pour cette réponse détaillée Swity, c'est vraiment gentil d'avoir pris le temps d'écrire tout ça. Ça va beaucoup m'aider. Je vais procéder comme tu le conseilles, en descendant petit à petit la glutamine.

Pour répondre à ta question, mes crises se concentrent essentiellement sur dans l'ordre fromage-pain (une vraie drogue) et alcool (et dans une moindre mesure, sucreries).

Je ne suis pas bipolaire mais selon la psy(-chotérapeute) que je voyais à une époque, je souffrirais peut-être d'un trouble de la personnalité borderline, ce qui, si j'ai bien lu n'empêche pas la prise d'AAm.
À priori, je n'ai pas d'insuffisance rénale ou hépatique mais c'est vrai que ça peut être bien de vérifier avec un médecin. Je n'en connais aucun de confiance (je vais chez le médecin une fois tous les 3 ans quand j'ai un gros souci !), j'ai du voir mon médecin traitant deux fois en tout et j'ai un peu peur qu'il me rie au nez en me disant de ne pas croire tout ce qu'on trouve sur internet mais bon, je vais tenter quand même ! Avec un peu de chance, il sera ouvert à la discussion.

A ce sujet, je suis tombée, en faisant des recherches de mon côté, sur un article intéressant (pour une novice dans mon genre) sur le rôle de l'alimentation et des neurotransmetteurs dans la dépression : https://sites.google.com/site/...-hygiene-de-vie
C'est écrit par un médecin, et par extension, je pense que ça s'applique à l'addiction. Mais quelque chose m'interpelle, l'auteur (médecin donc) affirme que la supplémentation à l'aveugle ne sert pas à grand-chose et serait plutôt contre-productive. Et en effet, quand je vois ta réponse, je me dis que je fais tout ça à tâtons et que je risque de faire des bêtises (comme avec la glutamine) !
J'aimerais bien trouver un médecin pour m'accompagner dans ce chemin mais j'ai l'impression que la plupart ignorent les mécanismes décrits dans l'article ou dans le livre de Julia Ross.

Merci et bises à toi !
Message édité 2 fois, dernière édition par Mumbai, 17 Septembre 2015, 16:25  
 
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  Lien vers ce message 17 Septembre 2015, 17:33
Passionnant ton lien! j'ai la meme demarche que toi au sujet de l'alimentation et des neurotransmetteurs liés à la depression. Je suis convaincue que cela fonctionne aussi pour les neurotransmetteurs qui concernent l'addiction . Je viens de retrouver l'echange mail avec le Pr Dechelotte , voila entre autre ce qu'il me repond: "....On ne peut exclure qu'une partie de l'action du baclofene se passe... dans l'intestin car il y a beaucoup de GABA dans le tube digestif." Moi ça me parle! tout est lié.


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  Lien vers ce message 17 Septembre 2015, 17:58
Oui l'auteur est un peu moralisateur sur la fin (évolution de la société etc) et l'article paraît un peu décousu mais c'est parce qu'il s'agit du commentaire d'un document power point (que l'auteur met en téléchargement à la fin de l'article). D'où j'en déduis que tout ce discours devait être l'objet d'une conférence quelconque.
Ce qui me fait réfléchir, c'est ce passage : "Rien n'est plus contraire à l'esprit scientifique qu'une supplémentation aveugle. Les surdosages sont aussi nocifs que les carences ! Il faut combler les carences réelles, non les carences supposées."
Ça paraît logique mais trouver un médecin ouvert à tout ça pour pratiquer les bons dosages et donner des indications de supplémentation me paraît mission impossible tant la plupart d'entre eux ne jurent que par les médicaments. Ou alors il faut trouver le bon.

J'avoue ne pas y connaître grand chose, n'étant pas scientifique de formation, j'ai l'impression que tout cela est bien plus compliqué qu'il n'y paraît !
 
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  Lien vers ce message 17 Septembre 2015, 18:41
Le récit de ce médecin est très intéressant mais il est effectivement très rare de trouver des médecins aussi calés sur les neuromédiateurs et la nutrition adéquate pour en favoriser leur bon fonctionnement.

Enfin, il doit sûrement en exister d'autres^^ Tu peux aussi te diriger vers un nutrithérapeute ou un naturopathe, en général ils sont calés en nutrition, neuromédiateurs et donc en acides aminés.

Pour approfondir encore un peu plus, tu peux aussi consulter un neurologue.

Enfin, cela dit, ça n'empêche pas de faire déjà les vérifications de base par bilan sanguin.

Et si un médecin n'est pas en mesure de te prendre au sérieux ou de répondre simplement à tes questions sur le sujet, alors il faut tout simplement en changer. Il y a des cas indésirables partout même chez les médecins...

Pour en revenir au dosage, la carence ou l'excès sont en effet contre productifs mais l'erreur est réversible en revenant à des dosages adéquats et avec une surveillance par bilans sanguins réguliers.

Si tes crises sont axées sur les fromages et le pain : pour mieux limiter leur effet, eviter le pain blanc raffiné. Tu peux faire ton pain toi-même avec de la farine de petit épeautre (en magasin bio. Ca prend 10 minutes à pétrir la pâte avec de l'eau et d'en faire des baguettes que tu mets 30 minutes au four à t° max, un délice).

Pour le fromage, continuer à privilégier le fromage de brebis et de chèvre comme tu le fais au lieu du fromage de vache. Il y a d'ailleurs dans le fromage de chèvre une quantité non négligeable d'oméga 3.

Tout ça pour dire que si tu crises sur des aliments en particulier, c'est que ton organisme recherche dans ces aliments les nutriments dont il a besoin.

L'objectif étant de lui apporter la meilleure qualité pour l'aider à se reconstruire d'un point de vue neurologique.
 
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  Lien vers ce message 17 Septembre 2015, 18:57
Au sujet de l'alcool, (souvent concentré en sucres rapides), il est préférable de le limiter mais je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire tant qu'on est en proie à la maladie. Les acides aminés sont aussi là pour t'y aider.

Idem pour les sucreries qui sont blindées de sucres raffinés rapides et qui ont un effet particulièrement délétère d'un point de vue neurologique, surtout si tu y es sensible au point d'en développer une addiction.
 
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  Lien vers ce message 17 Septembre 2015, 20:18
Oui, je pense que je vais essayer de trouver quelqu'un pour m'accompagner. Et tu as complètement raison, un professionnel de santé qui n'est pas capable d'écouter un patient, c'est peut-être qu'il devrait faire un autre métier. J'ai un ami médecin, qui s'intéressait à l'alcoolisme à un moment. Je ne l'ai jamais consulté, pensant toujours que c'est mieux de ne pas mélanger les proches et les problèmes personnels mais ce n'est pas un traitement lourd et qui sait, peut-être que ça pourrait être un challenge pour lui d'essayer tout ça avec moi. Je vais lui demander.

Je te remercie vraiment pour tous ces conseils, qui vont m'être très précieux. Justement, je voulais commencer à faire mon pain car je voudrais faire le test d'une alimentation sans gluten pour voir si je me sens mieux ou pas. J'ai vu quelques recettes à base de farine de riz (à voir si c'est de la farine blanche), châtaigne et sarrasin.

Je te suis complètement quand tu dis que si j'ai des crises sur le fromage, c'est qu'il y a quelque chose dedans dont j'ai besoin. C'est assez dingue, c'est un peu la sensation que j'imagine qu'un drogué doit avoir quand il prend sa dose. Quand j'en mange, ça me soulage et me fait planer, j'ai l'impression que tout va aller mieux. Bizarre.

À mon grand étonnement, j'arrive bien à limiter l'alcool ces derniers temps, j'ai envie de boire un verre de vin le soir mais ce n'est pas une grande privation de ne pas le faire et en fait je n'y pense pas (au contraire de la bouffe). Ce qui me rassure car j'avais l'impression de devenir alcoolique, légèrement mais alcoolique quand même. Et puis je ne m'empêche pas de boire un peu de vin dans des situations sociales. Pour être passée par des régimes hyper contraignants à répétition au cours de ces 20 dernières années (Dukan et compagnie, l'horreur...), j'ai compris que l'excès était contre-productif, en plus d'être mauvais pour la santé (car j'ai découvert en quelques mois que tout ce que je pensais en matière de nutrition était faux). Donc je ne m'interdis rien, simplement, j'essaie de rééquilibrer globalement. J'aimerais bien perdre quelques kilos mais j'ai compris (enfin !) que la hâte était le meilleur moyen d'échouer à long terme et que c'est l'hygiène de vie qui me permettrait de stabiliser mon poids.

