Bonjour,
Mon compagnon boit depuis environ 20 ans, mais quotidiennement Ă fortes doses depuis au moins 5 ans.
Nous nous sommes retouvés après 25 ans de séparation et vivons ensemble depuis 1 an et demi.
Je dois avouer que le déni était présent pour nous deux ; moi je ne voulais pas voir le problème, car je ne pouvais imaginer mon ami d'enfance en alcoolique et lui refusait d'y voir un quelconque problème, malgré 2 divorces, pertes d'emploi, civil (ancien militaire de carrière, bonjour le SPT), perte de logement, et la déchéance totale au bout.
Peu de temps après son arrivée à la maison, les alcools forts ont été bannis, puis le vin rouge qui le rendait méchant. Petit-à -petit nous sommes arrivés à un accord dans lequel il ne buvait plus que du vin ou de la bière (plus celle à >8°, bannie elle aussi), mais malgré tout j'ai dû reconnaître qu'il en était dépendant. Il a tenté à deux reprises de cesser de boire, mais malgré sa volonté de me faire plaisir, il a échoué.
D'abord parce qu'il le faisait pour moi, à cause de ma demande et non pas parce qu'il aurait admis un problème quelconque. Le déni était toujours présent.
Puis il y a eu la chute, sans gravité au niveau physique, mais qui a été le déclencheur. Appel des secours, court séjour aux urgences et réalisation pour tous les deux de la dépendance pour lui et de la codépendance pour moi. Surtout ne pas en parler, chut !, c'est secret, il ne faut pas que cela se sache, c'est honteux!!
Et bien non, ce n'est pas honteux et il faut que cela se sache, bien au contraire !
Le fait d'avoir appeler les secours et d'avoir fait éclaté ce huis-clos malsain lui a fait comprendre qu'il avait un dysfonctionnement, que le problème était réel. Et pour moi ce fut une libération.
Admission d'un problème, certes, mais de quel ordre ? Manque de volonté ? Simple problème dû au stress post-traumatique et facilement gérable par un suivi thérapeutique ? Maladie à part entière ?
La volonté est là , le suivi thérapeutique aussi.
Alors ?
J'attends le déclic pour la réalisation qu'il s'agit d'une maladie à part entière et que le Baclofen répond en tant que médicament à cette maladie.
Antabuse ? Pas vraiemnt efficace pour éviter les rechutes, malgré un effet spectaculaire lors d'ingestion d'alcool et rude au niveau des effets secondaires.
Campral ? Pas top non plus au niveau des effets secondaires, avec un résultat proche de nul pour le traitement de son alcoolisme.
Un mois qu'il est sous antabuse et campral, résultats mitigés. Il a toujours envie de boire et lorsqu'il boit, il en est malade, mais il a compris que la volonté seule ne suffit pas, car boire alors que l'on est très malade dès qu'une goutte d'alcool est ingérée, il faut être masochiste ou avoir un autre problème que juste un manque de volonté.
Nous sommes à la croisée des chemins; moi avec mon ras-le-bol et mon impatience, lui avec son besoin irrépressible d'alcool et son envie de reprendre une vie normale, de retrouver ses enfants.
Pourquoi ce "post" me direz-vous ?
Pour deux choses :
1.- En parler, en parler à des personnes qui comme moi souffrent de codépendance ou ont souffert de codépendance et s'en sont sortis, dont le compagnon ou la compagne alcolo-dépendant, s'en est sorti grâce au Baclofen.
2.- Recevoir des conseils sur comment lâcher-prise, conseiller un médicament sans forcer, lui laisser son libre-arbitre, son choix, tout en lui donnant tous les éléments pour décider
Cela peut sembler rien, mais en fait c'est beaucoup.
Merci à celui/celle qui a monté ce forum, merci au Docteur Ameisen pour cet espoir, merci à ceux ou celles qui vont se saisir de leur clavier pour répondre à ces interrogations..