Je continuerai à alimenter ce fil avec mes petites évolutions. On verra bien quand les crises reviendront.
 
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  Lien vers ce message 17 Septembre 2015, 22:07
Salut Mumbai

J'aime beaucoup ton Pseudo de Bombay!

Pas trop de soucis de bouffe pour ma part, mais d'alcool!

J'ai beaucoup aimé l'Inde, la dernière fois que j'y suis allée c'était en 1995!


Le 11 juillet 2016, 150 mg
midi: 30 15h: 40 18h: 80


Notre situation peut-être perçue comme le paradis ou l'enfer : tout dépend de notre perception. P. Chödrön
 
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  Lien vers ce message 17 Septembre 2015, 22:31
Bonjour Prisca, merci pour le petit mot ! J'en ai profité pour faire un tour sur ton fil, j'espère que ton problème d'alcool finira par se régler à toi aussi. C'est un peu triste à dire mais quand on lit les histoires des uns et des autres, on se sent un peu moins seule. Je n'ose pas trop intervenir sur les fils vu que je ne prends pas de baclo mais je vous lis :)
En effet, comme tu l'as deviné, mon pseudo fait référence à un long voyage en Inde. Il date de 2008 et ça a été une belle expérience même si assez bouleversante. J'adorerais y retourner ! Peut-être pourras-tu le faire toi aussi un jour, qui sait ?
 
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  Lien vers ce message 17 Septembre 2015, 22:43
Que des trucs qui me semblent plausibles dans l'article:

Extrait:
"La sérotonine est le frein des pulsions. La carence en sérotonine se traduit par l'impulsivité, l'impatience, les revendications, l'irritabilité et l'intolérance aux frustrations. La sérotonine calme l'appétence pour les sucres. La carence en sérotonine se caractérise donc par les addictions sucrées, éthyliques et narcotiques (drogue). La discussion thérapeutique concernant la dépression hostile sera évoquée plus loin, mais nous pouvons d'ores et déjà souligner l'importance de la régulation du taux glycémique afin de soulager le patient. Les sucres "rapides" seront à proscrire...

La carence en sérotonine s'exprime par :

• l'irritabilité

• l'impatience

• l'intolérance aux frustrations

• la tendance à "pêter les plombs"

• les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC)

• les addictions et compulsions (sucre, alcool, drogue,...)

• le Don Juanisme

• les insomnies en début de nuit, le réveil à 03 h du matin

L'excès de sérotonine est caractérisé par :

• l'inhibition

• l'excès de patience, de tempérance

• la peur de l'échec

• les contrôles

• les migraines

• l'anorexie mentale

• la schizophrénie

L'intestin est un gros producteur de sérotonine."

C'est pour cela qu'il me semble logique de supprimer le sucre (y compris céréales raffinées, pain blanc et alcool au maximum et au moins dans son quotidien, lorsque la guerison baclo (ou AAm) a lieu, pour éviter de rester dans le cercle vicieux. Rien n'empeche de se faire plaisir exceptionnellement.

Je sais que rien n'est valable pour tout le monde mais je vois pas l'interet de jouer à la roulette russe.


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  Lien vers ce message 18 Septembre 2015, 9:21
Si tu veux tester des recettes de pain sans gluten, voici quelques conseils : éviter la farine de riz qui a un index glucidique (IG mais aussi II=index insulinique) trop élevé et se comporte donc dans l'organisme comme un sucre rapide.

Tu peux baisser un peu cet IG avec un apport en fibres, il faut alors trouver un bon compromis en privilégiant une farine et donc un aliment à la base riche en fibres comme l'inuline. Mais ne t'attends pas à avoir une farine panifiable avec ces ingrédients (comme avec la châtaigne, le sarrasin ou le seigle dont l'IG est relativement bas pour ce dernier) et donc à un résultat qui te fasse penser au pain traditionnel par son goût et son visuel.

Or, il est aussi important de conserver un certain plaisir dans ce que tu manges tout en étant profitable pour ton organisme.

C'est pour cette raison que je te parlais du petit épeautre, ancêtre du blé. Il contient du gluten mais ce dernier n'a pas été sélectionné par l'homme comme pour le blé moderne dont la protéine de gluten a été choisie pour permettre la culture intensive de la graine. Cette protéine de gluten sélectionnée et dominante est particulièrement agressive pour la paroi intestinale et finit par la traverser. Ce blé n'a plus rien de naturel dans son produit brut au départ.

Tu peux aussi remplacer la farine de riz ou de châtaigne par du son d'avoine qui donnera à ton pain un petit goût noisettes et t'apportera une bonne quantité de fibres.

Alors voilà, c'est à toi de faire les tests au niveau du goût et voir ce qui se rapproche le plus de tes envies en matière de pain :-)

Faire l'éviction totale du gluten n'est pas forcément la solution (à moins d'y être sensible même au "bon gluten", celui qui n'a pas été modifié), l'important est de choisir l'aliment qui soit le plus brut possible avec ses qualités nutritionnelles d'origine.

C'est en effet une bonne idée de te diriger vers cet ami médecin. Même si il est proche de toi et que je comprends que tu ne veuilles pas au départ mêler amitié et problèmes personnels, c'est peut-être finalement la personne qui te sera le plus à l'écoute et pourra te suivre dans ce traitement qui n'a rien de lourd comme tu dis, si ce n'est de vérifier certaines constantes. Ce qui n'enlève rien à son efficacité :-)
Message édité 2 fois, dernière édition par Swity, 24 Septembre 2015, 13:37  
 
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  Lien vers ce message 18 Septembre 2015, 10:33
Je te remercie pour ces conseils, tu es vraiment calée en nutrition, c'est impressionnant ! Et très généreux de ta part de partager ainsi tes connaissances. Je suis curieuse (et je comprendrais très bien si tu ne souhaites pas répondre) mais les avais-tu déjà avant ou est-ce à force de t'y intéresser pour ton propre cas que tu as acquis tout ce bagage ?
Je vais faire des tests avec les ingrédients que tu recommandes. Il n'y a rien en effet qui me permet de penser que j'ai un gros problème avec le gluten (à l'inverse de gens que je connais à qui cela donne diverses afflictions type maux de ventres et autres), peut-être s'agit-il surtout pour moi d'éviter le pain traditionnel et non complet.
 
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  Lien vers ce message 22 Septembre 2015, 12:06
Petites news.
Certes, je ne fais plus de boulimies pour l'instant mais ce n'est pas parce que j'ai éradiqué l'obsession de la nourriture de ma petite tête. Je suis obligée d'arrêter de vomir pour prendre les acides aminés, vu que sinon, je ne les garderais pas (ce serait la même chose si je prenais du baclo d'ailleurs). Donc je ne fais pas de crises, pour ne pas comprometre leur action. Mais l'obsession est toujours bien présente, je l'ai juste remplacée par un raidissement sur un "rythme", les 3 repas par jour. J'y pense sans arrêt, j'ai hâte qu'arrive le prochain... Après, je me dis que tant que ça durera, c'est toujours mieux pour mon corps (et mon poids !) que de passer mes journées à me gaver - merci le chômage qui rend la crise perpétuelle possible.

Ce weekend je dois partir à une fête un peu familiale et ça me fait un peu flipper car ça va déséquilibrer toute mon "organisation" alimentaire, je vais être exposée à de la nourriture qui me fait criser (fromage, gâteaux) et à de l'alcool pendant 48h non stop. Ce n'est pas comme quand je vais à une soirée ou un dîner, ça, ça ne dure que quelques heures donc c'est gérable. Comme je suis dans le tout ou rien, soit je crise en permanence, soit pas du tout, j'ai peur que ça me relance là-dedans. Donc je vois bien que je suis à fond dans le contrôle et j'ai peur que ça me revienne dans la tronche à un moment.
Ceci dit, le fait de manger à ma faim et quand j'ai faim m'aide. J'avais un peu oublié cette sensation, vu que je ne faisais qu'alterner périodes de régimes et périodes d'orgie.

Sinon, je me suis bêtement retrouvée à court de 5HTP et cela fait donc 3 jours que je n'en prends plus en attendant de recevoir ma livraison (aujourd'hui ou demain j'espère). Je ne sais pas si c'est dans ma tête (ce qui est totalement possible) mais j'ai l'impression de me sentir moins bien, moins optimiste, de voir les choses en noir, d'être plus irritable, d'avoir plus "faim", plus d'obsessions.
Je suis en train de redescendre la dose journalière de Glutamine doucement.

Je prends les acides aminés à heures fixes, je fais du lever, milieu de matinée, déjeuner, milieu d'après-midi, coucher. Mais toutes ces heures varient pas mal, vu que je n'ai pas d'horaires fixes en ce moment (je me lève en général à 8h30 mais ça peut varier et si par exemple j'ai déjeuné plus tard que prévu, ce qui m'arrive souvent je décale une prise du milieu d'après-midi). Peut-être devrais-je me contraindre à un rythme extrêmement régulier pour que l'action des AAm soit plus mesurable...
 
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  Lien vers ce message 22 Septembre 2015, 12:18
Sinon, j'ai fait un tour sur un site évoqué par Sissi (la Nutrithérapie) et suis tombée sur un article qui déconseille formellement toutes prise de compléments de tryptophane ou 5HTP. Dans un autre article, le même médecin recommande de trouver son tryptophane uniquement dans l'alimentation et le mode de vie.
Voici un extrait du premier article pour celles et ceux que ça pourrait intéresser (personnellement, je ne sais qu'en penser !).

Contrairement à ce qui est proposé par de nombreux laboratoires de compléments, il n’est absolument pas recommandable de prendre ni du tryptophane, ni des protéines riches en tryptophane, et encore moins la forme hydroxylée appelée 5HTP, y compris sous forme de Griffonia.
Dans ce cas, les problèmes sont différents.
D’abord, les lactosérum riches en tryptophane contiennent beaucoup plus de compétiteurs que de tryptophane. Ils ne peuvent donc pas être efficaces.

La seule façon pour le tryptophane d’être efficace est d’être pris seul, sans aucun compétiteur ni dans le complément, ni dans l’estomac, c’est-à-dire à jeun, et à forte dose, pour qu’il puisse passer dans le cerveau.
Mais dans ce cas, on ne peut empêcher que le tryptophane aille dans les cellules du tube digestif où une population particulière de cellules les cellules dites argentaffines, fabriquer immédiatement de la sérotonine.
Or, la sérotonine ne peut pas passer dans le cerveau.
Où va-t-elle ?
Elle est captée par les plaquettes sanguines qui s’en gorgent.

Que fait la sérotonine dans les plaquettes ?
Les plaquettes sont présentes pour nous empêcher de mourir d’hémorragie. Donc en cas de coupure d’artère mais déjà au niveau cellulaire de simple érosion de la paroi artérielle, les plaquettes s’y collent, sécrètent la sérotonine, qui comme son nom l’indique « séro-tonine », crée une vasoconstriction puissante, pour empêcher l’hémorragie, recrute d’autres plaquettes qui viennent produire un bouchon (« thombus »).

Lorsque l’on prend ainsi du tryptophane, on transforme les plaquettes en bombes à retardement.

Car les érosions des parois artérielles sont quotidiennes. On les démontre même chez les fœtus morts nés. Par exemple au niveau des bifurcations des artères comme la carotide, où les flux sanguins sont perturbés, comme l’eau qui fait des tourbillons sur l‘étrave d’un pont. Comme par hasard, c’est au niveau de ces bifurcations de la carotide ou de l’artère rénale que la plupart des gens font leurs lésions athéromateuses les plus sévères.

Par ailleurs en dehors de l’épaississement des parois artérielles produites par ces collages de plaquettes, le risque est celui de bouchons qui migrent, c’est ce qu’on appelle un accident thromboembolique, le mécanisme le plus fréquent d’accident vasculaire cérébral.
La pollution, des intolérances alimentaires et inflammations variées et diverses peuvent aussi agresser les parois artérielles er provoquer ainsi de violentes vasoconstrictions. C’est la raison des migraines.

Autrement dit prendre du tryptophane a très peu de chances de remonter la sérotonine cérébrale et est un facteur majeur de risque de migraines et d’accidents cardiovasculaires.

De ce fait les compléments en tryptophane devraient être interdits.

Pire, la forme pré-hydroxylée du tryptophane ou 5HTP, si elle entre un peu dans le cerveau, cumule en plus la possibilité d’entrer dans les circuits neuronaux non sérotoninergiques et d’y produire des faux neurotransmetteurs, c’est-à-dire que des neurones par exemple dopaminergiques vont sécréter de la sérotonine au lieu de sécréter de la dopamine ! Car ce qui permet l’entrée du bon précurseur dans le bon circuit est la présence de l’hydroxylase spécifique.
Si cette étape est court-circuitée, ce mécanisme de sélection protectrice est supprimé.
Message édité 4 fois, dernière édition par Mumbai, 22 Septembre 2015, 12:21  
 
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  Lien vers ce message 22 Septembre 2015, 13:11
Tu sais Mumbai, tout ce qu'on ingurgite (alimentation comprise) n'est pas anodin pour notre santé et a des effets sur notre organisme. Rien ne remplace une alimentation de qualité et si nous avions respecté ce principe, nous ne serions sûrement pas malades.

J'avais déjà lu cet article qui est peu fourni en études significatives sur les effets de ces compléments alimentaires. J'ose d'ailleurs espérer que si ces compléments étaient si nocifs pour la santé, les autorités sanitaires se chargeraient de les interdire. Or, ce n'est pas le cas.

Et puis, c'est un traitement qui est utilisé pour soigner ses addictions sur le plan neurologique et qui est temporaire. Quand tu seras guérie, tu n'auras plus besoin de cette béquille et tu puiseras tous les acides aminés dans une alimentation de qualité, de préférence.

Pour en revenir à toi : essaie de te détendre à l'approche de ce weekend et dis-toi que tu te feras plaisir en profitant de ce que tu aimes manger en bonne compagnie, sans te soucier de l'effet de ces aliments sur tes crises. De toutes façons, si ton cerveau appelle à la crise, tu sais par avance que tu ne pourras pas résister à la pulsion maladive et donc incontrôlable. Alors ne t'en veux pas.

Continue à t'astreindre à un rythme alimentaire avec ces 3 repas par jour qui respectent ton horloge biologique et qui te permettront de retrouver une satiété naturelle. Il faut éviter les frustrations et le fait de manger de façon régulière permet aussi des les minimiser.

Tu es toujours en proie à ces obsessions : accueille-les du mieux que tu peux et rappelle-toi que tu te soignes pour qu'elles disparaissent. C'est ce qui finira par arriver, tu es sur la bonne voie.

Tu peux t'astreindre à un rythme plus régulier avec les acides aminés pour tenter de mieux en sentir les effets, comme tu dis, mais il ne s'agit pas d'une dictature du traitement. Ne te focalise pas trop sur lui au risque de créer d'autres angoisses inutiles. Le traitement fait déjà son effet d'après ce que tu ressens alors n'essaie pas de chercher la perfection en lui, il a besoin de temps pour consolider ses effets.

Et pour répondre à ta question : la curiosité n'est pas forcément un vilain défaut et elle te permettra de comprendre comment fonctionne ton traitement. J'ai moi-même eu soif de connaissances, d'apprendre, de comprendre. J'ai acquis ces connaissances à force de dévorer divers bouquins, études, sur la neurologie, les addictions, la biologie, etc...C'est sûrement la seule forme de boulimie qui m'a été bénéfique et qui m'a sauvée de ma propre maladie.
Message édité 1 fois, dernière édition par Swity, 22 Septembre 2015, 14:06  
 
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  Lien vers ce message 22 Septembre 2015, 15:55
Ce lien ne me dit rien du tout. Ou l'as tu trouvé? sur alimentation santé? car je n'y connais rien en nutritherapie et je me garde plutot d'en parler pour l'instant, j'envoie plutot vers Switty dans ce cas la ;)
Qui d'ailleurs est une nouvelle fois , la voix de la sagesse. Et trouver le tryptophane de façon naturelle (ainsi que tous les autres AAm, sera la meilleure chose à faire, et sera possible dès la guerison si on le désire, ainsi que la suppression des toxiques. C'est JUSTE ce désequilibre entre les toxiques en surcharge et le déficit en alimentation nutritive, saine et hypotoxique, qui cree les maladies ou dumoins leur lit.