Mon compagnon boit depuis environ 20 ans, mais quotidiennement Ă fortes doses depuis au moins 5 ans.
Nous nous sommes retouvés après 25 ans de séparation et vivons ensemble depuis 1 an et demi.
Je dois avouer que le déni était présent pour nous deux ; moi je ne voulais pas voir le problème, car je ne pouvais imaginer mon ami d'enfance en alcoolique et lui refusait d'y voir un quelconque problème, malgré 2 divorces, pertes d'emploi, civil (ancien militaire de carrière, bonjour le SPT), perte de logement, et la déchéance totale au bout.
Peu de temps après son arrivée à la maison, les alcools forts ont été bannis, puis le vin rouge qui le rendait méchant. Petit-à -petit nous sommes arrivés à un accord dans lequel il ne buvait plus que du vin ou de la bière (plus celle à >8°, bannie elle aussi), mais malgré tout j'ai dû reconnaître qu'il en était dépendant. Il a tenté à deux reprises de cesser de boire, mais malgré sa volonté de me faire plaisir, il a échoué.
D'abord parce qu'il le faisait pour moi, à cause de ma demande et non pas parce qu'il aurait admis un problème quelconque. Le déni était toujours présent.
Puis il y a eu la chute, sans gravité au niveau physique, mais qui a été le déclencheur. Appel des secours, court séjour aux urgences et réalisation pour tous les deux de la dépendance pour lui et de la codépendance pour moi. Surtout ne pas en parler, chut !, c'est secret, il ne faut pas que cela se sache, c'est honteux!!
Et bien non, ce n'est pas honteux et il faut que cela se sache, bien au contraire !
Le fait d'avoir appeler les secours et d'avoir fait éclaté ce huis-clos malsain lui a fait comprendre qu'il avait un dysfonctionnement, que le problème était réel. Et pour moi ce fut une libération.
Admission d'un problème, certes, mais de quel ordre ? Manque de volonté ? Simple problème dû au stress post-traumatique et facilement gérable par un suivi thérapeutique ? Maladie à part entière ?
La volonté est là , le suivi thérapeutique aussi.
Alors ?
J'attends le déclic pour la réalisation qu'il s'agit d'une maladie à part entière et que le Baclofen répond en tant que médicament à cette maladie.

Antabuse ? Pas vraiemnt efficace pour éviter les rechutes, malgré un effet spectaculaire lors d'ingestion d'alcool et rude au niveau des effets secondaires.
Campral ? Pas top non plus au niveau des effets secondaires, avec un résultat proche de nul pour le traitement de son alcoolisme.
Un mois qu'il est sous antabuse et campral, résultats mitigés. Il a toujours envie de boire et lorsqu'il boit, il en est malade, mais il a compris que la volonté seule ne suffit pas, car boire alors que l'on est très malade dès qu'une goutte d'alcool est ingérée, il faut être masochiste ou avoir un autre problème que juste un manque de volonté.
Nous sommes à la croisée des chemins; moi avec mon ras-le-bol et mon impatience, lui avec son besoin irrépressible d'alcool et son envie de reprendre une vie normale, de retrouver ses enfants.
Pourquoi ce "post" me direz-vous ?

Pour deux choses :
1.- En parler, en parler à des personnes qui comme moi souffrent de codépendance ou ont souffert de codépendance et s'en sont sortis, dont le compagnon ou la compagne alcolo-dépendant, s'en est sorti grâce au Baclofen.
2.- Recevoir des conseils sur comment lâcher-prise, conseiller un médicament sans forcer, lui laisser son libre-arbitre, son choix, tout en lui donnant tous les éléments pour décider
Cela peut sembler rien, mais en fait c'est beaucoup.
Merci à celui/celle qui a monté ce forum, merci au Docteur Ameisen pour cet espoir, merci à ceux ou celles qui vont se saisir de leur clavier pour répondre à ces interrogations..