DOnc les AAm, pour moi, en l'etat de mes connaissances, c'est en durée limitée, pas tous ensemble en vrac ou de façon boulimique surtout si pas suivi par un professionnel. Et dès qu'on a pris conscience par les test de Julia Ross de ce dont on manque, commencer tout de suite à les consommer en plus grande quantité sous leur forme naturelle, bio, alimentaire c'est à dire avec le "totum" de la plante qui permet une meilleure absorption du principe actif et une meilleure cohesion avec les autres principes. Je parle de plante mais je pourrais parler de viande pour ceux qui decident de manger leurs proteines sous cette forme. Moi j'ai choisi , comme le choix que propose J Ross, les proteines végétales, cela demande juste de bien etudier comment cela fonctionne.

Alors comme dit Sweety NO STRESS mais bienvenue chez ceux qui cherchent!
Message édité 1 fois, dernière édition par Sissi (guérie pulsion alimentaire), 22 Septembre 2015, 16:05  

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  Lien vers ce message 23 Septembre 2015, 22:35
Ahah zut Sissi pour l'article, j'ai du me mélanger les pinceaux alors, je lis tellement de trucs en ce moment... Désolée !
Merci quoi qu'il en soit pour vos messages, Swity et Sissi.

Bon, ce soir, ça va un peu mieux, hier, pulsions plus fortes que moi, hop, j'ai crisé. Relativement peu cela dit et je n'ai pas vomi. J'étais mal après, à me dire que je n'y arriverais jamais mais maintenant, après qu'une journée soit passée là-dessus, je me dis que je dois me donner le droit à l'erreur. Comme tu dis Swity, accueillir mes obsessions du mieux que je le peux.
Je me suis mise à aller nager un peu chaque jour ou tous les deux jours et ça me fait du bien, ça me détend et ça me fait un peu bouger parce que sinon, il y a des jours en ce moment où je ne sors pas de chez moi. Quand je travaille, ça me force à sortir mais là, comme je n'y suis pas obligée, je n'en ai pas envie et je ressens chaque sortie un peu comme une agression, surtout les trajets, les transports en commun. J'ai l'impression de vouloir passer le reste de ma vie sous une couette. Je me demande bien ce que j'ai fait avant pour me sentir si fatiguée tout le temps ! Ça fait quelques années que c'est comme ça et pourtant, je suis encore jeune, je n'ai pas d'enfants à gérer...
J'ai reçu mon 5HTP et je m'y suis remise direct. On va bien voir ce que ça change à tout ça.
 
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  Lien vers ce message 24 Septembre 2015, 13:36
C'est normal d'avoir le moral dans les chaussettes après une crise. L'essentiel est de se rappeler les changements positifs qui ont eu lieu et se recentrer ensuite sur ses objectifs comme tu l'as fait.

Ces rechutes sont prévisibles mais tu verras qu'elles seront de plus en plus espacées tout comme tes obsessions.

La natation est une bonne façon de se faire du bien, moralement mais aussi physiquement. Il faut justement que tu penses à une seule chose à présent : te faire plaisir, t'occuper de toi, de ce corps qu'on a souvent trop longtemps mal traité.

Dis-moi à l'occasion si tu as ressenti un mieux - au niveau de ton humeur notamment - à la reprise du 5-htp.

Et si t'en as besoin, on est là pour te coacher^^

Des bises
 
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  Lien vers ce message 11 Octobre 2015, 23:55
Le weekend en famille s'est bien passé. Je suis rentrée sans ressentir le besoin de faire des crises à tout bout de champ.
J'ai l'impression que le 5HTP m'a bien aidée quand je l'ai repris, que je me sentais mieux, j'ai eu plusieurs moments où je ne sentais plus vraiment de pulsion pour criser. De meilleure humeur aussi. Mais là, c'est plus difficile. J'étais pas mal stressée à propos d'un résultat que j'attendais pour savoir si je pourrais commencer un cours du soir qui pourrait m'aider à me reconvertir professionnellement. Impossible de penser positif pendant une semaine, je déroulais dans ma tête scénario sur scénario où ça ne marcherait pas et où tous mes plans tomberaient à l'eau. Donc crises crises crises (avec vomissements). Le pire (le mieux !), c'est que j'ai eu ma réponse et que je suis prise :) Mais je me sens fragilisée, mes pulsions sont revenues. Et en même temps, je me rends compte que je fais aussi des crises pour éviter de me mettre à ce que je dois faire (j'ai peur de ne pas être assez créative, que le résultat soit nul donc je ne fais... rien, c'est plus confortable de criser à la place).

J'ai aussi été voir RDB, j'avais pris rendez-vous au moment où je me suis inscrite sur le forum, en août, et je me suis dit que je n'allais pas annuler le RV, que ce serait toujours bien d'y aller. Donc sans surprise, il ne m'a pas prescrit le baclo puisque je lui ai dit que je tentais les AA. Un truc intéressant, il m'a dit qu'avant il ne croyait pas du tout aux AA et qu'à force de voir des gens qui lui donnaient des retours positifs, il était en train de revoir sa position.

De mon côté, j'ai l'impression qu'une bonne partie de mes crises est moins le fruit d'une vraie pulsion qu'un outil, qui me sert délibérément à calmer mes angoisses face au vide, aux questions (qu'est-ce que je vais faire, comment me sortir de la situation de m... dans laquelle je suis). C'est-à-dire que je les planifie pour éviter de me retrouver face à moi-même. Et là, c'est pas bon parce que je me sens repartie dans un enchaînement que je connais bien, où je finis par ne faire que ça. Je pourrais reprendre le fil, tranquillement, essayer de ne faire de crises qu'au moment où j'en sens le besoin. Mais je n'y arrive pas, même si je n'ai pas de pulsion.
 
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  Lien vers ce message 12 Octobre 2015, 9:58
Dommage que tu n'aies pas l'ordonnance. Tu aurais pu la prendre plus tard si besoin.
Bon. Tu iras voir Rou le jour ou tu seras decidée. Les AAm sont une solution qui s'utilise sur un court voire moyen terme. On voit le resultat relativement rapidement. Et ensuite on est sensés avoir une alimentation correcte qui apporte naturellement tous ces AAm , comme prévu par la nature. VOir avec Sweety pour confirmation. DOnc ne tarde pas trop pour le baclo si tu sens que c'est moyen avec les AAm.

Oui les crise sont le seul outil que nous connaissons pour calmer nos angoisses, alors que normalement ça devrait etre notre organisme qui devrait fabriquer des substances pour calmer tout ça Mais comme nous sommes malades, il ne le fait pas. Les petites m... de la vie comme celles que tu es en train de vivre, un personne non malade ne le gere pas en bouffant, buvant ou autre. Son corps produit, de la dopamine, ses neurotransmetteurs font leur boulot.

Tant que tu es malade , tu n'auras pas d'autre choix que d'utiliser cet outil.

C'est pour ça que j'espere, tu tarderas pas trop avec le baclo, si les AAm tardent trop à faire effet ou ne le font pas.
Ne tourne pas en rond trop longtemps, c'est pas bon pour le moral.
Message édité 2 fois, dernière édition par Sissi (guérie pulsion alimentaire), 12 Octobre 2015, 10:00  

Je vous propose de venir voir ce groupe Facebook que j'ai créé sur notre maladie et qui intègre en plus du médicament, la notion de naturopathie."Boulimie, Hyperphagie,Addiction, Naturopathie ET Allopathie"
 
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  Lien vers ce message 12 Octobre 2015, 10:16
Coucou Mumbai

Faire une fixation sur une situation et paniquer à l'avance, je connais bien aussi.

On imagine que les échecs sont de notre faute, le besoin de contrôle sur chaque situation, en réalité ce n'est pas le cas.

La meilleure chose à faire à mon sens est de prendre du recul et de s'occuper de soi( sport, soin), ce n'est pas facile mais avec le baclo cela s'améliore beaucoup.

En ce moment je me rend compte que si je n'ai pas mon sport dans la natutre je procrastine et je rumine, je vais courir avec de la musique qui me fait avancer et regarder en avant puis je m'arrête pour méditer au bord du lac ou dans un champ et ensuite tout rentre dans l'ordre et je parviens à prendre du recul sur les situations.

Tu vas y arriver

Courage
Message édité 2 fois, dernière édition par ButterflyBelieve, 12 Octobre 2015, 10:58  

75 mg nouveau seuil mais triste
 
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  Lien vers ce message 12 Octobre 2015, 11:37
Si tu ressens déjà que tes crises ne sont plus vraiment le fait d'une pulsion, c'est très bon signe. Cela veut dire qu' une interaction neurologique se passe.

Ton schéma de pensées est encore perturbé et le comportement qui en découle y est étroitement lié : je pense là à tes angoisses, tes peurs qui se manifestent de plus belle par moments lors de la régulation neurologique.

Où en es-tu au niveau dosage de glutamine ? Toujours à 300mg de 5-htp ? Et pour la DLPA ?

As-tu ressenti un changement durant la baisse de la glutamine qui coïnciderait avec le retour des crises non impulsives ?
 
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  Lien vers ce message 24 Décembre 2015, 13:33
Bonjour à tous et désolée pour les messages laissés sans réponse, j'ai arrêté de répondre à ce fil car je suis bien descendue depuis la dernière fois que je suis venue sur le forum. Avec le retour des crises, je n'arrivais plus à garder les acides aminés (vomissements) et j'ai donc arrêté de les prendre. Je me sentais en échec et incapable d'en parler.
J'ai fini par prendre RV avec un psychiatre qui a l'habitude de prescrire du baclo. J'ai commencé il y a un mois à 10mg et augmenté de 10 tous les quatre jours. Les effets secondaires sont été immédiats mais gérables jusqu'à 30mg : nausées, bouche sèche, goût de sang dans la bouche, douleurs dans les oreilles, je me sentais un peu confuse dans mes pensées et leur formulation.
A 40, je ne parvenais plus à rester éveillée (je m'endormais en 2s en plein boulot), j'avais du mal à déglutir et à respirer, je sentais ma gorge gonflée qui bouchait le passage de l'air, mes articulations douloureuses, l'impression d'être saoule une partie de la journée, des difficultés à être bien cohérente (au travail, c'est pratique). A 50, j'ai commencé à me réveiller brutalement la nuit en essayant désespérément d'aspirer un peu d'air, comme si je n'avais pas respiré pendant de longues secondes. Je me rendormais et cela recommençait, dormir devenait impossible. Apnée du sommeil apparemment. La somnolence s'est accentuée. J'avais également mal au ventre.
J'ai appelé mon psy qui m'a dit de redescendre à 40, où je suis actuellement, avec les effets décrits à cette dose (je n'ai donc plus d'apnées du sommeil).

Mais le plus invalidant, c'est que cela révèle ma dépression latente, j'ai l'impression. J'ai commis l'erreur de faire un cocktail détonnant lors d'une soirée festive il y a 3 semaines (alcool, un peu de coke, avec le baclo, c'était vraiment une bonne idée) et le lendemain, lors d'une prise de bec avec mon ami, je me suis retrouvée à faire une crise d'angoisse monstrueuse avec impossibilité de respirer ou m'arrêter de pleurer et sentiment d'urgence à me suicider pour que tout ça s'arrête.
Depuis, j'ai l'impression d'être encore secouée, d'avoir peur tout le temps sans raison, de sentir quelque chose de malveillant qui rôde autour de moi. Et hier pendant la nuit, j'ai recommencé, nouvelle crise d'angoisse avec vomissements, mal de tête à en crever, pleurs, impossibilité de respirer.

Alors certes, en ce moment, je découvre des choses sur moi et mon enfance qui sont difficiles à avaler, mon psy m'a confirmé que j'avais un trouble de la personnalité borderline (ce dont je me doute depuis longtemps), il veut me mettre sous antidépresseurs (je ne lui ai d'ailleurs pas parlé de cette crise d'angoisse, je me demande pourquoi). Donc oui, je ne vais pas bien. Mais à ce point ? Je pense que le baclofène doit y être pour quelque chose.
J'ai appelé mon psy mais c'est Noël et j'ai peur qu'il ne me rappelle pas. Moi je pense qu'il faut que j'arrête temporairement. Je suis à 40 (10mg à 8h - 20 à 13h - 10 à 18h), je pensais passer aujourd'hui à 30 et descendre encore de 10 en 10 tous les trois jours jusqu'à rien. Qu'en pensez-vous ? Est-il possible que le baclo ait ce genre d'effets ? Est-ce que ma méthode pour arrêter est bonne ou je peux aller plus vite ?

Ce qui est dommage, parce que j'ai l'impression que le baclo a de l'effet sur mes crises, je ne ressens plus vraiment le besoin impérieux d'en faire. Mais bon, ma santé mentale passe avant.
Message édité 3 fois, dernière édition par Mumbai, 24 Décembre 2015, 13:38  
 
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  Lien vers ce message 24 Décembre 2015, 14:01
En effet, je pense qu'il vaut mieux que tu diminues jusqu'à une dose où ça va
Ton protocole d'arrêt est correct si tu souhaites arrêter
Ton psy, tu ne peux pas le joindre par mail ?
C'est quelqu'un qu'on connait ?


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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  Lien vers ce message 24 Décembre 2015, 14:44
Je n'ai en effet pas son adresse mail (pas pensé à lui demander) mais j'ai son portable (sur lequel j'ai laissé un message). Je pense qu'il est assez connu, je peux te donner son nom mais j'ai cru comprendre que c'était une des règles du forum de ne pas donner en visible par tous les noms des médecins. Je te le donne en mp.
 
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  Lien vers ce message 24 Décembre 2015, 14:54
Oui donne le moi en MP, c'est juste histoire de voir si j'ai son mail pour te le donner


Merci mille fois à celui qui a eu la générosité de partager sa découverte avec nous ...

A lire pour comprendre ce qu'est le baclofène.
Notre livre Baclofène la fin de notre addiction, les alcooliques ne sont plus anonymes ....
 
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  Lien vers ce message 24 Décembre 2015, 17:16
Bonjour Mumbai,

Juste pour te souhaiter du courage et te parler de mon parcours psy .

J’étais suivie par un psy depuis l'age de 30 ans (j'en ai 44) pour trouble de l'humeur :
Vers 30 ans (et jamais avant), avec les responsabilités qui s'accumulaient,( nouveau boulot, installation en couple, arrivé de bébé etc ): j'ai commencé à être super sensible et mon humeur passait ,tour à tour, de joyeuse à déprimée, puis super énervée, parano, angoissée) et ce psy m'avait donné un truc pour réguler l'humeur (depamide) qui m’empêchait de péter un plomb (tristesse ou colère) MAIS qui NE me rendait PAS "bien" pour autant.
Ce psy, ne voulait pas me donner d’antidépresseur car cela risquait de me rendre trop euphorique selon lui...

ET.... il y a deux ans, je décide, à contre cœur, de changer de psychiatre et ce nouveau psy me file direct des antidépresseurs (zoloft) CELA m'a littéralement changé la vie.

-je ne suis plus déprimée sans raison
-si je me dispute avec qqun, je ne passe pas les jours suivants à psychoter sur ce que la personne m'a dit etc... je ZAPPE direct et je passe à autre chose. je suis devenue insensible à la critique.
-je ne me réveille plus le matin avec une humeur changeant "genre aujourd’hui je déteste mon mari et le lendemain , je j'aime bien
-plus d'angoisse (toute emotion me coule dessus comme sur un imperméable)

Au début j'avais ultra honte de savoir que j'avais un trouble de l'humeur mais quand j'ai compris que c’était dû à un problème chimique (manque de je ne sais plus quoi ..."dopamine" ?? je crois) et bien j'ai arrêté de culpabiliser .

Un an plus tard, je découvrais le Baclo, qui quand à lui m'a aidé à ne plus avoir d'obsession ..meme si je ne suis pas encore à la bonne dose, ça m'a dejà enormement aidé à arreter de depenser en attendant de moins manger.

Alors maintenant , quand j'entends des "bien pensant " me dire " ah je suis contre les medocs,il faut s'en sortir seul" ... j'ai juste envie d'hurler.."vos gueules, vous ne connaissez pas la vrai souffrance"!

Nous ne sommes pas egaux face à la chimie de notre cerveau et pour ma part les medocs m'ont changé la vie.

Trouve ce qui est bon pour toi et tu verras , tu ne croiras pas que ce nouvel état pouvait exister.
Moi j'ai encore du mal à croire qu'il y a encore un an, j’étais dans un tel marasme relationnel et émotionnel au point d'avoir envie d'en finir.
Message édité 2 fois, dernière édition par papillon75, 24 Décembre 2015, 17:19  

un nouvel Effet Secondaire :
je n'arrive plus à raisonner,à faire mes obligations alors que je croule sous le boulot,je suis passive, comtemplative


180mg/ jour 10h =2/ 12h = 2/
14h = 3 /16h = 3 /18h = 3/ 20h = 3
22 = 2
 
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  Lien vers ce message 24 Décembre 2015, 19:51
Bonsoir Mumbai
Oui le psy t'a indiquée ce qu'il valait mieux pour toi, le baclo avec l'ad font très bon ménage, et l'ad permet à terme de se débarrasser des angoisses
Ce sera un très bon soutien pour te permettre de reprendre le baclo sereinement et sans doute éloigner tes problèmes d'oppression si cela est dû à de l'angoisse
Manue


Rechute depuis 2013, début du baclo, dose maximum atteinte 330 mg, dose de déclenchement 290 mg, de longs paliers à 190 mg, puis 120, bref, aujourd'hui à 50 mg, dose de confort depuis plus d'un an, plus d'excès d'alcool, 0 consommation en solo, quelques verres en famille une fois par an, sur deux ou trois jours, et encore... objectif atteint, en 7 ans... alors patience ;-)
 
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  Lien vers ce message 25 Décembre 2015, 13:29
Un grand merci à toutes les trois pour vos réponses. Mon psy m'a rappelée hier soir finalement et m'a dit qu'en effet, il valait mieux arrêter, au moins jusqu'à ce qu'on se revoit (du coup, il a avancé notre prochain RV de début février à tout début janvier). Comme je suis à une petite dose, il m'a dit que je pouvais arrêter en deux jours donc hier, au final, je n'ai pris que 20, encore 20 aujourd'hui et demain je ne prendrai rien.
Je suis coincée en famille et répondrai de façon plus complète à vos messages ce soir, quand j'aurai réussi à me libérer ! Merci encore et passez une bonne journée.
 
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  Lien vers ce message 26 Décembre 2015, 12:15
Merci Manue et papillon75 pour vos conseils. J'ai conscience que prendre des antidépresseurs serait une indication dans mon cas et que cela peut faire beaucoup de bien. J'en suis convaincue mais...

Ce qui me retient, c'est que j'ai l'impression pour la première fois dans ma vie d'avoir accès "directement" à ma douleur et ma peur d'enfant. J'ai toujours eu un fond de tristesse mais je n'avais jamais eu conscience que j'avais en moi cette peur panique que j'ai ressenti ces derniers temps, que je n'avais jamais identifiée "consciemment" mais que j'ai reconnue dès qu'elle s'est manifestée. C'est exactement celle que je ressens lorsque je fais ce rêve qui revient très souvent chez moi depuis que je suis enfant : je suis sur un rivage et je vois arriver au loin une immense vague de plusieurs centaines de mètres de haut mais je suis paralysée, je ne peux pas m'enfuir. Alors je regarde impuissante la vague m'arriver dessus et s'abattre sur moi pour m'anéantir et soit je me réveille, soit je suis entraînée vers le fond puis rejetée par la mer sur le rivage où la même chose recommence sans arrêt jusqu'à ce que je me réveille de terreur. Et la panique qui s'est emparée de moi ces derniers temps fonctionne exactement de cette manière, par vagues. Je l'ai reconnue dès que je l'ai sentie arriver.
C'est peut-être bête à dire mais je pense que ça ne peut pas être un hasard. Quelque chose en moi a déterré cette peur, dont je n'avais même pas conscience qu'elle était là, et l'a amenée à ma conscience pour me dire que la cause de tout, c'est ça, c'est parce que j'ai enfoui cette terreur au fond de moi que je suis paralysée dans ma vie, que je ne peux avancer, nouer des liens vrais, sentir enfin que ma vie est à moi.
Le baclofène y est probablement pour quelque chose. Moi je vois ça comme ça : ce médicament est un relaxant musculaire. Or je suis quelqu'un de très tendu physiquement, même au réveil, mes trapèzes sont durs comme de la pierre, je suis en en permanence rigide, c'est très difficile de me détendre. Donc je me dis que le baclofène, en obligeant mes muscles à se détendre (d'ailleurs, ça fait un bien fou pour une fois de ne pas être contractée de partout), a annulé la barrière qui permettait à mon corps de se défendre contre des sensations et des émotions trop dangereuses pour lui. C'est peut-être tiré par les cheveux mais à moi, ça me paraît évident, je sens dans mon tout corps que quelque chose a lâché. Je ne pense pas que le baclofène a pu "inventer" cette terreur à partir de rien, je suis certaine qu'elle était là.

Donc j'ai peur que prendre des antidépresseurs, en me faisant du bien, en me permettant de revenir à un état normal, enterre à nouveau ces sensations douloureuses et effrayantes mais qui existent pourtant et pour de bonnes raisons (que j'ignore mais j'ai quand même quelques idées). Je me demande si c'est vraiment bon de les enfouir à nouveau pour qu'elle restent là, au fond, et ne trouvant pas de porte de sortie, s'expriment autrement (boulimie pour l'instant mais plus tard, qui sait, maladie, dépression plus grave ?) parce qu'elles sont ignorées. Je sais que je n'arrive pas à faire confiance à mes émotions car je ne sais pas très bien les reconnaître, ni à à ma tête car je rationnalise souvent pour me rassurer, mais j'ai l'impression que mon corps, lui, sait quelque chose et me raconte une histoire et que l'ignorer revient à me condamner à plus ou moins long terme à ce qu'il l'exprime contre moi, de gré ou de force. Je ne suis pas une fan de psychanalyse, je ne pense pas que chercher à "comprendre" les raisons de mon mal-être me guérira mais justement, ce qui m'arrive en ce moment n'est pas intellectuel, ce sont mes sensations qui me parlent. Et peut-être que si j'arrive à les accueillir, elles finiront par partir, pour de bon qui sait ?

Voilà, je ne sais pas si je suis claire. Je me sens perdue, peut-être en train de devenir folle mais aussi clairvoyante pour la première fois de ma vie. Je ne sais pas quoi faire.

Je te remercie papillon75 pour le long témoignage que tu as pris le temps que m'écrire et qui m'a touchée. Je crois comme toi que nous ne sommes pas égaux, que certains ont des cerveaux qui sont affligés de défaillances ou de déséquilibres chimiques, indépendamment d'une vie plus ou moins facile. C'est plus que probablement mon cas aussi. Je ne suis pas réfractaire aux antidépresseurs mais je ne sais pas si les prendre en ce moment ne comporte pas des risques pour la suite de mon histoire. Je n'ai aucune certitude.
Message édité 1 fois, dernière édition par Mumbai, 26 Décembre 2015, 12:17  
 
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  Lien vers ce message 26 Décembre 2015, 14:34
Mumbai,

C'est très fort ce que tu décris et très clair. Ce que j'en retiens est que tu éprouves le besoin de faire face à tes difficultés enfouies qui surgisse au grand jour. Tu veux comprendre. Ce n'est pas donné à tout le monde ! Alors pourquoi ne pas commencer une psychothérapie, ou psychanalyse ? A toi de voir avec un spécialiste pour te conseiller dans les diverses thérapies qui existent.

Pour ce qui est des Antidépresseurs (ici appelés AD), franchement.... En ce qui me concerne, ça m'a aidée un temps,au début. Puis ça s'est retourné contre moi. Alors je ne pense pas que je te serais de bons conseils. Je te dirai oui SI tes angoisses t'empêchent de vivre au quotidien. Sinon...on peut en devenir dépendant, il en faut de plus en plus au fil des ans, c'est pas anodin. Mais à toi de voir. Des gens te donneront divers conseils.


matin :20 mg, 15h:60 mg, 18h:20 mg, 20h:10 mg, soit 110 mg par jour.

Si je rencontrais Van Gogh, je me jetterais dans ses bras pour lui faire un gros poutou.
Je me demande si je ne vais pas faire pareil avec RdB la prochaine fois que je le verrai.... (je plaisante bien sûr).
 
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  Lien vers ce message 26 Décembre 2015, 15:14
J'ai peur de me faire taper sur les doigts mais je tente quand meme. Tes peurs d'enfant et tes souffrances, je pense que tu en as fait le tour depuis longtemps dans tes anciennes therapies. Tu les as analysées, et definies. Maintenant, les crises de boulimies sont ton moyen de soulager la douleur de toutes les pensées et emotions négatives qu'un humain peut ressentir tout au long de sa vie.

Le jour ou ton corps resoudra ce souci et que tu auras suffisament de dopamine, serotonine, gaba etc tu seras capable de reagir autrement. Et tu seras surprise de voir qu'on peut régir de pleins de façons, et peut etre pas par la dépression, mais au contraire, en devenant plus forte (parceque tes hormones du bonheur seront la de nouveau).

Je me souviens avoir vu des reportages dans des pays, en Inde ou en chine, je sais plus, ou l'on voit des gens d'une misère incroyable, qui ont vécu des douleurs, des orphelins, des maltraités ets, qui pourtant arrivaient à être joyeux. Peut etre leur religion, mais peut etre aussi qu'ils n'ont juste pas cette maladie que nous avons.

Alors si je suis ce raisonnement, et si j'etais à ta place, je prendrais peut etre cet AD pour me soulager ponctuellement (c'est le boulot de l'AD) en attendant que la maladie parte et que tu puisses voir comment les choses évoluront par la suite. en diminuant l'AD.


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  Lien vers ce message 26 Décembre 2015, 15:36
Je crois que c'est une question de priorité, si le fait de prendre le baclo te donne angoisses ou dépression, l'AD pourra être un bon soutien pour que ton traitement au baclo se passe mieux
On ne devient pas addict à l'AD, si tu es bien suivi par ton psy, fait lui confiance
Certes ça ne résoud pas les problèmes, mais ça apaise l'esprit et cela permet de se concentrer sur l'essentiel

Manue


Rechute depuis 2013, début du baclo, dose maximum atteinte 330 mg, dose de déclenchement 290 mg, de longs paliers à 190 mg, puis 120, bref, aujourd'hui à 50 mg, dose de confort depuis plus d'un an, plus d'excès d'alcool, 0 consommation en solo, quelques verres en famille une fois par an, sur deux ou trois jours, et encore... objectif atteint, en 7 ans... alors patience ;-)
 
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  Lien vers ce message 26 Décembre 2015, 16:29
Pardon Manue, mais si, on peut devenir addict aux AD. Ca m'est arrivée. Il m'en fallait de plus en plus pour atteindre un même niveau de sérénité. Maintenant, ok, mon cas n'est pas une référence....mais si ça m'est arrivée, je me dois de le dire.

Je suis d'accord que pour un temps, MOMENTANEMENT, les AD peuvent aider. Mais surtout pas pendant de nombreuses années. Je parle en rapport de ce que décrit Mumbai. Il ne semble pas que ce soit de la bipolarité, une dépression sévère. Parce que évidemment, si c'était des troubles bipolaires, là, c'est différent.


matin :20 mg, 15h:60 mg, 18h:20 mg, 20h:10 mg, soit 110 mg par jour.

Si je rencontrais Van Gogh, je me jetterais dans ses bras pour lui faire un gros poutou.
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  Lien vers ce message 26 Décembre 2015, 20:53
Merci Jehannie pour ton message. Oui, je suis comme tu le suggères en train de recommencer une thérapie, je suis convaincue des bienfaits de celles-ci à condition d'être accompagnée par la bonne personne, avec la bonne méthode et c'est cela qui est infiniment difficile à trouver. La dernière thérapie de groupe que j'ai faite m'a énormément apporté et je souhaite trouver pour celle-ci, que j'espère la dernière, ce qu'Alice Miller (as-tu lu certains de ses livres concernant la violence, même petite, subie par les enfants qui structure plus tard toute leur personnalité ? C'est pour moi très éclairant - mais elle est controversée) appelle un "témoin lucide" pour m'accompagner plus loin. Je ne souhaite pas comprendre. Je souhaite me reconnecter avec la petite fille que j'étais, ce qu'elle a pu vivre et ressentir pour avoir à élaborer tant de systèmes défensifs (et défaillants il faut bien le dire). Je souhaite lui faire expérimenter (et à moi par la même occasion) qu'elle n'a plus à avoir peur, que la meilleure personne pour la protéger c'est elle-même, moi.
Mais comment faire ?
En tout cas, je ne suis en effet pas bipolaire mais borderline (j'ai une amie qui est les deux !). J'espère que tu as pu sortir de cette dépendance. Que prenais-tu comme AD ?

Merci aussi Sissi de m'avoir répondu. Quand tu dis que j'ai fait le tour de mes peurs et mes souffrances dans mes thérapies précédentes, c'est en partie vrai mais pas tout à fait. J'en ai une petite idée mais c'est surtout que je ne les avais jamais ressenties. J'ai conscience que ça peut être un peu théorique comme ça mais j'ai vu la différence entre me rappeler de mes souffrances avec mon conscient (qui les relativise à fond) et les sentir m'envahir brutalement depuis les profondeurs de mon inconscient (c'est-à-dire, ce qui est au fond de moi sans que je l'identifie, sans que je m'en souvienne). Bref, je pense que rien n'est d'un seul bloc. Je n'imagine pas que la boulimie n'est qu'un symptôme psy mais peut-être un mélange de déséquilibre chimique, d'expériences malheureuses non assimilées, d'environnement plus ou moins favorable, de génétique... Dans une famille qui aurait su m'accompagner, respecter mes besoins et ma personnalité, je n'en aurais peut-être jamais développé mais un enfant sans aucun déséquilibre chimique aurait pu arriver dans ma famille et s'en sortir très bien car il aurait été mieux armé que moi pour appréhender la vie. En tout cas je sais qu'à présent, malgré les quelques années de thérapie, je ne me sens pas mieux construite, pas beaucoup moins en souffrance. J'ai "compris" certaines choses mais ça ne m'a pas libérée. Peut-être qu'il faut maintenant que je les expérimente.

Merci à toi aussi Velvet, je discuterai AD avec mon psy quand je le reverrai pour savoir si on continue ou pas le baclo et s'il faut envisager un traitement conjoint. Ça ne coûte rien d'en parler !
Message édité 1 fois, dernière édition par Mumbai, 26 Décembre 2015, 20:54  
 
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  Lien vers ce message 27 Décembre 2015, 0:48
Salut mumbai

Qui t'as fait le diagnostique"borderline"? Et comment ça se manifeste chez toi?


"Il s’agit de viser la complétude, ce qui est à l’exact opposé de la compulsion" ;)
 
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  Lien vers ce message 27 Décembre 2015, 6:10
Je suis allée ressortir une vieille ordonnance des Ad prises fin aout 2013.
lysanxia (anxiolytique) : 4 par jour
Depakote : 3 par jour
Effexor 75mg : 2 par jour
Tercian 25mg : 3 par jour
Atarax : 2 au coucher.
Donc 14 comprimés par jour ! Purée, je m'en souvenais que de 12 ! C'était pire alors!!

J'ai mis 3 mois à m'en passer. Les symptômes que je ressentais pendant le sevrage étaient ceux d'un drogué en manque, c'est un ancien toxico qui m'en a parlé. Sueurs froides, tremblements, sensations grippales, vertiges, diarrhées, l'impression de chuter et j'en passe.

Il m'arrive de prendre encore 1 ou 2 lysanxia pour prévenir des angoisses mais j'évite car avec le baclo ça m'endort.

Quant à la psychothérapie, j'en ai fait pendant tout ce temps là aussi, soit 8 ou 9 ans. J'ai compris bcp de choses mais comme le dit quelqu'un dans ce forum : qu'en faire ?

Alice Miller, non je ne connais pas, mais merci de m'en parler, je vais aller me renseigner, c'est toujours bon d'en apprendre plus ! Son sujet (comme le tien en fait) m'interesse bcp : la violence que l'on fait subir aux enfants.Oui, à mon avis, comme à d'autres je pense, ça doit jouer énormément sur la construction de la personnalité de l'adulte à venir. Quoique, mon frère aussi a subi les violences verbales et psychologiques de notre père, mais il a une vie normale et équilibré lui. Donc, il doit bien y avoir un truc chimique aussi dans tout cela...


matin :20 mg, 15h:60 mg, 18h:20 mg, 20h:10 mg, soit 110 mg par jour.

Si je rencontrais Van Gogh, je me jetterais dans ses bras pour lui faire un gros poutou.
Je me demande si je ne vais pas faire pareil avec RdB la prochaine fois que je le verrai.... (je plaisante bien sûr).
 
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  Lien vers ce message 27 Décembre 2015, 11:44
Salut tchoupi. Ce sont les deux psychiatres que je vois en ce moment (l'un pour le baclo et l'autre pour m'admettre dans une thérapie de groupe) qui m'ont dit que je l'étais. Ma psy(chotérapeute) d'il y a quelques années m'avait dit que c'était probable.
Chez moi, ça se manifeste principalement par une impossibilité à entretenir des relations stables (amoureusement mais pas que) avec les gens que j'idéalise-dévalorise en permanence, une incapacité à entrer vraiment en communication dans les circonstances les plus banales, une rigidité (ça doit se passer comme ça et pas autrement), un sentiment d'ennui permanent, une façon de penser en noir et blanc (que j'ai appris à atténuer mais qui ressort malgré moi), une terreur de la solitude en même temps qu'une grande difficulté à être proche des gens (mon psy dit "trop proche, trop loin"), une peur panique d'être abandonnée, des passages rapides par toute une gamme d'émotions contradictoires, l'impulsivité... Je ne sais pas si tu veux des exemples plus concrets.

Ah oui dis donc Jehannie, c'était pas juste quelques cachets que tu prenais, et puis des trucs forts... Ça me paraît énorme à moi mais je n'y connais pas grand chose. Pour Alice Miller, si tu as le temps tu peux passer faire un tour sur son site http://www.alice-miller.com/
En particulier les rubriques "articles" (où quelques unes de ses théories sont développées) et "courrier" (des lecteurs de ses livres qui témoignent par écrit de leurs propres histoires et expériences) qui sont éloquentes. En la lisant, je me suis dit qu'il y avait quelque chose à creuser de ce côté là.
Message édité 1 fois, dernière édition par Mumbai, 27 Décembre 2015, 11:45  
 
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  Lien vers ce message 27 Décembre 2015, 13:23
Mumbai, il est probable que tu "clives" en tout bon ou tout mauvais, je prends puis je rejette au moindre défaut.
Après le traitement, il est probable que tu verras aussi le monde dans ses nuances...
Et que ça améliorera ta bonne distance avec la bouffe : bon quand tu as faim, et sans objet quand tu es rassasiée
Comme les personnes que tu côtoies, qui sont à la fois bonnes et mauvaises
Car tout bon, ça n'existe pas... Tout mauvais, non plus, d'ailleurs...

Jehannie, il t'avait mis le paquet, ton psychiatre !


Début TTT 6 nov 2013. Seuil atteint mi janvier 2014 à 120mg.
Janvier 2015 à janvier 2016 : 0 baclo
Reprise TTT suite à un retour d'habitudes : 90mg/jour
 
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  Lien vers ce message 27 Décembre 2015, 14:32
Mumbai,
Effectivement toi seule doit décider de ce qui semble le mieux pour toi.
Quand tu dis que "... j'ai peur que prendre des antidépresseurs, en me faisant du bien, en me permettant de revenir à un état normal, enterre à nouveau ces sensations douloureuses et effrayantes mais qui existent pourtant et pour de bonnes raisons. Je me demande si c'est vraiment bon de les enfouir à nouveau ..., et ne trouvant pas de porte de sortie, s'expriment autrement (boulimie pour l'instant mais plus tard, qui sait, maladie, dépression plus grave ?) parce qu'elles sont ignorées."

Tu me rappelles une amie qui était aussi mal que moi et qui me disait qu'elle ne voulait pas d'AD car ça lui otait sa vraie personnalité.

Pour ma part, je ne me suis pas posée la question car j'allais TELLEMENT mal que c'etait ça où j'allais droit vers la folie.

Mais là où je te rejoins,c'est que quand j'ai commencé à prendre les AD, j'ai été super contente de devenir détachée face à tous un tas de souci insignifiants MAIS ce qui m'a peiné , c'est que je n'avais plus d'envies comme avant.
Par exemple, j'adorais aller sur les sites de compagnie aérienne low cost pour programmer des WE en Europe avec ma soeur ou mes enfants (genre on partait avec RYAN AIR pour 30 euros en Sardaigne ..) et ben là plus rien.
Et mème le midi quand je déjeune avec mes collègues, l'un d'eux qui est un super pote me dit "ben alors qu'est ce qui t'arrive, tu ne racontes plus rien" et c'est vrai que je suis devenue tres contemplative .
Alors là pour le coup , c'est une vraie victoire :loll: car avant je prenais trop souvent la parole et les gens bienveillants à mon égard, et me connaissant m'acceptait comme j'etais mais les autres montraient clairement des signes de "elle nous saoule , celle là"

Donc à toi de voir à quel point les symptomes de ton trouble te sont ou pas handicapant dans ta vie.

Sinon je voulais ajouter un post sur les différences entre borderline ou bipolaire (car moi aussi j'ai longtemps confondu les 2) et car je sais que ce diagnostique est souvent associé à des dépendances diverses* (* qui concerne donc bcp de baclovores)

Jehannie, je comprend mieux pourquoi tu es refractaires aux medoc , vu l'ordonnance que tu avais...waouw!

Pour ma part, quand j'ai voulu des anxyolitiques pour mes angoisses, mon psy m'avait dit, je ne prefere pas en donner car il y a bcp de dependance (en plus mon pere en a pris pendant 20 ans de sa vie (lexomil et seresta ) et il a fini avec Alzheimer à ...60 ans!!, alors que personne de sa famille n'a eu ça)
Alors que les AD , il y a moins de dependance et pas de risques connus sur les maladie degeneratives (alzheimer)

Tercian, j'ai testé une fois dans ma vie , suite à grosse crise d'angoisse, ça m'a asommé au point où je n'arrivais meme pas à bouger ma bouche pour parler, j'avais l'impression d'avoir eu une anesthesie du dentiste puissance 1000.
Par contre, ça m'avait calmé direct mon angoisse :zzz:
Message édité 2 fois, dernière édition par papillon75, 27 Décembre 2015, 14:40  

un nouvel Effet Secondaire :
je n'arrive plus à raisonner,à faire mes obligations alors que je croule sous le boulot,je suis passive, comtemplative


180mg/ jour 10h =2/ 12h = 2/
14h = 3 /16h = 3 /18h = 3/ 20h = 3
22 = 2
 
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  Lien vers ce message 27 Décembre 2015, 18:45
okok, et tu as un boulot? ça se passe bien ? je veux dire, tu arrives a avoir une situation professionnelle stable?

Je ne remet pas en cause le diagnostique d'un medecin, oula, surtout pas ! Mais on aurais pu me taxer de borderline, car le mode tout noir tout blanc, j'ai longtemps été la dedans. A fleur de peau, je pleurais pour un rien, j'ai fait de la phobie sociale , avec les gens tres proche, j'étais capable de faire des crises de nerfs incroyable (mais je sais qu'elles s'expliquaient parfaitement, j'ai été eduqué dans l'incoherence la plus totale), l'impulsivité, la peur d'etre abandonné ... j'ai été dedans aussi. mais tout ça avait une explication logique. quand a tester mes limites, je n'en parle meme pas, tres vaste sujet, et je n'ai jamais été une petite joueuse dans ce domaine.

Mais je ne suis pas borderline ni meme bipolaire. J'étais juste tres tres malheureuse avec par dessus, une alimentation anarchique, et compltement degradé, qui influe sur le mental, les émotions et le comportement. avec encore par dessus, une surcouche d'enfance chaotique , voir dramatique comme pour certain/certaines qui induis tout un tas de reactions de defense. Les diagnostiques vite posé/mal posé sont vite arrivé.

J'ai rencontré une fois, une therapeuthe de groupe en gestalt therapie qui m'a taxé de borderline vite fait bien fait. Avec le boulot que j'exerce, qui demande une grande maitrise de soit meme en toute circonstance, c'est juste impossible que je soit borderline, j'aurais perdu mon boulot depuis belle lurette. Alors meme si c'est possible que tu le soit, comme le disent les medecins, car bon, ils sont quand meme censé etre les professionnels, garde les yeux ouvert sur toi meme et ne te laisse pas enfermer dans une petite case parce que les medecins l'on dit.

Le trouble bipolaire est caractéristique, up and down, ok pas toujours tres evident a diagnostiquer, ça permet parfois des années, et c'est une maladie a part entiere.

le trouble borderline ... bon ... j'emet une reserve. On peux se sentir associable, dans les exces d'émotions, les exces en tout genre d'ailleurs, dephasé, taper des crises de nerfs improbables, devenir hysterique, etre instable et j'en passe sans pour autant etre dans la case borderline.

le manque de repere,la difficulté a cerner les limites et ses limites, l'enfance, l'éducation, la deprime, voir depression, et la malnutrition par dessus tout ça, peux rendre qq'un completement instable a tout les niveaux. sans pour autant avoir cette etiquette de borderline sur le front, lourde a porter.

je le repete, je ne remet pas en cause un diagnostique medical, mais reste critique vis a vis de tout ça. Surtout quand je lis qu'on t'as dit que "cela pourrais etre possible que tu le soit".
Message édité 1 fois, dernière édition par tchoupi, 27 Décembre 2015, 18:48  

"Il s’agit de viser la complétude, ce qui est à l’exact opposé de la compulsion" ;)
 
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